Elle prend une longue inspiration. Il voit son combat, il sait qu'il va être exigeant, qu'il va lui demander des détails, beaucoup de détails, sur ce qu'elle a ressenti, sur les gestes qu'elle a rêvée de sentir sur son corps, sur les émotions qui l'ont envahie. Il va lui demander si c'est un fantasme, une envie, si c'est ce qu'elle veut. Il va la faire mouiller, non pas avec ses mains, sa langue mais avec les mots. Des mots qui vont s'introduire en elle, la pénétrer, la forcer à aller au delà d'elle, des mots qui vont s'infiltrer dans ses veines, remontant le cours de son sang comme un bateau remonterait le cours du fleuve, des mots qui vont parcourir son corps, qui vont faire dresser la pointe de ses seins, se liquéfier sa chatte, faire gonfler ses lèvres, envahir son sexe.
Il va rester là, posé, tranquille, sa boisson à la main, il va la torturer, la faire gémir avec pour seule arme, la plus redoutable, celle qui va au fond de vous, qui fouille votre esprit, cherche ce qui vous fragilise, celle qui peut être à double tranchant en un mot comme en cent "question". Ce mot qui vous fait vous connaître, qui vous fait remonter à la surface ce que vous cachez. Ces questions qui quelques fois restent sans réponses parce qu'elles ont été enterrées, recouvertes d'un semblant de vie plus appropriée.
"Tiens toi droite, les mains sur tes cuisses ouvertes, les paumes en l'air, tu vas rester dans cette position aussi longtemps que durera ton récit, cela ne tient qu'à toi que ça aille vite en étant franche sans tourner autour du pot, tu vas te rendre compte que ce n'est pas aussi simple que cela de se concentrer sur des mots et une posture, je ne veux pas te voir t'affaisser, te voir t'écrouler, tu vas rester droite, tu vas m'offrir tout ce que tu as offert au personnage de ton rêve, je veux voir tes seins vibrer sous l'effet de ce que tu as rêvé, je veux voir tes lèvres se gorger de sang sous le souvenir de ce que tu leur a fait endurer, je veux te voir excitée, voir tes yeux me supplier de te prendre, de te faire jouir comme tu t'es fait jouir et peut être qu'à ce moment là je me détournerais de toi et te laisserais réfléchir aussi à ce mot que tu as dit, ce manque de respect que tu as eue".
Être excitée, pas difficile d'être excitée. Quand elle entendait le son de sa voix tout en elle vibrait, du bout de ses orteils aux racines de ses cheveux. Il avait une voix grave, chaude, une voix qui la faisait monter au septième ciel rien qu'en prononçant deux mot. Il aurait pu simplement lui réciter l'alphabet que cela lui aurait fait le même effet, elle aurait été trempée. Et là le sachant debout devant elle avec simplement un pantalon et ses tatouages c'était fatal, elle mouillait et ça il devait certainement le savoir. Cet homme était le diable, elle ne pouvait rien lui cacher. Rien ni personne d'autre ne lui faisait cet effet dévastateur, il n'y avait que lui et sa putain de voix. Et ce prénom qu'elle avait osée prononcer d'une voix endormie. Qu'est ce qui lui avait pris.
Elle rectifia sa position, garda le regard au sol.
"Lève la tête, regarde moi, je veux voir tes yeux quand tu me détailleras tout ce joli rêve".
A contre coeur, elle releva la tête, cela allait être un peu plus difficile si elle devait le fixer.
"Alors dis moi comment commence ton rêve"
Voilà ça commençait, son sexe palpitait alors qu'elle n'avait encore rien dit, elle contracta les muscles de ses cuisses, doucement mais Dominic avait un regard d'aigle rien ne lui échappait.
"Je ne veux sous aucun prétexte t'entendre bégayer, bafouiller, ou chercher tes mots, je veux que l'histoire soit claire, nette et précise, c'est bien compris il y aura punition pour chaque manquement".
Elle repensa à ces images qui avaient défilées dans sa tête , s'obligea à ne pas fermer les yeux.
"Vous m'avez autorisée à dormir avec vous et m'avez demandée de vous faire jouir".
"Rectification, dormir avec moi ? dans mes bras ? ".
"Non Monsieur, à vos pieds, roulée en boule comme une chienne".
"J'aime mieux ça, continue, donc je t'ai demandé de me faire jouir, de quelle façon".
"Avec ma bouche Monsieur".
"Je t'ai donc demandé de me sucer".
"Oui Monsieur".
"Et comment as tu trouvée ma queue".
Elle respire un grand coup.
"Enorme Monsieur".
"Ça, je n'y peux rien, que veux tu, la nature l'a faite ainsi, tu l'as gobée ?"
Elle le fixe.
"Oui Monsieur".
"Bon tu ne m'as pas très bien comprit à ce que je vois, les détails croustillants c'est toi qui me les donne, tous les détails, je t'oriente et tu décris, moi ce que je vais faire c'est te promettre la cravache à chaque fois que tu me répondras un "oui Monsieur" solitaire, as tu bien enregistrée".
Elle hésita avant de répondre.
"J'ai bien compris Monsieur".
"Bien continue".
Il avala une gorgée de sa boisson et se dirigea vers le vieux canapé en cuir où il s'installa confortablement, une jambe repliée sur son genou.
Ses mains la démangeaient, son sexe pulsait, elle avait envie de fermer les yeux, elle devait tout prendre en compte et faire attention à ne pas se laisser aller et par dessus tout ça elle devait se souvenir de tout ce qu'elle avait ressenti. Elle chercha des mots simples.
"Je vous ai sucée et vous m'avez dit d'aller prendre ma douche".
"Tss, tsss petite souris, qu'as tu ressenti quand tu m'as sucée ?".
Elle allait être obligée de lui dire qu'elle avait aimé.
"J'ai aimé Monsieur, vous sentir dans ma bouche, sentir votre queue grossir sous ma langue, sentir votre semence couler dans ma gorge".
"Tu as aimée me sentir bien au chaud entre tes lèvres et dis moi, ta langue que faisait ta langue pendant ce temps".
Elle comprit qu'elle n'allait pas s'en sortir aussi facilement qu'elle croyait. Il reprenait chaque mot et voulait une explication, le mieux était de jouer son jeu. Elle allait devoir forcer sa nature et parler la même langue que lui.