عَلَيْكُمُ السَّلَامُ وَرَحْمَةُ الله وَبَرَكاتُهُ
Bismilah
Moi *en le regardant droit dans les yeux*: et à mon avis, ça va pas plaire à Paulo tout ce bruit.
Imrân: écoute, le boulot est fait, qu'il casse pas les couilles le vieux mexicain à moustache.
Moi: ouais, on verras bien la suite, en attendant estime toi heureux que tu as déjà ta commande au lieu de te plaindre, moi je crève la dalle.
Imrân : pas mon dos.
Moi: heureusement, le tien ressemble à celui de Quasimodo.
Imrân : c'est qui lui ?
Moi *désespérée* : au secours ...
1 semaine plus tard ...
1 semaine était passée, et il nous restait des choses à faire, alors nous nous sommes mis au charbon et comment vous dire que je suis épuisée, l'autre con qui me sert de collègue également.
Enfin bon, tout ça pour dire que demain c'est le retour en France, moi qui pensait pouvoir profiter des paysages, c'est raté .
Dans la journée nous avions clôturés le boulot et sommes partis dire au revoir à Paulo pour ensuite revenir à l'hôtel afin de rassembler nos affaires pour faire nos valises.
J'étais dans ma chambre, en train de me lisser les cheveux, alors que de base ils sont bouclés, parfois je regrette je l'avoue, mais ils sont plus faciles à attacher comme ça.
J'étais à la moitié quand soudain j'entend toquer à la porte.
Le corps immobile et les sourcils froncés, je décide de poser délicatement le lisseur pour ne pas faire de bruit et prend en main mon arme à feu, qui sait ce qui se passe ?
Je me dirige alors doucement jusqu'à la porte et regarde dans le judas de porte de qui il s'agit, et voit que c'est simplement Imrân.
Moi : 2 minutes j'arrive !
Je me rend devant mon miroir, rassemble tout mes cheveux et les attaches, donc le bas est lisse mais le dessus bouclé, à l'aide !
J'ouvre ensuite la porte et regarde d'un œil interrogateur ce débile.
Imrân : guette bien aussi.
Moi : si tu veux, t'as besoin de quelque chose ?
Imrân: j'vais faire un tour histoire de prendre l'air, tu viens ou pas ?
Moi: laisse moi 5-10 minutes alors.
Imrân : mais t'es déjà habillée !
Moi: je sais dis-je d'un air blasé.
Imrân: et pourquoi tu as ton arme en main ?
Moi : parce que, lançais-je en refermant avec vivacité la porte.
Je dois me dépêcher de faire mes cheveux !
Je reprend mon lisseur en main et me rend compte que j'ai pas détachée mes cheveux, alors je le repose, détache mes cheveux, refait des sections et oh et puis merde faut que je me dépêche laaaa !!
10 minutes plus tard j'avais finit alors je réarrange ma tenue et prend avec moi une veste car oui nous sommes en fin d'après midi donc le temps va alors se rafraîchir .
Je sort de ma chambre d'hôtel et aperçoit Imrân adossé contre un mur plus loin dans le couloir, pas loin de l'ascenseur.
Je me dirige alors vers lui :
Moi : on y va Quasimodo ?
Imrân : c'est qui lui encore ?
Moi *le sourcil arqué*: t'as jamais regardé de Disney ou quoi ?
Imrân : mais parle français.
Moi : Perdón, no soy turista.
Nous étions en train de marcher dans les rues lumineuse de cette ville, afin de se détendre avant le retour, car ce séjour a apporté tout sauf repos.
En soi le séjour s'est bien passé, même si j'aurais préféré avoir un autre collègue, on peut pas se sentir en fin de compte, on est bien trop différent.
J'aurais préféré être avec Sofiane ou Hosni.
Mais bon je ne devrais pas me plaindre j'aurais pu finir avec Saphir la merde, lui c'est vraiment le pire .
Enfin ! Nous étions toujours entrain de marcher quand j'aperçois au loin du trottoir un magasin ouvert qui vend des glaces à l'italienne. Et je dois avouer que j'en ai envie. Le problème, c'est que je n'ai pas pris d'argent sur moi en sortant ...
Une fois arrivée au niveau du magasin Imrân s'arrête. Attendez ? Lui aussi il en veut ?
Imrân : Buenas noches, un helado de chocolate pour favor.
Monsieur : ¿ Pequeño, mediano o gran cono ?
Imrân : Medio.
Le monsieur s'occupe de son cornet, Imrân paye et nous voilà répartit pour notre marche du soir.
Comment vous dire que j'ai trop le seum, lui il déguste sa glace tranquillement pendant que moi je crève la dalle ? Mon envie de renverser sa glace me tente plus qu'autre chose.
Imrân : d'ailleurs ?
Moi : quoi ?
Imrân : t'as continué la prière ?
Moi : pourquoi ça ?
Imrân : j'en conclus que non. Honnêtement ça ne m'étonne pas de toi, même si je dois dire que j'y ai pas cru la dernière fois.
Flashback
Je prend le tapis et je me retrouve bloquer , purée c'est dans quel sens qu'il faut prier ?!!
Il faut toujours diriger sa prière dans le sens de la Qibla ( la Mecque ) .
Je décide de toquer à la porte , la dame va forcément m'entendre .
[...]
Ça fait 2 minutes que je toque .
Je n'ai pas fait tout ces efforts pour ne pas faire ma prière incorrectement !
La porte s'ouvre d'un coup sur un gars , assez grand , il me regarde surpris , sûrement de voir une autre voilée que la dame âgée .
??: t'as quoi ?
Moi: Salam, c'est où le sens de la Qibla ?
??*sec*: en face de la fenêtre .
Moi *sec*: ok
Et je referme la porte violemment, j'ai pas envie d'éterniser la conversation.
Fin du Flashback
Moi : je jouais pas la comédie ...
Imrân : moyen ton mensonge, tu as fait ça seulement pour récolter des infos, histoire de savoir qui seras susceptible de passer dans ce couloir.
Moi *énervée* : absolument pas
Imrân : et puis même si c'était le cas, non un mensonge, laisse moi rectifier la vérité : toi et la religion êtes incompatibles.
Moi : je te demande pardon ? Tu te prends pour qui ? Et puis tu peux parler toi, t'es aussi musulman jte rappelle !
Imrân : moi au moins je ne me voile pas la face. Faire partie d'un réseau et pratiquer la religion ? Faut être dans le déni ma pauvre.
Moi : déjà je ne m'appelle pas « ma pauvre » et deuxièmement pour qui tu te prend ? Qui t'as envoyé ? Tu te permet de juger mais tu n'es personne alors tes commentaires Cheikh Imrân tu te les gardes !
Arghhh qu'il m'énerve ce trou du cul !
Sans plus tarder, je reviens sur mes pas, le pied lourd et rentre à l'hôtel en laissant alors ce pauvre type dehors avec sa misérable glace, qu'il s'étouffe avec !
Il est pas croyable ! S'il se sent obligé de toujours faire des commentaires, il a qu'à faire commentataire sportif merde !
Je rentre alors dans ma chambre en claquant la porte, comme une gamine en pleine crise d'adolescence.
C'est pas possible pourquoi je m'énerve autant ! Il faut que je me calme, et vite. Sinon je galèrerai à dormir hors demain on a un long trajet qui nous attend.
Je met ma valise sur mon lit pour faire de la place, me change vite fait en mettant un cycliste et un débardeur et commence à m'échauffer, pour ensuite commencer à faire une série de pompes.
Il faut que je me concentre, le dos droit, pas courber, les fesses pas trop hautes, la ceinture abdominale contractée et une respiration régulière utilisant à la fois le nez pour l'inspiration, et la bouche pour l'expiration.
Les bras bien positionné et des mouvements réguliers pour avoir de belles pompes.
Je dois me concentrer et vider ma tête, et le seul moyen que je trouve à chaque fois c'est le sport.
Une fois mes séries terminés, je fait des squats, en me concentrant de la même manière, et une fois cela fait, je boxe dans le vide.
Je n'ai pas de matériel pour faire de la boxe là maintenant, et je refuse de faire comme les chromosomes XY à taper contre les murs, vraiment une phobie les mecs comme ça.
Déjà que les hommes sont bizarres en général, même leur chromosomes, XY est bizarre, on dirait le nom d'un Pokémon s'il vous plaît.
Je me concentre alors davantage et boxe toujours dans l'air, puis je me met, pour clôturer cette mini séance, à faire des burpees.
Le truc que j'apprécie le moins je dois l'avouer.
Après cette séance j'étais parti me laver et je me retrouve maintenant dans le lit, à regarder le plafond, sans savoir quoi penser.
Avait-il raison ? Me voiler la face ? Moi ? Qui a toujours voulu être réaliste ?
C'est vrai que j'ai reprier seulement une fois, quand je suis venu dans la vie de Jibril, mais c'est vrai que faire de l'illicite et prier à côté est un peu bizarre comme habitude.
Enfin, je dois dormir, demain est un autre jour, et pendant quelques semaines je n'aurais plus à voir ce fichu mec à la con, et c'est bien la seule chose qui puisse me remonter un temps soit peu le moral.
[...]
Je n'arrive toujours pas à dormir, et je ne sais pas réellement pourquoi.
Sûrement à cause du retour en France, ça nous fait toujours ça, pas vrai ?
Je décide alors de prendre des cachtons pour m'aider davantage, mais je dois avouer que j'ai pas lu les prescriptions avec le nombre de cachets à prendre ...
toc toc toc
...
toc toc toc
Mmhh c'est quoi ça encore ?
?? : LÈVE TOI !!
Je me réveille en sursaut et regarde autour de moi et voit que je suis toujours dans cette chambre d'hôtel, et que rien n'a bouger depuis mon dodo.
Mais j'ai les oreilles qui bourdonne et entend une voix qui me semble lointaine m'appeler, c'est Imrân je le reconnais, mais quelle heure est-il ?
Je jette un œil à mon portable doucement histoire que je n'ai pas la tête qui tourne car je suis deglingée et je vois que mon réveil continu de sonner, pourtant je n'entend rien. Le pire c'est que j'ai un téléphone de la marque Apple, donc les sonneries ne sont tous sauf douce pour un beau réveil matinale ...
Par contre j'arrive à entendre un peu le boucan que fait l'autre dehors.
Je comprends pas, pourquoi je suis aussi sonn-
Ahh je vois, c'est les médicaments en effet je n'ai pas l'habitude d'en prendre pour dormir...
Imrân : tu ouvres oui ??!!!
Moi *voix faible* : j'arrive
Trou du cul
Je me dirige vers la porte et au moment où je déverrouille et exerce une pression sur la poignée je me rend compte que je suis vêtu d'un bas de pyjama large gris et de seulement un débardeur noir à fines bretelles, merde...
J'aime pas exposer mon corps comme ça mais pas le choix sinon il va casser la porte le connaissant.
J'ouvre alors doucement la porte en laissant seulement une petite ouverture pour qu'il ne voit que mon visage.
Moi *petit voix*: qu'est ce que tu me veut ?
Imrân*en regardant sa montre*: faut partir je te rappelle
Moi *blasé*: ouais ouais 20 minutes j'arrive.
Ma tête me fait mal et elle tourne, j'ai les oreilles qui bourdonnent et les jambes qui ne veulent pas coopérer.
Bah putain une sacrée journée commence.
Il faut que je maintienne ma tête baissée sinon ça me fait mal, mais vu que j'aime regarder les gens dans les yeux, ça va être compliqué avec Imrân, autant que je baisse la tête et ne pas regarder sa gueule sinon ça risquerait d'accentuer ma migraine.
Au moment où Imrân décide enfin à me regarder il fronce automatiquement les sourcils :
Imrân : qu'est-ce t'as tu baisses la tête t'as fait une bêtise ou quoi ?
Moi : de quoi tu me parles encore ? Finit tes valises je vais arriver.
Imrân: y'a quoi ?
Moi : je me suis pas laver le visage c'est tout et j'aime pas qu'on me voit au réveil c'est bon ?
Je décide de refermer la porte après mes paroles mais quelque chose la bloque, je cherche donc pour voir de quoi il s'agit. Et j'aperçois un pied, celui d'Imrân.
Suite à ça il force pour entrer mais je ne résiste pas car je ne suis pas en bonne condition pour riposter.
Il entre et fronce les sourcils en voyant que mes affaires ne sont pas totalement prêtes.
Il rentre dans la salle de bain pendant plusieurs minutes et pendant ce temps là je m'occupe de faire le lit.
Imrân reviens alors 2 minutes plus tard avec toutes mes affaires que j'avais laissées dans la pièce et commence à mettre tout ça dans un sac.
Moi : sors, je vais m'habi-
Ma phrase n'est pas finit que mes jambes me lâchent et ma tête me fait extrêmement mal avec des bourdonnement de plus en plus forts, je suis alors assise par terre, adossée contre l'armoire de la chambre.
Imrân s'est directement dirigé vers moi et se met à ma hauteur et je le vois me parler mais je n'entend pas grand chose à cause de mes étourdissements.
Moi : Imrân .... Parle pas ...... ça sert à rien...... j'entends mal.
Même parler m'est difficile...
J'essaye malgré mes faiblesses de me mettre à quatre pattes et me dirige doucement mais sûrement vers le lit mais à peine 2 pas minuscule que je sent mon ventre être enlacée ce qui me fait frissonner et les mains et pieds ne touchant plus le sol, je comprends alors qu'Imrân me porte pour ensuite me mettre sur mon lit.
Moi : j'ai juste ..... besoin d'eau....... Et de 20 petites minutes, s'il te plaît.
Je parle comme ci j'étais essoufflée, mais même si je suis pas bien physiquement, mentalement je bouillonne, je déteste, mais vraiment, devoir me montrer en état de faiblesse, surtout devant les gens, sachant que même toute seule cela m'énerve.
Flashback
Hassan : cette balle tu l'as veut ?
Moi *essoufflée* : non.
Hassan: alors relève toi, et frappe moi ce sac merde.
Moi : j'ai plus de force.
Hassan charge son flingue et me vise sans attendre, alors je me relève le plus vite possible, et me met en place pour frapper ce sac, encore et encore, alors que je suis à bout de souffle, je transpire de partout, j'ai la tête qui tourne et je dois pourtant continuer si je ne veut pas me faire descendre.
...
Le soir même, j'étais dans ma chambre devant mon miroir, et une vague de haine et de dégoût m'empare, car en me regardant je ne vois qu'échec et faiblesse.
Comment je peut être aussi nul, aussi incapable et insignifiante bordel ?
Je me dégoûte au plus haut point, que je me rend compte que je sert les dents jusqu'à qu'ils grincent, et que mes poings sont serrer faisant ressortir mes phalanges à les voir blanches, alors je donne un magistral coup de pied dans le miroir face à moi, qui se brise sous mes yeux, faisant voler des débris partout dans la pièce.
C'est officiel, je me dois de changer, me forger, devenir une arme indispensable pour Hassan. Je lui dois bien.
Heureusement que je peut compter sur Youcef pour ça .
Fin du Flashback
Imrân est sorti 5 minutes et reviens avec une bouteille d'eau et me la tend sans dire un mot, et c'est vrai que depuis l'accrochage d'hier sur la prière ne nous nous sommes plus parlés ni croisés. D'ailleurs il en a pris du temps pour juste une bouteille d'eau.
Je me redresse alors doucement, prend la bouteille et bois quelques gorgées qui m'ont apportés le plus grand bien.
Bon c'est pas tout mais nous avons un vol à prendre alors je prend mon courage à 2 mains et essayent de me lever mais Imrân m'en empêche :
Imrân : tu comptes aller ou ?
Moi : j'crois qu'on a un vol à prendre.
Imrân : j'crois qu'on va rester ici.
Moi : non non faut qu'on y aille.
Imrân: pas la peine j'ai annuler et prévenu le patron.
Donc c'est bien ce que je pensais, c'est pour ça qu'il a pris du temps à me ramener l'eau.
Moi : t'aurais pas dû, j'espère que Jibril n'étais pas furieux.
Imrân : si j'aurais dû, je veut pas m'occuper d'une gamine malade en plein vol, et non Jibril n'est pas en colère, donc ça va, mais toi, pas trop apparement.
Dieu merci j'ai pas la force de le taper sinon je lui aurais refait la figure à cette ordure.
Moi : si c'est pour faire des commentaires sur mon état physique tu peut disposer.
Imrân: je savais que t'avais des manières mais à parler comme une aristocrate, alors là on auras tout vu.
Que Dieu me vienne en aide....
Votez
Commentez
Partagez