Trois jours se sont passés depuis l'accident de Tristan. Le jeune homme se remet très vite avec le soutien de ses amis, même Jean et Annie sont passés le voir deux fois. Ses efforts sont énormes, il a plutôt intérêt s'il ne veut pas rater ma course car c'est l'avis du médecin qui comptera. Nous y sommes allés tous les jours avec Emily mettant un peu de côté notre idylle naissante. Mais ce soir, j'ai décidé de faire une petite pause et de passer une soirée en amoureuse avec mon amie.
Tristan ne m'en veut pas bien au contraire, il comprend tout à fait surtout que lui de son côté a Olivier.
J'ai invité Emily à venir dîner chez moi. Je compte bien mettre les petits plats dans les grands et lui faire un repas aux chandelles.
La journée est calme aujourd'hui et ça me fait du bien. Les clients se bousculent dans le petit garage et étant seule ça devient dur pour moi. Mon travail bien fait et nos prix abordables ont déliés des langues, nous avons désormais une bonne réputation. Beaucoup de gens veulent savoir ce que vaut cette fille aux mains d'or.
Avec cet accroissement de travail, j'envisage d'embaucher une personne qui s'occuperait de la carrosserie et de la peinture.
Cela me permettrait de consacrer mon temps à la mécanique. Il faudrait que j'en parle à Emily, Jean et Annie. Je mets cette idée dans un coin de ma tête et me remets au travail.
Nous avons exceptionnellement fermés le garage plus tôt aujourd'hui pour que je puisse consacrer les quelques heures de la journée qu'il me reste à ma voiture de course. Emily, le nez dans la comptabilité, est bien occupée aussi.
Je me redresse pour m'étirer quand je vois une silhouette s'avancer dans la cour, c'est Dora.
Étonnée, je me demande ce qui se passe. La jeune femme s'avance vers l'atelier avec un sourire rassurant.
- Bonjour, dit Dora, je ne te dérange pas ?
- Non, dis-je en lui faisant la bise, tu vas bien ?
Dora hausse les épaules pour un ni oui ni non.
- J'ai eu un petit accrochage avec ma voiture, dit Dora.
- Mince, elle est beaucoup abîmée ?
- Non rien de grave, juste une aile froissée. Je suis venue te demander si tu pouvais t'en occuper. Je ne suis pas en tort, l'assurance prend tout en charge.
- Tant mieux, répond Flo, c'est déjà ça.
Dora se balance d'un pied sur l'autre comme si elle cherchait ses mots pour dire une chose importante sans froisser son interlocutrice. Je m'en aperçois très vite, je lui demande doucement.
- Que se passe t'il Dora.
La jeune femme piquée au vif me regarde intensément. Je reprends.
- Excuse-moi, mais on lit en toi comme dans un livre ouvert.
Dora fait la moue.
- C'est vrai tu as raison, dit Dora en soupirant, on s'est disputé avec Josy.
L'étonnement sur mon visage doit être flagrant, je m'attendais à tout sauf à ça. Je ne sais pas trop quoi dire, ni quoi pensée.
- Je pensais que... Je ne finis pas ma phrase.
- Que ça se passait bien ?
J'acquiesce.
- Oui, au début comme dans tous les nouveaux couples, surtout que Josy ne se donne pas de genre, elle est telle qu'elle est.
- La, je veux bien te croire, dis-je, mais ça fait à peine un mois.
Dora baisse la tête.
- Juste de quoi s'apercevoir de quelques petites choses.
- Comme quoi ?
- Elle a essayé de me changer, commence Dora, mes vêtements ne lui plaisaient pas et ma façon de marcher non plus. Quand on était chez elle, je n'osais même pas bouger de peur de déranger quelque chose et quand on était chez moi, elle refaisait tout à sa façon.
J'ouvre des yeux grands comme des soucoupes. Je savais Josy maniaque mais pas à ce point-là. Je me mets un peu à la place de Dora et me dis que ça ne doit pas être facile mais aussi que ça ne m'aurait pas plu non plus.
- Et quand j'ai eu mon accrochage et que je lui ai dit, elle m'a fait tout une histoire en me disant qu'à toi ça ne serait jamais arrivé.
- À moi ? m'exclamé-je en me montrant du doigt.
Dora acquiesce l'air gêné et prend quelques instants pour réfléchir. J'espère au fond de moi-même que Josy ma cité comme exemple à cause de mon métier et de mon amour pour la conduite pas pour ce que je pense.
- Je suis désolée de te dire ça Flo, je ne savais pas trop a qui en parler. Je pense que tu dois mieux la connaître que moi car je ne sais plus quoi faire.
- Tu as essayé de lui en parler ?
- Bien sûr, elle se calmait deux jours et recommençait. Alors j'ai craqué, j'ai claqué la porte et je suis partie. Elle inonde mon répondeur de messages mais la tu vois, j'ai besoin de repos.
- Je te comprends, j'aurais réagi comme toi.
- Ma décision est prise, reprend Dora en baissant la tête, je ne pense pas que l'on soit faite pour être ensemble.
Je suis soudainement en colère. Cela fait à peu près trois ans que Josy nous casse les oreilles avec son célibat. Maintenant qu'elle a trouvé une femme bien, elle fiche tout par terre et je ne comprends pas pourquoi elle fait ça. Il faut savoir faire des concessions dans un couple mais aussi mettre un peu d'eau dans son vin et Josy ne fait rien de tout ça. Est-ce à cause de cela qu'elle est restée seule si longtemps ?
J'ai de la peine pour Dora, elle a l'air amoureuse et ça me fend le cœur.
- C'est ton choix Dora, je ne suis pas du genre à aller contre la volonté des gens. Josy est peut-être mon amie mais c'est à toi de voir ce que tu veux faire.
- Merci Flo, je suis désolée d'être venue t'embêter avec ça mais il fallait que j'en parle à quelqu'un.
- Tu as eu raison, dis-je, si ça t'a fait du bien j'en suis ravie. J'espère juste que cette histoire ne t'empêcheras pas de venir dimanche, ça me ferait plaisir que tu sois là.
Dora sourit.
- Alors je serais là.
Nous nous disons au revoir et Dora repart.
Je la regarde s'éloigner et vais voir Emily.
La jeune femme lève la tête tout sourire, mais l'efface aussitôt devant ma mine défaite. Emily se lève.
- Que se passe t'il ? demande t'elle en se dirigeant vers moi inquiète.
Je lui raconte l'histoire de Dora, l'air triste. Emily m'enlace tendrement et se met sur la pointe des pieds pour m'embrasser.
- Ce n'est pas de ta faute, dit-elle doucement.
- Non je sais mais ça me faisait plaisir pour Josy qu'elle trouve un peu de bonheur.
- Je comprends, aller viens, je te paie un café, ça te fera du bien.
Emily prend ma main pour m'emmener vers la machine.
Le liquide chaud réchauffe mon corps mais c'est de regarder Emily qui réchauffe mon cœur. Une bouffée d'amour enflamme mes joues. Je suis heureuse de l'avoir rencontré et ne regrette rien. Je me sens constamment soutenu et c'est ce que je cherchais. Je repense aux recommandations d'Annie et me dis que je n'aurais jamais pu la quitter sur une simple demande. J'en aurais souffert et Emily aussi.
- Pourquoi tu souris ? demande Emily.
Je ris et la prend dans mes bras.
- Parce que je suis heureuse et parce que je t'aime.
Le mot est lâché, trop tard pour reculer. Emily rougit jusqu'aux oreilles et me sert très fort.
- Moi aussi je t'aime.
Je rentre chez moi et prend une douche. Il faut que j'aille faire quelques courses pour ce soir, je veux que tout soit impeccable pour ma première soirée en tête à tête avec Emily. Je m'habille rapidement et part.
J'arrive sur le parking du grand supermarché. Il est plein comme tous les vendredis soirs, je m'en doutais un peu. Ma liste de courses est faite donc je vais prendre juste ce que j'ai besoin et ressortir très vite. Je n'aime pas trop la foule.
Caddie en main, je me faufile dans les rayons. Je sais où aller, je sais ce que je veux. Je bifurque en direction du rayon des animaux et tombe nez à nez avec Madame Durand.
- Bonjour Madame Durand, comment allez-vous ?
- Bonjour Florence, je vais très bien, répond la vieille femme toujours souriante.
- Et votre voiture ?
- Tu as fait des merveilles, j'ai l'impression de rouler dans une voiture neuve. Mais tu sais je vais quand même prendre rendez-vous le mois prochain pour voir si tout va bien.
- Comme vous voulez Madame, j'aurais toujours un peu de temps à vous consacrez.
Madame Durand me sourit gentiment.
Nous nous disons au revoir et repartons chacune de notre côté. Je me dis que si après tout elle veut lui emmener sa voiture pourquoi l'en empêcher. Elle pourra lui dire n'importe quoi, elle lui apportera quand même.
J'arrive à la caisse, paie et sors.
Je respire l'air frais. Rester enfermé dans un magasin est un vrai supplice pour moi.
Je monte les escaliers de mon appartement les bras chargés de paquets. J'ouvre la porte tant bien que mal et pose mes sacs dans la cuisine. Happy toujours curieux vient immédiatement mettre son nez dans l'un d'eux pour voir ce que j'ai ramené.
Je range mes provisions et me mets aux fourneaux pour concocter un petit repas sympa.
Une heure plus tard, tout est prêt. Je me suis rafraîchi un peu et changer pour l'occasion. J'allume les différentes bougies que j'ai posé un peu partout dans la salle quand Emily toque discrètement à la porte. Je crie du bout du salon.
- Entre !
La jeune femme s'exécute, immédiatement accueillit par Happy qui s'enroule autour de ses jambes quémandant une caresse. Puis je viens à mon tour pour l'embrasser. Je lui prends son blouson pour l'accrocher au porte manteau et lui propose de s'asseoir.
- Tu veux boire quelque chose ?
- Ce que tu veux si ce n'est pas de l'alcool.
Je souris. Moi-même je n'aime pas ça et je trouve que l'ambiance est différente entre les gens qui boivent et ceux qui ne boivent pas.
Et pour l'occasion, j'ai choisi plusieurs bouteilles de jus de fruits aux parfums différents ne sachant pas trop ce qu'elle allait choisir.
Je lui sers un verre et pose des petits bols remplis d'amuses gueules et d'autres choses à grignoter. Je mets un disque dans la chaîne hi-fi, une musique douce et d'ambiance spéciale pour cette soirée qui s'annonce pleine de tendresse. Puis je vais m'asseoir près d' Emily.
La jeune femme est un peu tendu, elle entre croise ses doigts sur ses genoux sans vraiment savoir trop quoi faire ni quoi dire.
Je m'en aperçois très rapidement et pose ma main sur celles de mon amie en lui souriant.
- Tu n'as pas l'air très à l'aise, dis-je franchement.
Emily prise au dépourvu rougit à vu d'œil. Elle tourne la tête pour cacher son trouble. Je me lève et viens m'agenouiller devant elle.
La jeune femme est toujours aussi timide avec moi ou est-ce la peur qui la rend ainsi, je ne serais le dire et ça m'inquiète.
Je voudrais la rassurer, lui dire que tout va bien se passer, que je ne lui ferais jamais de mal et que je veux qu'une chose c'est l'aimer.
J'attrape son menton dans ma main et fait tourner son visage vers moi. Mes yeux expriment toute la tendresse qu'il est possible de donner pour une personne sans vraiment en parler.
Emily me sourit et pose sa main sur mon visage. Une larme coule sur sa joue laissant un sillon brillant. Elle approche son visage et m'embrasse.
Je me lève soudain et tends ma main vers la jeune femme qui la regarde surprise. Quelques secondes passent avant qu'elle ne bouge se demandant ce qui se passe. Elle pose finalement sa main dans la mienne et se lève.
- Bouge pas, dis-je en me dirigeant vers la chaîne hi-fi.
Je remets à zéro et augmente le volume d'une chanson que j'aime particulièrement. Je baisse l'intensité de l'halogène pour avoir une lumière tamisée.
Alors que la mélodie coule doucement des enceintes, je prends Emily par la taille et commence à danser un slow. Nos corps se rapprochent immédiatement pour se coller.
- Tu veux bien me parler de ce qui t'inquiète ?
Elle soupire doucement.
Elle me raconte brièvement ses aventures. Celle que je connais déjà avec Nat puis Alex. Elle a juste peur que ça recommence, elle ne veut plus souffrir. Je l'écoute sans rien dire la laissant aller jusqu'au bout de ses révélations. Je ne lui pose pas de questions pour ne pas la brusquer.
Je comprends tout à présent...
Emily est une femme sensible et quand elle donne son cœur c'est à fond. Elle ne demande pas grand-chose, juste qu'on l'aime un peu pour ce qu'elle est. Elle cherche un peu de bonheur, un petit peu d'amour et quelques câlins de temps en temps.
- Ce n'est pourtant pas grand-chose ? demande t'elle pour finir.
- Non ce n'est pas grand-chose, dis-je en l'embrassant, c'est juste ce qu'il faut pour être bien. Et je te promets de faire tout ce que je peux pour que tu sois heureuse.
Emily sourit, pas seulement avec sa bouche mais aussi avec ses yeux et elle y rajoute un brin de tendresse. Elle sait que je l'ai écouté et l'ai comprise.
La chanson est finie depuis longtemps, deux autres sont également passés mais trop occupées à discuter, on s'en est même pas rendu compte. Nous sommes enlacées dans les bras l'une de l'autre faisant durer ce moment aussi longtemps que nous le pouvons.
Je l'embrasse tendrement, nos langues se cherchent et se trouvent, sa main sur ma nuque me fait bien comprendre qu'elle ne veut pas que je m'arrête. Nos respirations s'intensifient, je descends doucement vers le cou de mon amie que je couvre de baisers puis remonte vers son oreille. Elle laisse tomber sa tête en arrière en gémissant légèrement. Aurais-je trouvé un endroit sensible ? Apparemment oui, je souris discrètement contente de ma trouvaille. Mes mains caresses son dos avec douceur, j'inspire profondément son parfum si envoûtant. Je lui murmure a l'oreille.
- Tu sens si bon.
Emily attrape mon visage dans ses mains et me sourit. Elle pose délicatement ses lèvres sur les miennes pour un baiser doux et tendre qui me fait frissonner. Ça faisait des années que je n'avais pas eu autant de tendresse, je voudrais que ce moment ne s'arrête jamais. Je passe ma main sous son tee shirt, elle se cambre au moindre de mes gestes, j'attrape les rebords de ce dernier, me recule légèrement et le fait passer sans problème au-dessus de sa tête. Elle me regarde sourire en coin.
J'attrape le mien l'enlève et le jette au loin. Je ne veux surtout pas que la jeune femme se sente mal. Je la rattrape par la taille et la rapproche pour l'embrasser, nos corps presque dénudé se colle avide de se sentir l'un et l'autre.
J'avance vers la porte de la chambre doucement toujours en l'embrassant et en la tenant fermement. Dépasser celle-ci, je l'allonge sur le lit et me positionne au-dessus d'elle sans cesser de l'embrasser. Je passe ma main délicatement sur son ventre, remonte le long de ses cotes doucement pour arriver a la naissance de ses seins. Emily gémit contre ma bouche, notre excitation augmente de minutes en minutes. Je dégrafe son soutien-gorge avec son accord, dernier rempart a mes envies. Ma main s'approche timidement de son sein, en une caresse légère faisant durcir son téton tout en parsemant son cou de baisers, puis je descends progressivement a la découverte de son corps. Emily est au bord de l'extase, elle attrape mes cheveux pour ne pas que je m'arrête. Mes caresses et mes baisers lui procure des frissons de plaisirs.
J'embrasse son ventre puis déboutonne son pantalon. Je le fais descendre doucement le long de ses jambes et le pose sur le sol, la petite culotte suit aussitôt derrière. Je me déshabille également. La nuit est tombée, seule filtre la petite lumière restée allumer de la salle, ça me convient largement. Je contemple le corps parfait de la femme que j'aime avant de revenir collé mon corps au sien qui s'emboîte parfaitement. On s'immobilise les yeux dans les yeux brillant de désir l'une pour l'autre.
- Ça va ?
- Oui, répond Emily le souffle court en me souriant.
Je lui rends son sourire et passe ma jambe entre les siennes. Je fais courir ma main de sa joue, sur son cou, son sein, le long de ses cotes pour descendre sur ses cuisses, sa peau est si douce c'est un réel plaisir pour moi de la toucher. Elle frissonne, son souffle est saccadé, elle écarte un peu plus les jambes. Je remonte en passant mes doigts sur son intimitée sur laquelle je glisse doucement. Emily ferme les yeux de plaisir et attrape le drap en le serrant très fort. Ses mouvements de bassins m'incite a aller plus loin en elle. Emily se cambre de plaisir déjà au bord de la jouissance. Ses gémissements se font plus intense, plus bruyant, j'accélère, son plaisir explose.
Je la sers dans mes bras,Emily tremble de tout son être. Je lui laisse quelques instants pour se calmer tout en l'embrassant tendrement.
- Ça va ?
- Ho oui.
Emily se lève soudainement et me fait basculer sur le dos.
- À mon tour maintenant, dit la jeune femme en se mettant à califourchon sur moi et en me joignant les mains au-dessus de la tête.
Attirée par ce corps magnifique je ne peux m'empêcher de le toucher. Emily me reprend les mains et les repositionnent.
Elle pose un doigt sur ma bouche.
- Et on ne triche pas, dit Emily en m'embrassant tendrement.
Je grogne de frustration, je n'ai pas l'habitude qu'une femme soit comme ça avec moi, la plupart d'entre elle prenait leur plaisir et laissait le mien un peu de côté, je me sens bizarre.
Emily caresse, explore, et m'excite jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Elle arrête finalement le supplice et je goûte un bonheur que j'ai rarement pu avoir au long de ma vie.
Dans les bras l'une de l'autre, nous essayons de nous calmer en se serrant très fort. Sourire aux lèvres, nous nous regardons intensément.
- Tu as faim ? demandé-je.
- Oui de toi, répond Emily en riant.
Je me redresse pour caresser et chatouiller mon amie qui rit de plus belle.
- Aller viens, dis-je en l'embrassant tendrement, j'avais préparé un repas normalement c'était ce qui était prévu.
- Normalement, répond Emily en souriant.
- Et puis la nuit n'est pas finie... Tu restes dormir avec moi ?
Emily passe sa main sur ma joue et me regarde droit dans les yeux.
- Bien sûr que oui.
La soirée se prolonge a discuter, a rire, a s'embrasser, a s'aimer comme jamais nous avons pu le faire auparavant. Nos cœurs et nos corps se lâchent dans des étreintes de plus en plus approfondis. En fin de soirée, n'y tenant plus, j'attrape la main de ma compagne qui se laisse mener vers la chambre sans broncher avec un sourire en coin. Elle ferme le porte derrière elle, laissant Happy perplexe devant, l'air interrogateur.