Ce n'est que lorsque mes pieds touchent le sable qui recouvre le fond de la mer que je me souviens que c'est la deuxième fois que Peter me jette dans l'eau.
Je remonte à la surface, les cheveux trempés coller sur le visage, dans une fureur noire.
Peter se tient debout, les pieds dans l'eau, les bras croisés.
— Non mais c'est quoi ton problème, merde ?! Tu vas vraiment pas bien !
— Ça va, elle est bonne ! , se défend t'il.
J'écarte mes cheveux de mes yeux.
— Tu es insupportable.
Il hausse les épaules.
— Et toi tu es chiante !
Je l'éclabousse.
— Tu es un grand malade qui harcèle une pauvre fille qui n'a rien demandé !
Il part d'un grand rire.
— Une pauvre fille ?! Je ne croix pas que pauvre soit le terme qui te caractérise le mieux. Et puis, dans l'histoire c'est moi qui suis le plus maltraité ! Tu m'as plus de fois giflé que tu ne m'as taillé de pipes !
Il réfléchit quelques instants, avant de reprendre :
— Enfin, peut être pas, mais presque !
— Tu les méritais !
— Hum... ouais, peut être.
Je ne peux m'empêcher de rire. Je me mets à courir et lui saute dessus, le trempant au passage.
— J'accepte ce câlin, même si son but est de mouiller mes vêtements, dit il en me serrant contre lui.
— Lâche moi, petit con !
— Ah non, pour une fois que je t'ai, je ne vais pas te laisser t'en aller aussi vite.
Je lui donne une petite tape, mais il continue de me serrer avec force.
J'approche donc ma bouche de son épaule, et le mord.
— Aïe ! Nan mais ça va pas ?! , s'écrit il en desserrant sa prise.
Je retire mes vêtements trempés.
— Si, maintenant qu'il y a plus d'un mètre entre nous, ça va mieux.
Il s'apprête à répliquer, mais America nous interrompt.
— Eh, les tourtereaux ! Vous venez on va manger !
Nous hochons la tête, et la rejoignions, en prenant bien soin de laisser une distance de sécurité entre nous.
On sais jamais.