Un Amour Trouplé

Chapitre I - Audin

     Je m’appelle Audin Panini, après les vacances de Mars, je revenais au lycée en bus scolaire accompagné de mon frère, mais celui-ci n’est pas très intéressant. Je pouvais revenir au lycée serein, j’avais fait tous mes devoirs, tel le bon élève que j'étais qui était prêt à travailler tout le temps pour s’assurer un bel avenir. Le bus arriva finalement, je retrouvais mes amis et nous pouvions raconter nos petites vacances respectives. Je décrivais joyeusement ce qu'il a pu m’arriver dans tous les détails puisque je ne cachais rien à mes amis. Enfin il y avait quand même quelques secrets que je ne pouvais pas dévoiler à tous. Je parlais notamment de ma chère amie Inata, je l’aimais beaucoup, on était très proche, voir trop. Et j'avais souvent l’impression qu'elle agissait comme s’il pouvait se passer quelque chose entre nous, mais elle ne savait pas... elle ne savait pas que j'étais attiré seulement par la gente masculine. Et je regrettais souvent d’être ainsi, je me tourmentais l’esprit de mille questions sur moi-même et mon rapport aux autres. Et je n'arrivais pas réellement à faire de coming out auprès de mes proches, comme si je ne voulais pas l'officialiser.
*vrr...vrr...*
Mon téléphone sonna dans ma poche, je l’attrapais avec vigueur espérant avoir reçu une réponse de Hector qui ne m'avait pas répondu depuis 2 jours. J’allumais mon téléphone plein d’espoirs qui disparurent bien vite quand je découvris de qui provenait le message. Le téléphone affichait le nom d’Edvvard, c'était un ami de Levav, je ne l'avais jamais vu en vrai mais je lui ai parlé sur Instagram. Il était assez marrant, un peu à côté de la plaque mais au moins je pouvais me confier à lui. J’ouvris son message et la lecture de celui-ci me désespéra encore plus que je ne l’étais déjà.
"Il m’a écrit un poème"
Je soupira, grâce à moi Edvvard avait trouvé quelqu'un qui lui convenait mais il s’en vantait trop souvent. Je répondis par un simple "C'est super", je n’avais pas spécialement envie d’entendre Edvvard parler de son Aarold pendant toute la semaine. La cloche retentit alors, j’éteignit mon téléphone et je me dirigea vers ma classe.