Tes propres amis me disent que tu ne me méritais pas. Que je vaux tellement mieux qu'une vie monotone sur l'île. Que je peux accomplir de grandes choses, avoir une carrière professionnelle. Et que toi... toi, tu n'arriveras pas à faire grand chose de ta vie. Tu vas te marier avec cette fille de là bas, à l'âge de 20 ans elle a déjà un job ennuyant à mourir. À 22 ans elle va tomber enceinte, tu te sentiras obligé de te marier, vous allez vivre chez ta mère quelques temps. Tu auras le même job pendant 40 ans. Tu n'auras jamais fait quelque chose d'extraordinaire de ta vie. Et quand tu seras sur ton lit de mort, la seule chose qui sera sorti de l'ordinaire dans ta vie d'égoïste, ce sera les moments que tu as passé avec moi qui seront dans ta tête. Tu n'auras été heureux qu'en apparence, tu regretteras toute ta vie de pas m'avoir suivi, de ne pas t'être battu pour moi. Parce que tu sais qu'elle t'aime, mais qu'elle ne t'auras pas aimé comme moi. Et tu ne l'auras pas aimé comme tu m'as aimé. Et j'espère que tu suivras ce que je fais de loin, que tu prendras de mes nouvelles, et que quand tu verras que quand j'aurai enfin réussi, tu aurais aimé être là. Être à mes côtés quand toutes ces choses fabuleuses me seront arrivées. Tu aurais aimé être la personne à qui je racontais tout. Les bonnes et mauvaises choses. Tu aurais aimé être la personne qui m'a poussé à faire tout ça. Mais tu sais... C'est toi qui m'as poussé. J'étais une loque humaine. Je ne pouvais plus vivre de cette manière, et pour passer à autre chose, j'ai voulu te retirer de mes pensées. Et j'ai presque réussi. Cependant, j'écris encore à propos de toi... Je ne pense pas pouvoir guérir de cette blessure.