Les gens autour de lui s'amusaient, riaient. En soit, la soirée était plutôt sympathique même si tout le monde était déjà bourré.
Mais Newt n'était pas là. Sans Newt rien n'était pareil. Minho avait beau l'air de s'amuser, seul le prénom de son ami lui revenait en tête. Et cette phrase, cette phrase qui l'avait détruit en une fraction de seconde. Le blond lui avait clairement dit qu'il le dégoûtait. Ça lui arrachait le cœur. Cela devait bien faire une heure qu'il était parti maintenant et la soirée s'annonçait longue. En fait elle s'annonçait triste, et Minho ne souhaitait pas boire des litres et des litres pour se sentir mieux. Il se dirigea vers la sortie.
— Min' ? T'vas où ? Lui demanda Alby.
— Je rentres.
— Pourquoi ?
— Ça te regarde pas.
Alby haussa les épaules et Minho sorta.
L'air frais lui fît du bien. Il passa ses mains dans ses cheveux noirs, et retenu ses larmes de couler. Il était plus fort que ça. Beaucoup plus. Minho tira dans un cailloux par colère, puis s'en alla. Il devait s'excuser, il devait parler avec Newt.
Le réveil fut douloureux pour l'asiatique. Il avait un mal de crâne affreux et il ne pouvait s'empêcher de penser à Newt. Il était la plupart du temps dans ses pensées, en fin de compte. Mais cette fois c'était différent. Minho avait perdu son meilleur ami. Il ne savait ni si il allait pouvoir lui parler à nouveau un jour, ni si Thomas pourrait lui pardonner.
Mais Thomas avait l'air d'être proche de son ami, et il ne voulait pas qu'il lui fasse du mal. Il ne voulait pas qu'il le touche, qu'il pose une seule de ses mains sur Newt. Minho était amoureux du blond. Depuis longtemps, et Thomas ni changerais rien.
L'asiatique se leva et prît une douche. Il attrapa des vêtements et ne prît pas le temps de manger. Il claqua la porte, n'adressant la parole à personne. Il savait ce qu'il devait faire.
*
— Tommy ?
— Hm ?
— Je t'aime.
Thomas se mordit la lèvre inférieure. Newt le trouvait très sexy. Il ne savait pas où il avait trouvé ce courage, mais en tout cas il parlait avec son beau brun comme si il le connaissait depuis des décennies. Cette soirée avait été nulle, mais ce moment avec Thomas devant la maison de Ben était génial. Il le regarda une fois de plus dans les yeux. Il aurait tout donné pour recoller ses lèvres à celles du brun mais il se retenu. Le brun fixait intensément Newt. Ses dents laissèrent sa lèvre tranquille.
— T'es sexy quand tu fais ça.
Thomas rigola, amusé. Il recommença et passa sa main sur la nuque de Newt, caressant du bout des doigts la peau fine de son cou.
— J'ai attendu ce moment depuis la première fois que je t'ai vu, Newt.
— On a précipité les choses. Dit-il pour agacer Thomas.
— C'était trop lent à mon goût.
— Hm, tu n'as pas totalement faux.
Newt ferma les yeux et colla ses lèvres à celles du brun. Ce dernier se retira laissant sur le visage de Newt de l'incompréhension.
— Tu peux pas t'en empêcher ?
— Vraiment pas, non.
— Temps mieux. Parce que moi non plus.
Après avoir déposé un léger baiser sur ses lèvres, Newt attrapa la main de Thomas et l'emmena avec lui. Il lâcha sa main quelques mètres plus loin.
— Quand Minho m'a parlé de toi, il m'a dit que tu étais en pleine dépression et que je n'avais pas arrangé les choses.
— Ma mère est morte. Il y a deux mois.
Thomas se tourna vers Newt.
— Je suis désolé.
— C'est rien. Il tapa l'épaule de Thomas.
— Ma sœur est morte il y a cinq ans, une voiture l'a renversée. Elle s'appelait Brenda.
— Oh... Je suis désolé également. Ma mère s'appelait Trina.
Le silence régnait. Ce n'était pas par gêne ou par manque de conversation. C'était plus parce que le moment était si parfait, qu'il n'avait pas besoin d'être comblé par une discussion. Newt passa ses doigts dans ceux de Thomas. La nuit était noir, mais il faisait bon.
— Je vais mieux maintenant.
Thomas esquissa un sourire et Newt s'arrêta.
— C'est chez moi. Si mon père est là, fait comme si tu étais un ami. Il est très spécial.
— Je vois.
Newt ouvra la porte, elle était toujours ouverte. Il salua son père de la main et présenta Thomas comme un ami. Ils montèrent les escaliers et Newt ouvra la porte de sa chambre. Il fît rentrer Thomas qui regardait tout autour de lui comme si il n'avait jamais vu une chambre d'adolescent.
Newt referma derrière lui. À clef.
Thomas resta dos à lui. Newt s'approcha d'un pas lent et entoura le brun de ses bras fins. Il passa ses main sous son tee-shirt et mît sa tête dans le creux de son épaule. Thomas pouvait sentir le souffle chaud du blond dans son cou, ce qui lui procura des frissons. Il détacha les bras de Newt de son corp et l'embrassa. Langoureusement. Il passa sa main dans ses cheveux blonds et Newt s'agrippa à sa nuque.
— Je veux pas gâcher l'ambiance mais je suis vraiment fatigué.
— Il est si confortable que ça ton lit ?
— Juges-en par toi même.
Thomas s'approcha et enleva ses chaussures. Il s'allongea sur le matelas.
— Le mien est encore mieux.
— Si tu le dis. Dit-il amusé.
Newt s'approcha et retira le tee-shirt de Thomas. Il crevait d'envie de voir le corp du brun. Ce n'était qu'un plus, mais un plus appréciable. Thomas était très bien taillé.
— Mets toi à l'aise, enlève moi tout ces vêtements. Dit-il plus qu'amusé.
Le brun répondît à Newt par un sourire et retira le teeshirt de Newt. Mais ce dernier le remis d'un geste rapide en se levant. Il passa ses mains sur son visage et se tourna vers Thomas.
— j-désolé, Tommy.