-Non... Maman ! Maman...
Quelque part dans le manoir Malefoy, une voix déchirait la nuit noire. En ce soir de pleine lune, toutes les pièces étaient éclairées quasiment comme en plein jour, si bien que l'on pouvait distinguer chaque objet, chaque personne. Dans une grande pièce au second étage, un jeune homme blond gémissait dans son sommeil, les larmes dévalant ses joues, gigotant dans ses draps.
-Maman...
Quand ce jeune homme était petit, sa mère venait le rassurer et le consoler quand il faisait des cauchemars, ou quand il avait peur qu'il y ait un monstre sous son lit. Elle arrivait en courant, le peignoir pas finit d'être attaché, prenant son bébé dans ses bras. Mais ce soir, sa Maman ne vient pas. Que fait-elle ? L'a-t-elle entendu ?
-Scorpius.
-Maman !
-Scorpius, réveille-toi.
Le jeune homme eut un sursaut et se réveilla, en sueur. Il croisa le regard de son père, assit sur son lit, la main toujours posée sur son épaule.
-Qu'est-ce que tu fais ici ?! cracha Scorpius.
Drago regarda son fils tristement et soupira.
-Tu criais dans ton sommeil, je suis venu te réveiller. Tu appelais ta mère et...
-Je t'interdis de parler d'elle ! hurla le blondinet en se levant.
-Scorpius, tempéra Drago.
-Il n'y a pas de Scorpius ! Si tu savais comme j'ai hâte de partir d'ici ! Je ne veux plus te voire ! Tu es un monstre !
-Je t'ai déjà expliqué que c'est elle qui...
-C'était ma mère ! J'avais le droit de savoir ! Et tu lui as obéis la seule fois ou tu n'aurais pas dû !
-Scorpius. Ta mère ne voulait pas que tu saches qu'elle était malade. Elle ne voulait pas t'inquiéter. Je lui ai dit plusieurs fois de continuer son traitement, elle n'a jamais voulu. Elle ne voulait pas être soigner.
-Si car elle m'aimait ! Elle voulait se soigner pour moi !
-Elle aurait dû le faire, comme tu le dis.
-Sottises ! C'est toi qui l'a empêché de voire un médecin, tu voulais te débarrasser d'elle le plus vite possible !
-Même si je ne le montrais pas, j'aimais ta mère Scorpius. Elle est la seule personne qui ait su me comprendre à l'époque. Mais comme tu dis, je suis un monstre et mes démons m'ont rattrapé. Et elle a abandonné. Toi et ta mère vous êtes les plus belles choses qui me soient arrivés dans ma vie. Je m'en veux de ne pas t'avoir prévenu de sa maladie, car je sais que tu aurais tout fait pour qu'elle se batte, mais elle était faible mentalement, et n'as pas trouvé le courage de lutter. Je suis vraiment désolé qu'on en soit arrivé là...
-Arrête ! Arrête ! Tu mens ! Tu n'es désolé de rien du tout ! Tu savais qu'elle était condamnée, et toi en tant que bon mari tu aurais dû la pousser à se soigner, mais comme tu n'es qu'un égoïste, tu n'as pensé qu'à toi, comme toujours. Mais est-ce que tu te rends compte au moins que ça a coûté la vie à quelqu'un ? La vie de ta femme ! La vie de la mère de ton fils ! Est-ce que tu as une seule seconde pensé à moi avant qu'elle ne parte ? A moi et la peine, le déchirement, le vide que ça me fait maintenant ?!
Drago se leva, et sortit de la chambre. Il revint quelques minutes après, une lettre à la main.
-Elle m'avait laissé ça, et m'avait dit de te la donner quand...
Drago souffla, submergé par l'émotion.
-Quand elle serait morte.
Il tendit un bras tremblant, tout en ravalant ses sanglots. Avant de quitter la chambre de son fils unique, il lui encadra le visage de ses mains et s'agenouilla à sa hauteur.
-Je ne veux pas que tu me détestes. Je n'ai plus que toi maintenant, et si je te perds, cette fois je ne survivrai pas, déclara-t-il en laissant s'échapper quelques larmes.
Scorpius ne répondit rien. Il regarda son père s'éclipser, le regard brillant. Il se réinstalla dans son lit et ouvrit la lettre que venait de lui confier Drago.
Scorpius, mon chéri,
Si tu lis cette lettre, c'est que je ne suis plus ici. Mais de là-haut je continue à te regarder. Tu ressembles tellement à ton père. Je suis sûre que tu es en train de te dire le contraire, mais aussi bien toi que lui, vous ignorez que vous avez tellement de points communs. Ne lui en veut pas de ne pas t'avoir prévenu pour moi. Cela faisait deux ans que j'avais une maladie, dont nous ne savons pas le nom. Une maladie rare, incurable. Depuis ces deux dernières années je me sais condamnée, alors à quoi bon m'empoisonner encore plus avec des médicaments tous plus malsains les uns que les autres ? Tout ce qui m'importait pour ces deux dernières années qui me restait à vivre, c'était de profiter de toi un maximum, de profiter du plus beau cadeau du ciel. Tu as grandi si vite, tu es un beau jeune homme, tu t'épanouies de plus en plus, et puis tu as rencontré la femme de ta vie. Je sais que Rose est une femme extraordinaire, qui saura t'épauler dans n'importe quelle situation que tu rencontreras, alors je me suis envolée, l'esprit paisible, te laissant à elle entièrement. J'espère de là-haut, vous voire vous marier et accueillir mes petits-enfants. J'espère surtout une seule chose : que toi et ton père mettiez votre rancune de côté, dans une boite que vous fermerez à clef à jamais, et que vous rattrapiez le temps perdu. Il faut que vous vous unissiez pour surmonter ma perte.
Je t'aime si fort Scorpius. Je penserai à toi chaque jour, chaque heure, chaque minute et à chaque instant. Que ta vie soit paisible et remplie de joie et de bonheur.
Maman.
Il n'y avait pas de mots pour décrire l'état dans lequel était Scorpius à la fin de sa lecture. Il était bouleversé par les mots de sa mère. Elle savait qu'elle allait mourir, et elle l'avait laissé pendant ces deux dernières années, à l'écart de tous ses problèmes, le laissant vivre une vie plutôt tranquille. Scorpius pleurait, la lettre de sa mère posée sur son cœur, et quand il n'eut plus la force de verser une seule larme, ses yeux rendus vide par l'immense chagrin qu'il avait, il s'endormit, s'accordant quelques heures de repos, où il pouvait ne plus penser à l'affreuse vérité qui s'imposait face à lui.
_____________________
Au petit matin, chez Ron et Hermione, toute la petite famille se levait, et prenait son petit-déjeuner.
-Aujourd'hui on va chez tonton Harry et tata Ginny, dit Hermione à ses enfants en servant le café.
-Pourquoi ? demanda Hugo.
-Parce que tonton doit me parler d'une affaire concernant mon travail.
-Et on est tous obligé de venir ?
-Non, mais je ne vois pas ce qui t'empêche de nous accompagner, dit Hermione en fronçant les sourcils.
-Effectivement Maman, mais je pensais juste que tu aurais pu y aller toute seule si ça ne concerne que toi.
La conversation fut interrompue par l'arrivée d'Hector, le hiboux de la famille.
-Ah voilà la Gazette, dit Ron en se levant pour ouvrir la fenêtre à l'animal.
Une fois qu'il eut sa récompense, l'oiseau se réenvola dans les aires. Ron revint à sa place, et eut un choc en dépliant le journal.
-Mon Dieu, laissa-t-il échapper.
-Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Hermione.
-Astoria Malefoy est décédée.
-QUOI ?! s'écria Rose en se levant subitement.
-C'est la une du journal.
Rose arracha le journal des mains de son père et lu d'une traite :
Astoria Greengrass Malefoy est décédée vendredi dernier à l'âge de 40 ans des suites d'une maladie rare et incurable. Elle était atteinte de cette maladie depuis deux ans selon son mari, Drago Malefoy, ex-mangemort lors de la seconde guerre des sorciers, qui semble désemparé par la perte de sa femme. Ils se sont connus sur les bancs de l'école de Poudlard sans réellement se porter une attention mutuelle, mais se sont mariés en 1999 à la sortie de la guerre avant d'accueillir leur fils unique et héritier de la famille, Scorpius Malefoy, en Janvier 2006. Nous leurs attribuons toutes nos condoléances et leurs souhaitons un bon rétablissement.
-C'est n'importe quoi ! bouillonna Rose. Vous avez vu comment ils annoncent ça ?! Je leur ferais la peau moi, aux journalistes !
Hermione qui avait lu par-dessus son épaule remarqua à son tour.
-Ils ont déjà été interviewer Drago, c'est scandaleux, ils ne pouvaient pas attendre qu'il fasse son deuil ? Je leurs en toucherai deux mots lundi tiens, c'est irrespectueux !
Rose avait les larmes aux yeux.
-Et Scorpius dans tout ça... souffla-t-elle.
-Hé, on pourrait m'expliquer pourquoi vous vous mettez dans un état pareil toutes les deux ? demanda Ron dans l'incompréhension. Ce n'est que la femme de Malefoy, on ne la connaissait pas !
-TU ne la connaissais pas ! s'écria Rose énervée. Je vais t'apprendre une chose Papa, et peut m'importe ce que tu en penseras même si j'ai déjà ma petite idée. Je sors avec Scorpius depuis plusieurs mois, et je connaissais sa mère car je suis déjà allée chez lui, elle était d'une gentillesse et d'une douceur incomparable. Elle prenait soins de Scorpius avec tellement d'amour... Et il en avait besoin, car son père n'a jamais vraiment pris soins de lui, il le traite comme un vulgaire objet qui ne sert à rien alors qu'il mérite amplement qu'on l'aime ! Il était tellement proche de sa mère... Je n'ose même pas imaginer dans l'état qu'il doit être... s'étrangla-t-elle dans un sanglot.
Hermione la prit dans ses bras, tandis que Ron restait la bouche ouverte, choqué parce qu'il venait d'entendre. Hugo regardait sa sœur silencieusement, respectant sa tristesse.
-Je ne comprends pas... finit par dire Ron.
-Ron, je pense qu'elle a été claire, elle aime le petit Malefoy. S'il te plait, ne dit rien. Laisse-les vivre leur histoire.
Ron soupira, vaincu. Hermione le remercia silencieusement, et Rose monta dans sa chambre.
_____________________
-Arrête de stresser comme ça Rosie, tu nous fous la frousse ! s'exclama Albus.
-Je ne peux pas m'en empêcher Al'. Mais bon sang où est-ce qu'il est ?
Tous les élèves étaient montés dans le Poudlard Express pour le retour des vacances de Noël. Rose, Albus, Penny, Elliot, Abby et Antonn étaient comme à leur habitude placés dans un compartiment, seuls. Rose s'inquiétait de plus en plus de ne pas voir arriver son petit-ami. Le train allait partir d'une seconde à l'autre et la jeune femme n'avait aucune nouvelle de lui depuis leur dernière journée au ski. Elle lui avait envoyé une lettre le jour-même où elle apprit la mort d'Astoria, mais elle ne reçut aucune réponse de la part du jeune homme. Elle était très nerveuse, aillant peur que le jeune homme ait fait une bêtise.
-Peut-être qu'il vient directement à Poudlard, suggéra Abby pour la rassurer.
-Ca ne lui ressemble pas, répondit Rose. Et puis il me l'aurait dit dans une lettre, mais le problème c'est qu'il ne m'a donné aucun signe de vie depuis le décès de sa mère...
-Je suis sûre qu'il va bien, assura Elliot. Et puis il y a son père avec lui.
Rose eut un rire ironique.
-Oh oui, son père, peut-être qu'il va enfin remarquer qu'il a un fils.
-Rosie tu deviens méchante. Peut-être qu'ils n'étaient pas en bons thermes, mais justement le fait qu'Astoria ne soit plus là va peut-être les rapprocher, dit Albus.
Rose haussa les épaules et s'appuya à la fenêtre du compartiment. Elle aperçue sa mère qui lui fit un petit signe de la main, et son père qui discutait avec son Oncle Harry et sa Tante Ginny. Le train se mit à bouger, puis avança de plus en plus rapidement, signifiant qu'il quittait King's Cross.
_____________________
-Hé Jane ?
-Mmmh ?
-Regarde ce que je viens de retrouver !
James se laissa tomber dans le canapé près de sa petite-amie. Les deux jeunes gens avaient terminé d'emménager ensemble, et étaient très heureux avec leur petit appartement.
-Les résultats de tes A.S.P.I.C ?
James hocha la tête alors que Jane se mettait à rire.
-Alors voyons voir le Einstein que tu étais il y a deux ans...
-Je ne te permets pas de te moquer ainsi, jeune demoiselle.
-Oh si, c'est drôle. Tu n'en as pas eu beaucoup, en fait t'étais à deux doigts de redoubler ta 7ème année quoi.
-Oui bon ça va, ça ne m'a pas empêché d'entrer au bureau des Aurors pour commencer ma formation.
-Exact. Tu es donc un petit Génie.
-Je n'ai jamais dit ça non plus, mais j'ai fait le nécessaire pour obtenir ce que je voulais.
-Tu as raison. Et je suis fière de toi.
-Je t'aime...
Le jeune homme embrassa sa compagne.
-Moi aussi, répondit-elle en lui rendant son baiser. Au fait, tu as des nouvelles de Vicky et Teddy ?
-Pas depuis Noël. Je crois que Vicky devait passer sa deuxième échographie il y a quelques jours, je crois qu'ils devaient même savoir le sexe du bébé.
-Alors ? Tu penses que ce sera encore une fille ? se marra Jane.
-Arrête ça, lui répondit James en souriant. Si Vicky ne nous fait pas un petit mec, je me pends !
-N'importe quoi, répondit Jane en levant les yeux au ciel.
Elle chopa un coussin de leur canapé et le balança sur son compagnon.
-Tu veux jouer à ça toi ? dit-il en riant.
-Je te rappelle qu'on doit aller chez tes parents.
-Et alors ? Une petite bataille d'oreiller ça ne se refuse pas !
-Mon Dieu, mais je me demande bien pourquoi je t'aime, dit la jeune femme en se levant du canapé pour aller se préparer dans la salle de bain.
-Parce que je suis i-rré-sis-ti-ble ! cria-t-il afin qu'elle l'entende.
Puis il remit correctement le coussin en place avant d'aller lui aussi se préparer.
_____________________
-Là ce coup-là il faut prévenir le directeur ! s'écria Rose prise d'une énorme panique.
-Rosie écoute, calme-toi et s'il n'est pas là demain, je te promets qu'on le préviendra, le directeur.
-J'ai peur qu'il lui soit arrivé quelque chose ! dit-elle au bord des larmes.
-Il y a son père avec lui, il ne peut rien lui arriver.
-Justement ! Imagine qu'ils se soient disputés, ils pourraient en être venus au point de s'affronter en duel ! Et le père de Scorpius était un ancien Mangemort je te rappelle !
Albus soupira, exaspéré. Cela faisait une heure que sa cousine n'arrêtait pas de faire les cent pas dans leur salle commune, et plus les minutes s'égrainaient, plus elle angoissait. Il essayait de la rassurer comme il pouvait, mais lui-même savait que l'absence de Scorpius n'était pas anodine. Le jeune homme, malgré le grand drame qu'il traversait serait quand même venu à Poudlard au près de sa petite-amie, ou alors il aurait prévenu Rose de son absence.
-Envoie-lui une lettre, peut-être qu'il te répondra ! s'exclama Albus d'un coup.
-Tu crois ? lui répondit sa cousine en se stoppant net dans sa marche.
-Je pense que tu peux au moins essayer, et s'il ne répond pas, je te promets qu'on informera le directeur.
-D'accord.
La rouquine monta dans son dortoir chercher une plume et un morceau de parchemin. Elle écrivit sa missive en implorant son copain de lui répondre ne serait-ce qu'une petite brève, histoire qu'elle soit rassurée. Une fois qu'elle eut terminé, elle monta à la volière et donna sa lettre à un hiboux, qui partit en direction de la grande demeure de son petit-ami.
_____________________
Justement, au manoir Malefoy, Drago se sentait bien seul. Son fils repartit à Poudlard, son manoir lui paraissait d'une grandeur insupportable. Il avait pris quelques jours de congé pour se remettre de la disparition de sa femme. Assis dans son grand fauteuil en cuir vert, il regardait un des rares albums photos qu'Astoria avait tenu à partir de leur mariage. La pauvre femme avait arrêté de créer ses beaux souvenirs au fur et à mesure que Scorpius grandissait, les moments familiaux devenant de plus en plus rares et moins agréables. En regardant ces photos, Drago se sentait de plus en plus mal. Il avait laissé sa femme partir sans lui avoir fait passer de bons moments en famille, sans lui avoir fait profiter d'eux trois. Elle aurait tellement aimé, pour ses derniers jours voire son mari et son fils s'apprécier tel un père avec son fils et vis-versa. Alors qu'il en était à regarder leurs photos de mariage, un bruit lui fit relever brusquement la tête. Il posa l'album photo sur la table basse du salon, et se précipita vers la fenêtre, où un hiboux gisait sur le rebord. Assommé, l'animal restait inanimé. Drago essaya de le secouer, mais le hiboux ne réagissait pas. Il prit sa baguette magique et lança un sort sur l'animal, qui se remit sur pattes doucement.
-Bah alors, qu'est-ce qui t'est arrivé ? murmura Drago à l'animal.
L'oiseau se mit à roucouler de plaisir quand l'ancien Serpentard lui caressa le dos.
-Ah mais tu as amené une lettre ! s'exclama-t-il en prenant le morceau de parchemin qui avait glissé entre le rebord de la fenêtre et le crépis du mur.
Quand il vit que la lettre était destinée à son fils, il fronça les sourcils. Qui pouvait bien lui écrire? Ca ne pouvaient pas être ses amis, puisque qu'il était avec eux à Poudlard, et encore moins quelqu'un de leur famille puisqu'ils ne se voyaient que très rarement. Intrigué, Drago décida d'ouvrir la lettre. Il savait que ce n'était pas très respectueux pour son fils de fouiner dans ses affaires, mais la curiosité l'emporta sur la raison.
Scorpius,
Je t'en supplie répond-moi ! Pourquoi n'es-tu pas avec nous à Poudlard ? Depuis que je ne t'ai pas vu sur les quais de King's Cross je suis morte d'inquiétude, s'il-te-plait, dis-moi que tu vas bien ! Même si tu me réponds une simple phrase, je serai rassurée.
Je t'aime.
Rose.
Une fois qu'il eut terminé de lire cette missive, Drago commença à paniquer. Si son fils n'était pas à Poudlard... Mais alors, où était-il ?