Alors que je rangeais mon téléphone, je me sentis un peu plus léger, prêt à affronter la journée avec une nouvelle énergie. Parfois, même les petits gestes de ceux qu'on aime peuvent faire toute la différence.
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Les premières heures de la matinée s'écoulaient paisiblement, une légère brise soufflait à travers les rues bordées d'arbres, apportant avec elle le parfum frais des fleurs printanières.
Je me dirigeai vers le café habituel du village où j'avais rendez-vous avec quelques amis, impatient de passer un moment tranquille et agréable.
Le soleil brillait au-dessus de ma tête, illuminant les rues et les visages des passants avec une chaleur bienveillante. J'observais mes amis autour de moi, leurs expressions variées reflétant toute la gamme des émotions humaines.
Il y avait quelque chose de réconfortant dans le simple fait d'être entouré de vie, de mouvement et de bruit autour de sois.
En arrivant au petit café, je fus accueilli par les rires et les bavardages animés de mes amis déjà installés à une table en terrasse. Raffale était là, avec son sourire radieux et ses cheveux légèrement en bataille, témoins de notre folle nuit précédente.
Je poussa la porte du petit café, et une clochette discrète tinta, annonçant ma présence. À l'instant où j'entrai, je fus enveloppé par cette odeur de café que je méprisais, flottant lourdement dans l'air.
L'entrée, encadrée par une porte en bois patinée par le temps, s'ouvrait sur un intérieur chaleureux, baigné par la lumière dorée d'un petit matin. Les murs étaient ornés de photos sépia et de tableaux impressionnistes, chaque détail racontant une histoire figée dans le temps.
« -Zaf ! » cria-t-il en me voyant, levant sa tasse de café en signe de bienvenue.
« -Salut tout le monde ! » répondis-je en m'installant à la table, un sourire étirant mes lèvres.
« -Comment vous allez après tout le bordel d'hier soir? » demandai-je gentiment, regardant leurs mines fatiguées.
« -On n'est jamais prêt pour une journée tranquille avec toi » rétorqua Bloom en riant.
Alors que nous échangions des histoires et des plaisanteries, le monde semblait redevenir un endroit plus léger. Mais cette tranquillité était de courte durée. Mon téléphone vibra dans ma poche, interrompant notre conversation.
Un message d'Hctuan.
★ ★ ★
[ Hctuan♡]
| Salut Zaf, j'ai besoin de te parler. On peut se voir ce soir?
★ ★ ★
Une ombre passa sur mon visage. J'avais essayé d'ignorer les doutes qui s'insinuaient en moi, mais ce message ravivait mes inquiétudes. Je répondis rapidement, acceptant de le rencontrer plus tard, et tentai de revenir à la conversation avec mes amis.
Raffale, toujours aussi perspicace, remarqua mon manque soudain d'attention.
« -Tout va bien zaf ? » demanda-t-il, une note d'inquiétude dans la voix.
Je forçai un sourire, tentant de dissiper ses craintes.
« -Oui oui tout va bien ! Juste un message inattendu » répondis-je, une mimique inquiète collé au visage.
Bloom leva un sourcil, plutôt sceptique.
« -Un message d'Hctuan j'imagine ? »questionna-t-elle, bien au courant de notre situation délicate.
Je hochai la tête, évitant son regard perçant.
« -Il veut qu'on se vois ce soir, rien de bien grave je suppose » marmonnai-je doucement, me grattant l'arrière de la nuque.
Foxie, qui jusque-là écoutait silencieusement, posa une main sur mon épaule.
« -Ne te prends pas la tête zaf ! Profite de l'instant présent, ce soir c'est ce soir » s'exclama-t-elle posant un grand sourire compatissant à mon égard.
Je pris une profonde inspiration, reconnaissant pour leur soutien.
« -Et merde vous avez raison, ce soir est encore loin alors profitons de cette journée » affirmai-je un peu plus souriant, me forçant à être dans le moment présent et oublier le reste.
Et avec cela, nous continuâmes à discuter partageant des rires et des anecdotes, essayant de prolonger ce moment de bonheur simple. Mais au fond de moi, une petite voix persistait, me rappelant que ce soir, des réponses m'attendaient.
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Le soleil atteignait déjà son zénith, alors que je me dirigeais à contrecœur vers la maison du connard psychopathe pour lui rendre son jogging non-prêté.
Lorsque je me retrouvai dans le jardin de la colocation de Posuu l'odeur de l'herbe fraîche dépourvu de fleurs et du gazouillis des oiseaux, créait une atmosphère presque idyllique.
En arrivant devant la grande maison blanche, je fus accueilli par le calme apparent de la matinée. La lumière du jour accentuait la modernité de la colocation, ses lignes épurées et ses grandes fenêtres offrant une vue panoramique sur le jardin impeccablement entretenu.
Je traversai le jardin en direction de la porte d'entrée, mais mon attention fut rapidement attirée par une scène qui se déroulait à l'arrière. Keido, Chris et Kalevis étaient là, discutant joyeusement, leurs rires résonnant dans l'air frais du matin. Je les observai un moment, me demandant s'ils avaient vraiment ressenti les mêmes effets de la fête que moi.
Je me dirigeai vers la piscine pour les rejoindre, la surface de l'eau miroitait sous le soleil, invitant à la détente. Cependant, un bruit de fracas suivit d'un cri perça l'air. Avant que je ne puisse réagir, quelque chose, ou plutôt quelqu'un, me percuta de plein fouet.
Avant même que je puisse réagir, je sentis son poids entrer violemment en collision avec mon corps, m'envoyant violemment basculer en arrière. Je perdis l'équilibre mes pieds quittant brusquement le sol, je levai les yeux juste à temps pour voir Crazyman, foncer droit sur moi un sourire dérangeant sur le visage, qui venait de me propulser droit dans la piscine de la coloc en volant.
Mon corps franchit la distance qui me séparait de la piscine et je plongeai dans l'eau avec un grand splash. La force de l'impact m'entraîna vers le fond de la piscine, où ma tête heurta le sol carrelé avec un bruit sourd.
L'impact avec l'eau fut brutal. Je sentis la fraîcheur m'envelopper instantanément, mais ce n'était rien comparé à la douleur sourde qui se propagea dans ma tête lorsque elle heurta au fond de la piscine. Une lumière aveuglante envahit ma vision alors que je me débattais pour remonter à la surface.
La douleur explosa dans mon crâne, comme si ma tête n'avait pas déjà pris cher avec cette putain de gueule de bois, et pendant un moment, tout devint flou. Des éclats de lumière dansaient devant mes yeux alors que je luttai pour retrouver mes repères. Je pouvais entendre mes amis s'exclamer cherchant ce qui s'était passé.
Les secondes s'étirèrent alors que je tentais de reprendre mes esprits et de remonter à la surface. L'air me manquait et chaque mouvement semblait être un effort colossal. Finalement, mes poumons brûlant, je réussis à émerger, crachant de l'eau et haletant.
Je passai une main sur le derrière de ma tête, sentant un liquide chaud là où ma tête avait frappé le fond.
« -Espèce de malade ! » rétorquai-je, ma voix tremblant légèrement due à l'adrénaline et à la douleur.
« -T'aurais pu me tuer putain ! »
La douleur pulsait dans mon crâne et chaque respiration semblait aggraver ma situation.
Crazyman, une tête faussement innocente, leva les mains en signe de paix.
« -Oula respire mon gars, c'était un accident » son ton léger et désinvolte ne fit qu'alimenter ma colère.
Je sortis du bassin en titubant, m'agrippant au rebord pour me hisser hors de la piscine. L'eau dégoulinait de mes cheveux et de mes vêtements, collant à ma peau s'ajoutant à mon inconfort. Les gouttelettes de sang tâchant le sol blanc immaculé.
Les autres autour de nous s'étaient figés, leurs regards oscillant entre l'indignation et l'inquiétude. Keido, qui avait été en train de rire quelques instants plus tôt, se précipita vers moi. « -Hé merde ça va ? » demanda-t-il inquiet les yeux écarquillés, posant une main rassurante sur mon épaule.
Crazyman se tenait en retrait, ses bras croisés, une expression mi-amusée mi-satisfaite sur le visage.
« -Faut vraiment que tu te détendes mec » dit-il avec une pointe de sarcasme qui me donnait envie de lui en foutre une bonne.
Keido lui lança un regard noir.
« -Ce n'est pas le moment crazyman.
Va chercher de l'aide ou fais-toi discret »
balança-t-il un ton sérieux qui changeai du calme et formel keido habituel.
L'atmosphère se chargeant de tension alors que je me redressai, essayant de chasser l'eau de mes yeux, Posuu apparut alors, son visage affichant une expression mêlée d'irritation et de curiosité.
Super, cette journée ne pourrai pas être meilleure pas vrai?
Il ne tarda pas à comprendre ce qui s'était passé et ses yeux se posèrent immédiatement sur Crazyman, qui se tenait assez fièrement indifférent à la situation.
« -Qu'est-ce que vous foutez encore ? » demanda-t-il, croisant les bras. En regardant son colloc attendant des réponses de sa part.
Crazyman haussa les épaules, un sourire narquois étirant ses lèvres.
« -Juste une petite blague qui a mal tourné pas de quoi en faire tout un drame » plaisanta-t-il un rictus sur le visage.
Je serra la mâchoire faisant exploser la douleur de mon crâne, mes yeux lançant des éclairs.
« -Une blague ? T'appelles ça une blague ? La prochaine fois essaye de ne pas faire de l'humour au détriment de ma vie » crachai-je passant une main à l'arrière de mon crâne ensanglanté.
Posuu s'approcha de moi, les sourcils froncés et les bras croisés, clairement irrité.
« -Putain t'es vraiment un aimant à emmerdes toi » grogna-t-il, ses yeux se posant sur les gouttelettes de sang au sol.
« -Dis plutôt que tout ton entourage sont des psychopathes » répliquai-je en grimaçant, une main pressée contre l'arrière de ma tête.
Keido intervint rapidement, posant une main sur l'épaule de Posuu.
« -Hé Posuu, tu pourrais t'occuper de zaf à l'intérieur ? Il saigne pas mal » demanda-t-il un regard sérieux, s'attendant à une réponse négative sortir de son meilleur ami.
Posuu roula des yeux, visiblement agacé.
« -Tu veux que je joue les infirmières maintenant ? Sérieux keido ? » murmura-t-il, mais l'expression sur le visage de Keido ne laissait aucune place à la négociation.
Keido le regarda d'un air grave.
« -Ouais, sérieux. S'il te plaît posuu » renchéris Keido pour s'assurer que son coloc fasse ce qu'y est nécessaire.
Posuu soupira lourdement.
« -Putain, c'est vraiment pas mon jour » marmonna-t-il avant de me faire signe de le suivre. « -Allez, bouge ton cul clebard » lança-t-il ouvrant la marche.
J'attrapa rapidement le jogging que j'avais lâché par chance avant ma chute et suivis Posuu à l'intérieur, chaque pas faisait pulser la douleur dans mon crâne.
Posuu me lança un regard exaspéré en me voyant galérer.
« -T'es vraiment un boulet » grogna-t-il soupirant bruyamment.
« -Merci pour le soutien moral connard »rétorquai-je, le ton rempli de sarcasme.
Une fois à l'intérieur, il me guida jusqu'à la salle de bain où il chercha de quoi nettoyer et désinfecter la plaie.
Je m'assis sur le rebord de la baignoire, l'arrière de ma tête toujours ensanglanté, tandis que Posuu fouillait dans l'armoire à pharmacie.
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[💌] APRÈS UN GROSSE ATTENTE NOUS Y SOMMES
Le chapitre 9 enfin publiée⁉️ je m'excuse encore pour le gros mois d'attente.
MAIS VOILÀ LA SUITE YOUPI 🙏
Avec un peu plus d'interactions et crazyman avec qui j'ai envie de me battre mais bon..
J'ai hâte d'écrire le prochain chapitre avec toutes mes nouvelles idées et hâte de vos retours !
Merci encore de la force et des habituées qui commentent mes chapitres xx
Bon sur ce, Bisous mes crazyfans portez-vous bien💋
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