Edna est une jeune fille comme on en trouve un peu partout :
Elle va dans un lycée, elle a des copines et une meilleure amie, une mère avec qui être en désaccord, un père à amadouer, un grand frère à détester fraternellement et un petit copain qui l'aime et qu'elle aime en retour. Et cet heureux élu se nomme Esdras.
Cependant, Edna a un problème.
Le genre de problème qui ne se résout ni avec un dialogue, ni avec de l'argent.
Elle souffre d'une cardiopathie incurable et son coeur peut s'arrêter de battre à tout instant, c'est irréfutable, elle va mourir.
Oui, elle mourra mais ce n'est pas ça son problème.
Au delà de sa peur de mourir, se dresse en première position sa hantise du moment : Comment l'annoncer à Esdras ?
Esdras est ce genre de garçon qui aime de tout son être et ce, d'un amour que j'ai baptisé au fil du temps « amour-perroquet »...
Bon d'accord ! Je viens de l'inventer mais là n'est pas la question !
Je vous explique.
Les perroquets, plus précisément les inséparables qui englobent en tout neufs espèces, restent le plus souvent liés à vie à leur partenaire et passent tout leur temps l'un collé à autre, quand il y en a un qui s'envole, l'autre s'empresse de suivre le mouvement, le plus marquant c'est qu'ils font preuve d'une fidélité impressionnante selon la page Web que j'ai consulté...
Bah oui vous vous en doutiez !
Je ne suis pas zoologique hein et encore moins une experte en ornithologie, on fait comme on peut !
Comme quoi, certains humains devraient prendre exemple sur des perroquets...
Où va le monde !
Ironie quand tu nous tiens...
Bref, donc vous imaginez un peu ce que Esdras ressentirait en apprenant la disparition imminente de son inséparable !
Ainsi, nous allons analyser les options qui s'offrent à Edna mais chuuut ! Elle ne sait pas qu'on s'immisce dans sa vie privée ! #clin d'oeil
#smiley d'ange avec une auréole
Edna : Évidemment que je le sais ! Je vais crever par ta faute et tout ce que tu trouves à faire c'est m'exposer au mon___
L'auteur barje : Roooh arrête de râler ! Je fais ce que je veux d'abord, tu veux que je te rajoute un AVC aussi peut être ?
Edna : Pardon...
L'auteur barje : Bien !
Donc je disais... Chut ! Edna ne sait pas qu'on s'immisce dans sa vie privée ! #gueule d'ange à outrance
Comment ça ? Moi ?! Sadique ?! Mais je suis la bienveillance incarnée bon sang !
Option une : Edna ne dit rien.
Supposons que cette pauvre Edna décide de ne rien dire et de faire comme si de rien n'était, dans le but de préserver Esdras.
Situation :
Edna marche dans un parc avec Esdras qui lui raconte je ne sais quoi de super important je présume, mais elle l'écoute à peine ( bah oui, apprendre qu'on va crever ça botte quand même !) , Esdras étant monsieur-attentionné-qui-connaît-sa-perruche-sur-les-bouts-des-doigts, remarque un ça-ne-va-pas et décide de la questionner.
- Tout va bien Edna ?
Edna continue de marcher sans rien entendre. Il insiste en hurlant presque.
- EDNA !
Résultat, Edna est tellement surPRISE QUE SON COEUR LACHE ET ELLE MEURT SUR LE COUP GROS BËTA !
Des accès de colère ? Moi ? Mais non, je ne vois pas du tout à quoi vous faîte allusion.
Pardon. Rembobinons.
- EDNA !
Edna sursaute et accorde enfin son attention à Esdras qui lui redemande ce qui cloche.
Edna, bien résolu à ne jamais, au grand jamais révéler son secret, trouve le moyen de ne rien en dire à Esdras, ni dans ce parc ni jamais.
Elle essaie par la suite, du mieux qu'elle peut, de vivre à fond ses derniers instants avec Esdras.
Et pour ça, elle refuse de suivre le traitement qui ne ferait que repousser l'échéance en la clouant dans un lit.
Du coup quand elle meurt et que ses parents donne à Esdras la lettre qu'elle lui aurait rédigé au préalable...
Parce qu'il y a toujours une lettre !
On se retrouve avec un Esdras :
- Anéanti et coeur brisé par la disparition subite et innatendue du perroquet de sa vie.
- Confus et blessé car il n'était pas dans la confidence.
- Il hait la vie, ne fait plus jamais confiance à personne et se jure de ne plus jamais tomber amoureux.
En gros, la naissance d'une belle histoire cliché du mauvais garçon qui enchaîne les conquêtes et les trahisons parce qu'il est brisé !
Bravo Edna.
Option rejetéeeeeeeee ? Ou envisageable ?
Option deux : Edna quitte Esdras sans aucune explication.
Cette chère Edna décide de quitter Esdras de la manière la plus infecte possible. Son but ? Faire en sorte qu'il la déteste assez pour ne plus jamais lui adresser la parole et l'oublier par la même occasion.
Situation :
Esdras est dans une épicerie, Edna débarque en furie, lui colle une gifle monumentale et lui crie :
- Tu n'es qu'un euh... Un.. Un arbre ! Oui un arbre ! Avec une tête de réfrigérateur !
- Mais enfin Edna qu'est-ce qui te prend ?!
- Es-espèce de tomate cru du pays natal de ma grand-mère ! C'est fini !
Elle lui enfonce une tomate dans la bouche puis se retourne et s'en va en s'imaginant avoir l'allure et la démarche d'une diva-top-modèle mais en faite ressemble plus à shrek qui essaie de danser la samba sur un pied.
Edna : Mais pourquoi tant de haine ?!
L'auteur barje : Et une bonne grippe pour Edna ! Une !
Edna : Mais enfin je...
L'auteur barje : plus une bonne croix de malaria !
Edna qui blêmit : Mais je souffre déjà bien assez pourq...
L'auteur barje : Tu veux devenir muette ?
Edna : pardon...
L'auteur barje : merci !
Résultat : Esdras se sent trahi, son coeur est en miette, l'incompréhension lui tiraille les boyaux.
Bref, il est à ramasser à la petite cuillère.
Esdras tente par tous les moyens d'obtenir des explications, en vain.
Il se met à la haïr pour tant de cruauté.
Quand elle meurt et qu'il apprend enfin la vérité, il tombe des nues.
Le fait qu'elle ait essayé de l'épargner ne le console pas, il renforce son ressentiment, il lui en veut de l'avoir mis à l'écart, il se sent trahi, inutil, incapable, impuissant et indigne de confiance.
Il plonge dans le Soda à l'orange pour noyer son chagrin.
Un vrai mec quoi.
Il fini par faire une overdose et fini en cure de désintox pendant deux ans et en ressort plus macho que Rambo et terminator réunis.
Bien joué Edna.
Option rejetéeeeeeeee ! Ou envisageable ?
Option trois : Elle disparaît sans laisser de trace.
Edna, ne sait pas quoi faire.
Elle se dit que ne rien dire à Esdras et cacher un si lourd secret lui serait tout aussi impossible que révéler cet horrible fatalité et anéantir l'amour de sa vie.
Elle décide donc de s'en aller loin, très loin, là où Esdras n'irait jamais la trouver.
Au pays imaginaire avec Peter Pan et Monsieur mouche et la fée clochette et le capitaine croch...
Pardon.
Esdras passe donc la moitié de sa vie à la chercher, mais avec le temps, le désespoir a raison de lui.
Plusieurs scénarios s'offrent mais Edna d'où elle est, espère celui où il finit par abandonner, oublier et refaire sa vie sans jamais rien connaître de la triste fin de sa tendre amie dont il ne lui restera que le souvenir.
Option rejetéeeeeee ? Ou envisageable ?
Option quatre : Edna le dit à Esdras.
Parfaitement consciente de ce que ça lui fera, Edna estime qu'Esdras a le droit d'être au courant de cette lugubre fatalité qui lui ôtera la vie, et detruira la sienne.
Situation :
Edna, silencieuse depuis le début de cette marche à pied, intrigue et inquiète profondement son cher Esdras qui sait que ça ne présage rien de bon.
Elle lui indique de s'asseoir sur un rocher prêt de la rivière, leur rocher.
Elle commence par un long monologue sur la fois où ils ont passé la journée au bord de cette même rivière et rit mélancoliquement en se remémorant ces souvenirs.
- Esdras... Tu te rappelles de quand tu m'as dit que la vie était comme cette rivière ?
- Je me rappelle oui...
- Et bien... Mon coeur est incapable de suivre... Le courant est trop fort pour moi... il va m'emporter...
Esdras reste interdit face à cette révélation... Il n'ose pas s'avouer qu'il comprend bien ce qu'elle est en train de lui dire.
L'atmosphère devient soudain douce et rosée, le temps semble ralentir.
Il la prend dans ses bras, peu à peu il réalise et déverse toutes les larmes de son corps au rythme de la désolation de son coeur.
Il reste au près d'elle jusqu'à ce beau jour où, dans sa robe prune drapée, elle s'endormit pour l'éternité dans ses bras, sur ce même rocher où il l'avait vu pour la première fois, où leur histoire était née, et là où désormais... Elle s'éteignit.
D'un coup, des nuages noirs s'accumulent dans le ciel, l'atmosphère se fait violente, des éclairs se déchaînent, le tonnerre gronde de colère et une averse s'abat sur Esdras qui, tenant toujours dans ses bras sa bien-aimée, lève les yeux au ciel, laissant ainsi la pluie inonder son visage qui baigne déjà bien assez dans le chagrin et la tristesse.
La foudre tombe, et avec elle, une jeune fille dont le déguisement ridicule de fée, cramé par la décharge électrique, semble trop petit.
Esdras : Qu'est-ce que... Béatrice ?!
La jeune fille époussète son costume et remet en place sa tiare.
Elle s'eclairci la voix et s'avance vers les deux malheureux d'un pas ferme tout en déclarant sur un ton excessivement solennel :
L'auteur barje aka Béatrice : Je suis VENU A VOUS POUR CHANGER VOTRE DESTI...
Elle se prend le pied dans un rocher et s'étale par terre comme une crêpe.
Edna : Ah c'est bon là ! J'en ai marre ! Je démissionne !
Edna se lève furieusement et se met à partir d'un pas décidé.
La fée cramée se relève d'un bond et la poursuit maladroitement vu sa démarche de pingouin qui a des hémoroïdes, tant son costume est serré.
L'auteur barje aka Béatrice : Ah non ! T'es sensé être morte ! Reviens ici !
Edna qui, désormais s'est mis à courir : Jamaiiis ! Plutôt mourir !
L'auteur barje aka Béatrice qui essaie de courir à son tour : Justement ! C'est ce que je te demande !
Esdras exaspéré : Et c'est reparti pour un tour ! C'était la prise numéro nonante-sept vous pouviez pas respecter le foutu scénario ?!
L'auteur barje aka Béatrice : FERME LA OU C'EST TOI QUI MEURS DANS LA PROCHAINE PRISE !
ET TOI EDNA ! REVIENS ICI TOUT DE SUITE OU JE REDUIS TES MENSURATIONS ET JE TE REND CHAUVE !
Fin.
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Voilà !
C'est ma première analyse et je vole déjà dans les plumes de mes personnages !!
Qu'avez vous pensé de cette analyse ?
Pour quelle option obterez-vous si vous étiez à la place d'Edna ?
Allez, câlin forcé et bisou baveux ! Béatrice.