#Paddy
Enfin de retour, le trajet avait été long, et mes pensées ne cessaient de tourner autour de ma femme et de notre fille. Dès que je quittai l'aéroport, je me dirigeai vers l'hôpital, impatient de les voir et de tenir mon enfant dans mes bras. En arrivant, je découvris qu'elles dormaient paisiblement.
Je m'approchai lentement, évitant de faire du bruit. La chambre était baignée d'une lumière tamisée, révélant ma femme, toujours calme, et notre fille, enveloppée dans sa couverture. Elles semblaient sereines.
Je pris un moment pour les observer, notant à quel point elles avaient l'air paisibles. C'était bon de savoir qu'elles étaient en sécurité et en bonne santé. Je tirai une chaise près du lit et m'assis, gardant le silence.
J'avais des choses à dire, des questions à poser, mais je préférais attendre qu'elles se réveillent. Après tout, ces retrouvailles ne devaient pas être précipitées. J'avais suffisamment réfléchi à ce moment pendant mon trajet. Maintenant, il était temps de profiter de leur présence.
Une demi-heure plus tard, Maëlys se réveilla en premier. Quand elle posa les yeux sur moi, une expression de surprise mêlée de joie traversa son visage.
— Mon amour... tu es là depuis longtemps ?
Je haussai légèrement les épaules, gardant un ton neutre.
— Je viens d’arriver. Je voulais vous voir et m'assurer que tout allait bien.
Elle sourit, mais je remarquai qu’elle avait du mal à reprendre ses esprits. Je me redressai légèrement dans ma chaise.
— Comment te sens-tu ? Et notre fille ?
— Nous allons bien, répondit-elle en jetant un coup d'œil vers le berceau.
Je hochai la tête, soulagé. C’était tout ce qui comptait.
— Bébé, merci infiniment pour la surprise. J’ai tellement de chance de t’avoir, tu es un époux incroyable !
— C’est toi qui es merveilleuse. Je n’aurais pas pu rêver mieux comme femme. Tu es douce, gentille et divinement belle. Notre fille a hérité de toutes ces qualités.
— Sauf pour son teint ! dit-elle en riant.
Elle avait raison, notre petite princesse avait un teint clair, ressemblant à un bouton de rose.
— Je dois déjà acheter un chiot pour elle. Je ne veux pas qu'on lui fasse la cour.
Maëlys éclata de rire.
— Tu es vraiment drôle.
— Ris autant que tu veux, mais je sais comment sont ces petits voyous. Avec son teint clair comme un taxi, elle ne manquera pas d'attirer l'attention.
Je parlais sérieusement.
— Tu as peur qu'on fasse à ta fille ce que tu faisais aux enfants des autres ?
Elle me taquina.
— Qui, moi ? J’étais un saint ! Je le suis toujours, d’ailleurs.
— Oh là là ! Sainteté incarnée.
Je feignis de m'offusquer.
— Tu en doutes ?
— Non, bien sûr, le petit saint en personne. Mon père disait toujours que tous les hommes sont des voleurs de cul, donc tu es inclus.
— Là, là, là, tu me provoques !
— Désolée, ma bouche a glissé.
Un sourire s'épanouit sur mon visage alors que je réalisai à quel point elle était magnifique. La grossesse n’avait eu aucun impact sur sa beauté.
— Je t’aime, bébé. Je ferais n'importe quoi pour toi.
— Je t’aime aussi, chéri !
Nous restâmes là, un moment, à échanger des sourires et des taquineries, appréciant simplement la présence de l'autre. Maëlys se leva doucement pour aller chercher notre fille dans son berceau. Lorsqu'elle la prit dans ses bras, un éclair de fierté illumina son visage.
— Regarde-la, elle est si belle, dit-elle en regardant notre fille, qui somnolait paisiblement.
Je m’approchai pour voir notre petite, son visage paisible illuminé par la lumière douce de la chambre.
— Elle a l’air d’une vraie princesse, dis-je. Je suis convaincu qu'elle va nous rendre fous avec ses caprices.
Maëlys éclata de rire.
— Oh, je n’en doute pas une seconde. Mais tu sais quoi ? Je suis prête à tout pour elle.
— Et moi aussi, répondis-je. On est une équipe, après tout.
Nous passâmes encore quelques minutes à admirer notre fille, à faire des projets pour son avenir, discutant de tout et de rien. La fatigue du trajet commençait à s'estomper, remplacée par une sensation de plénitude.
Plus tard, une infirmière entra dans la chambre, un sourire chaleureux sur le visage.
— Bonjour, je viens prendre votre petite pour lui donner son bain. Vous voulez assister à ça ?
Maëlys hocha la tête, visiblement intéressée.
— Oui, bien sûr !
Je me levai pour laisser de la place à l'infirmière. Elle prit délicatement notre fille dans ses bras, la portant avec une grande douceur.
— Elle est magnifique, dit l'infirmière en regardant notre petite princesse. Elle a de la chance d'avoir des parents aussi attentionnés.
Maëlys me regarda avec un sourire.
— Tu as entendu ça ? Notre fille est déjà une star.
L'infirmière se dirigea vers la salle de bain de l'hôpital, et je suivis Maëlys qui voulait rester à ses côtés. Pendant que l’infirmière préparait le bain, je restai en retrait, observant la scène.
— Tu peux prendre des photos, si tu veux, proposa Maëlys, ravie.
Je sortis mon téléphone, capturant ces moments précieux alors que l'infirmière immergeait doucement notre fille dans l'eau tiède. La petite réagit par des petits mouvements, ses bras et ses jambes se mettant à bouger dans l'eau.
— Regarde comme elle s’amuse ! dis-je, souriant à Maëlys.
L'infirmière lui parlait doucement, expliquant chaque étape du bain. Maëlys, les yeux brillants, était captivée par cette interaction.
— Tu vois, elle est déjà en train de voler la vedette, dis-je en riant.
— Elle a pris ça de toi, répondit Maëlys avec un clin d'œil.
La salle était remplie d'une atmosphère de bonheur simple, et je réalisai à quel point ce moment marquait le début d'une nouvelle étape pour nous.