J'aurais pensé que notre ancien ami aurait prit le temps d'insister sur notre présence, nous calculer un minimum. Seulement, nous semblions être pour lui de simples étrangers se fondant dans la masse. Il était rare que j'avoue ce genre de chose par pudeur mais je ne pouvais m'en contenir cette fois-ci. Jack m'a fait de la peine en nous ignorant de la sorte. Il avait ses raisons, je l'accorde mais même. Ni moi ni Hayes n'étions celui qui avait amoché son œil.
"-Merde alors, il s'en fou réellement et royalement quoi." constatait le morveux et une nouvelle fois, j'avais envie de lui faire gober ses yeux pour sa remarque inutile.
"-Apparemment, c'est triste quand même."
"-La seule chose qui soit triste, Tatum, c'est que tu ais cru que je t'avais déjà considérée un jour." Ces paroles me figèrent toute entière. Non seulement parce qu'il s'agit des siennes mais aussi pour ce qu'il avait osé dire.
"-Pourtant, tu as toujours fais le premier pas, Jack." lui fis-je remarquer.
"-Et tu ne connaissais pas mes réelles intentions envers ta personne. J'allais te baiser, Tatum, durement même. Malheureusement pour moi, ton frère est arrivé avant que j'en eu l'occasion." déblatérait-il sentant sûrement mon agacement.
"-Bien. Il est certain qu'après avoir éclaircit ce point en ta compagnie était plutôt désagréable comme le fait de voir ta sale tête. Maintenant, si tu n'y vois aucuns inconvénients, Hayes et moi-même s'apprêtions à magasiner. Adieu, Jack. " signais-je crachant mon venin, bien plus que vexée par ces derniers propos.
Hayes tentait de m'emboiter le pas alors que ce dernier était bien décidé à fuir. Vexée, déçue, attristée. Ces trois mots décrivaient bien mon humeur, mon ressentiment, face aux évènements. Je demandais à Hayes d'aller boire un café en m'attendant puisque je voulais me sentir affraîchie.
"Ca va ?" demanda le môme à mon retour et j'hochais la tête.
"Oui, ça va. Merci Hayes."
"Je sais pas ce qu'il y a eu entre vous et je ne peux rien te conseiller ou je ne sais pas mais... Si tu veux en parler, je suis là."
Le morveux savait se faire attendrissant voyez-vous cet élan de gentillesse.
"T'es gentil l'morveux mais si tu veux savoir, j'esquissais un sourire prouvant ma reconnaissance. Il ne s'est rien passé en réalité."