Je suis enfin de retour de vacances ! (ᗒᗨᗕ) Bref ne perdons pas plus de temps, je vous souhaites une bonne lecture ❤︎ (Comme je n'avais pas internet, j'en ai profité pour écrire, ce chapitre fait pratiquement 4000 mots ┌(▀Ĺ̯▀)┐ )
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Début de l'apocalypse : 1 an, 2 mois, 1 semaine et 1 jour
PDV de Damien
Il repoussait de toutes ses forces son agresseur, essayant vainement de lui faire lâcher la prise sur son cou. Il pouvait sentir les dents de l'infecté s'enfoncer chaque seconde un peu plus dans sa chair. Son sang chaud coulait abondamment, imprégnant ses vêtements. La chose ne faisait qu'augmenter sa souffrance en se tordant dans tous les sens, déchirant d'avantage la peau et les muscles. La vue du jeune homme devint peu à peu flou et ses pieds glissaient avec le liquide poisseux qui jonchait le sol.
Il entendit un bruit de gâchette, mais aucune détonation ne suivit le cliquetis métallique. Il se tourna péniblement vers l'origine du son et remarqua Maxime qui tenait de ses mains tremblantes l'arme à feu qu'il avait perdu. Il avait essayé de tirer sur la créature mais constata avec panique qu'il n'y avait plus aucune munition dans le chargeur.
Le cadavre poussa Damien à travers la pièce, le faisant heurter violemment le mur avant de se jeter une nouvelle fois sur lui et mordre à pleine dent la clavicule qui se brisa dans un craquement sec. Le souffre-douleur hurla sous le nouvel assaut du monstre. Maxime abandonna alors l'arme qui tomba sur le sol lourdement. Il chercha rapidement du regard un moyen d'aider son ami. Ses yeux se posèrent sur les couteaux de cuisine disposés non loin. Il en attrapa un, le plus grand qu'il trouva, et enjamba les corps inertes de Web et du premier infecté.
Lorsqu'il arriva derrière leur assaillant, il leva le bras en l'air de façon à pouvoir frapper plus fort le crâne de la chose. Cependant, alors qu'il allait s'exécuter, la créature se tourna subitement, mettant ainsi Damien face au brun qui faillit lui assaillir un grand coup de lame. Il évita de justesse de toucher son camarade, mais emporté par son élan, il ne put empêcher le couteau de venir se planter dans un meuble en bois près de lui.
Ce geste fit reculer le monstre de quelques pas, qui trébucha légèrement sur le sol glissant. Sa maladresse lui fit desserrer les mâchoires et cela permit à Damien de se libérer de son emprise. Celui-ci tomba sur les genoux à côté du plus vieux, qui aussitôt passa devant lui. Lorsque le macchabée retrouva son équilibre, il se précipita sur le jeune homme devant lui. Maxime, n'étant plus armé, s'efforça alors de l'éloigner de lui. Damien, épuisé, s'adossa contre un meuble et tenta de ses dernières forces de stopper l'hémorragie.
L'instinct de survie de Maxime prit soudainement le dessus. Hurlant de rage, il saisit le col du haillon qui servait de vêtement à la créature et l'entraîna avec détermination jusqu'à la fenêtre. L'ayant mal refermée, il espérait faire passer le cadavre par-dessus et ainsi le défenestrer. Il essaya plusieurs fois de le pousser de l'autre côté, mais ses tentatives restèrent vaines. L'infecté, malgré un poids peu imposant, donner de forts coups et se tordait dans tous les sens. Le brun peinait de plus en plus à éviter les affronts de l'infecté et commençait à manquer cruellement de force.
D'un coup, il sentit le sac d'os être soudainement poussé avec force vers le vide. Surpris, il se tourna légèrement et il remarqua que Damien était venu à son aide malgré son état déplorable. Ensemble ils firent basculer le cadavre qui cette fois, passa de l'autre côté dans un cri perçant. Au tout dernier moment, sa main nécrosée agrippa le haut de Maxime qui fut à son tour entraîné vers la chute.
Par réflexe, il agrippa l'encadrement en bois de la fenêtre, se retenant de toutes ses forces. Des échardes s'enfoncèrent dans ses paumes et dans ses doigts, ses pieds glissant sur le parquet. Il se rapprochait dangereusement du vide, ne parvenant pas à se libérer. Damien, chancelant et pâle, essaya tout d'abord de le tirer à lui. Son énergie diminuait peu à peu et le poids du cadavre rendait sa tâche bien plus compliquée. Il constata rapidement qu'il ne parviendrait pas à aider Maxime de cette manière. Il abandonna cette option et il tituba sur quelques mètres dans la pièce jusqu'à atteindre son objectif. Il attrapa le couteau de cuisine profondément enfoncé dans le meuble vernis. Il posa un pied contre le mur et tira sur l'ustensile qui après plusieurs à-coups, finit par être libéré.
Il revint vers son ami et se pencha par l'ouverture où il vit la chose continuait de s'accrocher à la veste de Maxime. Il donna un grand coup dans l'avant-bras de l'ennemi, qui en partie décomposé, fut immédiatement coupé en deux. Aussitôt, la résistance de Maxime ne servit plus à rien et il s'écroula durement sur le sol de l'appartement. Le contaminé fit une chute de plusieurs mètres avant de venir s'écraser contre le macadam, deux étages plus bas. Sa tête explosa sous l'impact, et des morceaux de crânes et de cervelles se répandirent un peu partout tout autour de son corps dégoûtant.
PDV de Jordan
Seul, au milieu du couloir, il tentait désespérément, mains sur la tête, de chasser les pensées négatives qui essayaient de s'emparer de lui. Il avait une envie irrésistible de retourner auprès de Cyril, mais pour des raisons bien moins sympathiques que la première fois. Une partie de lui-même était en train d'essayer de prendre le dessus sur son côté humain, et cette partie, c'était celle d'un infecté avide de sang.
Il était tenté de faire demi-tour et d'abréger les souffrances de son ami, mais il prit soudainement conscience de la noirceur de son esprit qui s'assombrissait toujours plus sans qu'il ne puisse rien y faire, à part peut être s'éloigner le plus possible des personnes auxquelles il tient.
Il reprit tant bien que mal sa route, marchant d'un pas pressé pour ne pas être retenté de faire volte-face et s'attaquer à son ami.
PDV de Maxime
Damien tentait de reprendre une respiration correcte, mais il sentit un liquide couler dans sa gorge et obstruer ses poumons. Il cracha du sang sous les yeux paniqués du plus vieux qui se redressa rapidement pour venir à son aide. L'être aux yeux bleus toussait de plus en plus fort, s'étouffant dans son propre sang. Sa gorge lui faisait extrêmement mal, le brûlant et ses forces diminuaient. Maxime le fit se pencher en avant et tapa sur son dos lourdement dans l'espoir de dégager ses voies respiratoires et de l'aider un peu. Damien put reprendre une légère respiration, certes pénible, mais au moins il parvenait à s'oxygéner. Ses jambes tremblaient et menaçaient à chaque instant de céder. Le brun arrêta ses heurts et le maintint pour le soulager un peu de son poids. Il perdait beaucoup trop de sang et ne tarderait pas à se sentir trop faible.
Maxime: Ça va aller, on va trouver une solution...
Le blessé tenta d'articuler quelque chose, mais sa tentative n'eut pour effet que de le faire souffrir encore plus, l'étouffant d'avantage. Maxime aida alors Damien à s'asseoir doucement sur le sol, essayant de lui faire le moins mal possible. Il jeta un œil à la blessure, une plaie vraiment étendue et profonde. Les tissus étaient déchiquetés, les tendons sectionnés et le sang ne cessait de s'écouler de celle-ci. Voyant que le plus jeune peinait à arrêter le saignement, il compressa lui-même la zone touchée. Rapidement, ses mains furent recouvertes du liquide rouge. Damien commençait à avoir quelques absences, de plus en plus longues.
D'un coup, la porte d'entrée se rouvrit lentement. Le plus vieux, reprit soudainement d'une angoisse incommensurable, se revoyait déjà devoir affronter un énième ennemi.
Lorsqu'il croisa un regard bleu acier, toutes ses craintes s'estompèrent. Il reconnut Lucas, qui avança d'un pas lent vers eux. D'abord heureux de voir un renfort arriver, Maxime se ravisa bien vite en remarqua son air livide et sa démarche lente, laissant traîner ses pieds contre le sol. Son visage était pâle et neutre, le bord de ses yeux rougis. Aucune émotion ne transparaissait, comme s'il était mort de l'intérieur.
L'intention du brun se rapporta sur Damien quand celui-ci se remit à tousser fortement. Il lui agrippa les épaules pour le soutenir.
Maxime : Aide-moi Lucas !
Lucas : A quoi bon ? Il a été mordu.
Maxime crut halluciner. Malgré ses rapports difficiles avec le jeune homme, il ne pouvait nier que Lucas avait toujours était très protecteur et serviable vis-à-vis de ses proches. L'entendre prononcer ses mots le choqua.
Maxime: Quoi ?!
Lucas: Ton geste est inutile.
Maxime: Bien sûr que si ! J'essaie de l'aider !
Lucas: Il va mourir.
Maxime : Il n'est pas encore mort ! On peut le sauver !
Lucas : Il nous quittera tôt ou tard.
Maxime : Il va survivre !
Lucas : Tu te mens à toi-même...
Maxime : Moi au moins je tente quelque chose !
Lucas : Si tu n'arrives pas à le faire, moi je peux...
D'un geste assuré et vif, il attrapa son arme à la ceinture avant de lever le bras en direction de Damien et de viser son visage, prêt à tirer. Maxime, d'abord surprit, réalisa bien vite la situation. Il avança de quelques pas et vint le pousser violemment, le visage déformé par la colère.
L'autre recula de quelques pas, sans pour autant exprimé la moindre émotion, son visage restant totalement neutre. Il ne parut même pas surpris, ou en colère contre le brun.
Maxime : Non mais ça va pas ?!
Lucas : Tu vois bien qu'il souffre.
Maxime : Laisse-le !
Le plus jeune le fixa, droit dans les yeux. Maxime le défia du regard, sous-entendant qu'il n'hésiterait pas à agir s'il tentait un nouveau geste. Il remarqua alors les yeux rouges, mais également enflés de celui-ci.
Maxime : Tu as pleuré ?
Lucas : Et alors ?
Maxime : Bon écoute Lucas, pose cette arme et explique moi.
Soudain, le visage du plus jeune se crispa. Ses sourcils se froncèrent et les larmes se mirent à glisser sur ses joues creuses. On pouvait voir sa mâchoire se serrer avec force et la main tenant l'arme à feu se mit à trembler dans de forts spasmes. Maxime, par réflexe, s'éloigna un peu de peur qu'il ne s'attaque à lui.
Lucas : Victoria est morte ! Ça te va comme explication ?! Maintenant pousse toi !
Un pincement au cœur s'empara de Maxime. Il se sentait réellement affecté par la disparition de la jeune femme, sans pour autant pouvoir en expliquer les raisons. Cependant, il n'avait le temps de s'affliger sur son sort, Lucas s'approchant dangereusement du blessé.
Maxime : Hors de question !
Lucas : Il va se transformer et après se sera nous qu'il attaquera !
Maxime: On a qu'a faire en sorte qu'il ne se transforme pas !
Lucas: Que tu le veuilles ou non ça finira par arriver !
Maxime: Il est vivant ! Tu n'as pas le droit de le tuer sur un coup de tête !
Lucas: Un coup de tête ?! Un coup de tête !! Tu te fous de ma gueule ? C'est toi qui me dis ça alors que tu essaies de protéger un infecté ?! Tu es en train de collaborer avec l'ennemi !
Maxime: Damien est humain !
Lucas: Plus pour longtemps !
Maxime: Fous-nous la paix Lucas !
Lucas: Que dirait Cyril en te voyant ?! En train d'aider ses monstres à proliférer ! Sa mort ne t'a donc pas tant affligé que ça ?! Ce sont ces putains de monstres qui l'ont tué !
S'en fut trop pour Maxime. Entendre ce prénom lui rappela la douloureuse perte de son petit-ami. Il baissa le regard, serrant les poings. Il sentit une vague de remords, mais également de la tristesse mêlée à de la colère reprendre possession de tout son être.
Il vit Lucas diriger son arme sur Damien.
Il est vrai que Cyril était parti, peut-être qu'il était mort, peut-être qu'il était devenu une de ses choses, mais jamais, au grand jamais il n'aurait laissé tomber l'un des siens.
Aussitôt, ne se laissant pas déstabilisé par les dernières paroles de son interlocuteur, il lui donna un grand coup dans le bras. L'homme aux yeux bleus lâcha l'arme et le regarda avec un regard meurtrier, pourtant il ne fit rien.
Maxime: Dégage !
Lucas: Fait comme tu veux Maxime, mais s'il vient te mordre ou te blesser, ce sera entièrement de ta faute. Uniquement de TA faute.
Il se tourna, ramassa au passage, sous le regard insistant du plus vieux, son pistolet avant de quitter l'appartement en claquant la porte avec force.
PDV de Jordan
Arrivé dans la rue, il constata que la pluie s'était finalement arrêtée, laissant entrevoir les premiers dégâts due à l'assaut. Tout avait était laissé en plan et certains bâtiments avaient fortement été dégradé à cause de la bombe que les infectés avait utilisé pour entrer. Il avança d'un pas calme et assuré dans les longues allées formaient par les diverses infrastructures.
Il croisa certains infectés. Ceux-ci ne lui adressaient même pas un regard, trop préoccupé à chercher des humains à dévorer. Plus il voyait ses horribles choses déambuler, plus il se dégoûter lui-même. Il ne voulait pas finir comme ça, et pourtant s'était ce qui était en train de se passer. Peu à peu il devenait l'un des leurs, contre sa propre volonté.
Un bruit lointain lui parvint. Il leva la tête en direction de ce bruit étrange, qu'il avait l'impression de reconnaître. Il fut si captivé par ce soudain évènement qu'il se stoppa dans sa marche, se mettant à la recherche de sa provenance. Le son devenait de plus en plus fort, comme s'il se rapprochait. C'était des battements réguliers et assez fort. Maintenant il en était persuadé, il connaissait ce bruit. Il s'agissait d'un hélicoptère, qu'il continua de chercher du regard.
Du coin de l'œil, il perçut une certaine agitation provenir de la rue face à lui. Il vu plusieurs infectés lever également la tête avant de commencer à fuir l'endroit. Il les regarda faire, complétement abasourdis. Les créatures semblaient comme terrifié, et il se demanda ce qui pouvait bien les effrayer ainsi. L'hélicoptère ? Jamais il n'avait vu l'une de ses choses avoir peur d'un quelconque véhicule, bien au contraire.
Un appareil noir passa soudainement au-dessus du camp. Il était assez bas et semblait dans un parfait état, chose improbable avec le temps qui était passé depuis le début de l'apocalypse. A aucun moment celui-ci ne s'arrêta, faisant plusieurs tours au dessus des bâtiments. Les cadavres continuaient de fuir le camp, apeurés par cette soudaine apparition. L'appareil, après plusieurs longues minutes de reconnaissance, fit demi-tour et repartit de là où il était venu.
Jordan, fut soudain éblouit par ce qui lui sembla être un rayon de soleil. Les nuages s'étaient légèrement dissipés, laissant la lumière s'infiltrer et éclairer le paysage encore noyé par les eaux. Le jeune homme s'interrogea longuement sur ce qu'il venait de se passer, mais surtout pourquoi d'un seul coup, les macchabées s'étaient enfuit.
Il reprit sa marche hâtive, cherchant l'un de ses anciens camarades pour le prévenir de l'état et de la position de Cyril. D'un coup, passant devant des décombres, il entendit des pleurs. Intrigué, il s'approcha. Il tomba nez à nez avec une jeune femme, trempée par la pluie, assise dans une légère flaque de sang. En relevant la tête, il constata que celle-ci était coincée, une jambe sous une grosse pierre. Elle tenait fermement le genou du membre touché et continuait de lâcher des sanglots incontrôlables.
PDV de Thomas
Durant quelques instants, il avait cru entendre un hélicoptère. N'ayant rien aperçut par la fenêtre, il s'était finalement convaincu lui-même qu'il avait dû rêver. Il berçait doucement le petit Alexis, qui désormais essayait d'attraper les boucles fines et brunes du jeune homme.
Thomas jeta un œil dégoûté en direction de l'infecté qu'il venait d'achever à grands coups de pelles dans la tête. Il voulait s'assurer à tout pris que celui-ci ne se redresse pas à nouveau. Le cadavre n'ayant pas bougé ne serait-ce d'un seul millimètre, il souffla un bon coup, rapportant une nouvelle fois son attention sur le jeune enfant.
Plus le temps passait, plus il se demandait ce que faisait Victoria et si elle avait réussi à retrouver la fille de Lucas.
PDV de Jordan
Il avança un peu et posa sa main sur la frêle épaule de la jeune femme, ce qui l'a fit sursauter. Elle ne l'avait pas entendu approcher, et son geste de surprise lui causa une nouvelle fois une vague de douleur. Elle reprit ses esprits durant quelques secondes puis se tourna vers lui. Elle le fixa avec de grands yeux, tremblante. Jordan n'y prêta pas trop d'attention, mettant sa réaction sur le compte de sa blessure.
Il se tourna vers les gravats, mais à peine eut il touché la pierre que l'inconnue se mit à crier. Il crut qu'il lui avait involontairement fait mal, mais même en retirant ses mains, celle-ci continuait désespérément d'hurler. Il se tourna vers elle et la brune mit instinctivement ses bras devant elle, comme pour se protéger d'une menace qui pourtant, était inexistante.
Lorsqu'il vint s'accroupir face à elle, elle lui donna de grands coups, essayant à tout pris de l'éloigner. Il l'a regarda, totalement désemparé. Une douce odeur sucrée lui parvint, lui ouvrant fortement l'appétit. D'un coup, au moment où il se rendit compte qu'il s'agissait de l'odeur du sang, il s'affligea une claque mentale. Il avait, l'espace de quelques instants, oublié, tout simplement oublié. Son regard se perdit sur les flaques d'eau présentes en grands nombres après cette intempérie. Aussitôt il fut frappé par la couleur horrible de ses pupilles que lui renvoya son reflet. Elles étaient devenues complètements jaunes.
Il retint sa colère naissante. Il était frustré, amer contre sa propre personne. Il se détestait pour ce qu'il était devenue et comprenait mieux la réaction de la pauvre blessée qui continuait de crier et de trembler de peur. Une idée morbide lui traversa l'esprit pour la faire taire. Il approcha lentement ses mains vers son cou, un cou si fin qu'un simple mouvement lui permettrait de le briser. Une peau si blanche et si attirante qu'il se réjouissait déjà de mordre dedans.
Il reçut une gifle violente qui le ramena immédiatement à la raison. Il paniqua face à son propre comportement qu'il n'arrivait plus à maîtriser. Jugeant qu'elle n'était pas en danger de mort, il préféra la laisser ainsi plutôt que de devenir la personne qui menacerait sa vie.
Il se redressa d'un bond et se tourna dans l'optique de s'en aller rapidement. Il fut surpris de constater qu'il était désormais entouré d'une petite foule d'habitants, visiblement très remontée. La plupart le menacer avec des armes et d'autres commencèrent à cracher leur haine envers les choses de son espèce. Il leva les mains devant lui en signe de soumission, tremblotant.
A ce moment précis, il vit sa vie défiler devant lui. Une peur ainsi qu'une peine énorme se logèrent dans son être. Même s'il était désormais l'une de ces créatures, il n'en avait pas pour autant perdu ses souvenirs et ses émotions. Il n'osait parler de peur que les gens autour de lui ne se mettent à le frapper jusqu'à ce que mort s'en suive, même si scientifiquement, il était déjà mort une fois.
Des personnes, des hommes, semblant bien plus énervé que les autres s'approchèrent à grand pas, jouant chacun avec leur arme respective, des barres de fer. Jordan, effrayé, recula d'un pas, et chercha du regard un moyen de fuir la situation.
PDV de Thomas
Il avait vu, et cette fois, il était sûr qu'il ne s'agissait pas d'une hallucination, les infectés fuir le camp depuis la fenêtre. En cherchant une raison plausible à cela, il avait également remarqué qu'une foule de survivants s'était formée un peu plus loin dans la rue. Il hésita longuement avant de se décider à sortir.
Sa curiosité avait pris le dessus, et il se rassurait en s'affirmant à lui-même que si l'extérieur était encore dangereux, il n'y aurait pas tout ces gens dehors. Alors il attrapa une petite couverture et entoura le nourrisson au cas où le temps redeviendrait capricieux. Il ne pouvait pas le laisser seul, même à l'intérieur.
Il sortit de l'appartement et une fois qu'il eut poussé la porte vitrée du rez-de-chaussée menant dans la rue, il se dirigea en direction de l'attroupement. Arrivé à leur hauteur, il constata sans surprise que sa taille l'empêchait de voir la cause de tout cette agitation. Il voulut interroger les personnes proches de lui, mais elles semblaient bien trop captivé par le spectacle qui s'offrait à eux.
Alors Thomas s'engouffra parmi les corps agités, prenant soin de protéger le bébé des éventuels coups de coude. Après quelques secondes de lutte, il parvint jusqu'aux premières personnes. Il releva la tête, content d'avoir réussi à passer et impatient de découvrir ce qui pouvait attirer autant de personnes, qui ne cessaient d'hurler des insultes et des demandes de mises à mort.
Il vit trois hommes, barres de métal en mains, s'acharner sur une quatrième personne au centre, les genoux à terre et les bras positionnés de façon à se protéger de leurs assauts. Le sang de Thomas ne fit qu'un tour lorsqu'il reconnut le visage de Jordan.
Naïvement, il se précipita devant lui, poussant les trois assaillants, pourtant bien plus grands que lui, qui le regardèrent bouche-bée. Ils se regardèrent surpris, abaissant leur arme. Voir le bouclé ainsi, avec un nourrisson qui plus est, les déstabilisèrent.
Thomas: Arrêter !
Homme: Tu ne devrais pas rester ici, c'est dangereux, surtout avec un bébé...
Thomas: Laisser moi passer, c'est mon ami !
Homme: C'est un infecté !
Le jeune homme ne se préoccupa pas d'avantage d'eux et vint s'accroupir devant l'homme meurtri part les coups. Il posa sa main sur son avant-bras et celui-ci se redressa lentement, encore tremblant. Thomas lâcha un cri de surprise en voyant les yeux perçants face à lui. Il eut une envie soudaine de s'éloigner, mais une main, étrangement froide, le retint.
Jordan: Thomas...
Thomas: ...Jordan ?
Jordan: Thomas, je te promets que je n'ai fait de mal à personne !
Thomas: Tu...tu es conscients ?!
Jordan: Dis leur s'il te plaît, dis leur de me laisser m'en aller ! Je te jure que je partirai loin du camp !
Thomas: C'est vraiment toi Jordan ?
Jordan: Oui...Même si je suis mort, je suis toujours le même...
Thomas, sentant son cœur se serrer sous cette nouvelle, vient enlacer son ami, qui surprit, n'eut aucune réaction. Les hurlements et les cris des autres personnes laissèrent peu à peu place à des chuchotements d'incompréhensions. Chacun se demander comment cela était possible. Un infecté qui parle s'était une chose, mais un infecté qui n'attaque pas en était une autre. Le bouclé continuait se serrer le corps froid et animé de son ami sous les regards ahuris des autres personnes présentes.