- Jasmine
Deux jours passent, je reprend ma petite routine entre l'école et les fin d'après midi en livraison avec Issam qui vient me chercher avec un goûter après les cours.
Je vie plutôt très bien mes premiers jours de mariage, rien n'a vraiment changé.
J'ai ma petite routine avec mon amoureux et sa famille.
J'étais vraiment épanouie dans ma bulle, mes cours se passaient bien, avec Issam on me cherchait des études supérieur tout les jours après les cours.
Ce jour là je n'avais pas cours l'après midi.
Il était venu me chercher à midi pour m'emmener en sois disant rendez-vous galant, un « date » d'après lui.
Bien évidemment c'était un rendez vous dans son camion avec un kebab.
J'avais beau en rire, au fond c'était les meilleurs moment pour moi.
[...]
Issam : Comment on est bien, il est 14 heures j'ai finis la tournée, dit-il en se garant.
Moi : Et on va faire quoi là ?
Issam : Bah on dort, et à 16 heures on rentre à la maison
Moi : - soupire - Tu m'as vraiment ramené livrer des colis
Issam : Arrête de faire blerhni, j'sais que tu kiffe mes p'tit date. Dit-il en posant sa main sur ma cuisse
Moi : T'es vraiment spéciale comme mec
Issam : -rire- C'est toi t'es spéciale wAllah, dit-il en replongeant son regard sur sa manoeuvre
Il s'est stationné puis à mis son frein à main avant de retirer sa ceinture sous mon regard.
Issam : Quoi ? Tu veux me bouffer ou quoi ?
Moi : J'en ai eu assez, merci
Issam : En plus sûr tu pue d'la gueule, hein ? Dit-il en souriant
Moi : T'as qu'à pas me faire manger des kebab
Issam : Des kebab, dit-il en m'imitant avec une voix aiguë
Moi : Je t'emmerde
Issam : Olala, Jasmine t'es goujat comment tu parle, dit-il en m'imitant
Moi : Ça ne se dit même pas
Issam : J'men tape. Vas-y met un coup d'haleine pour voir si même les petite belle gosse ça pu ?
Moi : Les ?!
Issam : Ma petite belle gosse, smeh.
J'ai émis un rire avant de me pencher vers et le souffler sur son visage.
L'instant suivant il a fait semblant de s'évanouir alors que je venais de m'esclaffer de rire.
Moi : Tu veux pas de bisou bébé ?
Issam : -rire- Si réanime moi
Moi : Quel acteur, c'est juste des oignons
Issam : Ça tue le glamour
Je ne pouvais m'empêcher de rire devant ses bêtises, lui me regardait simplement en souriant.
Il a fini par reprendre son sérieux et m'embrasser la joue.
Issam : Je rigole ma chérie, par contre moi j'sent la sauce algérienne c'est sûr.
Moi : Mais non, t'inquiète pas mon bébé.
Issam : Tu veux m'galoche alors ?
Moi : Non mais toi on te donne le beurre, tu veux l'argent du beurre.
Issam : Moi j'veux la crémière, dit-il en se penchant vers moi
Moi : La crémière elle est ... pas là. Dis-je en me reculant
Il n'a pas pu s'empêcher de rire et moi non plus, bien évidemment tout les deux faisions semblant d'extrapoler.
Bien évidemment qu'on a fini par s'embrasser, bien évidemment que c'était tout aussi agréable que d'habitude.
Je me suis assise sur le jambe d'Issam, il me racontait sa journée avec un énième chien qui avait voulut le mordre durant sa livraison.
Il jouait avec mon haut en même temps, touchant mon ventre comme à son habitude.
Issam : Elle mange bien ma petite femme.
Moi : -rire- Traduit que je suis bouboule tant que t'y ai.
Ses deux main se sont posé sur mes fesses.
Issam : Non mais tu grossis bien, c'est du bon boulot ma femme.
Moi : J'ai jamais vu un pire goujat que toi
Issam : Allez, j'sais que tu kiffe. Dit-il avec un sourire charmeur
Moi : -souffle- Au lieu de parler de mes fesses, parlons de mon avenir.
Issam : Ouais ça peut être intéressant aussi, dit-il en appuyant sur mes fesses
Je n'ai pas pris la peine de lui prêter attention, j'ai continué la conversation.
Moi : T'as décidé de quoi serait constitué mon avenir ?
Issam : -rire- Décidé ? J'décide de rien moi.
Moi: -soupire- Je trouve pas, j'ai envie qu'on prenne une décision à ma place.
Issam : Tu trouveras ce que t'aime t'inquiète
Moi : Mais moi j'aime que rester avec toi et dormir. Dis-je en posant ma tête sur son torse
Je lui disais ça sincèrement, j'étais vraiment perdue et je n'avais aucun chemin qui me donnait envie si ce n'est ses bras.
Issam : -rire- Moi aussi j'aimerais bien que tu reste à la maison me faire juste mes gosses
Moi : Moi ça me va.
Issam : Mais nan arrête. T'es une petite tête toi, tu peux aller loin. Faut pas que tu lâches.
Moi : Mais j'ai l'impression de ne rien aimer.
Issam : Bah si moi tu m'aime. Dit-il en souriant
Moi : -soupire- Issam.
Lui : En sah, fait premier ministre.
Moi : Bien sûr comme c'est un boulot comme un autre après tout.
Issam : -rire- Fait infirmière, comme ça j't'enlève ta p'tite blouse.
Moi : Berk, on dirait un vieux pervers
Ses joues ne cessaient de me montrer ses fossette au rythme de son rire de bébé.
Issam : J'sais pas moi, fait avocate.
Moi : C'est barbant, apprendre les lois, défendre parfois des fou.
Issam : Euh... dentiste !
Moi : Non je n'aime pas le milieu médical, il m'angoisse.
Issam : Pilote d'avion
Moi : Astronaute
Issam : Agent du FBI
Moi : -rire- Non de la CIA
Issam : Vas-y nique, fait rien, reste avec moi on fait un enfant l'année prochaine.
Moi : D'accord, ça me va.
Issam : Mais non hmara ! Ça te va pas ! Fait tes études au lieux de vouloir pondre des oeufs là.
Moi : Je veux pondre un oeuf pour toi mon bébé.
Issam : -soupire- Le projet c'était d'être une tête pas une poule pondeuse. Dit-il en pinçant mon ventre
Moi : Plus sérieusement, je déprime sérieux. Je devrais peut-être aller en fac de droit, il y a tellement de porte qui s'ouvre après.
Issam : J'y connais tchi, moi j't'imagine juste déambuler dans un p'tit tailleur qui cache tes fesses.
Moi : -soupire- Voilà le goujat de retour.
Issam : Vas-y j'arrête. Au pire écoute les conseils de tes profs.
Moi : Non, ils m'ont fait tellement de problèmes avec ma mère, jamais je ne voudrais de leurs conseils.
Issam : Sah ?
Moi : Oui. J'avais beau avoir les meilleures notes je me prenais toujours des remarques sur mon comportement, juste parce que j'étais discrète.
Issam : Ta mère elle le prenait mal ?
Moi : Ma mère c'est le genre de personne qui veut qu'on mette en valeurs son image, donc moi j'en faisais partis tu vois ? Elle voulait qu'il n'y ai rien à dire sur moi.
Issam est resté silencieux en hochant seulement la tête.
Moi : Et bien évidemment mes professeurs avaient toujours quelques choses à redire. J'en ai même dormis dehors.
Après avoir prononcé ces mots, je crois que j'étais devenu silencieuse car j'étais choquée.
Choquée de moi même, de la manière dont je me confiais à lui.
Parler de ma relation avec ma mère, le fait qu'elle me faisait dormir dehors était tellement intime pour moi que je ne lui en avais que rarement parler malgré le fair qu'il le savait pertinemment.
Maintenant que je mettais des mots dessus si naturellement, j'en étais déstabilisée.
J'ai émis un petit sourire pour cacher ma gêne avant qu'il ne me sorte de mes pensées.
Issam : Y'a rien à dire sur toi, t'es parfaite ma p'tite Jass. Dit-il en passant une mèche de mes cheveux à l'arrière de ma tête.
Moi : Tu dis ça parce que tu tiens à moi.
Issam : Je dis ça parce que je suis tombé amoureux de toi pour ça, à mes yeux t'es parfaite.
Un petit sourire s'est invité sur mes lèvres, je le regardais sans doute aussi amoureusement que mon coeur l'était.
Je n'osais pas répondre, trop intimidée pour lui exprimer mes sentiments.
Issam : Et parce que t'as un corps de fou aussi. Dit-il pour détendre l'atmosphère
J'ai soupirée agacée avant de le pousser.
Moi : Goujat.
Issam : -rire- J'dehak ma p'tite Jass.
Il m'a alors tiré vers lui de sorte à me prendre dans ses bras.
Lui : Ma p'tite Jass. J'ai trop hâte de te voir devenir une femme.
Moi : -rire- Je fais gamine selon toi ?
Lui : Nan, juste te voir plus tard. C'est un truc de fou
de connaitre sa femme à ses 17 piges, tu fais déjà femme mais imagine dans 5/6 ans.
Moi : -rire- Et toi avec ta barbe de bébé, tu pense que plus tard tu riras de ce complexe ?
Lui : -sourire- J'serais encore plus beau gosse.
Moi : J'en doute pas.
Issam : Sah j'ai hâte qu'on repense à maintenant dans notre baraque et nos gosse.
Moi : Le fait qu'on dormait dans un parking sous terrain
Issam : La miss elle prenait sa douche à la salle de sport.
Moi : -rire- Mais mon prince charmant m'a sauver de ce pétrin.
Lui : -sourire- La vie elle est belle sa mère.
Moi : -rire- Encore plus belle sans vulgarité.
[...]
Quelques jours plus tard
Ma semaine est passé assez vite ancré dans ma petite routine.
Je passais toujours autant de temps avec Issam mais aussi avec sa soeur.
Elle mangeait quelques fois avec moi à la pause du midi, ses copines m'avaient félicitées pour mon mariage, rien de plus gênant.
J'étais toujours un peu dans mon monde mais je remarquais de Jihene elle n'était pas dans son assiette.
Je l'avais surprise plusieurs fois le regard dans le vide, ou encore les yeux larmoyants mais en me voyant elle arborait de suite un immense sourire qui faisait oublier l'imagine précédente.
Je n'osais pas lui demander ce qui se passait dans sa vie, je me doutais bien qu'il y avait quelques chose mais je crois qu'au fond de moi je ne voulais pas le savoir, de peur de devoir le cacher à Issam.
Je ne pouvais pas lui mentir encore une fois.
Alors il valait peut-être que je ne sache pas ce qui se passait.
C'était peut-être égoïste de ma part mais j'avais juste l'appréhension de ne pas être la hauteur des espérance d'Issam.
Je n'avais pas envie de le blesser en lui cachant quelques chose sur sa soeur, lui qui l'aimait tant.
Peut-être que j'avais eu tord.
[...]
Un soir alors que je faisais à manger avec ma belle mère, elle me parlait de l'appréhension qu'elle avait de reprendre sa chimiothérapie.
J'essayais de la rassurer mais elle me faisait beaucoup de peine.
Elle me confiait avoir enfin un peu d'énergie et qu'elle avait l'impression de devoir retourner en arrière, encore subir les effets secondaires du traitement.
Moi aussi j'appréhendais le retour de son hospitalisation, je m'étais tellement attachée à elle.
Juste de l'imaginé sur un lit d'hôpital me faisait mal au coeur, alors devoir le vivre encore, voir Issam qui commençait à sourire de plus en plus sincèrement se refermer sur lui même allait me faire mal.
Jihene est rentré ce jour la en interrompant notre conversation.
Elle : Salem mes copines
Sa mère : C'est qui tes copines ?
Elle : Toi la première la plus belle du monde
Sa mère : Dégage !
Jihene a émis un petit rire avant d'ouvrir le frigo et saisie une bouteille d'eau.
Jihene : Jasmine ton vieux mari c'est un traître !
Moi : Pourquoi ?
Jihene : Bah il devait venir me chercher, il est jamais venu.
Moi : -rire- Mais pourquoi t'es pas rentré avec Issa et sa soeur ?
Jihene : Parce que j'voulais que mon frère il vienne me chercher mais il m'a mit un plan !
Moi : Mais c'est bizarre quand même, il t'a pas prévenu avant ?
Elle : Bah nan, il fait le mec qui répond pas.
Sa mère : Il a fini le travail depuis longtemps en plus, Jasmine il t'a pas dit où il était ?
Moi : Il m'avait dit qu'il rentrerait après le travail donc je sais pas trop. Il doit être avec ses amis dans le quartier.
Sa mère : Ce hmar il laisse sa soeur toute seule.
Jihene : T'as vu yemma ou pas ?
Moi : Il a dû oublier, je vais l'appeler
Jihene : Il a pas de batterie j'crois, messagerie direct.
Moi : Ah bah appelle Isssa
Jihene : Nan flemme. Bref pas grave, je vais me doucher.
Je l'ai regardé partir avant de finir rapidement ce que j'étais en train de faire puis essayer d'appeler Issam.
Il ne m'a pas répondu, je tombais sur sa messagerie.
Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas eu la patience d'attendre, j'ai directement appelé Issa qui lui m'a répondu.
Conversation téléphonique
Issa : Ouais Jasmine.
Moi : Oui ça va ?
Issa : Ouais tranquille et toi ?
Moi : Oui merci. Il est où Issam ?
Issa : Il a eu une galère mais tranquille, il va rentrer ce soir t'inquiète
Moi : Qu'est-ce qu'il a ?
Issa : Tranquille c'est rien
Moi : Bah qu'est-ce qu'il a alors ?!
Issa : Calme wesh, dit-il en émettant un léger rire
Moi : Je vois que tu veux pas me répondre, dit moi ce qu'il a !
Issa : Il a tchi wesh. Il a juste eu une p'tite ga... dit-il sans articuler sans la fin
Moi : Il a eu quoi ?!
Issa : Un p'tit....dit-il encore une fois sans articuler
Moi : Mais arrête de te foutre de moi ! Il a eu quoi ?!
Issa : Oh me crie pas dessous, c'est lui qui m'a dit de pas t'inquiéter
Moi : Mais pourquoi ?!
Issa : Il a fait un accident mais...
Moi : QUOI ?! Il est où ?!
Mon coeur a commencé à battre si fort que j'ai dû m'assoir sur le lit.
Issa : À l'hôpital mais ça va t'inquiète je l'ai vu
Moi : Mais pourquoi tu m'as pas appelés ?! Dis-je en criant
Je commençais a craquer, je réalisais qu'il était à l'hôpital et cette idée m'insupportait.
Issa : Wesh il voulait pas !
Moi : Il te dit saute d'un pont tu le fais aussi ?!
Issa : Eh calme toi Jasmine, il va bien t'en fais pas
Moi : Non je veux le voir ! Il est dans quel hôpital ?!
Issa : Issam parle à ta femme vite fais
Moi : Issam ?!
Issam : Ouais Jass ?
Moi : Mon bébé mais qu'est-ce qui c'est passé ? Tu vas bien ?
Issam : T'inquiète pas ça va, j'me suis fais vite fais mal au bras mais j'ai rien. Smeh j'ai plus mon téléphone il s'est peté.
Moi : Oh mon Dieu merci.
Putain mais qu'est-ce qui c'est passé ?
Issam : J'sais pas j'ai fais une sortie de route eh vas-y je sais même pas ma chérie, mais personne n'a rien ok? Faut pas que t'ai peur.
Moi : Je veux te voir s'il te plait
Issam : Je vais sortir de l'hosto, Issa il me ramène et on se voit. Ok ma femme ?
Moi : S'il vous plait faite attention.
Issam : Tracasse pas
Moi : Mmh... je t'aime mon bébé.
Issam : Moi aussi je t'aime wAllah.
- Ah lassdeg, dit Issa derrière
Issam a fini par raccrocher, mon souffle devenait un peu plus normal.
J'ai eu une montée d'angoisse insupportable d'un coup, c'était horrible.
Il avait fait une sortie de route ! Il aurait pu y laisser la vie et je le réalisais petit à petit.
J'étais rassurée qu'il n'ai rien de grave mais c'était la première fois de ma vie que j'étais confronté à une tel situation.
C'est comme si je venais de me prendre une gifle, me faisant réalisé que rien n'était éternel et que Issam
aurait pu me laisser aujourd'hui.
Mes yeux étaient remplis de larmes, encore une fois je n'arrivais pas à contrôler mes émotions.
J'ai pris quelque minute à me calmer avant de sécher mes larmes et reprendre un air neutre.
Je ne pouvais pas faire paniquer sa mère avec son état de santé, il fallait que je choisisse attentivement mes mots.
Je suis aller dans le salon, cherchant sa mère du regard.
Elle était assise devant la télévision, je me suis assise à ses cotés.
Moi : Tata, je dois te dire quelques chose
Elle : Oui benti
Moi : J'ai appelée Issa parce qu'Issam a cassé son téléphone
Elle : -souffle- Ce hmar, comment il a fait ?
Moi : Je lui ai parlé, il va bien, il rentre bientôt mais il a fait un accident de voiture.
Elle : Un accident ?!
Moi : Oui
Elle : Qu'est-ce que tu me dis la benti ? Dit-elle en portant sa main sur son coeur
Moi : Il va bien, il va rentrer.
Elle : Al Hamdoullilah ya Rabbi. Mon fils.
Moi : Il est avec Issa, il va rentrer bientôt.
Elle : C'était un petit accident ?
Moi : Je ne sais pas mais il m'a assuré qu'il n'avait rien.
Elle s'est contenté d'hocher la tête en laissant son regard se plonger dans le vide.
Je pouvais percevoir son inquiétude d'ici, alors je l'ai pris dans mes bras en essayant de la rassurer.
Je crois que j'essayais de me rassurer aussi, j'avais du mal à me calmer.
J'ai dû aussi prévenir Jihene qui se sentait terriblement mal d'avoir mal parler de son frère alors qu'il avait fait un accident.
Elle aussi j'essayais de la rassurer mais mon coeur moi me brulait.
J'avais besoin de le voir, de le prendre dans mes bras en m'assurant qu'il allait bien, à ce moment la je me calmerais mais pas avant.
Nous avons toute les trois attendus le retour d'Issam qui est rentré seulement deux heures plus tard.
Jihene a courus dans ses bras, le serrant fort contre elle.
Elle : Smeh mon frère c'est de ma faute, je voulais pas que t'ai un accident. Je suis désolé
Issam : J'ai rien wesh tracasse pas. C'est la vie, ça arrive.
Il était debout face à moi, un petit sourire collés aux lèvres.
Il avait l'air d'aller bien mais dans son regard je lisais que quelque chose clochait.
Je l'ai laissé prendre sa mère dans ses bras pour la rassurer, je trouvais adorable la manière dont elle cherchait si il n'avait pas de blessure.
Heureusement il n'avait rien de casser. J'avais tellement peur qu'il se soit blessé.
Issam a fini par venir vers moi et me faire un bisous sur le front.
Je me retenais de toute mes forces de le prendre dans mes bras.
Je voulais tellement le sentir près de moi mais j'étais trop pudique pour le montrer devant sa famille.
Issam : Ça va ? Me dit-il
Moi : Maintenant que tu es là, oui. Dis-je en lui adressant un petit sourire
Issam m'a rendu mon sourire avant d'être tiré par sa mère vers la table à manger.
Elle : Wouldi maintenant tu mange. Dit-elle en caressant ses cheveux affectueusement
J'avais un petit sourire aux lèvres en voyant la manière dont elle lui montrait son amour avec la nourriture.
Typiquement l'amour d'une maman.
Quelques chose que je n'avais jamais connu.
Jihene s'est assise à coté de lui en lui posant un million de question, de mon côté j'étais silencieuse.
J'écoutais leurs conversations après m'être assise près de lui.
Discrètement il avait passé sa main gauche sur la mienne entremêlant ses doigts aux miens sous la table, comme des enfants.
Jihene : Mais comment ça se fait que tu sois sortis de la route?
Issam : Je sais pas, j'roulais et j'me suis déconcentré une seconde et voilà hein. WAllah je sais pas comment t'expliquer, c'est aller vite
Jihene : Al Hamdoullilah t'as rien. T'as touché personne non plus ?
Issam : Non heureusement, j'allais peter ma tête sinon.
Jihene : Ah ouais plus de peur que de mal.
Issam : Ouais mais vas-y, j'ai peté mon tel. Faut j'retrouve l'ancien.
Jihene : Attend je vais te le chercher, c'est moi qui l'avait rangé, dit-elle en se levant
Issam s'est alors retourné vers moi, et en voyant mon regard inquiet il m'a reposé la question :
Issam : Ça va ?
Moi : Toi ça va ?
Issam : J'ai cru que j'allais canner. Dit-il en me regardant dans les yeux
Lorsqu'il m'a dit ça, j'ai enfin vue l'honnêteté dans ses yeux.
Il m'avait confié le fond de sa pensé, me glaçant le sang par la même occasion.
Une vie sans Issam ne rimerait à rien pour moi, si il était mort je serais morte avec lui.
Moi : Tu... mais tu vas biens. C'est l'essentiel, dis-je en serrant sa main
Il a émis un léger sourire triste en serrant ma main à son tour avant de poser son regard vers sa soeur qui venait de revenir.
Elle : Tiens, j'en ai trouvé deux, lui c'est l'ancien tèl que j'avais avant que tu m'achète celui que j'ai maintenant .
Issam : Merci Jiji.
Sa mère est revenu dans la pièce avec un bon plat que l'on a partagé tous ensemble.
J'étais un peu dans mon coin, perdu dans mes pensées.
Je pensais en réalité au fait qu'Issam venait de faire un accident de voiture qui avait dû être bien plus violent que ce qu'il pouvait laisser croire.
Il avait fini à l'hôpital après être sortie de route, ce n'était pas rien.
Je sais qu'il essayait de ne pas dramatiser la situation devant sa mère mais juste à son regard et son sourire je reconnaissais qu'il n'allait pas bien.
De toute la soirée il n'a pas lâché ma main, et moi la sienne.
Autour de 22 heures, chacun d'entre nous est partis ce coucher.
Issam est aller prendre une douche pendant que je faisais la vaisselle.
J'ai finis par me rendre dans la chambre en trouvant Issam en train de toucher son bras.
Issam : Putain de sa mère.
Il venait de retirer un pansement sur son bras, laissant apparaître des éraflures longeant son bras et son dos.
Il avait également énorme hématome sur ce même bras.
Moi : Mon bébé mais qu'est-ce que tu t'es fait ? Dis-je en touchant son bras l'air effrayé
Issam : Mon bras il a claqué, mais il est pas cassé. J'me suis fais mal.
Moi : Mon bébé.
Je me retenais de pleurer, je détestais le voir blessé.
Issam : C'est rien ma chérie, c'est rien comparé à c'que j'aurais pu avoir.
Moi : Je sais mais... je suis tellement choquée que tu ai eu un accident.
Je retenais mes larmes car il était ridicule que je pleure pour un mal que je ne subissais pas.
Mais je l'aimais profondément, alors son mal me touchait.
Issam : Fait moi un câlin
Immédiatement je l'ai pris dans mes bras en le serrant fort contre mon corps.
Moi : Mon amour, tu m'as fais tellement peur.
Issam : Smeh ma chérie. Je voulais pas que ça arrive.
Moi : Je suis tellement reconnaissante que tu aille bien, dis-je en posant ma main sur sa joue
Issam : J'suis là Jasmine. Je t'ai pas laissé.
Instantanément des larmes se sont invités dans mes yeux.
Issam : Pleure pas ma p'tite femme. J'ai rien wesh, c'est rien.
J'avais envie de pleurer en voyant comme il lisait en moi comme dans un livre ouvert.
« Je t'ai pas laissé »
Sans même que je n'ai eu à lui dire, il avait vu en moi la crainte de le perdre.
Issam : Eh wesh arrête, ça me fais mal au coeur quand tu pleure. Dit-il en essuyant mes larmes
Moi : Si tu avais eu quelques choses, je ne sais pas comment j'aurais réagis.
Issam : J'ai rien, tracasse pas. J'ai juste mal au bras, tu me feras des bisous ?
J'ai émis un petit rire en hochant la tête après avoir essuyé mes larmes.
Issam : Bah voilà, j'veux qu'elle sourit ma femme.
Moi : Je sais mais tu es sortis de la route, imagine que...
Issam : J'ai rien au final, t'inquiète pas. Moi aussi j'ai flippé j'te cache pas.
Moi : Maintenant tu es avec moi mon bébé.
Lui : -rire- Maintenant c'est ton tour de me rassurer.
Je lui ai répondu par un sourire alors qu'il a tendrement embrassé mon front.
Issam : J'étais en train de penser à nous, j'me disais que ma vie sans toi elle avait plus de sens. Et le moment d'après j'ai foncée en dehors de la route.
Moi : Mais ... mais j'espère que tu ne le vois pas comme un signe pour me quitter.
Issam : Nan, juste j'suis fou de toi wAllah et ...
D'un coup il est devenu silencieux, se perdant dans ses pensées avant de se ressaisir quelques secondes plus tard.
Issam : Quand j'étais dans le camtar des pompiers, j'me disais « imagine maintenant j'serais mort, j'aurais laissé quoi? ».
Moi : Non, ne parle pas de ça s'il te plait
Issam : Si écoute moi. Je me disais que j'ai une femme, mais si demain je pars on aura rien construit.
Moi : Issam...
Lui : Attend juste écoute moi.
J'ai gambergé et j'me suis dis que je voulais pas te laisser toute seule, je sais que y'a ma mère et ma soeur mais j'ai peur de ... j'ai pas envie que tu sois toute seule.
Encore une fois ma gorge était nouée juste à l'idée qu'il puisse lui arriver quelques chose.
Issam : J'avais jamais pensé à canner en vrai avant aujourd'hui.
Et je sais que tu referais jamais ta vie si je devais partir.
Moi : Jamais.
Issam : Alors je me suis dis que je pouvais pas te laisser toute seule et même je... j'ai rien derrière moi. J'ai réfléchis et j'me suis dis que... fin je sais que c'est égoïste un peu mais...
Issam n'arrivait pas à formuler correctement ses phrase.
Il semblait appréhender ma réaction à ses propos alors que j'étais totalement ouverte à sa reflexion.
J'ai alors pris sa main en la caressant, tentant de le rassurer par la même occasion.
Il a alors repris une inspiration avant de reprendre sa phrase.
Issam : Je... -soupire- J'veux devenir papa.
J'veux avoir un gosse avec toi.
J'veux qu'on soit une vrai famille.
J'me suis rendu compte que la vie ça va trop vite alors j'veux que ma mère elle voit ses petits enfants.
Instinctivement mes sourcils se sont froncés, bizarrement je n'étais pas du tout surprise par ce qui semblait être une demande.
J'étais juste étonnée qu'il semble vouloir un enfant maintenant.
Mon regard s'est ancré dans le sien tout en restant silencieuse, puis tout naturellement j'ai hochée la tête.
Moi : Tu veux qu'on ai un enfant cette année ?
Issam : Je.. je sais pas. Je sais que y'a les études et tout. Et j'ai envie de t'aille loin mais de l'autre coté j'ai envie qu'on ai notre enfant.
Moi : Tu te sens prêt à devenir papa ?
Issam : Je m'imaginais pas marié mais.. ça va non ?
J'ai émis un petit sourire en hochant la tête.
Toujours en silence, j'ai finis par m'allonger sur le lit. Fixant à présent le plafond.
Issam n'a pas tardé à me rejoindre après avoir fermé les volets alors que j'étais perdue dans mes pensées.
Issam s'est allongé face à moi, posant sa main sur mon ventre comme à son habitude.
Issam : Et toi ? Tu te sens prête ?
Moi : Non, vraiment pas.
Issam : D'accord ma chérie, on attendra.
Moi : Attend. Je sais que je ne suis pas prête à devenir maman mais... je veux un enfant avec toi.
Je me suis alors tournée vers lui, laissant son souffle se mélanger au mien.
Moi : Je ne sais pas comment éduquer un enfant, ni comment m'en occuper.
Je ne sais pas si je ferais une bonne mère, si les valeurs que je donnerais à mon enfant seront les bonnes.
Issam m'écoutait attentivement, me regardant droit dans les yeux.
Moi : Ce que je sais c'est que je ne veux pas qu'il ai la même enfance que moi. Je veux qu'il ai ses deux parents, qu'il grandisse en ressentant beaucoup d'amour et non de la violence autour d'eux.
Issam s'est contenté d'hocher la tête, me laissant finir ma phrase.
Moi : Je veux qu'il soit heureux et que tu sois son exemple. Je veux qu'il connaisse toute ces belles chose de la vie que moi je n'ai pas eu l'occasion de vivre. Tu comprend ?
Issam : Je ferais tout pour lui donner ce que t'as pas eu. Je lui donnerais le meilleur de moi. Je prendrais soin de lui toute ma vie.
Moi : Je veux que tu sois sûr de toi Issam. Je veux que tu sois certain de ton choix.
Issam : Je suis sûr de moi, je veux un enfant avec toi. Je veux que tu porte mon enfant mais je veux pas que tu le fasse que pour moi.
Moi : Je veux aussi un enfant Issam mais j'aurais besoin que tu m'apprenne à m'en occuper.
Issam : -rire- Mais tu t'occupe de moi comme d'un goss. Tu crois que tu vas pas assurer avec ton bébé ?
Moi : Je parle surtout de l'éducation, je ne me sens pas capable de le faire seul. J'ai besoin que tu me tienne debout sur ... l'amour que je dois lui donner. J'ai besoin que tu me montre. J'ai besoin que tu sois là. Dis-je sérieusement
Issam a repris un air sérieux avant de poser sa main sur ma joue.
Lui : Tu crois que je vais être où ? Jamais je laisserais mon bébé et ma femme tout seul. Je serais là toute votre vie. Je te laisserais pas apprendre toute seul ma chérie, je serais là.
Moi : Promet le moi.
Lui : J'te le promet Jasmine. Je partirais jamais loin de vous.
Moi : Promet moi de ne jamais changer.
Lui : Quoi ? Dit-il sans comprendre
Moi : J'ai peur que tu devienne violent ou infidèle, je sais que c'est ingrat de ma part de te dire ça mais un enfant changera ma vie. Ce que je n'accepte pas c'est la tromperie et la violence, je serais obligé de partir alors avant de mettre en route un enfant, promet moi de ne jamais changer.
Issam est resté silencieux quelques secondes, analysant chacun de mes mots avant de finalement prendre la parole.
Issam : Je changerais jamais Jasmine. Même si j'grandirais, au fond j'serais toujours le même.
Je suis fou de toi, et j'oserais jamais lever la main sur une femme. Je risque pas de te perdre pour ces raison.
Son regard reflétait la sincérité de ses propos.
Je savais qu'il ne me mentait pas et une voix au fond de moi me disait de lui faire confiance.
Il voulait devenir père, nous en avions parler tellement de fois que je n'étais pas étonné qu'il veuille l'être plus rapidement que prévu.
De mon coté je voulais une vie rangé à ses coté, depuis que j'avais décidé de me mariée à lui, je m'étais dis que si je devais tomber enceinte et bien ça arriverait.
Mais ce « si » devenait maintenant un vrai projet.
J'étais consciente d'être jeune et lui aussi, mais je pouvais pas m'empêcher d'être touché à l'entente de ces mots.
Il avait eu peur de mourir en me laissant seul, sachant pertinemment qu'après lui ma vie s'arrêterait.
Alors il voulait s'assurer qu'un bout de bonheur me resterait.
Sauf que moi j'avais besoin de lui pour élever cette enfant, j'avais besoin de ses épaules.
J'étais d'accord pour tomber enceinte seulement si il était à mes cotés.
Issam était la personne la plus belle et sincère qu'il m'ai été donné de rencontrer.
Alors quand il me promettait quelques chose, je le croyais.
Par conséquent, après un mariage à 18 ans et 20 ans, nous avons mis un projet bébé en cours.
Moi : Alors on essaie quand ? Dis-je en souriant
Issam : T'es d'accord ?
Moi : Oui.
La relation la plus simple nous unissait, alors tout comme le mariage c'était une décision simple à prendre.
Je pouvais tout faire, même aller au bout du monde si Issam me tenait la main.
À l'entente de ma réponse, il a émis un énorme sourire me laissant transparaître toute la joie qui traversait toute les parcelles de son corps.
Issam : Sah ?
Moi : Oui, bon on passe au chose intéressante ou pas ? Dis-je en m'asseyant sur lui
Issam : Tu veux maintenant là ? Fin qu'on essaye d'avoir un enfant cette année ?
Moi : Oui.
Issam : Bah... vas-y hein. Dit-il en retirant mon haut
Je me suis penchée vers lui avant de me mettre à embrasser son cou lentement.
Lui : Attend en vrai hcheum j'te fais crier alors que y'a ma mère à coté.
Moi : On s'en fou, dis-je en descendant sur ses abdominaux
Lui : Nan attend un peu, elle dort pas là.
Moi : Tu viens de tuer toute ma libido. Dis-je en me redressant
Issam : -rire- Smeh bébé mais tu l'as jamais fais et moi non plus, imagine on fait trop de bruit ? Eh moi j'sais pas comment ça marche hein.
Moi : Tu sais très bien comment ça marche. On l'a presque déjà fait sur ce même lit.
Issam : Ouais mais comme t'as dis, « presque ». Quand j'vais rentrer ça va être different.
Moi : C'est bon sale goujat, j'ai plus envie. Dis-je en me rallongeant sous la couverture.
Issam : Smeh wesh te vexe pas. Dit-il en me tirant vers lui
Moi : Non mais c'est bon. On va coucher ensemble, mais toi tu parle de ta mère.
À l'entente de mes propos il a explosé de rire avant de se confondre en excuse.
Lui : Smeh, smeh. J'avoue c'est chaud. Dit-il en riant
Moi : Va faire ton bébé autre part.
Lui : Allez ma chérie, boude pas wesh.
Moi : Laisse moi.
Lui : Ah ouais, t'es sûr ? Dit-il en me plaquant contre le lit.
Il s'est mis sur moi en immobilisant mes bras
Moi : -rire- Laisse moi sale patate.
Lui : Vas-y on va faire un bébé là maintenant.
Moi : J'te jure tu me lâche pas je vais hurler ton nom, tu vas jamais avoir aussi honte de ta vie.
Je me retenais d'exploser de rire en le voyant immédiatement me relâcher.
Issam : Tu veux faire la meuf ? Ton corps de crevette là ? Bah vas-y
Sans que je n'ai eu le temps de répondre, il s'est mis à me chatouiller.
Il faut savoir que je suis extrêmement sensible et que je suis partis en fou rire en me débattant jusqu'à ne plus en avoir de souffle.
Lui riait en m'insultant de crevette puis des fois de boulette en me chatouillant de partout.
Je me debattais comme jamais jusqu'à presque tomber du lit avant qu'Issam ne me rattrape.
Issam : Sayez j'arrête, la meuf elle veut tomber du lit
Moi : Mais... j'en ... peux plus. Dis-Je complètement essoufflée
J'avais mal au ventre à force d'avoir rie, lui souriait en m'observant me calmer.
Lui : J'ai envie d'te bouffer c'est chaud.
Moi : Je t'ai donnée le feu vert, tu m'as parlé de ta mère.
Je sais pas c'que tu vas « bouffer » mais pas moi ce soir.
Lui : -rire- Vas-y dort c'est mieux.
Il m'a tiré vers lui, je me suis calé dans ses bras quelques secondes avant de me redresser et l'embrasser langoureusement.
Il m'a fais basculer sur lui avant de poser ses mains sur mes hanches.
Mes lèvres ne décrochaient pas des siennes alors qu'il m'embrassait langoureusement à son tour, m'incitant à coller mon bassin au sien.
Je sentais l'effet que j'avais sur lui, je ne cessais de faire durer ce baiser qui devenait de plus en plus fougueux.
Et lorsque les mains d'Issam se sont fait trop baladeuse, je me suis redressée.
J'ai finis par me détacher de lui en souriant malicieusement.
Moi : Je ne coucherais absolument pas avec toi.
Issam : -souffle- Pourquoi tu m'fais bander alors, sale sorcière va.
Moi : Ça m'amuse. Dis-je en m'allongeant à ses cotés.
- Bonne nuit.
J'ai rabattu la couverture sur moi en l'entendant soupirer de frustration.
Issam : Putain pourquoi j'suis avec toi ? Normalement j'aurais tapé un grec devant fifa. Là j'suis là comme un gros zemel. En plus j'ai mal ta race.
Moi : Qu'est-ce que je vais bien dormir moi.
Issam : C'est ça ouais, aguicheuse de merde. Dit-il en se levant.
Je l'ai retenue par la main en riant.
Moi : Tu vas où ? Reste là.
Je l'ai tiré vers moi, l'incitant à s'allonger sur le lit avant de basculer sur lui.
Issam : Eh, pitié carrément, me chauffe pas plus.
Moi : -rire- Tais toi
Je me suis penché vers lui avant de l'embrasser une nouvelle fois, laissant ma main se balader sur son torse, puis ses abdominaux avant de finir sur son intimité.
Puis je me suis occupée de mon mari, si on peut le formuler ainsi, ne laissant pas sa frustration le ronger tel une femme folle de lui.
[...]
Le lendemain,
Quartier des Misailles.
Issa : Assa m'a dit que t'avais dit que j'suis noir
Moi : -rire- Mais j'ai jamais dis ça.
Issam : Et alors ? T'es blanc ?
Issa : D'où cette raciste elle me traite de noir hein ?! D'où ?!
Issam : Mais zebi t'es noir ou pas ?!
Moi : Mais je ne suis pas raciste.
Issa : SI ! T'as choisis Issam et pas moi.
Moi : Mais ... -soupire-
J'ai passé ma main sur mon visage sans lui répondre.
Ce soir là, nous étions aller manger une pizza, Issa nous avait rejoins.
La conversation tournait essentiellement sur l'accident qu'avait fait la veille Issam et mon « racisme » également.
Issa : Ton mec il m'a appelé moi, il connait mon num et pas l'tiens.
Issam : Bah si j'connais son numéro. C'est ma femme.
Issa : Eh vas-y toi sale canard.
Issam : Trouve toi une femme après on verra c'est qui le vrai canard.
Issa : Moi j'serais jamais un canard frère.
Issam : T'as vu toi ? T'es pas un mec mature.
Issa : Vas-y toi le mec mature qui cartonne là
Moi : Ça ne se fais pas de te moquer de lui.
Issa : Eh toi l'avocat mannequin sayez, laisse moi. Dit-il en me menaçant avec son doigt
Issam : Baisse ta main
Issa : Commencez pas à vous liguez contre moi.
Moi : Mais c'est pas gentil de ta part, il a fait un accident.
Issa : Mais nan j'rigole Jass. Issam il sait que j'rigole hein ?
Je me suis retourné vers lui, attendant qu'Issam me confirme ses dires.
Issam : -rire- C'est tranquille, t'en fais pas.
J'ai alors émis un sourire avant de reprendre mon repas.
Issa : Ils vont t'casser les couilles l'assurance, nan ?
Issam : Ouais, j'en ai pour 2-3 balles minimum.
Issa : Ah ouais putain, j'croyais que t'allais juste payer la franchise.
Issam : Nan même pas, dit-il avant de soupirer
- J'vais faire un tp deux fois, pas l'choix
Issa : Mais nan frère tu vas serrer
Issam : Ouais mais c'est soit ça soit j'suis endetté
Moi : Je comprend pas, c'est quoi un tp ?
Issam : Un temps plein ma chérie. Je vais me trouver un autre taff.
Moi : Mais pourquoi ?
Issam : Parce que j'ai cassé le camion, j'suis responsable des dégats.
Moi : Mais il n'y a pas d'assurance ?
Issam : Si mais c'est moi j'ai cartonne. Y'a l'avis de l'assurance et tout l'bordel mais j'vais pas attendre qu'on me demande de sortir des thunes, je vais brasser.
Moi : Tu crois en avoir pour combien ?
Issam : 2-3 milles euros
Moi : Mais c'est énorme.
Issam : -soupire- J'vais me débrouiller.
Issa : Fait de l'intérim, ça paye mieux.
Issam : Ouais j'vais faire ça.
Issa : C'est la merde là. Moi j'ai 1 balle, j'te les ramène demain.
Issam : Nan j'vais brasser, tranquille wesh. J'ai touchée personne al Hamdoullilah parce que j'me serais fait siffler.
Issa : 2-3 balles c'est déjà pas mal.
Moi : Mais ... ça ne se fait pas.
Issam : C'est rien wesh, tracasse pas hein. J'vais me débrouiller. Dit-il en caressant ma joue
Issa : Mais Jasmine t'es trop une meuf sensible, sayez ton mec c'est pas une femelle.
Moi : Mais tais toi ! Il a rien demandé et il se retrouve à avoir des problèmes ! Tu crois que je vais m'en réjouir ?!
Issa : Pardon chef
Issam : C'est rien, dit-il en riant.
Le calcule pas, il va avoir peur miskine.
Moi : -soupire- D'accord.
Issa : Oh t'es énervé là ? Attend je vais t'acheter une glace et tu seras plus triste.
Moi : Issam il a dit je mange rien si c'est pas lui qui m'achète
Issam : C'est bien ma chérie, t'écoute bien.
Issa : Par Allah à cause de vous deux j'vais commencer à devenir fou.
J'ai émis un rire synchronisé à celui d'Issam, ahlala pauvre Issa.
En fin de soirée, alors qu'Issam était aller mettre de l'essence. Issa et moi étions tout seul dans la voiture.
Issa : Eh l'autre grosse elle est chez sa copine encore ?
Moi : Non elle avait pas faim donc elle est pas venue.
Issa : Elle a jamais faim c'te grosse vache.
Moi : Je sais pas, peut être qu'elle avait pas envie de sortir.
Issa : Ouais j'sais pas. Dit-il en replongeant son regard vers son écran
Moi : J'en ai marre de grossir avec vous, je vais devenir une patate à force de manger gras.
Issa : Tu connais la chanson ? « Quand l'appétit va, tout va, quand l'appétit va, tout va ! »
Moi : Oui merci Issa
Lui : C'est bien de manger.
Moi : Oui mais bon, je suis serrer dans mes jeans.
Lui : Tu vas devenir grosse comme Jiji.
Moi : N'importe quoi, Jihene elle est super bien foutue
Lui : C'est une de ces vaches, tu l'as déjà vu grail ?
Moi : Arrête, tu abuses.
Lui : Ses grosses joues d'hamster
Moi : Une petite bombe.
Lui : Ouais par contre elle est belle.
Moi : Waw enfin un compliment !
Lui : -rire- T'es folle ou quoi ? J'fais grave des compliment
Moi : Bah pas sur Jiji.
Issa : Nan elle est belle wesh, trop belle. Mais asy elle reste grosse quand même.
Moi : N'importe quoi ! C'est toi t'es tout maigrichon
Issa : Han comment tu me brise le coeur
Moi : Arrête ton cinéma, bref demain je peux venir avec toi chercher Assa ?
Issa : Vas-y mais demande à ton mec avant qu'il me frappe.
Moi : -rire- Ah mince, j'avais oubliée que je risquais d'atterrir au Rezz.
Issa : Toujours à remuer le passé toi.
Moi : Et bien tu m'excuseras mais j'ai eu des problèmes à cause de toi.
Issa : Eh, deux semaine après t'as finis par être marié nan ? Bah voilà.
Moi : -rire- Ah c'est grâce à toi ? Eh bein merci.
Issa : Élément déclencheur ma gueule
Issam : Tiens Jass, mange des bonbons ma chérie. Dit-il en rentrant dans la voiture
Moi : Oh merci, dis-je en saisissant le paquet.
Issa : Et moi ?
Moi : Tiens on partage.
Issa : Oh ma copine t'es trop gentille.
Issam a soupiré devant nos gaminerie avant de démarré et rentrer aux Misailles au bord de la carcasse d'Issa.
Issam et moi sommes rentré de notre coté, je suis restée un peu avec Jihene en parlant de cheveux, une conversation banale de fille.
Ma belle mère dormait depuis un moment déjà et Issam lui jouait à la play dans sa chambre.
Je suis aller dans notre chambre lui faire un petit bisous avant d'aller prendre une bonne douche.
Je l'ai rejoins quelques minutes plus tard, il avait éteint la télé, assis sur son lit le regard dans le vide.
J'ai légèrement froncé les sourcils en le voyant ainsi.
Je me suis alors approchée de lui jusqu'à attirer son attention.
Moi : Qu'est-ce que t'as bébé ? Dis-je en m'essayant sur ses cuisse
Issam : Nan j'pense au camtar, j'suis en galère mais vas-y tranquille, j'vais me débrouiller.
Moi : T'inquiète pas, tu vas trouver une solution. Dis-je en caressant sa joue
Il a hoché la tête avant de poser ses mains sur mes hanches.
Issam : T'es habillé en dessous ? Dit-il en touchant la serviette autour de moi.
Moi : Oui
Issam : Bah enlève ça , dit-il en tirant sur la serviette
Je me suis retrouvée en sous vêtements, rien d'inhabituel en réalité.
Issam : J'me concentre sur ma femme. . Dit-il en laissant glisser sa main sur mes fesses
J'ai émis un sourire avant de l'embrasser avec douceur.
Issam : Ma femme. Dit-il en se détachant de moi en insistant sur ce terme possessif
Il m'a alors allongé sur le lit, se plaçant sur mon corps.
Lui : J'aime trop ton corps Jasmine. Dit-il en le parcourant d'un bref regard
Moi : Merci mon bébé, dis-je avec un petit sourire
Petit à petit il s'est approché de mon cou avant d'y poser ses lèvres et l'embrasser.
Descendant lentement vers ma poitrine sans pour autant retirer mes sous vêtements.
En parallèle sa main s'était logée sur ma cuisse, et remontait dangereusement vers mon bas ventre.
Issam : J'ai envie de toi, dit-il entre deux baisers
Moi : Moi aussi, dis-je difficilement
Ses lèvres s'étaient logées sur mon nombril, descendant jusqu'à mon bas ventre puis il s'est arrêté.
Il s'est placé entre mes cuisses qu'il venait de légèrement écarter.
Sous mon regard attentif, sa bouche s'est invité sur l'intérieur de mes cuisses puis finalement ma cicatrice.
Je respirais difficilement, autant par plaisir que par l'angoisse qui commençait à m'animer.
J'avais vraiment envie de lui donner mon corps, mais cette boule au ventre ne disparaissait pas.
Issam s'est alors redressé, croisant mon regard paniqué.
Il s'est placé au dessus de moi, tout près de mon visage, laissant ma respiration se mélanger à la sienne.
Issam : Si t'as peur, guide moi. Dit-il en prenant ma main
Le guider ? Je ne savais pas ce que je devais faire, j'ai légèrement paniqué mais en croisant son regard je me suis détendu.
Il a laissé ma main se poser tout près de mon intimité, posant à son tour sa main au même endroit.
Issam : Guide moi, laisse moi te toucher. Dit-il en me regardant dans les yeux
J'ai avalée difficilement ma salive en essayant de chasser toute cette appréhension.
Ce que je ressentais était complètement paradoxale, j'avais tellement envie de lui mais également si peur d'aller plus loin.
Voyant que je ne bougeais pas, Issam a retirer sa main avant de m'embrasser le front.
Lui : C'est pas grave ma chérie.
Mes yeux traduisaient déjà ma culpabilité.
Je me sentais incapable de lui donner mon corps, et je m'en voulais tellement.
Issam : Viens on va dormir, j'suis fatigué en vrai.
J'ai simplement hochée la tête en l'observant s'allonger.
Issam s'est couché sur le ventre, s'étirant par la même occasion.
Lui : J'suis k.o sa mère.
Timidement, je me suis glissé sous la couverture.
J'étais assez pensif, je me demandais jusqu'à quand mes traumatismes passés allaient me hanté.
Je voulais le faire mais je m'en sentais incapable, j'avais un bloquage malgré le désir fougueux que je lui portais.
Issam : Imagine un jour KFC ça devient halal en France ? Mon rêve sur cette terre.
J'ai émis un rire en voyant que nos pensée ne portait absolument pas sur la même direction.
Issam : Pourquoi tu dehak toi, ton p'tit ventre là. Dit-il en se tournant vers moi
Il a posé sa main sur mon nombril en le caressant alors que je souriais.
Moi : J'étais en train de penser à notre vie conjugale alors que toi tu pense à du KFC.
Un silence c'est installé dans la pièce, Issam a finalement pris sa la parole.
Issam : Eh Jass... en vrai c'est normal que t'arrive pas à faire plus avec moi. Tu sais on s'kiffe, on est marié mais on se connait pas depuis longtemps. T'as besoin de temps et c'est normal.
Moi : J'ai envie de le faire, vraiment.
Lui : Je sais pas comment m'y prendre. Je me sens mal quand je te vois paniqué, je pourrais jamais aller plus loin si tu te sens mal.
Moi : Tu crois que je devrais... me forcer ?
Lui : Non, non. Jamais de la vie.
Moi : J'ai envie de me forcer enfin me pousser à franchir le cap
Lui : Eh ça viendra tout seul, te tracasse pas.
Moi : Je sais mais... c'est dur de lutter contre mon corps.
Lui : Je sais Jass. Quand c'est dans ta tête, tu peux le contrôler, mais quand c'est ton cors qui est ... pas bien, bah tu peux rien faire.
Moi : Donne moi ta main.
Lui : T'es sûr ?
Moi : Oui mais s'il te plait regarde moi.
Issam a hoché la tête puis m'a pris la main.
Je l'ai guidée jusqu'à mon bas ventre puis j'ai retirée ma main.
Mon regard signifiait une sorte de feu vert, il me regardait dans les yeux presque hésitant de finir par déposer un léger baiser sur mes lèvres.
Je sentais sa main descendre petit à petit par dessous mes sous vêtements.
Mon souffle s'est alors arrêté, mes ongles s'enfonçaient sur ses omoplates sans que je ne puisse me contrôler.
J'avais cette angoisse qui montait en moi mais le regard d'Issam m'apaisait.
Issam : J'peux ?
Moi : Oui
Je sais qu'Issam avait peur, sûrement autant que moi.
Il avait peur de me brusquer.
Ce moment était censé être charnel mais il n'avait rien de tel.
Et lorsqu'il a enfin pu toucher cette partie de mon corps, j'ai émis un soupire de soulagement.
C'était comme si je venais de franchir une étape.
Issam m'a adressé un léger sourire avant de m'embrasser tendrement.
Cette sensation était nouvelle pour moi mais pour lui aussi.
Il découvrait mon corp comme je découvrais une sorte de plaisir insoupçonné.
Ma respiration devenu haletante, je ne pouvais me retenir de gémir alors qu'il avait transformé ce moment en plaisir charnel tel qu'il devait l'être initialement.
Issam : Je peux ? Dit-il en voulant aller plus loin
Moi : Doucement s'il te plait.
Mes yeux se sont fermer, appréhendant ce moment avant de crispé chacun de mes muscles en sentant ses
gestes.
Etonnement, un gémissement de plaisir m'a échappé, faisant presque disparaître l'angoisse qui m'animait.
Issam : T'as mal ?
Moi : Non, dis-je en respirant difficilement
Issam s'est alors placé presque au dessus de moi, m'embrassant tendrement avant de finir par amplifier ses gestes.
Ma fougue m'empêchait de répondre à son baiser correctement, je me laissais transporter par la passion qu'il me transmettait.
Les minutes passaient me laissant complètement perdre mes moyens.
C'était la première fois que je ressentais de tel sentiments équivalent à la douceur qu'Issam me portait.
Mais il a fallut aller plus loin, hélas mon angoisse a rapidement pris le dessus lorsque j'ai sentis qu'Issam n'avait plus le contrôle sur lui, j'ai repris panique.
Il avait relâché mon regard, trop concentré sur mon corps pour voir apparaître mon angoisse.
Ma respiration s'est saturé sans que je ne puisse la contrôler. Je l'ai légèrement repoussé mais le poids de son corp n'était pas mesurable à ma force.
Moi : Issam arrête toi s'il te plait.
Sûrement dans un autre monde, Issam n'a pas pris en compte ma demande.
Je me suis alors reformulée en parlant un peu plus fort.
Moi : Sto..stop...Stop, Issam Stop ! Dis-je en le poussant
Immédiatement il a repris ses esprits, passant sa main sur son visage avant de s'excuser.
Issam : Smeh. Ça va ? Dit-il en se redressant
Moi : Oui, dis-je timidement
Mes joues me brûlaient, la température qui avait augmenté dans la pièce redescendait rapidement alors qu'Issam me regardait l'air désolé.
Le plus ironique c'est que moi aussi j'avais envie de me confondre en excuse.
J'étais honteuse de ne pas pouvoir aller au bout, honteuse de ne pas passer par dessus mes maux.
Moi : Je suis désolée Issam. Dis-je en sentant ma voix se briser
Lui : C'est rien ma chérie wesh, viens. Dit-il en me tirant vers lui
Il m'a entouré de ses bras avant de m'embrasser la joue.
Lui : Calme toi Jass. Te prend pas la tête, eh ça viendra quand ça viendra.
Moi : Mais je ne comprend pas pourquoi j'y arrive pas. Dis-je la voix brisée
Et voilà encore mes larmes qui montraient comme je n'étais pas stable émotionnellement.
Issam : Jasmine, j'veux pas que tu pleure. Dit-il en relevant ma tête
Moi : Je suis désolée.
Issam : Mais viens ma chérie. Viens.
Il a resserré l'emprise sur mon corps avant de m'allonger en rabattant la couverture sur moi.
J'essayais de retenir mes larmes alors qu'il m'embrassait tendrement la joue
Issam : Moi j'veux te voir sourire, si t'as peur on attendra encore tout le temps qu'il faut.
J'ai seulement hochée la tête en silence, le regardant dans les yeux.
Il m'a de nouveau embrassé tendrement la joue avant de reprendre la parole.
Issam : C'est pas important, on l'fera plus tard. C'est rien.
Moi : Je voulais pas aller aussi loin pour t'arrêter.
Issam : Smeh c'est moi, je me suis pas retenue.
Moi : J'en ai marre de pas avoir la maitrise sur mon corps.
Lui : Avec le temps ça viendra Jasmine, pleure pas s'il te plait.
Il m'a déposé un petit baiser sur le nez en me faisant légèrement sourire par la même occasion.
Issam : Ma p'tite Jass.
Allongé face à moi, il observait mon visage en souriant jusqu'à finir par prendre possession de mes lèvres.
Quelques baisers plus tard, Issam s'est redressé puis a saisie son haut avant de m'inciter à le mettre.
Issam : Attrape pas froid ma chérie.
Moi : Merci, dis-je en enfilant le haut avant de me rallonger
Issam : J'suis fatigué, on dort ?
Moi : Oui.
Il m'a alors serré contre lui, après que je me sois retourné pour être plus confortable.
Dos à lui, sa main s'est glissé sous mon haut pour me rapprocher de son corps puis finir par se poser sur ma taille.
Il lui aura fallut quelques secondes avant de remonter jusqu'à ma poitrine.
Issam : Un bon doudou.
Moi : Mes pauvres lolo.
Issam : -rire- « Lolo »
Moi : Bonne nuit bébé.
Issam : Ah ouais t'inquiète pas pour moi, j'vais bien dormir.
J'ai émis un léger rire avant d'essayer de m'endormir.
De son coté il ne lui avait fallut que quelques minutes, mais moi je m'étais ancré dans mes idées noires.
Je repensais à cette nuit où j'avais fais l'erreur de marché près du quartier voisin.
Si seulement j'avais pris un autre chemin, je n'aurais pas croisé sa route.
Son visage était ancré dans mon esprit malgré les années passé.
Je ne l'oublierais jamais.
À l'époque cet homme était jeune, sans doutes à peine majeur et avait déjà brisée ma vie.
Je me demande encore aujourd'hui si il se souvient du mal qu'il m'a causé.
Mon sang devait être imprégner sur les sièges de sa voiture, je me demande ce qu'il avait ressentit en le voyant le lendemain.
Moi j'avais voulu mourir lorsqu'il avait fait couler ce sang de mon corps.
Je crois que je suis restée dans le déni dès que je suis rentré chez moi le lendemain.
Je suis devenu muette à ce sujet, comme si rien ne s'était passé malgré la douleur que je ressentais.
Je repensais au moment où j'avais été amener à l'hôpital en sang, ou encore le moment où je suis partie de celui-ci par peur qu'on appelle ma mère.
Je me demande si elle se doutait de mon malheureux destin.
Avait-elle idée de la douleur qui m'avait hanté depuis toute ces années.
J'avais beau ressembler à une femme, je ne l'étais pas.
J'étais une enfant désespérée, errant dans les rues espérant que sa mère la laisse rentrer le lendemain.
Je n'aurais jamais imaginé que je pouvais subir un tel acharnement.
Aujourd'hui dans les bras d'Issam, je me sentais aimée et protégée.
J'avais l'impression que plus rien ne pouvait m'arriver.
J'avais peur de lui dire que le responsable de mon malheurs habitait sûrement au bout de la ville.
J'aurais aimée ne plus rien lui cacher, mais ce détail faisait partit des secret que j'allais taire à jamais.
Mes yeux étaient larmoyants, j'étais épuisée de me battre contre moi même.
Je voulais que les choses soient simple tout comme notre amour, c'est ce que j'aimais, les choses simple.
Mais malheureusement une partie de moi serait toujours en guerre perpétuelle contre moi même.
J'espérais juste que ce défaut ne gâcherait pas la petite vie que j'étais en train de construire avec Issam.
Il y avait bien des regrets que j'avais dans ma vie mais perdre Issam serait la chose qui m'achèverait.
Chaque détails de ma vie comptait à ses cotés, j'étais folle de lui.
Je voulais qu'il le soit autant que moi, sans doute pourquoi je me mettais autant la pression.
J'avais envie de le rendre heureuse, surtout depuis que j'avais compris que c'était son sourire qui faisait le mien.
Mais hélas j'avais oubliée qu'il fallait sortir la vérité de l'ombre pour voir la beauté de son sourire.
[...]
Le lendemain
Je venais de rentrer des cours, j'avais juste hâte de retrouver Issam pour le week end.
J'étais épuisée, il faut dire que j'en avais marre de cette pression dû aux épreuves de fin d'année qui approchaient.
Issam lui était en arrêt maladie suite à son accident pour une dizaine de jour, toute la journée il n'a fait que m'envoyer des messages pour savoir à quelle heures j'allais rentrer.
Je lui avais interdit de venir me chercher avec le scooter d'Issa, trop apeurée qu'il fasse un accident.
Je suis donc rentré chez moi assez rapidement, je l'ai retrouvé en train de jouer dans sa chambre.
Moi : Mon bébé.
Issam : T'es rentré tôt, dit-il en souriant.
Moi : Je dérange ? Dis-je en m'asseyant à ses cotés
Lui : Attend vite fais, j'fini ma partie.
Moi : Han mais quel goujat, je me suis dépêché de rentrer pour toi.
Issam : Oui pardon, attend juste vite fais, dit-il à fond dans sa partie
Moi : Elle est où ta mère ?
Issam : Chez sa pote, dit-il en fixant l'écran
Moi : Et Jiji ?
Issam : J'sais pas, en cours. Pousse toi vite fais.
J'ai soupirée avant de me changer et sortir de la pièce sous l'ignorance complète d'Issam.
J'ai allumée la télévision en insultant Issam dans ma tête.
Je détestais qu'il m'ignore surtout après m'avoir harcelé toute la journée.
Ce goujat.
Je me suis donc plongé dans une série jusqu'à ne plus apercevoir l'écran à cause du corps imposant d'Issam qui me faisait face.
Moi : Mais pousse toi.
Issam : Qu'est-ce t'as tu m'galoche même pas ?
Moi : Va embrasser ta console de jeux.
Issam : Nan j'veux toi.
Issam est venu s'affaler sur moi, comme si je faisais partis du canapé
Moi : Aie ! Salle gros , dis-je en le poussant légèrement
Issam : J'men fou
Moi : Tu es lourd
Issam : Ouais bah subit en silence, mauvaise femme.
Moi : J'en ai marre de ce gros, dis-je en regardant le plafond
Issam : T'en veux un autre ? Dit-il en se plaçant au dessus de moi
Moi : Oui
Issam : Ouais bah nan, dit-il avant de plonger sa tête le long de mon cou
À l'aide de ses lèvres, il a longer mon cou en y laissant des marque violacée.
Un gémissement assez bruyant m'a échappé.
Issam s'est redressé avec un sourire moqueur au coin de lèvres.
Lui : Un autre hein ? Dit-il en souriant
Moi : Continue, dis-je en passant ma main derrière sa nuque
C'était plus fort que moi, je n'arrivais jamais à rester de marbre face à lui
Issam a enlever mon débardeur et s'est mis a parcourir ma poitrine avec ses lèvres.
J'essayais de ne pas bouger mais c'était trop dur, je ne contrôlais pas mes mouvements ni mes réactions.
Issam a fini par se replacer au dessus de moi, nos regards pleins de désirs se sont croisés avant qu'il entremêle nos lèvres.
Les langues dansant au même rythme que les battements de mon coeur, nous nous embrassions pleins de passions.
Il passait sa main sur ma gorge en appuyant, la faisant glisser parfois le long de mon buste.
J'ai resserré mes jambes autour de sa taille, l'incitant par la même occasion à aller plus loin.
Presque immédiatement, il m'a soulevé et m'a ramener dans sa chambre.
L'instant d'après, j'étais allongée sur son lit, j'enlevais son haut le regard plein de désir.
Issam : Fais pas trop de bruit, dit-il en s'appuyant sur ses coudes au dessus de moi
Moi : Ça reste à voir, dis-je en souriant
Il m'a adressé un sourire avant de m'embrasser de la même manière qu'il y a quelques instant.
Les sensations qu'il me procurait était indescriptible.
Ses mains se baladaient sur mon corps au rythme de notre baiser fougueux jusqu'à se joindre à mon intimité.
Mes mains elles étaient enfoncées dans le dos de celui-ci.
Moi : Issam, putain. Dis-je en gémissant
Issam : T'as mal ?
Moi : Nan, nan continue. Dis-je en fermant les yeux
Issam : -sourire- Regarde moi Jasmine
Alors qu'il se jouait de mon corps, je respirais de plus en plus difficilement.
Sa main froide me faisait trembler alors qu'il m'empêchait presque de bouger en m'embrassant passionnément.
Nous étions dans notre monde mais le téléphone d'Issam ne faisait que sonner.
Dans un premier temps, nous n'y avons pas prêté attention, trop occupé à s'approprier nos corps.
La sonnerie insistante commençait à m'agacer et visiblement à Issam aussi.
Il a fini par se détacher de moi, les sourcils froncés
Issam : C'est qui ça putain ?! Dit-il agacé
Moi : On s'en fou, dis-je en le tirant vers moi
À l'aide de sa main il avait déjà attrapé son téléphone.
Issam : C'est Issa zebi, il m'a appeler 4 fois, dit-il agacé
J'ai légèrement soupirée alors qu'Issam venait de répondre, se tenant toujours au dessus de moi.
Issam : Y'a quoi ?! Dit-il agacé
- Comment ça tu m'harcèle pour aller au chinois ?! Putain Issa
J'ai soupiré en prenant le téléphone des mains d'Issam.
Conversation téléphonique
Moi : Allô ? Issa ?!
Lui : Wesh que je vous appelle, vous foutez quoi là ? J'ai faim frère ! On va grail ! J'suis vener, venez me changer les idées là.
Moi : On est occupé là, tchiao ! Dis-je avant de raccrocher
J'ai balancé son téléphone sous le sourire amusé d'Issam.
Il s'est laissé aller à coter de moi, soupirant.
Lui : Il m'a niqué dans mon élan
J'ai haussé les sourcils avant de me redresser et m'assoir sur lui.
Moi : J'ai pas finis moi, dis-je en rabattant la couverture sur nous
Il m'a adressé un sourire avant de poser ses mains sur mes hanches.
Je me suis approché de ses lèvres avant s'en prendre possession.
S'en ai suivit une longue série de baisers tout aussi langoureux les uns que les autres.
Alors que je m'apprêtais à retirer son bas de survêtement, jusqu'à être interrompu par une voix féminine.
- Jasmine ?! T'es où ?
Issam : Putain.
J'ai soupirée en me redressant avant de mettre un haut et sortir de ma chambre.
Issam : Toujours là au mauvais moment cette grosse.
Moi : Laisse là, la pauvre.
Je suis sortis de la chambre avant de tomber sur Jihene qui visiblement me cherchait.
Elle : Jass, j'peux te parler ?
J'ai froncée les sourcils avant d'hocher la tête discrètement.
Elle avait un air paniquée dans ses yeux, je comprenais bien qu'elle avait besoin de me parler sans qu'Issam ne l'entende.
Nous sommes donc aller dans sa chambre, elle était si tourmenté qu'elle ne faisait que tourner en rond.
Moi : Mais qu'est-ce que t'as ?
Elle : J'ai fais une connerie
Moi : Qu'est-ce que t'as fais ?
Elle : -souffle- J'ai commencée à parler avec un mec du lycée et je me suis fais cramer
Moi : Par Issam ? Mais non il me l'aurait dit.
Elle : Non par... par l'autre mec que je kiffe.
Moi : -soupire- L'autre garçons tu lui parlais pourquoi ? Tu l'aimais pas ?
Elle : Non ! Non ! Je veux pas qu'il croit que je m'intéressais à l'autre, je m'en fou de ce con !
Moi : Attend calme toi, il t'a dit quelques chose ton mec là ?
Elle : C'est pas mon mec, mais il m'a juste dit « bien Farès » par message et j'ai compris.
Moi : Farès c'est le mec du lycée ?
Elle : Oui
Moi : Jihene tu tourne trop en rond. Si tu le veux lui, parle lui. Et c'est pareil pour lui, il a pas le droit de te surveiller ou de te faire des remarques si au final il se met pas avec toi.
Elle : Je... je vais aller lui parler. Mais Issam va jamais me laisser sortir.
Moi : Vas-y, je te couvre.
Elle : Je vais dire que je dors chez une de mes copines.
Moi : D'accord, je te couvre mais tu vas dormir où après ?
Elle : Je sais pas, chez une copine je m'en fou, je veux juste lui parler je verrais après.
Moi : Tu m'appelle si t'as un problème.
Elle : Merci Jass, t'es la meilleure. Dit-elle avant de me prendre dans ses bras.
Issam est arrivé dans la chambre à ce même moment, toujours l'air bien nonchalant.
Issam : T'étais où toi ? Dit-il à sa soeur
Jihene : Au lycée
Issam : Ok, vas-y fait tes devoirs
Jihene : Je...je vais sortir. Dit-elle en me regardant
Issam : Tu t'fou d'ma gueule ou quoi ?
Moi : Elle va dormir chez sa copine, on en parlait hier elle avait oublié de te le dire
Issam : T'as craquée toi, eh vas-y fait tes devoirs, tu crois t'as quel âge ?!
Jihene : Mais Issam juste je...
Issam : Vas-y ferme là. Dit-il avant de sortir de la pièce.
Jihene s'est assisse sur le lit en soupirant, de mon coté j'ai posée ma main sur son épaule pour la rassurer.
Il était grincheux pour une raison évidente que je pouvais arranger assez facilement.
Moi : T'inquiète pas, je vais arranger ça.
Elle m'a offert un sourire plein d'espoir avant que je ne quitte la pièce.
J'ai rejoins Issam qui était dans la salle de bain en train de se changer.
Moi : Mon bébé. Dis-je en passant mes mains autour de sa nuque.
Issam : Commence pas, elle reste là.
Moi : Mais j'ai envie qu'on soit tout seul, dis-je en laissant ma main se poser sur son torse.
- J'ai besoin qu'on soit tout seul..
J'avais sûrement un regard d'aguicheuse comme il le disait, Issam s'est laissé aller quelques secondes avant de se ressaisir.
Issam : Nan elle sort trop, elle a 16 piges pas 18. En plus j'aime pas ses copines de merde là.
Moi : Je sais mais... on peut profiter d'une nuit tout les deux sans devoir à faire attention aux bruits.
Issam : Jasmine wesh j'vais pas laisser sortir ma soeur pour ça.
Moi : Pourquoi pas ? Juste ce soir. Dis-je en laissant ma main descendre le long de ses abdominaux
Il semblait hypnotisé par mes mots, fixant mes lèvres en laissant ralentir son souffle.
Moi : Juste le temps qu'on passe le cap. Dis-je en effleurant ses lèvres
Ma main se glissait petit à petit par dessous le bas de son survêtement, sans tarder à toucher son intimité.
Son souffle s'est immédiatement ralenti un peu plus, et sa respiration s'est fait de plus en plus bruyante.
Moi : T'auras le droit à une vrai lune de miel. Dis-je en murmurant à son oreille
Ses yeux se sont fermé, me laissant le champs libre pour faire monter la tension dans cette pièce.
Sa main s'est invité sur mon poignet, m'arrêtant dans mes gestes.
Moi : Laisse moi faire.
Issam : Nan y'a... y'a ma soeur. Dit-il difficilement
Moi : Fait la sortir, dis-je en chuchotant
Est-ce que c'était vraiment bien d'utiliser mes atouts pour arriver à mes fins ? Je n'en sais rien.
En réalité c'est vrai que je voulais rester seule avec lui, mais je crois que j'étais aller un peu loin dans ma démarche.
Je me suis reculé laissant Issam reprendre ses esprits.
Issam : Vas-y dit lui de rentrer demain matin avant 14 heures sinon j'vais la frapper. Dit-il en passant sa main sur son visage
Moi : -sourire- D'accord bébé
Je suis sortis rapidement de la pièce rejoindre Jihene qui n'avait pas bougé.
Moi : Sort vite avant qu'il change d'avis ! Dis-je en chuchotant
Jihene : C'est vrai ?! T'es sûr ?!
Moi : Mais oui ! T'as fais ton sac ?
Elle : Oui. Merci Jasmine, je te revaudrais ça.
Moi : Fait pas de bêtise, traine pas dehors tu vas vraiment dormir chez ta copine après hein
Elle : Oui, merci Jass. Dit-elle en m'embrassant la joue
Je l'ai regardée partir en souriant sans jamais me douter des conséquence de cette action.
J'avais passé ma soirée avec Issam et Jihene était rentré le lendemain.
Rien ne laissait penser que des années plus tard je me mordrais les doigts en comprenant que c'était cette soirée qui avait marquée le début de la fin, de notre fin.
[ À suivre...]