Prisonniers

By mimiebleu

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Cassandre et Roche partent à la poursuite d'un suspect... More

Chapitre 2
Chapitre 3

Chapitre 1

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By mimiebleu

L’équipe du commissariat d’Annecy était sur une affaire compliquée. Depuis plusieurs semaines, ils étaient en planque et se relayaient régulièrement devant le domicile de leur suspect principal sans que rien ne bouge.
Cela faisait maintenant deux heures que Florence et Pascal avaient pris leur tour de garde quand tout à coup, certains mouvements inhabituels autour de la maison du malfrat les interpellèrent. Ils eurent à peine le temps de prévenir leurs collègues au commissariat que la voiture du suspect sortit rapidement de chez lui. Ils commencèrent la filature discrètement lorsqu’après deux kilomètres, la voiture qu’ils suivaient accéléra plus que de raison. Pascal fit de même tandis que Florence s’agrippait à la portière, peu rassurée par la vitesse à laquelle ils roulaient et particulièrement sur les routes sinueuses empruntées par le suspect.

Plusieurs équipes étaient parties en quatrième vitesse du commissariat afin de rejoindre la commissaire et son adjoint tandis que Sissi suivait leur signal GPS sur l’écran et indiquait en temps réel leur position. Mais tout à coup, plus de signal. Elle s’énerva après la machine puis se calma, il devait y avoir une solution. Elle testa avec le téléphone de la commissaire mais rien. Elle les avait perdus. A l’autre bout du fil, ses collègues s’impatientaient.

- Sissi ? Ils vont vers où maintenant ? Demanda avec empressement Nicky.

- Heu… Je ne sais pas…

- Comment ça, tu ne sais pas ? Il est où leur signal ?

- JE NE SAIS PAS… Cria-t-elle plus fort qu’elle ne l’aurait voulu. Y’A PLUS RIEN NICKY !

- QUOI ? Merde, mais c’est pas possible ! Bon, t’inquiète pas, on va sillonner la région. Ils n’ont pas pu disparaitre comme ça. Tu nous rappelles si leur signal réapparait ou si tu arrives à les joindre.

- Ok Nicky. Vous me tenez au courant vous aussi.

Du côté de Florence et Pascal, tout se passait très vite, ils n’avaient pas le temps de prévenir qui que ce soit de leur position.
Après une course poursuite de plusieurs dizaines de kilomètres, Pascal stoppa la voiture à l’entrée d’un chemin et en descendit précipitamment, suivi de près par Florence. Le suspect qu’ils pourchassaient pénétra dans une vieille bâtisse. Ils le suivirent, s’armant avec prudence par la même occasion.
L’homme semblait connaitre ce lieu comme sa poche, il emprunta des escaliers qui plongeaient dans l’obscurité, continuant à courir comme s’il faisait grand jour. Florence et Pascal ne mirent pas longtemps à réduire la distance sauf qu’à l’inverse, arrivés aux escaliers, ils y allèrent à tâtons, le noir grandissant au fur et à mesure qu’ils descendaient les marches.
Arrivés en bas des escaliers, une ouverture donnait sur une grande pièce éclairée de quelques lampes vacillantes. Sur le mur opposé, la même ouverture mais le noir qui en provenait ne leur laissait aucune visibilité sur ce qui les attendait après. Ils avançaient doucement dans cette immense pièce souterraine, pointant leur arme devant eux.
Plus aucun bruit, ils ne savaient pas si leur suspect s’était caché quelque part dans cette salle qui regorgeait d’objets et de meubles en tout genre, impossible d’y retrouver son petit sans tout mettre sens dessus dessous.

Peut-être avait-il filé par l’autre porte ? Il avait été bien plus rapide qu’eux mais les deux policiers devaient tout de même se tenir sur leurs gardes surtout qu’ils n’avaient aucune aide extérieure pour le moment.

Tout à coup, un bruit sourd survint derrière eux, ils se retournèrent et aperçurent la porte se fermer devant leurs yeux. Ils se précipitèrent alors vers l’autre ouverture mais Pascal n’eut pas le temps d’arriver que la porte se ferma également devant lui. Ils entendirent alors des cliquetis et foncèrent chacun sur une des portes, tapèrent, tirèrent sur le moindre morceau qu’ils pouvaient saisir mais rien n’y faisait. Les deux lourdes portes étaient bel et bien verrouillées. Pascal pointa son arme et tenta, en vain, de tirer dessus mais les balles finirent leur course au pied de la porte.

Florence sortit son portable.

- Ah merde ! Ça ne capte pas ici, aucun moyen de contacter l’extérieur. Faut qu’on trouve un moyen de sortir de là !

- On n’a même pas eu le temps d’envoyer notre position avant de descendre ici. Heureusement que la voiture n’est pas loin.

Ce qu’ils ne savaient pas c’est que l’individu, aidé de complices qui l’attendaient dans le coin, avait récupéré leur voiture, l’avait emmenée à des kilomètres d’ici et y avait mis le feu, ne laissant que peu de chance aux deux policiers d’être retrouvés rapidement.

Après deux heures à faire le tour de la pièce, à bouger chaque meuble et remuer chaque objet qui s’y trouvait, ils durent se rendre à l’évidence qu’aucune issue n’était possible ou tout du moins visible.

Florence tournait en rond, faisant les cent pas pour essayer de réfléchir mais son esprit était trop embrouillé. Pascal, assis dans un coin, l’observait.

- Florence, asseyez-vous ! Ça ne sert à rien de vous agiter comme ça.

- Je sais… je sais mais je n’ai pas envie de rester à croupir au fond de ce trou. Faut trouver une solution, Pascal.

- Hey mais moi non plus je n’ai pas envie de rester coincer ici mais pour l’instant on n’a pas le choix. Alors, prenez une chaise, asseyez-vous et on va réfléchir tranquillement, d’accord ?

- Non ! Non, je ne peux pas rester à rien faire. Il y a sûrement un truc quelque part comme dans les bons films pour ouvrir une de ces fichues portes. Finit-elle en donnant un coup sur la porte avec son poing. Aie !

Elle appuya son front contre la porte, posant ses mains à plat et souffla de découragement. Pascal se leva et la rejoignit, s’arrêtant quelques pas derrière elle. Il hésitait mais il n’aimait pas la voir ainsi alors il avança vers elle et posa ses mains sur ses épaules.

- Florence, venez ! Arrêtez de vous énerver contre cette porte, ça ne sert à rien.

Il essayait de la calmer en lui parlant doucement mais être coincée dans cette pièce sans aucune possibilité de sortir la paniquait un peu. Elle se retourna brusquement, se dégageant violemment de ses mains.

- ET VOUS ARRETEZ DE ME DIRE DE NE PAS M’ENERVER ! Cria-t-elle un peu plus fort qu’elle n’aurait voulu.

Il s’écarta de peur qu’elle ne le frappe, elle était à bout de nerfs.

- J’ESSAIE JUSTE DE VOUS RASSURER MAIS COMME D’HABITUDE, JE NE FAIS PAS CE QU’IL FAUT ! Conclut-il durement.

Il s’était emporté mais il en avait marre de se faire rabrouer encore une fois. Il faisait ce qu’il pouvait pour qu’ils arrivent à se poser afin de réfléchir ensemble mais Florence semblait étrangement angoissée.

Ils s’éloignèrent chacun dans leur coin, agacés de s’être énervés l’un contre l’autre mais tous deux étant une tête de mule, le retour vers l’autre allait prendre un peu de temps.

Florence avait trouvé un pouf à un bout de la pièce. Elle s’en voulait de lui avoir crié dessus mais se retrouver coincés ici tous les deux décuplait ses émotions. Elle lui en voulait d’être aussi attentionné avec elle alors qu’il lui avait demandé de prendre leur distance, d’arrêter les « dragouillages » comme il disait. Sur le moment, elle avait accepté, surtout parce qu’elle ne s’attendait pas à cette demande mais au fil du temps, la distance qu’il mettait entre eux lui pesait. Elle avait besoin de leurs échanges de mots, de leurs échanges de regards… elle avait surtout besoin de lui mais n’osait pas lui dire que cette situation ne lui allait pas du tout. Et là, tout revenait d’un coup, c’était trop. Elle l’observa discrètement avant d’appuyer sa tête contre le mur et de fermer les yeux.

Pascal, à l’autre bout de la pièce, s’était mis à nouveau à fouiller non pas à la recherche d’une sortie mais de quoi se restaurer et aussi de quoi se reposer un peu. Il ne savait pas combien de temps ils allaient rester coincés ici mais ils devaient réussir à rester en vie avant que l’un d’eux ne finisse par étriper l’autre.

Florence rouvrit les yeux en entendant le brouhaha fait par Pascal en remuant les meubles. Ses paupières étaient lourdes, la pression commençait à retomber et la fatigue lui tombait dessus mais dans cette grande pièce, le moindre mouvement était perceptible. Elle se redressa, fronçant les sourcils et chercha Pascal en se tortillant pour l’apercevoir fouiller dans un placard. Il y trouva quelques boites de conserves. Ce n’était pas grand-chose mais c’était mieux que rien et il n’avait pas fini son exploration.
Lorsqu’il se retourna afin de voir où était Florence, ses yeux tombèrent directement dans les billes bleu azur qui l’observaient. Florence semblait s’être apaisée malgré son visage toujours fermé.
Il tendit alors son bras pour lui montrer ce qu’il avait trouvé.

- J’espère que vous aimez les sardines ?

Elle haussa les épaules.

- Si vous n’avez que ça, je ferai avec. Fit-elle l’air un peu hautain.

Pascal sourit, il la connaissait bien et savait pertinemment qu’elle se cachait derrière son sale caractère.

- C’est parfait alors ! Conclut-il en retournant à ses recherches.

Cette pièce devait servir de planque régulièrement car en fouillant un peu plus, Pascal trouva quelques assiettes et couverts, puis d’autres conserves et des gâteaux secs, de quoi améliorer un peu leur repas et même de quoi en garder au cas où leur captivité devrait s’éterniser un peu, ce qu’il n’espérait pas.
Florence s’était rapprochée et observait sans bruit, se sentant un peu soulagée au fur et à mesure des trouvailles de Pascal.
Caché par un tas de carton, Pascal découvrit même un vieil évier dont le robinet semblait brinque balant mais avec un peu de chance celui-ci était toujours en état de marche. Effectivement, en resserrant l’écrou au pied du bec et en tournant délicatement le robinet, de l’eau claire coula. Pascal laissa échapper un soupir de soulagement, ils avaient au moins de quoi se désaltérer.

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