Deutshland, Dortmund. 17h18
{ Jude Bellingham}
Je rentrais dans la taverne en remarquant la grosse tête de Bukayo... je m'empressais de mettre mon bras sur ses épaules en le tirant dans une étreinte forcée mélangeant ma force en paradoxe avec la sienne qui refusait de se soumettre à la mienne.
- Bukayo... tu m'as manqué, mon frère. Arsenal... c'est comment ? lui demandais-je.
C'était vraiment regrettable que nous nous voyons pas si souvent, en sélection... nous sommes vraiment inséparable, ça smashait bien entre nous en ayant à proximité la même tranche d'âge... il était âgé de deux ans de plus que moi et pourtant, il était tout aussi immature, vraiment... argumenter me menait à rien, fallait entendre ses nombreux disputes aléatoire bien bancale avec sa petite-amie lors de nos sessions de jeux vidéo.
- Belli' tu as vraiment changé... tu as peut-être pas mûri mais il y a un truc...
- Arrête de mentir, j'ai mûri vraiment depuis la dernière fois en Angleterre, lui interrompais-je en cognant mon poing contre ceux de mes coéquipiers.
On s'installait finalement à une table en profitant pour commander plusieurs boissons... d'ailleurs, j'optais pour une bière en voulant me détendre... les garçons semblaient si impatients à l'idée de me cuisiner concernant mon manque de concentration sur le terrain.
- Judy... tu n'es pas concentré sur ton jeu et tes performances sont en baisses, c'est temps-ci... dernièrement tu t'es pris une exclusion. relatait Julian en faisant référence à mon dernier match.
Mon dernier match était sans surprise, l'un des plus catastrophique de ma carrière... pour la première fois... je me suis pris un putain de carton rouge.
Ce n'était en rien de ma faute- cet abruti- m'avait insulté de fils de pute, surtout que souvent, je perdais mon sang-froid ces dernières temps... il avait réussi à animer ma colère et ma réponse n'avait évidemment pas plu à l'arbitre- il méritait amplement ce coup poing à la gueule- il n'avait aucun droit de traiter ma mère de pute, s'en suivi de mon exclusion où j'ai eu deux matchs à pieds sous les remontrances de mon entraîneur.
- Tu me connais bien Julian, je n'arrive pas en ce moment à gérer ma colère... il l'avait bien mérité en plus. me défendais-je.
- C'est Charlize... c'est ça ? me demandait soudainement Samuel.
J'ignorais sa question en gouttant ma bière qui était si dégueulasse mais... je m'y forçais à la boire- j'ai voulu changer mes habitudes- je n'aurais pas dû car le jus d'orange était bien meilleur.
J'aimerais éviter de parler d'elle en cette fin de journée... j'en ai baver avec ma mère tout à l'heure là.
- S'il te plaît, Sam ne me parle pas d'elle... j'en ai assez entendu comme ça. lui disais-je.
Charlize a été la protagoniste de mon idylle durant six mois et j'aimerais l'oublier aussi vite qu'elle ait apparu dans ma vie. Tout ceci était voué à l'échec... un homme comme moi, ne pouvait pas se faire aimer à sa juste valeur, tout comme Valentine il fallait que Charlize ait camoufler l'existence d'un lien qui mit fin à notre relation... sur quoi m'avait-elle encore menti ? Il faut toujours qu'il y ait une histoire me rendant malheureux- je me lamente sur mon sort, et alors ?- Charlize avait été malhonnête et égoïste en me cachant une telle chose. Je croyais vraiment en notre histoire mais surtout... mon amour était indescriptible. Je pouvais tout lui offrir, mon argent, mon corps, mon coeur...vraiment tout.
- Ah ! Charlize est un sujet assez sensible... déduisait-il en buvant son lait.
Il a vraiment choisi du lait... ce con.
- C'est donc toi, Bellingham ? je me tournai vers cet inconnu. Oh ma pauvre Charlize si elle... c'était donc à cause de toi qu'elle pleurait la dernière fois. concluait-il.
Cet homme m'était complètement étranger et pourtant... il avait l'air de connaître bien des choses à mon sujet comme ma relation amoureuse avec Charlize. Personne... n'était au courant car celle-ci n'était pas publique.
Il m'insupportait ce mec, son air hautain non dissimulé envers moi n'arrangeait rien... comment cet ordure connaissait Charlize ? D'ailleurs, il cherchait quoi en venant s'adresser à moi, si ce n'était que des embrouilles ?
- Tu es... lui demandais-je finalement sous les yeux de mes collègues drôlement attentifs à le déroulement de l'histoire.
Et dire que je ne souhaitais pas discuter de Charlize... en cette fin d'après-midi, il fallait dire que c'était bien un fiasco car ce mec dont je ne connaissais rien venant de se mêler à cette affaire surtout qu'il avait l'air d'y connaître beaucoup sur nous... hâte d'en savoir davantage sur cet intrus.
- Mon nom... ne changera rien mec, Charlize a passé toute une nuit à pleurer par ta faute, je n'ai pas pu la baiser comme dans mon plan initial car cette imbécile pensait encore à toi, m'avouait-il en rogne.
Je fus irruption en face de lui... en lui donnant un coup poing dans la tronche, puis je l'agrippais le teeshirt en le piégeant contre le mur et mon corps- ma colère était à son paroxysme- comment avait-il pu dire de telle chose sur Charlize ?
- Répète ce que tu viens de dire, mec ? ma main serrait un peu plus son teeshirt froissé.
Il n'avait pas le droit de toucher à Charlize et encore moins si c'était pour pouvoir satisfaire ses besoins de gros porc... pourquoi Charlize était-elle aller chez lui ? Putain... mais cette conne ferait absolument tout pour m'énerver. Je refusais qu'il lui arrive malheur car sous ses airs d'enfant immature se cachait une adorable femme. Charlize ne méritait pas ça...
- Belli' lâche-le, il ne mérite même pas ton attention... ce gros porc me disait Bukayo.
Je le relâchais en comprenant que mon coéquipier de la sélection anglaise avait totalement raison... Charlize ne traînerait jamais avec cet imbécile, il était simplement frustré.
- Samuel... est-ce que ça va ? hurlait une femme en allant au chevet de l'homme qui m'avait provoqué.
Il s'appelait donc, Samuel... ce type était à l'image de son prénom moche. Il ne fallait vraiment pas me chercher... il pensait vraiment s'en sortir comme ça, en me provoquant, je suis un footballeur professionnel c'est vrai... mais mon caractère explosif ne changeait pas pour autant.
Je m'en allais finalement... cette soirée avait été définitivement gâché mais Bukayo m'arrêtait nette dans ma course.
- Bukayo... je suis vraiment désolé pour ça, disais-je en sentant les larmes au coin de mes yeux. On pourrait se voir demain... je me sens vraiment pas en forme.
- Qu'est-ce qui t'arrive, Jude ? T'as rompu avec Charlize... tout semblait si parfait entre vous.
Oh ! Tout semblait si parfaite entre nous... si merveilleux mais j'ai compris qu'elle me mentait... elle n'avait finalement pas confiance en moi et ça c'était tellement horrible.
Cette histoire me détruit tellement. Je suis si perdu... pourquoi..?
« as-tu réfléchi à ce que Charlize pouvait ressentir ? »
Je n'arrivais pas à imaginer ce qu'avait pu ressentir Charlize en me faisant ça mais... je refusais catégoriquement qu'un type comme ce connard de Samuel, s'en prenne en traitant Charlize ainsi. Elle était parfois imbécile mais cette femme avait une attitude exemplaire pour sa fille, elle a même sacrifié sa vie pour sa fille- mon sang- elle a certainement dû affronter tant de souffrance pour sa précieuse fille. Elle n'a pas hésité à rayer un trait sur son rêve pour elle... n'était-ce pas ça se dévouer entièrement pour sa fille ? L'amour d'une mère pour son enfant.
Sa mère avait tant souffert pour elle... cette petite fille demeurait ma fille... Pearl était si attachante comme enfant... nous partageons un lien- Pearl et moi- elle ne méritait pas ça... c'était peut-être une étrangère mais elle était mon sang, elle demeurait une Bellingham pour toujours.
J'ai vraiment du mal à l'accepter... il fallait neuf mois pour créer un lien avec un enfant mais moi, il m'a fallu six mois et encore ce lien n'avait rien à voir avec celui d'un père et de sa fille.
- J'ai merdé Bukayo...
Oui... j'ai merdé habituellement je n'étais pas un fuyard... mais sur ce coup, j'aurais dû mieux m'appliquer. C'est sûr et certain que mon amour pour Charlize était intact. Pourquoi... n'arrivais-je pas à faire don d'un amour sincère comme celui-ci à ma propre fille ?