Plus que ça

By Happy-Smiling-Things

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Depuis qu'il a croisé son regard gris orage, Percy n'a plus qu'une idée en tête : en apprendre plus sur Annab... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39

Chapitre 12

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By Happy-Smiling-Things

 Petit à petit, Annabeth s'intégra au petit groupe hétéroclite d'amis, s'installant à leur table pour déjeuner au lieu de rester seule dans son coin. Comme elle l'avait imaginé, Hazel était la fille la plus gentille qu'elle ait jamais connu. Son petit-ami, Frank, semblait tout aussi sympathique, et était incroyablement timide, ce qui contrastait avec sa forte stature. Bien que peu loquace, Nico s'avérait être quelqu'un de très perspicace et même drôle quand il s'agissait de recadrer Léo. Ce dernier était la même pile électrique qu'il avait toujours paru être, gesticulant et faisant des blagues à longueur de temps. Au fils du temps, Piper était devenue ce qu'elle considérait comme se rapprochant le plus d'une amie. Il lui était difficile d'appeler cette troupe d'adolescents des amis, car elle n'en savait pas assez sur eux, et ils ne connaissaient pratiquement rien d'elle, mais Piper était la personne qui en savait le plus, du moins lui semblait il. Le fait qu'elles aient toutes les deux un père très pris par leur carrière les avaient soudées. Annabeth savait comme il pouvait être blessant de voir un parent plus accaparé par son travail que sa progéniture, et elle connaissait aussi la solitude qui en résultait. Elles semblaient s'être bien trouvées, et la jeune fille était capable de discuter d'un mouvement philosophique aussi facilement que d'une nouvelle série qui venait de sortir, ce qui ravissait Annabeth. Piper était l'une des rares personnes à qui elle faisait confiance, et elle adorait les fins d'après-midis et soirées passées chez la jeune fille toutes les deux. Ces rares moments de bonheur lui donnaient le courage de poursuivre malgré tout ce qui se passait chez elle.

Et puis il y avait Percy.

Elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qu'ils étaient. Ils n'étaient pas amis, ou du moins pas encore, mais Annabeth ne pouvait pas nier qu'une certaine complicité était née entre eux. Avec les repas, les pauses et les quelques cours qu'ils partageaient au lycée, sans oublier les cours de littérature qu'elle continuait de lui donner, elle avait découvert un jeune homme d'une bonté comme on n'en voyait plus maintenant, encore moins chez un garçon de son âge. Sa gentillesse semblait sans fin, et pas un jour ne passait sans qu'elle ne découvre quelque chose sur lui. L'image du capitaine de sport idiot après qui les filles couraient était littéralement tombée en morceaux au cours de ces deux derniers mois. Bien sûr, les filles lui couraient après, mais elle aurait mis sa main à couper que ce n'était pas parce qu'il avec des connaissances poussées en histoire, qu'il s'appliquait sur ses cours de maths ou qu'il était fasciné par la vie sous-marine. Ils se chamaillaient assez souvent, se lançant des pics et des défis l'un à l'autre, mais elle ne le détestait plus. Il avait beau avoir tout ce qu'elle souhaitait, elle s'était rendue compte que ce n'était pas une injustice. Percy travaillait pour garder son poste dans son équipe de hand, et même si ses notes de cours n'étaient pas extraordinaires, elle savait qu'il faisait tout pour s'améliorer.

Par moment, surtout quand ils se retrouvaient seuls, elle sentait son calme l'envahir et leur regards s'accrochaient sans que ni l'un ni l'autre ne détourne les yeux. C'était ces instants qui la troublait le plus, parce que dans ces moments-là, elle avait l'impression qu'il pouvait lire à travers elle, tout comme elle pouvait percevoir toutes ses émotions dans ses pupilles. Comment cette connexion pouvait-elle exister alors qu'ils se connaissaient à peine ?

Leur relation lui faisait parfois peur, en particulier quand Percy lui posait des questions sur sa famille ou son passé, parce qu'il lui était compliqué de ne pas lui répondre franchement. Elle n'avait cependant pas le choix, si elle voulait garder son secret intact. Heureusement pour elle, il n'insistait jamais quand il voyait qu'elle se refermait et passait à un autre sujet plus léger, mais la jeune fille voyait bien dans ses yeux qu'il cherchait à comprendre la raison de son silence. Elle pouvait sentir son envie de l'aider sans même connaître ses problèmes, ce qui ne faisait que renforcer son sentiment de culpabilité. Il fallait toujours qu'elle trouve des excuses ou des réponses vagues, et tout ces mensonges lui pesaient de plus en plus.

- Allez Annabeth, j'ai faim ! Se plaint Percy en trépignant devant son bureau.

La jeune fille secoua la tête, rangeant son livre avant de se lever, amusée par son comportement.

- Je suis sûre que tu peux tenir encore cinq minutes.

- Je ne sais pas, j'ai la tête qui commence à tourner et je me sens fatigué.

Et pour prouver ce qu'il disait, le jeune homme se laissa quasiment tomber contre elle, manquant de les faire tomber.

- Percy ! S'exclama Annabeth en le soutenant alors qu'il faisait le poids mort contre son épaule.

Elle essaya de le repousser mais il faisait exprès de peser de tout son poids contre elle, alors elle se dégagea d'un coup, et Percy manqua de tomber contre les casiers. La jeune fille se moqua de lui, riant en croisant les bras alors qu'il se redressait, regardant autour de lui pour s'assurer que personne ne l'avait vu.

- Haha, très drôle, fit-il en la rejoignant.

- Tu n'avais qu'à pas t'affaler sur moi, ça t'apprendras.

En jeune homme mature, Percy lui tira la langue, et elle le poussa gentiment vers la cafétéria. Léo et Nico étaient déjà installés avec Hazel et Frank, et les deux adolescents prirent place, écoutant leur discussion, le sujet changea à plusieurs reprises, passant de la mécanique aux prochains entraînements de hand en passant par les contrôles qu'ils venaient de passer. Léo et Frank riaient quand Hazel prit ma parole.

- Je serais bien allée au cinéma, dit-elle.

- Ah ouais, un bon gros film d'action !

- On en a vu un pas mal avec Annabeth la dernière fois, lança Percy en mangeant.

Personne ne répondit, et en levant la tête, le jeune homme se rendit compte qu'Hazel et Frank échangeaient un regard étrange alors que Percy parlait du film.

- Quoi ? Finit-il par dire.

- Vous êtes allés au cinéma tout les deux ?

- Oui, répondit Percy sans comprendre où ses amis voulaient en venir.

- Seulement tout les deux ? Insista Hazel.

- Oui, on venait de finir mon cours de soutien et je voulais voir ce film alors j'ai proposé à Annabeth de venir avec moi et...

Nico échangea un nouveau regard avec sa sœur, et Percy comprit enfin ce qui se passait. Un coup d'œil vers Annabeth et il sut qu'elle aussi venait de comprendre. Il la prit de vitesse pour parler, manquant de s'étouffer au passage.

- Non ! Non non, pas comme ça ! On est juste allés au cinéma entre amis ! S'empressa-t-il de dire, je veux dire, on commence tout juste à traîner ensemble...

- Et on se connaît à peine, finit Annabeth, les joues légèrement rosies.

Hazel acquiesça, mais Annabeth vit qu'elle n'en pensait pas moins. Heureusement pour elle et pour Percy, Léo était plus intéressé par le film que les sous-entendus d'Hazel, et la discussion bascula à nouveau sur leur future sortie cinéma. Quelques minutes plus tard, la sonnerie retentit, et les adolescents se préparèrent à retourner en cours. Respirant un grand coup, Annabeth se leva, contente que le déjeuner soit terminé. Elle s'était sentie légèrement mal à l'aise devant les regards qu'avaient échangés Hazel avec son frère et son petit-ami, et n'aspirait qu'à retrouver un peu de calme. Elle accueillit donc le cours d'art plastique avec soulagement, grimpant jusque dans l'aile où se trouvait sa salle. Quand elle entra, quelques élèves étaient déjà à leur bureaux, discutant ou gribouillant en attendant que leur professeur arrive. La jeune fille en profita pour faire un tour près des fenêtres, observant la cime des arbres qui n'avaient maintenant quasiment plus de feuilles. Le ciel était gris ce jour-là, ce qui offrait un beau contraste avec le rouge et le jaune des feuilles mortes tapies sur le sol.

- Bonjour à tous, installez-vous s'il vous plaît le temps que je vous rende vos tâches finales de notre dernière sortie, annonça madame Collins en entrant dans la salle.

Annabeth ouvrit son carnet à dessin et attrapa un crayon à papier, commençant une esquisse en attendant que son professeur vienne la voir. Elle n'eut pas à attendre bien longtemps, étant donné le peu d'élèves qui suivaient le cours, et elle se redressa en voyant que madame Collins s'approchait d'elle, un grand sourire aux lèvres.

- C'est de l'excellent travail Annabeth, la technique est parfaite, et tu es la seule à avoir choisi de travailler sur l'aquatique.

- Merci, sourit-elle en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille.

- Comment t'es venue l'idée ?

- Un élève de biologie avancée m'a emmené sur le lac et m'a montré des poissons et des écrevisses.

La femme à ses côtés sourit, lui tendant ses aquarelles avant de se redresser.

- Il est très sympathique ce jeune homme, fit-elle avant de repartir.

Annabeth observa quelques secondes ses deux peintures, souriant en se remémorant la journée qu'elle avait passée avec les garçons.

- Très sympathique oui... Souffla-t-elle en passant la main sur l'aquarelle qui représentait un poisson.

Comme chaque fois qu'elle était en art plastique, Annabeth ne vit pas le temps passer, et sursauta presque en entendant la sonnerie. Elle aida ses camarades à ranger la salle et posa son estampe sur le bureau du professeur avant de prendre son sac et de sortir de la classe, poussant la porte derrière elle avant de se mettre en route vers son casier. La jeune fille allait tourner pour descendre les escaliers quand quelqu'un lui rentra dedans, la rattrapant de justesse alors qu'elle basculait en arrière. Vu la poigne qu'avait la personne, il devait certainement s'agir d'un garçon.

- Annabeth ! Tu tombes bien, fit une voix qu'elle pourrait maintenant reconnaître partout.

- Percy ? Mais qu'est-ce que tu fais ?

Le jeune homme l'attira dans l'angle à l'ombre de l'escalier vers la salle d'art ,et la tînt par les poignets, leurs mains entre eux, baissant la tête avec la capuche de sa veste sur la tête. Annabeth ouvrit la bouche pour parler mais trois filles passèrent au même moment, riant bêtement entre elles et jetant des coups d'œil partout.

- Je l'ai vu partir par cet escalier !

- T'es sûre ? Y a personne ici, à part un couple, lança une brune en agitant une main parfaitement manucurée vers Percy et Annabeth.

Cette dernière rougit et gesticula pour se dégager de la prise du garçon, mais il la supplia du regard de ne rien dire ou faire, et elle obtempéra, le fusillant des yeux malgré tout.

- Venez, il ne doit pas être loin, on peut encore le trouver avant la fin de la pause, ordonna celle qui semblait être la chef du groupe.

Le trio rebroussa chemin, leurs talons claquant contre les marches alors qu'elles continuaient de ricaner à propos de ce qu'elles feraient à Percy une fois qu'elles l'auraient sous la main. Une fois sûr qu'elles ne reviendraient pas, le jeune homme lâcha Annabeth, reculant d'un pas en enlevant sa capuche.

- Merci beaucoup, tu n'imagines pas ce qu'elles m'auraient fait si elles m'avaient trouvé.

- Je trouvais qu'elles avaient plutôt bien détaillé ce qu'elles comptaient te faire pourtant, fit-elle avec une lueur amusée dans le regard.

Percy piqua un fard et se gratta la nuque, tic qu'il avait dès qu'il était gêné. Il enfonça ensuite ses mains dans les poches de son jean et se balança sur place, un sourire collé aux lèvres.

- Tu venais par ici juste pour te cacher ?

- Non, je venais te voir en fait. J'ai réfléchi à ce que tu as dit à table toute à l'heure et...

- Oh, tu as réfléchi ? Tu es sûr que tout va bien ? Se moqua-t-elle.

Le jeune homme lui fit une grimace en croisant les bras, mais la lueur d'amusement dans ses pupilles était inratable.

- Figure toi que ça m'arrive oui.

- Et qu'est-ce que j'ai dit qui te fasse réfléchir ?

- Qu'on se connaissait à peine. Je sais que c'est vrai, et pour remédier à ça, je voulais te proposer de venir avec moi demain après-midi à l'aquarium.

- L'aquarium ?

- Oui, l'aquarium.

- D'accord, dit-elle après quelques secondes de réflexion.

- Génial, sourit-il, tu veux que je vienne te chercher à quelle heure ?

- Quinze heures au lycée ?

- Ça marche. Excuse moi, mais je dois y aller, j'ai cours à l'autre bout du lycée, fit-il en agrippant les bretelles de son sac.

- C'est rien, de toute façon j'y allais, j'ai fini pour aujourd'hui.

- Ah, je vais te raccompagner alors, sourit le jeune homme.

Il fit un pas de côté et laissa Annabeth passer, la suivant dans l'escalier jusqu'au hall où se trouvait son casier.

- Monsieur Jackson, vous êtes en retard ! S'exclama un surveillant en passant.

- Je me dépêche ! Cria-t-il en retour avant de se tourner vers la jeune fille, je te laisse, à demain !

Annabeth eut à peine le temps de le saluer qu'il courrait déjà vers sa salle, son sac se balançant d'un côté à l'autre, la faisant rire. Elle leva les yeux au ciel en secouant la tête quand il fit un dérapage pour entrer dans sa classe, et ferma son casier avant de sortir de l'établissement.

Le lendemain, Percy arriva comme prévu à quinze heures pile sur le parking du lycée, trépignant à l'idée d'aller à l'aquarium. Il adorait aller là-bas, et le fait d'y aller avec Annabeth l'excitait encore plus. Le temps était assez maussade, et quelques gouttes de pluie commençaient même à tomber. Il n'eut même pas le temps de couper le contact que la silhouette d'Annabeth se dessinait au bout du parking, et il avança la voiture au plus près, ne voulant pas qu'elle attrape froid.

- Prête ? Sourit-il une fois qu'elle fut attachée.

- Allons-y.

Percy ne se fit pas prier, et roula vers l'aquarium par le chemin le plus rapide. Le parking était presque vide, un bus scolaire attendant seul sur une place réservée aux longs véhicules. Il gara la voiture et ouvrit la portière à Annabeth avant de courir vers l'entrée à l'abri de la pluie. Il se réprimanda intérieurement pour avoir pris une veste sans capuche avec le temps annoncé, mais oublia bien vite ses problèmes de tenue quand il vit l'expression de surprise sur le visage d'Annabeth.

- C'est magnifique, murmura-t-elle et tournant sur elle-même, observant les diverses espèces de poissons nager dans le bassin de l'accueil.

- Attends, ce n'est que l'entrée. Je suis sûr que tu vas adorer.

Le garçon salua le caissier qu'il avait l'habitude de croiser et qui les laissa passer sans rien dire, continuant sa lecture.

- Tu viens souvent ici ? Demanda Annabeth en marchant doucement à côté de lui, regardant dans tout les sens.

- Au minimum une fois par semaine. C'est un lieu un peu particulier pour moi. Je n'avais jamais emmené personne avec moi avant.

Annabeth sentit son cœur fait un léger bond dans sa poitrine sans trop savoir pourquoi.

- Tu n'as jamais emmené aucune fille ici ?

- Il faut vraiment que tu arrêtes avec ce stéréotype du capitaine d'équipe qui drague tout ce qui bouge. Je n'ai jamais invité de fille à m'accompagner ici.

- D'accord, mais tu es déjà venu avec Nico ou Léo ?

- Non, j'aurais trop peur qu'ils se chamaillent et cassent quelque chose, rit Percy.

- Pas même Piper ?

- Non, pas même Piper.

- Mais pourquoi ?

Percy fronça les sourcils, réfléchissant un moment avant de répondre.

- Je pense que ça ne m'est jamais venu à l'esprit. Comme je te l'ai dit, c'est un lieu particulier pour moi, un peu comme mon jardin secret, ou un sanctuaire.

- Et pourquoi tu m'as emmené moi, plutôt qu'un de tes amis proches ?

Il y eu encore un silence, et la jeune fille s'approcha du bassin sur sa gauche, observant un poulpe se déplacer d'un coin à l'autre.

- Je ne sais pas trop, j'ai juste suivi mon instinct. J'avais l'impression qu'il fallait que je partage ça avec toi, pour que tu apprennes à mieux me connaître, et pour que tu me fasses confiance, répondit-il en s'approchant à son tour.

Ce fut au tour d'Annabeth de froncer les sourcils, ses pensées allant à toute allure dans ce cocon de silence et de paix.

- Je... Je te fais confiance, lâcha-t-elle en gardant le regard fixé sur l'eau.

- Je ne crois pas, du moins pas totalement.

- Je ne fais totalement confiance à personne.

- Ça viendra, sourit-il avant de reprendre sa marche, les mains dans le dos, je serai patient.

La jeune fille ne répondit pas, se contentant de le suivre dans le dédale de couloirs silencieux. Il régnait un tel calme dans le centre aquatique qu'elle se laissa gagner par un sentiment d'apaisement intérieur comme elle n'en avait pas ressenti depuis bien longtemps. Trop longtemps.

De temps en temps, elle jetait un coup d'œil vers Percy, observant son regard d'enfant briller devant un banc de poissons se mouvant dans une parfaite synchronisation, ou rire devant un poisson lune. Cette joie et cette plénitude qu'il ressentait, elle commençait à le ressentir aussi.

- Quand j'étais petit, ma mère m'emmenait ici au moins un dimanche par mois. C'était notre sortie à tout les deux.

Annabeth ne dit rien, le fixant alors que son regard océan suivait le trajet d'une anguille. Elle s'imagina un petit garçon se balançant d'un pied sur l'autre, courant partout avec un grand sourire et plaquant son visage contre les vitres, les yeux grand ouverts.

- J'ai toujours adoré ce qui avait un rapport avec l'eau, continua-t-il, apparemment, j'ai même su nager avant de savoir marcher. Je pense que si Goode avait une équipe de natation, je me serais inscrit plutôt que de faire du hand, même si j'adore le hand.

- D'où te viens cette fascination pour la mer ?

Pour la première fois depuis qu'ils étaient entrés dans l'aquarium, Percy la regarda droit dans les yeux.

- Je réserve ça pour plus tard ne t'en fait pas.

Et sans rien ajouter, il la guida vers la salle des requins. C'était une grande salle avec trois bassins différents, contenant plusieurs espèces. Deux requins marteaux nageaient tranquillement, entourés de dizaines de poissons sans rien faire.

- Pourquoi les requins n'attaquent pas les poissons ?

- Contrairement à ce qu'on pense, les requins ne sont pas de grands prédateurs affamés. Ils n'attaquent que lorsque la proie en vaut le coup, et là les poissons avec lesquels ils cohabitent font la taille d'un cure-dents pour eux.

Annabeth acquiesça, retenant l'information dans un coin de sa tête. Percy continua de la guider, lui laissant le temps de tout regarder à son rythme, s'arrêtant là ou elle s'arrêtait, répondant à ses questions quand elle en posait. Elle n'osait pas trop poser de questions personnelles, même si elles lui brûlaient les lèvres. La jeune fille avait déjà l'impression d'avoir pénétré dans son intimité en venant jusqu'ici, et elle préférait se contenter d'écouter quand il se mettait à raconter des anecdotes sur lui. Ce n'était jamais grand-chose, une remarque par ici, une petite histoire par là, mais elle écoutait chaque mot comme s'il s'agissait des connaissances les plus précieuses qu'elle puisse avoir.

Alors qu'ils s'apprêtaient à changer de salle, Percy l'arrêta, se plaçant devant elle pour lui bloquer la vue.

- Ferme les yeux, lui demanda-t-il en souriant.

Il vit son hésitation, et son sourire devint rapidement ce sourire en coin qui ramollissait les genoux de toutes les filles.

- Fais moi confiance, je te promets que tu ne regretteras pas.

Annabeth se décida finalement à obéir, fermant les yeux avant qu'il ne lui prenne la main pour la guider. Privée de la vue, ses autres sens se décuplèrent. Elle sentit sa paume de main frotter contre celle chaude de Percy alors qu'il serrait ses doigts autour des siens, tirant doucement dessus pour la faire avancer. Il la fit marcher ainsi une bonne minute avant de lâcher sa main, et elle le sentit s'éloigner d'elle.

- C'est bon, tu peux ouvrir les yeux, souffla-t-il.

Annabeth eu le souffle coupé quand elle s'exécuta, découvrant une salle circulaire avec un aquarium géant qui remplaçait même le plafond. Ses yeux ne savaient plus où se poser tellement il y avait à voir, et elle tourna la tête à s'en tordre le cou pour tout voir.

- Percy, murmura-t-elle, c'est splendide...

Il se contenta de sourire avant de s'asseoir sur l'un des banc placés dans la pièce, la suivant du regard alors qu'elle longeait le bassin, la main effleurant le plexiglas. Annabeth Chase n'était jamais à court de mots, et pourtant elle ne parvenait pas à faire sortir ne serait-ce qu'un son de sa bouche alors qu'elle explorait l'endroit, tournant et fixant au-dessus d'elle d'un air ébahi, profitant de l'impression d'immersion qu'elle ressentait.

- C'est ma salle préférée, j'ai l'impression d'être sous la mer pour de vrai quand je suis ici. Dès que quelque chose me tracasse, ou que j'ai un devoir important à faire, je viens ici et je travaille sur ce banc, montra-t-il de la main.

- Je peux comprendre pourquoi tu aimes autant cet endroit, répondit Annabeth en marchant lentement vers lui, s'asseyant à ses côtés tout en fixant devant elle.

Percy garda le silence un instant avant de prendre une grande inspiration, croisant les mains sur ses genoux.

- Si j'aime autant venir ici, c'est parce que ça me rappelle mon père. Quand je suis ici, j'ai l'impression qu'il est avec moi, qu'il me surveille et qu'il m'aide. Si j'ai une décision à prendre, je viens ici. Ça me calme, et tout va mieux une fois que je rentre chez moi.

Annabeth n'intervint pas, ne voulant pas le couper. Elle sentait que ce qu'il disait était important pour lui.

- En fait, je n'ai pas de souvenirs nets de lui, juste une impression vague d'un regard bleu sur moi dans mon berceau. Mes parents se sont rencontrés très jeunes, ma mère avait un an de plus que nous. Elle était en vacances et elle est tombée amoureuse de mon père dès qu'elle la vu. Elle m'a toujours dit que c'était un coup de foudre réciproque. Ils se sont rapprochés de très près, et neuf mois après, j'étais là. Mon père était ravi quand il a appris que ma mère était enceinte, et elle m'a souvent raconté qu'il parlait à son ventre à longueur de journées. Ils se sont installés ensemble et quand je suis né, mon père a mis de côté ses recherches pour s'occuper de sa famille. Pendant deux mois, il est resté avec nous, jusqu'à ce que le travail le rappelle. Ma mère était inquiète le jour où il est parti, mais il lui a assuré que c'était juste une petite mission de deux semaines et qu'il serait bientôt de retour à la maison. Les deux semaines sont passées, mais quand le bateau est revenu, mon père n'était pas là. Il y avait eu de grosses tempêtes dans le Pacifique, et apparemment plusieurs personnes manquaient à l'appel après ça. Ma mère a longtemps espéré qu'il revienne, qu'on le retrouve quelque part échoué, mais après plusieurs mois d'attente, elle a compris que c'était fini. Je n'ai jamais connu mon père, parce que quand j'avais un peu plus de deux mois, il a disparu en mer.

Annabeth baissa la tête, sentant son cœur se serrer. Elle essaya d'imaginer la mère de Percy avec un bébé à gérer seule après avoir perdu l'être qu'elle aimait. Des larmes lui montèrent aux yeux, et elle renifla un grand coup. Elle était bien loin de se douter de tout ça...

Avec lenteur, elle laissa aller sa tête sur son épaule et posa sa main sur celle de Percy, gardant le silence. Que pouvait-elle dire ? Elle n'aurait jamais pensé qu'il puisse porter ça sur ses épaules, même si elle savait que monsieur Blofis n'était pas son père biologique. Pour elle, ses parents avaient juste divorcé. Maintenant, elle s'en voulait de l'avoir jugé aussi durement au début de l'année.

- Je suis désolée, lâcha-t-elle sans bouger.

- Ne t'excuse pas, tu n'y es pour rien.

- Non, pas pour la disparition de ton père, enfin je suis désolée que tu ne l'ais pas connu, mais je ne m'excuse pas pour ça, répondit-elle en se redressant. Quand je t'ai vu pour la première fois, j'ai immédiatement imaginé que tu étais le stéréotype vivant du capitaine de l'équipe de sport du lycée qui ne travaillait pas en cours et qui était sorti avec toutes les filles du bahut. Je t'ai jugé trop vite, et je m'en rends compte maintenant. Au fur et à mesure, j'ai réalisé que tu n'avais pas de mauvaises notes parce que tu ne faisais rien, mais parce que tu as de vraies difficultés que tu essaies de corriger en travaillant. Tu ne dragues personne quand tu souris aux filles ou que tu leur ramasses leur livres, tu es juste gentil. En fait, ce sont les filles qui te courent après, et tu veux juste ne blesser personne. Tu es l'exact opposé de ce que j'avais imaginé, et crois moi, je ne me trompe pas souvent.

- C'est rien, tout le monde peut se tromper, sourit Percy en cognant doucement son épaule contre la sienne, je suis content d'avoir pu te montrer qui je suis.

- Tu ne comprends pas, je t'ai détesté pour ça, souffla-t-elle, se sentant ridicule. J'avais l'impression que ta vie était parfaite, que tu avais tout ce que tu voulais quand tu voulais et que tout t'étais donné sans aucun effort de ta part. Pour moi tu allais finir dans une université avec une bourse de sportif et intégrer une grande équipe pour gagner des millions et sortir avec des tas de Drew ! J'aurais du réfléchir avant de sauter aux conclusions comme ça.

Percy rit devant l'embarras de la jeune fille, avant de lâcher sa main pour s'enfoncer dans le siège, s'accoudant en s'étalant vers l'arrière.

- Ma vie n'est pas parfaite, mais elle me plaît bien en ce moment, fit-il en regardant un instant au-dessus de lui. Et c'est vrai que j'ai quasiment tout ce que je veux, ou en tout cas j'ai tout ce dont j'ai besoin, à part de bonnes notes en littérature et en maths.

Sa réponse fit sourire Annabeth, qui se détendit, sentant l'atmosphère redevenir légère.

- J'aime vraiment le handball, mais je n'en ferai jamais une carrière. Les sportifs ne font pas long feu, et une fois qu'on jugera que je suis trop vieux pour continuer, qu'est-ce que je ferai ? Non, je veux devenir océanologue, comme mon père. Je pense que c'est de lui que vient ma passion pour tout ce qui est aquatique. Et j'espère que je ne sortirai jamais avec quelqu'un comme Drew, ajouta-t-il en faisant la grimace.

- Ah bon ? Fit-elle en s'asseyant en tailleur pour voir son visage.

- Elle a beau avoir des atouts physiques, sa personnalité est exécrable. Elle est foncièrement méchante et n'hésite pas à blesser et écraser les autres pour avoir ce qu'elle veut. C'est bien d'avoir de l'ambition, mais rien ne sert de piétiner les autres pour réussir.

Percy fit une pause, fronçant les sourcils en pensant à Drew le jour où elle avait menacé Piper devant lui.

- Et en dehors de ça, je ne me vois pas une seconde la présenter à ma mère.

Annabeth le fixa un instant, surprise de l'entendre parler comme ça.

- Peu de garçons réfléchissent autant.

- Je sais, mais je ne suis pas la plupart des garçons, sourit-il en bombant le torse.

La jeune fille étouffa un rire en le bousculant, le faisant s'étaler complètement sur le siège. Percy roula sur le côté et rit, le regard brillant. Annabeth s'allongea à son tour, la tête vers le plafond transparent. Elle ne dit plus rien, contemplant le mouvement de l'eau et des poissons en silence, respirant calmement. Le jeune homme la regarda un moment, les mains posées sur le ventre. C'était l'une des premières fois qu'il la voyait aussi détendue, l'ombre d'un sourire planant constamment sur ses lèvres.

- Merci pour l'après-midi qu'on a passé, et pour m'avoir parlé de ton père et de ce que tu veux faire plus tard. Merci pour tout, souffla-t-elle les yeux fermés.

Percy s'accouda, se tournant totalement vers elle. Elle ne bougea pas, gardant les paupières closes alors qu'il l'observait, allongée avec une cascade de cheveux blonds autour de son visage.

- De rien, vraiment.

Après ce jour, Annabeth décida de simplement tout effacer et recommencer de zéro avec Percy. Elle se sortit de la tête tout à priori et préjugés sur lui, apprenant à le connaître et à connaître tout les autres, restant avec eux autant que possible.

Cette décision fut la meilleure qu'elle ait jamais prise. Son quotidien chez elle ne changeait certes pas, mais avoir des personnes avec qui parler, rire et sortir l'aidait énormément. Le groupe d'adolescents ne le savait pas, mais ils la ramenaient à la vie chaque jour un peu plus.

Le mois de novembre était plus qu'entamé, et malgré le froid, la petite troupe avait décidé de sortir au skate-park. Piper et Percy glissaient sur les rampes avec facilité, faisant la course sur le parcours alors que les frères Alatir s'entraînaient un peu plus loin sur les pistes de BMX. Léo les avait suivi en traînant Nico avec lui, et Annabeth était installée sur le côté avec Frank et Hazel, discutant de tout et de rien. Il ne fallut pas longtemps avant que Piper ne les rejoigne, se moquant de Percy qui râlait.

- Et Piper Mclean gagne une fois de plus face à un Jackson complètement à la ramasse !

- C'est bon, on a tous compris que tu avais gagné, marmonna-t-il.

- Je voulais m'en assurer, sourit la jeune fille en s'asseyant sur sa planche à côté de ses amis. En même temps on connaissait tous le résultat de la course avant même qu'elle commence.

- Quelle humilité, c'est fou quand même !

- Je sais, on me le dit souvent.

Percy soupira et enleva sa casquette pour la jeter sur Annabeth en souriant avant de faire un signe à Frank.

- Tu viens ? Je ne tiens pas à rester tant qu'elle ne se sera pas calmé.

Piper lui tira la langue et il l'imita avant de redescendre sur la piste avec Frank, laissant les filles entres elles. Annabeth regarda la casquette que Percy lui avait jeté. Il n'avait jamais mise celle-ci au lycée, mais elle semblait avoir déjà vécu quelques expériences. Elle était de la même couleur que celle qu'elle avait des Yankees chez elle, mais sans logo. Une simple casquette bleue. La jeune fille sourit avant de l'enfiler sur sa tête, continuant sa conversation avec Piper.

- Je ne comprends pas pourquoi tu as quitté la Californie Annabeth ! Il fait tout le temps beau et chaud, les gens sont sympas, tu bronzes facilement...

- Tu idéalises beaucoup la Californie Piper, mais je ne peux pas t'en vouloir, c'est quand même sympa là-bas. Surtout avec Jason, n'est-ce pas ?

La brune rougit violemment mais sourit, jetant un coup d'œil à son portable.

- Ça fait longtemps que vous êtes ensemble ? Demanda Annabeth.

- Bientôt cinq mois.

- Comment vous faîtes pour supporter la distance ? Fit Hazel.

Un éclat de tristesse passa dans le regard de leur amie, qu'elle camoufla vite par un beau sourire.

- On s'appelle tout les jours, on passe la plupart de nos soirées en webcam jusqu'à son couvre-feu, on s'envoie des messages quand on peut, et je lui rends visite aussi souvent que les cours me le permettent. Lui ne peut pas vraiment bouger, les règles sont plutôt stricts dans son lycée militaire.

- Et vous vous êtes rencontrés comment ?

Piper regarda furtivement Annabeth, hésitant à dire la vérité sur son père.

- Sur le tournage de mon père cet été, finit-elle par lâcher, s'agitant nerveusement.

Annabeth lui sourit, lui faisant savoir qu'elle ne lui en voulait pas. Elle savait depuis le début qu'elle avait menti sur le métier de son père, mais elle avait vite compris qui il était en réalité. Le grand Tristan Mclean, star montante du cinéma.

- Jason a joué dans son dernier film ? Demanda-t-elle.

- Non, en fait j'étais partie me promener sur la plage en attendant entre les tournages, et il était en train faire son jogging. Il était tellement concentré qu'il ne m'a pas vu, et il m'a fait voler dans l'eau, rit Piper en se remémorant le souvenir.

Les filles rirent avec elle, imaginant la scène.

- Vous auriez du voir sa tête, il ne savait plus où se mettre. Pour se faire pardonner, il m'a raccompagner à l'hôtel et m'a inviter dans un bar sur la plage. Après ça, on a passé un mois entier ensemble, c'était magique. Je lui ai avoué qui j'étais le dernier jour, quand il m'a accompagné à l'aéroport, mais il se fiche de savoir que mon père est un acteur célèbre. Il n'a dit à personne qui j'étais dans son lycée, et ses amis pensaient qu'il mentait quand il disait qu'il sortait avec quelqu'un, jusqu'à ce que je vienne lui faire une visite surprise un week-end.

- C'est super romantique... Soupira Hazel en posant la tête dans les mains.

- Mais comment peux-tu être sûre qu'il ne sort pas avec toi pour la notoriété de ton nom ?

- Je le sens, c'est tout, Piper sourit à Annabeth, dans la vie il faut faire confiance aux autres. Tu ne peux pas construire de relation, que ce soit en amour, en amitié ou même au travail, sans confiance.

Annabeth savait qu'elle avait raison, mais son expérience personnelle n'avait fait que lui rappeler le contraire. A chaque fois qu'elle donnait sa confiance à quelqu'un, la personne la décevait. Tout le temps.

Frank et Percy revinrent à ce moment, s'installant près des filles. Le premier s'assit à côté d'Hazel, entourant sa taille de son bras en la ramenant près de lui, tandis que Percy s'installa entre Piper et Annabeth.

- Jolie casquette, fit-il à cette dernière, lui rabaissant la visière sur les yeux.

La jeune fille repoussa sa main en essayant de ne pas sourire.

- Je sais, se contenta-t-elle de répondre.

- Est-ce que je pourrais la récupérer ?

- Non.

- Non ? Rit Percy.

- Non, je trouve qu'elle me va plutôt bien. Pas vrai Piper ?

- Parfaitement d'accord, lui sourit-elle avec un clin d'oeil.

- Mais c'est ma casquette !

- C'est bon Jackson, tu en as plein des casquettes. Et puis, le bleu lui va bien, ajouta Piper.

Percy rougit violemment en regardant Annabeth.

- Ou-oui, mais c'est pas la question, bafouilla-t-il. Oh et puis tu sais quoi, garde-la, Piper ne me lâchera pas tant que je ne te la laisse pas.

La brune lui donna un coup d'épaule, et il lui sourit, la faisant râler en ébouriffant ses cheveux. Il se tourna ensuite vers Annabeth, la fixant en fronçant les sourcils.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Finit-elle par demander.

Sans rien dire, il tendit la main vers la casquette et la retourna sur sa tête, visière vers l'arrière. La jeune fille, qui s'était recroquevillée en voyant sa main approcher son visage, ouvrit les yeux en se redressant.

- Voilà, là c'est parfait, sourit-il.

Annabeth souffla mais ne pu empêcher la commissure de ses lèvres de se lever. L'après-midi se poursuivit tranquillement, les adolescents discutant et riant ensemble. Entourée, la jeune fille réalisa la chance qu'elle avait eu de les rencontrer. La bouffée d'oxygène qu'ils lui apportaient était extraordinaire, et au fur et à mesure, elle se sentait devenir une adolescente comme toutes les autres, tant qu'elle n'était pas chez elle. Tout était mieux quand ils étaient avec elle, le temps passait plus vite, elle souriait et s'amusait.

Son regard croisa celui de Percy alors qu'elle riait d'une blague de Léo, et elle lui sourit. Le jeune homme lui sourit en retour, et Annabeth dû détourner les yeux pour ne pas tomber dans le piège que formaient ses pupilles aux couleurs de la mer.

Petit à petit, elle se remettait à vivre, et ça faisait un bien fou.

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