tu tiens sa main
mais la mienne te manque
tu viens voler un peu d'attention
au prix de la sagesse de ma peau
comment regardes-tu mes yeux ?
ceux auxquels tu as volé la lumière
il y a des années-lumières
tu ne sais pas vivre sans détruire
l'existence de ceux qui gravitent
autour de toi, t'es un putain de soleil
noir, glacé, déchu,
tu te prends pour un ange,
mais c'est le paradis qui te mange.
y'aura pas de messages cachés
j'ai tué nos secrets
assassiné nos promesses
le jour où j'ai failli sauter
par la fenêtre comme pour te dire
rejoins-moi.
je ne t'aime pas,
et je ne t'ai jamais aimée
tu as profité de moi
de ma naïveté, de ma jeunesse
tu m'as enivrée
initiée à l'ivresse
tu m'as saccagée
et je ne serai jamais la même
j'avance, des traces blanches
et rouges qui reviennent chaque été
mais je suis libre, libre à présent.
- espérance, 6 avril 2024