Point de vue Omniscient - Du côté de Thomas :
Le blond venait de se réveiller après avoir passé une nuit à se tortiller dans les draps, il avait presque fait une nuit blanche, il n'avait pas cessé de penser à la jeune blonde platine à ses côtés. Encore une fois de plus, elle avait dormit éloigné de lui et en prime, elle lui faisait la tête. Il n'arrivait pas à trouver tout seul la raison de sa colère et de sa tristesse...
Enfin si, il avait une idée derrière la tête mais il ne voulait pas le croire, elle ne pouvait pas être tombé amoureuse de lui, c'était impossible.
Du moins c'est ce qu'il pensait.
Il savait qu'il avait joué avec le feu, il avait commencé à lui faire du mal alors que même si son rapprochement avec elle n'était pas dans ce but, il l'avait souffrir avec ses diverses réactions. Mais peut-être que ce n'était que de l'attirance...
Pourtant il espérait une chose : lui avoir brisé le cœur. Cela pouvait sembler sadique mais ce n'était pas le cas, cela voudrait dire qu'elle l'aimait. Penser cela lui faisait plus de bien que de mal. Il était aimé, sincèrement même lorsqu'il faisait le con.
Lorsqu'il se disait qu'elle en avait rien à faire de sa tête, son cœur se serrait et la colère prenait le dessus, il préférait détester qu'être triste. C'était sa façon à lui de se battre contre la grisaille qui l'entourait.
Lorsqu'il l'a revoyait nue sous lui, sa poitrine pulsait et le désir l'envahissait. Lorsqu'il voyait son visage, il avait juste envie de sourire et de l'embrasser, elle était très belle à ses yeux. Lorsqu'elle lui parlait sérieusement, il pouvait boire ses paroles. Lorsqu'elle usait de son rire cristallin, une douce mélodie lui venait aux oreilles. Lorsque son toucher rencontrait son épiderme, il était parcouru de frissons.
Est-ce qu'il était amoureux ? Il ne savait pas, du moins il ne savait plus.
Il avait perdu cette relation et cet amour envers Isabella. En parlant d'elle, il avait très peu de nouvelles de la rousse et ça l'arrangeait bien, il n'arrivait même plus à tenir de discussion avec elle sans qu'il soit ennuyé. C'était cruel mais la vérité, il avait bon se forcer, la seule chose qu'il aimait à peu près chez elle était son corps, pour "baiser" comme il le disait. Autrefois il l'aimait beaucoup mais cela faisait déjà plusieurs mois qu'il ne ressentait plus rien pour elle, qu'il avait dû mal à communiquer avec la jeune femme. Cela s'était empiré depuis l'entrée de Candella dans sa vie, il avait d'abord envie de l'ennuyer, de la rentre moins innocentes par tout les moyens possible puis il avait été attiré, jaloux et maintenant, dès qu'il pensait à elle, son cœur battait à la chamade et ses mains devenaient moites.
Cela avait été rapide, peut-être trop rapide mais il y avait quelque chose en elle qui avait produit cette effet.
Peut-être une alchimie s'était créée entre eux ?
Non, il ne pouvait pas y croire, pour lui ça n'existait que dans les bouquins à l'eau de rose et pourtant...
Le voilà éveillé depuis près de dix minutes, encore perdue dans ses pensées alors qu'il y avait pensé pendant quatre heures avant qu'il ne finisse par s'endormir, or il n'avait dormit que quatre heures et il était assez tôt. Il avait posé son regard la blondinette endormit à ses côtés, lui tournant le dos puis sans aucun bruit et avec délicatesse, il était sorti du lit, enfila un jean et t-shirt pour descendre à la cuisine.
Il fut tout aussi surpris d'y retrouver son ami, Dylan en train de préparer le petit-déjeuner, c'était sûrement la première fois qu'il le voyait faire depuis qu'ils étaient ici mais ça faisait plaisir, après tout, chacun son tour ! L'anglais se raclait la gorge pour signaler sa présence avant de s'asseoir sur une chaise, le brun qui était de dos avait fini par pivoter, lui jetant un regard.
« - Salut, tu as passé une bonne nuit ? lui demanda, O'Brien.
- Bof, j'ai mal dormis, avoua le blond.
- Par rapport à ta "dispute" avec Candella ? se renseigna-t-il en mimant les guillemets.
- Ouais...
- Pour-
- Salut les bouffons ! intervint une voix.
- Ta gueule, Bastian, répondirent les deux anglophones en chœur. »
Le français avait éclaté de rire avant de se gratter le dos et de s'asseoir près de Thomas.
« - Les filles ne sont pas réveillées ? demanda-t-il simplement.
- Non, de toute façon on ne tourne pas avant demain après-midi, il vaut mieux les laisser tranquille, répondit Thomas avec un faible sourire.
- C'est moi ou tu as juste l'air vide d'émotions, déprimé plutôt, Sangster ?
- Non, tu ne te trompes pas, j'allais lui demander pourquoi, ajouta Dylan en retournant ses crêpes.»
Thomas avait baissé les yeux sur ses pieds, il se sentait comme faible, en mauvaise posture. Il ne pensait même pas qu'on pouvait lire sur son visage, c'était rare que l'on puisse décrypter ses émotions plus particulièrement quand il s'agissait d'amour ou de tristesse. Il massait ses temps avant de s'accouder à la table, observant ses deux amis.
« - Maintenant il faut que tu nous expliques pour hier, continua Dylan.
- Les mecs, souffla-t-il.
- Allez c'est bon, on ne va pas rire, l'incita Bastian.
- Bien, c'est simple. Hier soir, elle m'a demandé si je l'aimais et j'ai, comme un con, répondu que nous étions amis avec un supplément... marmonna-t-il.
- C'est quelque chose à ne jamais dire à une fille !
- Je sais Dylan mais... c'est sorti tout seul et puis c'était un peu pour voir si elle souffrirait ou pas, pour essayer comme ça...
- Pour essayer comme ça ? haussa le ton l'américain, Bastian prends la relève pour les crêpes ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Le grand brun s'était approché du blond en croisant les bras, décidément il ne comprenait pas Sangster. On pouvait lire dans ses yeux du dégoût et l'aigreur.
« - Je peux savoir ce qu'il te prend ? Depuis quand tu trouves ça drôle de briser le coeur d'une jeune femme ?
- Ce n'est pas ce que tu penses... le britannique soupira, Je voulais savoir si elle souffrirait. Et ça m'a prouvé qu'elle avait peut-être des sentiments pour moi, je ne veux pas m'autoriser à l'aimer sans savoir.
- Mais bien sûr qu'elle t'aime, ça se voit mais elle fait tout pour ne pas être dingue de toi ! T'es aveugle ?!
- Q-Quoi ? balbutia-t-il avant d'avaler sa salive de travers, toussotant.
- Tu as très bien entendu. »
Dylan venait de confirmer ce qu'il souhaitait, elle était amoureuse de lui, il s'était mordu la lèvre inférieur mais il était coincé, il ne pouvait pas se mettre avec elle, il était toujours en couple avec Isabella.
Il fallait qu'il trouve une solution et vite !
*
Quatre jours plus tard : Tentative N°7
« - Oh, come on !
- Non, je t'ai dit !
- Baby girl...
- Ne m'appelle pas comme ça ! s'époumona l'adolescente.
- Allez oubliez-le, Lullaby, c'est un idiot, rétorqua une jeune blonde en prenant son amie par le bras.
- COUPEZ ! »
Une scène de dispute dans un film, Candella jouait très bien le rôle de Lullaby et encore plus lorsqu'elle devait s'énerver car c'était toute sa colère qui se déversait sur Carter, personnage joué par Thomas. Le blond avait terriblement besoin de parler à la française, il avait déjà tenté la veille mais à chaque fois qu'il lui adressait la parole, il n'avait pas encore terminé sa phrase qu'elle le coupait. Elle refusait de communiquer avec lui. Autant dire qu'à table, c'était relativement comique pour se passer le poivre, le sel, l'eau, le pain et le plat.
Après être sorti de l'angle de la caméra, le blond avait suivi la jeune femme, il l'appela une fois, deux fois puis trois fois, elle l'ignorait. Comme toujours. Il avait fini par attraper son poignet, la forçant à se retourner et à la regarder dans les yeux.
« - Tu veux quoi, Sangster ?
- Que tu me laisses parler !
- Tu viens de le faire alors dégages de ma vue ! »
Elle s'était défaite de son emprise, rejoignant le groupe d'acteurs.
Cinq jours plus tard : N°17
« - Candella ?
- Ta gueule. »
Il avait encore échoué.
Six jours plus tard : Tentative N°28
« - Je dois te parler, merde à la fin ! »
Elle l'avait ignoré une nouvelle fois.
Douze jours plus tard : Tentative N° 357
« - THOMAS A UNE PETITE QUEUE ! UNE PETITE QUEUE ! »
L'anglais s'était rappelé à lui-même de ne pas trop insister dans la même journée, encore moins lorsqu'il venait de sortir de sa douche. Par stupeur, sa serviette était tombée et voilà qu'elle se moquait d'elle ouvertement mais elle continuait à l'ignorer.
Douze jours plus tard : Tentative N°358
Thomas n'en pouvait plus, il craquait. Il avait compté toutes ses tentatives, c'est-à-dire extrêmement nombreuses, trois cents cinquante-huit pour être exact. Quel mec n'aurait pas lâché l'affaire ou pété un câble à part Thomas ? Aucun. Il avait fait preuve d'une très grande patience alors que c'était tout sauf dans sa nature. Il avait un effort, pour elle, pour eux. Il avait demandé à Dylan l'invite à sortir, dans la prairie non loin du chalet, où le ruisseau passait. Ensuite, il prendrait la place de Dylan, et il lui expliquerait tout. C'était le seul moyen qu'il voyait afin que la jeune têtue l'écoute.
« - Donc je répète : tu lui bandes les yeux, baratines-là un peu si c'est nécessaire et-
- C'n'est pas un peu méchant ? demanda Bastian en haussant un sourcil.
- Si carrément ! Thomas, tu abuses, objecta Dylan.
- Vous savez très bien qu'elle ne m'écoutera jamais et pour que j'aie une chance il ne faut pas qu'elle me voit venir. »
Thomas était retourné à sa chambre qu'il partageait avec la jeune Hyde, il s'était allongé sur le lit, mine de rien, jouant seulement à un jeu sur son portable avant que Dylan ne l'appelle depuis le rez-de-chaussée. Intriguée, elle était descendue assez rapidement, je n'avais pas pu entendre ce qu'il lui avait dit mais il avait quitté le chalet. Il avait attendu cinq bonnes minutes avant de sortir à son tour.
«- Où vas-tu comme ça ? l'interrogea une voix féminine.»
Il s'était retourné pour faire face à Célia, les bras croisés et les sourcils froncés.
« - Je t'apprécie mais mêles-toi de tes oignons, Rousseau.
- Seulement lorsque tu me diras où tu pars, dit-elle.
- Bon, je vais allez tuer quelqu'un et l'enterrer, t'es contente ?
- Haha, t'es drôle, dit-elle ironiquement.
- Pourtant ce n'était pas mon but. »
Il aimait bien la rouquine mais parfois elle avait le don de l'énerver, jouer toujours à l'enquêtrice et vouloir protéger Candella. Or, Candella était une adulte responsable, elle n'avait pas besoin d'un garde du corps !
Il avait tourné les talons et s'était empressé de quitter les lieux, suivant l'itinéraire qu'il avait donné à Dylan. Après dix minutes de marche dans l'obscurité de la nuit, grâce à la lumière de la lune, il pouvait apercevoir Dylan et la jeune femme. Il s'était approché silencieusement avant d'échanger sa place avec celle de Dylan. Il avait posé ses mains sur le nœud du bandeau qu'elle portait sur les yeux.
« - Dylan, que fais-tu ? »
Il avait bloqué ses poignets entre ses mains, plaquant son torse contre le dos de la jeune femme, pour être sûr qu'elle ne s'enfuirait pas une fois qu'il commencerait à parler.
« - J'ai essayé trois cent cinquante-sept fois de te parler mais tu refuses de m'entendre et ça commence à me gonfler alors pour une fois, tu vas m'écouter ! Je suis désolé de t'avoir fait souffrir mais je voulais m'assurer que mes putains de sentiments soient réciproques ! Ouais, voilà tu le sais, je ne voulais pas d'un amour à sens unique, c'était con je sais mais maintenant arrêtes de faire la tête, bordel ! avoua-t-il tout en étant vulgaire. »
Le blonde s'était tue alors que le blond tirait sur le nœud bandeau, lui donnant le droit de voir à nouveau. Voyant qu'elle ne cherchait pas à se débattre ni à l'insulter, il avait lâché ses poignets, lentement elle s'était tournée vers lui, les yeux écarquillés. Elle avait du mal à y croire, comme si c'était la plus grosse bêtise qu'il venait de dire, elle avait baissé les yeux vers ses chaussures le temps de quelques secondes avant qu'il ne passe son doigt sous son menton, relevant son visage. Il avait replacé derrière son oreille une de ses mèches de cheveux tombant devant ses iris émeraude. Un silence s'était installé mais ce n'était pas un silence gênant, au contraire, il était apaisant mais la blonde finit par le briser.
« - De toute façon tu es avec Isabella...
- Oui, c'est vrai mais... je vais bientôt changer ça, je te le promets. »
Elle s'était mordue la lèvre inférieure, ne résistant pas à cet appel des lèvres charnues et rosées de la jeune femme, il avait délicatement posé ses lèvres sur les siennes. Le baiser avait été absolument doux et plein d'amour, les comblant tous les deux. Il fut le premier à rompre le baiser avant de caresser la joue de la jeune femme.
« - Tu m'appartiens. »
Ce fut ces trois mots précis qui donnaient naissance à un couple d'amants.
Des amants qui souffraient.
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TADIN ! ♡
Ils sont enfin "ensemble" ! Je sais que certaines ne vont pas apprécier le choix mais ne me tapez pas :')
+ Qu'avez-vous pensé du chapitre ? :)
---> Je réserve une surprise aux perverses au prochain chapitre...
N'hésitez pas à voter et commenter ♡
Bisous,
Caroline.