"-Tracey, bon sang, ressaisis toi, tu peux pas tout abandonner pour un sachet d'héroïne. Regarde le chemin que t'as parcouru, un an, un an que t'en es débarrassée, la vie c'est beau, laisse pas la tienne redevenir merdique, c'est beau.
-Tu te fous de ma gueule ? La vie c'est beau quand t'es qu'une sale petite bourge hétérosexuelle coincée du cul, qui garde sa petite chatte fraiche et serrée pour le premier idiot prêt à demander sa main. Tu offriras ta virginité à un couillon assez pêté de thune pour te passer une bague qui vaut des millions sur l'annulaire, parce que le majeur serait trop vulgaire. Mais ma vie elle est pas comme ça, j'suis qu'une petite lesbienne blanche comme un cul accro aux cigarettes mentholées et aux nuits pimentées. Qui a rien trouvé de mieux à faire y'a un an que de tomber raide dingue d'un trans qui a pas encore de méga-longue queue pour soulager sa chatte impatiente. D'ailleurs il me manque, ce con, j'ai l'impression qu'il en a rien a foutre de moi, parce qu'il me parle et qu'il m'appelle jamais, mais tu vois je m'en fous parce que je l'aime comme une putain de folle. Et la j'aimerais tellement que la vie elle soit comme dans les séries américaines et qu'on s'appelle puis qu'il passe par la fenêtre de ma chambre pour me rejoindre et qu'on passe la nuit à faire l'amour passionnément. Mais le problème c'est que je vis au sixième étage d'un immeuble complètement pourri et à moins qu'il soit extrêmement fort en escalade sans prises et sans assurage, ce dont je doute, c'est absolument impossible qu'il vienne me rejoindre pour déposer tout doucement ses lèvres sur les miennes.
Donc, si tu pouvais, Emma, fermer ta putain de gueule, et réfléchir un tant soit peu avant de me vanter les mérites et la beauté de l'existence humaine, ce serait vachement sympathique. Maintenant si tu veux bien me laisser poursuivre ma vie de gouine absolument pas catho, qui compte bien se faire réconforter par la chaleur des limbes de la douce maison de papa satan, mais qui va d'abord descendre ce putain de sachet d'héro, puis sans doute de la meth et je ne sais quoi d'autre, ce serait encore plus sympathique.
Casse toi, mon ange."
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Oui, tu l'as bien compris si t'as lu, ce texte est une grosse décharge de haine, j'ai essayé de faire un dialogue mais je suis pas du tout forte pour ça alors c'est un dialogue à deux répliques. x)
On remerciera l'épisode 4 de la saison 3 de Orange is the New Black, et ma propre vie, et Lettres de L'intérieur pour l'inspiration.
Oitnb c'est vraiment cool, va voir.
En espérant que ça t'aie plu,
Léo.