Je me réveillais en douceur, le week end était la partie de la semaine que je préferais. Pas besoin de réveil et pas besoin d'aller au boulot. Je me levais et me dirigeais vers la cuisine. Mon beau-père ainsi que sa copine étaient assis à table en train de discuter. J'avançais doucement pour écouter leurs conversations, malgré ma conscience qui m'alertait que je fesais une mauvaise chose.
Kim: J'ai l'impression que Lissa ne m'aime pas. Elle me met mal à l'aise.
Elle manque pas d'air. C'est elle qui me menace et elle ose dire que c'est moi qui ne l'aime pas. Ce qui n'est pas faux en partie.
Lionel: Mais pas du tout, tu dois sûrement te faire des idées.
Kim: Tu ne comprends rien!
Lionel: Calmes toi mon amour. Je vais lui parler, d'accord?
Il lui prit la main et commença a lui caresser avec son pouce.
Kim: Elle ne veut pas de moi ici. Pourquoi tu ne veux pas le comprendre?
Elle sanglota quelques minutes puis reprit la parole.
Kim: Je n'arriverais pas à vivre ici tant qu'elle sera la. Mets toi un peu à ma place.
J'ai compris son petit jeu, elle essaye de me mettre à la porte.
Lionel: Qu'est ce que tu veux que je fasse ?
Kim: Fais ton choix, soit c'est elle ou soit c'est moi.
Il détacha sa main de la sienne et se cola au dossier de sa chaise.
Lionel: Ça ressemble à un ultimatum.
Kim: C'en est un. Fais ton choix maintenant. Tu ne devrais pas prendre autant de temps à choisir.
Lionel: Je ne peux pas choisir, si je te choisis ou irait-elle ? J'ai des responsabilités envers elle, j'ai promis à sa mère de prendre soin d'elle.
Kim: Ce n'est pas ta fille. Et tu as tenu ta promesse maintenant il est temps qu'elle s'occupe d'elle même toute seule.
Lionel: Elle a encore besoin de moi.
Kim: J'ai besoin de toi!
Lionel: Mais...
Kim: C'est elle que tu choisis alors ?
Un long silence s'installa puis Lionel donna enfin une réponse. Ma respiration se coupa au même moment.
Lionel: Nan, je te choisis toi.
Elle sauta dans ses bras et l'embrassa.
Kim: Je t'aime mon Lionelichou.
Lionel: Moi aussi.
Kim: Tu lui dis aujourd'hui.
Lionel: Je vais le faire, je vais le faire.
Sa voix s'était affaiblit au fur et à mesure qu'il prononçait ses phrases. Mon sang ne fit qu'un tour et je me postais devant eux.
Moi: Ne te donnes pas cette peine! Je vais partir maintenant!
Lionel: Lissa?! Mais?! Qu'est ce que?! Tu?!
Moi: J'ai tout entendu.
Lionel: Laisse moi t'expliquer.
Moi: Pas la peine.
Lionel: S'il te plait écoutes moi.
Je retournai dans ma chambre en bousculant Marc qui venait juste de se réveiller.
Marc: Qu'est ce qui se passe ici ?
Mon beau-père me suivait et me regardait ranger mes affaires dans des sacs.
Lionel: Lissa, tu n'es pas obligée. Arrêtes. Lissa.
Moi: J'aurais du le faire depuis longtemps. Moi qui croyais que j'étais plus qu'une promesse que tu devais tenir, je me suis bien trompée.
Kim était appuyée sur la porte et nous observait. Marc nous rejoignit un bol de céréales à la main. Le bol lui lacha des mains quand il vit que j'étais en train de faire mes bagages.
Marc: Ou tu vas ?
Je ne lui répondais pas et continuais de rassembler toutes mes affaires.
Kim: Elle s'en va. Elle quitte notre maison.
Lionel: Lissa s'il te plait.
Marc se tourna vers Kim et s'approcha d'elle.
Marc: C'est quoi cette histoire ?! Et t'es pas chez toi ici !
Lionel: Marc s'il te plait.
Marc: Qu'est ce que t'as avec tes s'il te plait toi! La laisses pas partir ou je te jure que je me tire aussi.
Lionel: Elle ne veut pas m'écouter! Je... J'ai...
Marc: Quoi?! Pourquoi tu bégayes?!
Kim: Ton père m'a choisi plutôt qu'elle.
Marc: Qu'est ce que t'as fais?! Tu as perdu la tête ou quoi?!
Je fermais mes sacs et attrapais ma veste posée sur la chaise.
Moi: Merci d'avoir tenu ta promesse Lionel, pour ma mère.
Je mis un sac sur chacune des mes épaules et commençais à avancer.
Marc: Déposes ces sacs tout de suite !
Je passais devant Lionel puis devant Marc mais ce dernier attrapa la lance de mon sac ce qui me fit reculer.
Moi: Laches mon sac !
Marc: Pas question !
Moi: Je quittes cet endroit alors s'il te plait laches mon sac !
Marc allait me répondre mais son père lui coupa la parole.
Lionel: Laisses la partir, Marc.
Dans les yeux de Marc, il y eu de la colère ensuite du choc et de l'incompréhension. Mais il lacha tout de même mon sac.
Moi: Merci Marc, prends soin de toi.
Je passais devant Kim qui souriait joyeusement et je quittais enfin cette maison. Arrivée dehors, je me rendais compte que j'étais toujours en pyjama malgré ma veste. La vérité est que je ne savais pas ou aller. Je sortais mon téléphone et composais le numéro de mon ange gardien, il allait bien me trouver un endroit ou dormir. Même une maison en pain d'épice et bonbons ferait l'affaire.