MAYA

By Mayamarvelcomics

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J'ai tout vécu... tout traversé. Je les ais rencontré. Tous. Je les ai aimé... tellement aimé. Mais maintenan... More

Prologue:
Chapitre 1:
Chapitre 2:
Chapitre 3:
Chapitre 5:
Chapitre 6:
Chapitre 7:
Chapitre 8:
Chapitre 9:
Chapitre 10:
Chapitre 11:
Chapitre 12:
Chapitre 13:
Chapitre 14:
Chapitre 15:
Chapitre 16:
Chapitre 17:
Chapitre 18:
Chapitre 19:
Chapitre 20:
Chapitre 21:
Chapitre 22:
Chapitre 23:
Chapitre 24:
Chapitre 25:
Chapitre 26:
Chapitre 27:
Chapitre 28:
Chapitre 29:

Chapitre 4:

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By Mayamarvelcomics

« Cher Sasha, je crois que j'ai fait une bêtise, mais c'est cette routine qui me tue, je crois que je suis un peu trop seule. J'aimerais que tu sois vivant, je voudrais te raconter mes histoires de vive voix. Et te serrer dans mes bras.»

Nous atterrissons encore. Natasha sort de l'avion sans rien dire, elle avance et va se laver. Elle fait ce qu'elle a à faire comme une machine. Je ne veux pas être comme elle pourtant, lorsque je croise Wanda dans un couloir, je ne peux m'empêcher de faire demi-tour et d'aller m'enfermer dans la minuscule pièce que j'ai désigné comme refuge.

J'entends sa respiration saccadée de l'autre côté de la porte, elle pleure.

Elle pleure mais ça ne me fais rien. C'est comme si après toutes ses choses j'étais devenue lointaine, comme si plus rien ne me faisait ressentir des choses. J'ai peur de devenir comme eux tous, juste une machine à tuer sans âme.

Alors, seulement pour être différente, je me lève de mon lit et vais m'adosser contre la porte.

« Je ne t'en veux pas Wanda. »

Je reconnais ses gros sanglots qui explosent de l'autre côté. Au bout de plusieurs longues minutes, j'ai enfin ouvert la porte. Elle s'est jetée sur moi. Et je sens à présent ses larmes chaudes qui ruissellent dans mon cou.

Maintenant, c'est comme si tout était plus clair, je comprends les caractères, les comportements de chacun, c'est comme si leurs mouvements et leurs réactions se mijotaient en avance dans ma tête. J'entends la vision du monde des bons agents du monde, ceux qui ne veulent pas s'attacher, à rien, en fait, au fond, ils n'ont pas peur de mourir, ils ont seulement tous peur du monde qu'ils laisseront quand leur lumière se sera éteinte.

Ils me laissent de nouveau plus ou moins seuls... Eux tous... La plupart du temps, ils partent en mission et je reste ici, dans cette base, sous terre. Je ne sais même pas dans quel pays... Ils ont peur de moi peut-être... Sauf Natasha.

Ils ont dit non pour que je retourne chez les vengeurs, Coulson a dit que je serais plus en sécurité ici, ou plutôt que la terre entière serait plus en sécurité. Je crois qu'ils me prennent pour un monstre. J'ai pardonné à l'équipe. Mais même si ça a pris du temps, ils jouent de nouveau leur rôle à la perfection. Ils me tapent dans le dos, me bousculent dans les couloirs, me taquinent... Je ne dors plus la nuit. Je ne serais dire s'il s'agit d'un choix ou d'une fatalité. Je suis trop occupée à réfléchir sur mon inutilité dans ce monde. Il me faut du temps. Il faut que je parte. Je ne deviens qu'une machine qui rêve de rêver.

Chaque nuit, penser devient plus difficile, il faut que je m'en aille. Je ne peux plus rester ici survivre à tout jamais. J'ai besoin d'aventure, d'action. Coulson a engagé des agents pour tenter de me divertir, pour que je me défoule, mais je crois que c'est surtout pour éviter que j'explose. Et c'est ce soir que je fuguerais. Il y a une mission pour Paris dans la soirée. Je m'en vais... au moins pour quelques jours... Je veux voir le ciel. C'est une requête légitime. Je crois... J'ai peut-être raison.

Alors, dans l'obscurité, je sors, je traverse, les couloirs, invisible, je suis un fantôme. Chaque jour de plus ici m'enfonce encore plus profond dans ma tombe. Je grimpe dans le jet. Je me glisse entre des cartons qui n'ont pas été débarrassés après une livraison d'armes.

Puis je ferme les yeux, priant je ne sais qui pour que l'avion décolle au plus vite.

Entre le stress, l'envie, l'attente, je me laisse surprendre lorsque des hommes rentrent dans l'engin.

Nous décollons presque aussitôt. Mon ventre se contracte, mon cœur bat plus vite. De l'adrénaline. Enfin. Je sens du sang chaud envahir mes joues, je suis vivante. En à peine deux minutes, nous atterrissons de nouveau, la porte s'ouvre, je fonce à l'extérieur. Nous sommes sur un toit.

Heureusement, je n'ai pas le temps de me préoccuper de mon issue car deux hommes en costumes font éruption sur le bâtiment en montant un escalier.

Je respire l'air frais, je regarde le ciel avant de m'engouffrer dans l'immeuble. Je descends des milliers de marches au pas de courses, et je suis on ne peut plus soulagée lorsque je me trouve libre, dans les rues de ma capitale. J'ai un petit pincement au cœur lorsque je vois de la rue le jet décoller de nouveau. Je ne sais pas trop ou je vais aller maintenant... Je sais juste qu'ils ne mettront pas longtemps à me retrouver. C'est tout. Alors il faut que je profite.

Je vais aller voir Ali. C'est la seule qui sait... Alors je réapparaît doucement, je me réchauffe avec le soleil. D'ailleurs, je me rends compte qu'il fait beau, ça doit être l'automne, ce qui veut dire que... J'ai encore dix-sept ans. Il est encore tôt, je pourrais trouver Amélie à la sortie du lycée.

C'est dans le métro que je m'aperçois que les gens me regardent étrangement. Mon uniforme... J'ai gardé mon uniforme. Une veste et un pantalon bleu nuit avec le logo du SHIELD.

Ils doivent surement penser que je suis folle. Porter cet uniforme en France, ça veut dire revendiquer ouvertement le contrôle que les État Unis ont sur le pays, ou sinon peut être que l'on est fan de super héros...

La ville du bois. Face à la cabane du gardien. Rien n'a changé, comme si on m'avait attendu tout ce temps.

Il est 16 heures, la sonnerie retentit, je vais bientôt revoir Amélie. Les premiers élèves sortent, j'observe chaque visage, mais je n'en reconnais aucun. Elle n'est pas là. Je garde espoir jusqu'à ce que la grille se ferme et que les voitures des professeurs commencent à s'engouffrer dans la rue. Je tombe sur les genoux, je pleure. Je ne sais pas ce qui m'a pris de revenir ici. Je n'ai rien. Amélie n'est pas là. Je n'ai pas d'argent, je suis morte, et si le SHIELD ne vient pas me chercher, je n'aurais rien à faire. Je ne peux pas retrouver mes parents, c'est au-dessus de mes forces, et ça fait trop longtemps. Je suis perdu.

Une main se pose sur mon épaule. Je frissonne. Quelqu'un s'agenouille près de moi. Je ne sais pas si je dois fuir, ou disparaitre je suis complètement tétanisée.

« -Eh ça va petite ?

Je lève la tête, bêtement, sans réfléchir aux conséquences. En pensant brièvement à la façon dont Natasha me hurlera dessus après ça...

Tu es morte... Ce n'est...

Mon sang se glace dans mes veines, je voudrais fuir loin pour ne pas avoir à m'expliquer. La femme bascule en arrière sous le choc, tremblante. Je ne sais plus vraiment qui est cette femme, j'ai oublié un peu, mais je crois que tout me revient, c'était ma professeure en seconde.

C'est impossible...

Là, je me demande pour la première fois l'image de mon visage. Ça faisait longtemps que je n'y avais pas songé. Mais je pense à la légère douleur à mon œil droit que je dois avoir un cocard, les articulations de mes mains sont couvertes de bleus dus aux entrainement. Et je pris maintenant pour que les branches de mon tatouage ne soient pas visibles dans mon cou.

Appelles la police Christian ! Crie-t-elle au conducteur de son auto qui attend sa femme, garé sur le trottoir.

-Quoi ? Demande-t-il inquiet en ouvrant la vitre passagère pour pouvoir observer la scène.

-Non... non... pas la police... Ce n'est pas possible...

L'homme dans la voiture coupe le moteur en croisant mon regard. Il sort son téléphone et commence à pianoter.

-Comment... Comment... M'interroge la femme.

-N'appelez pas la police... C'est eux qui m'ont fait ça ! N'appelez personne !

-La police ? répète l'homme en faisant un tour d'horizon.

-Oui je me suis enfuie... Ce matin... Ils me poursuivent, ne parlez de moi à personne. Je me lève aussitôt convaincue par mon propre mensonge mais la femme attrape mon bras.

-Tu ne vas nulle part avant de nous avoir tout raconté, sinon, nous appelons la police. Menace l'homme. Je peux lui briser le bras, disparaître, assommer son compagnon... J'en suis incapable. Alors je suis la femme dans la voiture, à l'arrière. Il va falloir mentir. L'homme démarre.

-Il faut que je parte, je vais vous mettre en danger si je parle.

-Tu as changé... Maya ? Maya c'est ça ? Je me souviens d'une élève calme, trouillarde, et bègue. Sourit la femme pour me mettre en confiance.

-Qu'est-ce qui t'ai arrivé ? Demande l'homme, il sent la cigarette, il y a d'ailleurs un petit sapin vert accroché sur le rétroviseur intérieur de la voiture. La femme elle semble sensible, fragile, surement inquiète à cause des problèmes de santé de son mari qui risquerait de laisser leurs fils derrière eux. Cependant, l'homme me paraît plus sage, il prend déjà le chemin de la gendarmerie. Elle, plus curieuse veut en savoir plus avant de me livrer au autorités, ou elle a probablement cette culpabilité en elle, ce genre de personnes qui ne fait que douter de ses décisions.

-Vous ne me croirez surement pas mais...Mon père travaille pour les services secrets français, pendant les vacances de l'année passées, je me suis cachée dans le coffre parce que je sentais qu'il me cachait des choses sur son emploi. Quand je suis sortie, j'étais dans la base secrète d'Evry et j'ai appris certaines choses.

-En effet c'est difficile à croire, avoue l'homme en regardant suspicieusement le logo de mon uniforme.

-Et si elle disait la vérité Christian ? Tu ne peux pas la livrer... Chuchote la femme.

-Je ne vous en supplie ne faites pas ça monsieur ils me frappent...

Utiliser les sentiments, persuader, c'est ma meilleure option.

-Christian... Supplie la femme

-On peut te ramener chez toi ? Demande-t-il

-Oui, ma mère me cherche encore. »

Tout cela est facile... Après tout peut-être que les entraînement du SHIELD ne sont pas si... Inutiles.

Soudain une voiture de luxe déboîte et s'arrête en nous bloquant le passage.

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