☝️ Stay, Rihanna☝️
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Une semaine plus tard
Dans une semaine, c'est Noël ! J'ai toujours adoré cette fête et ce depuis petite. Les cadeaux, le sapin, la neige... La magie de noël quoi ! Certaines personnes trouvent que c'est une fête super commerciale, un peu comme la Saint-Valentin, mais moi, je ne vois pas les choses comme ça... J'essaye de positiver et d'oublier le fait que les boutiques augmentent les prix pendant cette période de l'année et je ne me souviens que des bons souvenirs. Comme toutes les petites filles, le soir tant attendu, j'attendais dans l'escalier pour voir le père Noël mettre les cadeaux sous le sapin. Évidemment, je m'endormais sans le voir, puisqu'il n'existe pas, et le lendemain matin, je me retrouvais dans mon lit. Mon père me racontait que c'était le père Noël qui m'y avait déposée.
C'est la première fois que je ne vais pas passer la fête avec mes parents et chez des "inconnus". Alors oui, ça me fait un peu peur. En plus de ça, je ne sais pas si je dois ou vais offrir de cadeau à Aaron. Et si je lui en offre un, je ne sais pas quoi lui prendre. Mais je ne veux pas être la seule à nous être acheté de présents donc s'il ne m'en achète pas, je ne vois pas pourquoi je ferais l'effort de lui prendre quelque chose. Je vais me retrouver comme une conne après.
Autrement dit, je suis dans une impasse.
DRING !
Nous sortons tous du cours de français. Pendant le cours, monsieur Thomas nous a tout expliqué sur le voyage à Paris. Nous partons en mars. J'ai bien le temps de préparer ma valise...
_ Dites les filles, s'écrie une voix derrière nous.
Kylie, Abigail et moi, nous retournons et voyons Clark.
_ Ça vous dit de venir nous regarder à l'entraînement de football tout à l'heure ?
_ Carrément, nous répondons en choeur.
J'ai trop hâte de voir ça. Même s'il manque quelqu'un parmi nous. Ça fait désormais une semaine qu'Alma n'est pas venue nous parler. Je suis... Triste, en colère, et dans une incompréhension la plus totale. Je n'aurai pas dû m'emporter comme ça à la fête ou lui donner ce stupide gage, mais quelque chose d'aussi insignifiant ne peut pas ruiner une amitié. Sauf si de son côté, le fait qu'on se connaisse et qu'on se dise tout depuis le début du collège ne veulent rien dire.
_ L'entraînement a lieu à quelle heure ? demande Kylie.
_ À dix-huit heures. Normalement, le coach ne devrait pas faire d'histoire. Surtout, si ce sont de jolies filles comme vous.
_ Je ne sais pas si je dois être horrifiée par ta technique de drague ou par le fait que tu viennes d'avouer que ton coach est un putain de pervers, rigole Abigail.
_ Eh, mais je ne draguais pas ! Vous êtes comme mes soeurs et je ne pratique pas l'inceste... Dégeu.
Nous rigolons. Ce mec est un réel phénomène de foire.
Je vois Aaron sortir de la classe en compagnie de Cheryl. Ils n'ont pas l'air d'être en très bon terme. Mais, après tout, ça ne me regarde pas. Je me suis mêlée de leurs histoires en début d'année et regardez où ça m'a menée : droit dans le mur.
Clark me lance un regard interrogateur. J'imagine qu'il se demande comme moi ce qu'il peut bien se passer. Je lui réponds par un haussement d'épaule. Je ne sais pas ce qu'il y a et je ne veux absolument pas le savoir.
Nous nous dirigeons en classe d'histoire dans la joie et la bonne humeur. Jusqu'à ce que je me rappelle que je suis à côté d'Aaron pour ce cours. Enfin, je ferais comme si personne n'était à sa place car c'est exactement ça, il n'est plus personne pour moi.
Je vois Aiden et le reste de sa classe en train d'attendre devant la salle qui est jouxte la notre. Hors, il n'a pas classe là d'habitude.
_ Qu'est ce que tu fais là ? je lui demande.
_ Notre prof est enceinte donc ils nous ont mis dans la salle que notre remplaçant utilise. Devine qui c'est.
_ Devine qui est quoi au juste ? je demande incrédule.
_ Devine qui est notre remplaçant, rigole-t-il.
_ Pas le temps pour les devinettes, dis-moi.
_ Monsieur Wilson.
_ Oh la chance ! C'est mon prof préféré ! Je te hais.
_ Vous me flattez, mademoiselle Anderson, s'élève une voix derrière moi.
Je fais volte face et reste stoïque.
_ Monsieur Wilson, je ne vous avais pas...
_ Vu. J'avais cru le comprendre. Content d'être votre professeur favori en tout cas... Bon, bande de feignants, s'adresse-t-il à la classe de mon frère, qu'est ce que vous foutez ? On n'est pas au Club Med ici. Vous irez vous dorer la pilule dans deux semaines.
La classe rigole et entre dans leur salle de cours. Je me dépêche d'en faire autant.
Une vingtaine de minutes plus tard, alors que je m'endormais presque, on toque à la porte qui relie la salle de mon frère et la mienne.
_ Entrez, autorise madame Johnson.
La porte s'ouvre sur monsieur Wilson. Je me réveille soudainement, certaine qu'on va bien se marrer.
_ Excusez moi, j'aurai besoin de crai... Oh ce n'est pas vrai ! s'exclame monsieur Wilson tout en jetant à travers sa salle de classe le stylo qu'il tenait à la main.
_ Aïe, s'indigne une voix que je connais très bien.
_ Monsieur Anderson, pourriez-vous arrêter de vous curer le nez ? Vous êtes écœurant.
J'explose de rire. Aiden va en entendre parler jusqu'à la fin de sa vie de celle la.
_ Un problème mademoiselle Anderson ? me demande ma prof principale.
_ Je... Tout va bien, j'arrive à articuler.
_ Ça serait dommage que vous vous étouffiez, commence Wilson. Un grand esprit comme vous, on risque de manquer une nouvelle Einstein, ironise-t-il finalement.
Au lieu de se calmer, mon fou rire redouble d'intensité.
_ Bon, vous voulez aller dans le bureau du proviseur ? demande sérieusement madame Johnson.
Mon rire s'arrête mais non à cause de la remarque de l'enseignante. Absolument pas.
Ce regard. Comme si je le dégoûtais, comme si j'étais une moins-que-rien. Le problème du cadeau de Noël est finalement réglé. Je n'offrirai rien à Aaron.
Soudainement, j'entends mon jumeau s'exclamer dans la pièce voisine.
_ Les craies vont attendre, je crois. Je m'occupe du jumeau, vous, de la jumelle.
Puis monsieur Wilson referme la porte. De petits ricanements se font entendre dans notre salle et dans celle d'à côté.
Vous comprenez pourquoi j'adore monsieur Wilson ? On ne s'ennuie jamais avec lui... Et sans vouloir me vanter, je crois que j'étais son élève préférée.
La cloche sonne l'heure du déjeuner.
_ Avant que vous ne partiez, la date de vos exposés est fixée au jeudi de la rentrée. Vous pouvez sortir.
Je soupire. Les exposés... Avec Aaron.
Et si ce n'était que ça, je dois passer aux oraux d'examen avec lui ! Comment on va faire pour travailler ? Je déteste cette prof juste pour cette raison.
Enfin, espérons que ma journée s'améliore.
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Finalement elle avait été... Merdique. Toute la journée Aaron s'est pavané avec un de ses plans cul jusqu'à ce qu'ils disparaissent pendant un moment pour réapparaître une heure plus tard.
Kylie a passé la journée avec Aiden et Abigail avec Clark. Heureusement que Kylian, Zack, Mike et Gian ont été là.
Kylie, Abigail et moi, nous dirigeons vers le stade prévu pour les entraînements de foot. Dans les couloirs, nous croisons Alma accompagnée de sa nouvelle amie, Cheryl. Nous ne nous lançons même pas un regard, comme si notre amitié avait jamais existé.
Nous poussons le portail du stade et nous apercevons qu'il n'y a... Personne. Je regarde ma montre, il est dix sept heures cinquante. Nous allons nous asseoir dans les gradins.
Une dizaine de minutes plus tard, plusieurs gars, carrément bien foutus, sortent des vestiaires. Je me lève pour voir si Clark est dans le lot, mais non.
_ Tu cherches qui ? me demande un des joueurs.
_ Clark Smith.
_ Il arrive, avec Aaron.
_ Ça je m'en fous, je dis en rigolant.
_ Non ! Une fille qui lui tient tête ? Ça devenait inespéré.
Je lui lance un mauvais regard. Il lève les bras en l'air, signe qu'il se rend.
_ À part ça, c'est quoi ton joli petit nom ? relance-t-il la conversation.
_ Joli petit nom ? Qui te dit qu'il n'est pas affreux.
_ Une personne aussi belle ne peut pas porter un prénom affreux.
_ Disquette, je me moque. Mais sinon, je m'appelle Kendall et toi ?
_ J'avais donc raison. Un magnifique nom pour une magnifique personne.
Je lève les yeux au ciel.
_ Mais sinon, moi, c'est Harry.
_ Comme Harry Potter ! je m'exclame.
_ Te moque pas, dit-il en faisant la moue.
_ Je ne me moque pas. Je vénère Harry Potter donc c'est un compliment.
Nous rigolons et parlons encore un peu lorsque je vois Clark arriver accompagné de Vous-Savez-Qui.
_ Clark, nous crions en choeur moi et les filles.
Il relève la tête et c'est à ce moment-là que je me rends compte à quel point il est beau. Je n'avais jamais remarqué parce que j'étais trop occupée à penser à quelqu'un d'autre. Sa mèche blonde rebelle qui tombe sur son front lui donne un côté affreusement craquant. Enfin, je suis heureuse qu'Abigail et lui s'entendent à merveille et je ne veux surtout pas me mettre en travers de leur histoire.
Il vient vers nous en courant.
_ Je vois que vous avez fait la connaissance de Harry.
_ Ça fait trois heures qu'ils parlent, confirme Abigail.
_ Absolument pas, je la contre.
_ Donne tout ce que t'as pendant cet entraînement, on veut être impressionnées, conseille Kylie à Clark.
_ T'inquiète, tu sais très bien que je suis le meilleur.
_ En réalité, dit une voix que je ne connais pas, le seul qui a un niveau acceptable ici, c'est Aaron.
_ Coach, vous venez de me discréditer, râle Clark.
_ Puis-je savoir ce que ces jolies jeunes filles font ici ? demande le fameux coach un sourire en coin répugnant prenant place sur son visage.
Comment peut-on tolérer ce type de professeur dans un tel établissement ?
_ Elles vont nous regarder jouer.
_ Aucun problème. Allez, on s'échauffe maintenant !
Le coach s'éloigne un peu et Clark vient vers nous.
_ Je vous avais dit que c'était un pervers, chuchote-t-il.
_ Qu'est-ce t'as dit Smith ?
_ Rien, coach.
_ Bouffon, rigole Aaron.
_ Oh ta gueule, monsieur au "niveau acceptable".
_ Sois pas jaloux chaton, se moque-t-il.
_ Trop bizarre, je dis en fronçant les sourcils.
Ils s'éloignent et commencent à faire des talons fesses, des jumpings jacks, des montées de genoux et tout le reste.
Le coach leur distribue des ballons pour qu'ils puissent s'échauffer tout en jouant en même temps.
Les joueurs de l'équipe commencent à se faire des passes, histoire de se réhabituer. Ils se placent les uns après les autres pour faire des tires au but. Clark frappe dans la balle et la place dans la lucarne. Harry a fait un truc bizarre que je n'arrive pas à identifier et c'est au tour d'Aaron. Je le regarde attentivement. Il a dû sentir mes yeux posés sur lui, car il me lance un regard furtif que je n'étais pas censée remarquer. C'est vrai qu'il était presque imperceptible.
Il souffle bruyamment, fait deux petits sauts sur place, tir et rate. Ça aurait pu ne pas être aussi grave s'il n'avait pas raté sept tirs de suite... Le coach finit par pousser une exclamation d'effarement.
_ Davis, qu'est-ce qui t'arrive ?
Aaron me regarde, détourne la tête puis dit :
_ Rien.
Message parfaitement reçu.
_ Bon, alors, concentre toi. Sinon je te mets sur le banc pour le premier match de la saison.
C'est un peu radical, je trouve.
_ D'accord, répond quand même Aaron. Je vais me concentrer, ne vous inquiétez pas. C'est juste de la fatigue, je suppose.
_ C'est clair poto, commence Harry, il parait que t'as passé ta soirée d'hier chez Diana.
Il me semble que la Diana dont il parle est la meilleure amie de Cheryl et il est vrai qu'Aaron n'a pas passé la nuit à la maison. Ça doit être fou de se taper les deux meilleurs amies.
_ Comment tu sais ça toi ? demande Aaron.
Je ne veux pas en écouter davantage. Ou plutôt, je ne peux pas.
Je mets mes écouteurs et laisse le mode aléatoire choisir pour moi. Stay de Rihanna m'emplit alors les oreilles.
Je me laisse aller contre le dossier de mon siège et commence à chantonner le refrain doucement.
Not really sure how to feel about it,
Something in the way you move,
Make me feel like I can't live without you,
And it takes me all the way,
I want you to stay !
Je crois que je viens de comprendre quelque chose. Je n'ai même pas le temps de mettre les choses au clair avec moi-même qu'une main vient tapoter doucement mon épaule. J'ouvre les yeux et vois Abigail et Kylie en train de ranger leurs affaires.
_ Qu'est ce qui se passe ?
_ L'entraînement est fini, me répond Kylie.
Je regarde ma montre. Dix neuf heures trente ? Déjà ? C'est passé si vite.
_ Hum... Kendall, commence prudemment Abigail. Je n'ai pas le temps de te ramener et Kylie habite à l'autre bout de la où tu vis en ce moment donc...
_ Donc tout va bien, je lui dis. Je vais rentrer avec Aaron. Enfin, s'il veut bien me raccompagner, je rigole. Au pire, j'appellerai un taxi ou je rentrerai à pied.
La dernière fois que j'ai dit que c'était ok pour que j'aille dans la même voiture qu'Aaron ma soirée s'est très mal terminée.
Les filles s'en vont en s'excusant mille fois et je reste là à attendre qu'Aaron et Clark sortent des vestiaires.
La porte s'ouvre et je les vois se diriger vers moi. En me voyant Clark sourit alors que son meilleur ami me lance un regard blasé.
_ Qu'est ce que tu fais là ? demande-t-il en chœur mais pas du tout sur le même ton.
L'un était chaleureux et amical, l'autre froid et à glacer le sang. Je vous laisse deviner à qui appartient quelle voix.
_ En fait j'aurai besoin que tu me rendes un service, je dis en regardant Aaron.
Il se retourne pour voir si je ne parle pas à quelqu'un qui serait derrière lui. Mais quel idiot !
_ Moi ? Tu n'étais pas censé ne plus me parler ? Et puis, il paraît que tu me hais.
_ Oui mais..., je commence avant de m'arrêter soudainement.
J'aperçois Harry marcher dans notre direction.
Je soupire.
Je n'aime pas utiliser les gens mais là, c'est une question de vie ou de mort ! En plus c'est vrai, si je marche pour rentrer à la maison, je vais certainement mourir de froid.
J'essaye donc d'attiser sa jalousie.
_ En fait, j'allais te demander de me ramener à la maison. C'était vraiment pas un gros service. Mais, regarde derrière toi, Harry arrive. Je vais aller lui demander et, lui, sera certainement très heureux de me raccompagner avec sa voiture.
Je le contourne pour aller voir Harry, mais il m'attrape la main juste à temps. Je ressens une inexplicable décharge électrique de mes pieds à mon crâne chevelu. C'était... Bizarre ? Satisfaisant ? Apaisant ? Je n'en sais foutre rien. Je me tourne et ses yeux rencontrent les miens. À travers son regard je sais qu'il a reçu la même décharge que moi et qu'il ne sait pas comment l'interpréter. Nous nous détachons, gênés.
_ Non, c'est bon. Je te ramène.
Je lui souris sincèrement. Nous sortons du stade en compagnie de Clark. Il fait froid et noir. J'aime Noël, mais pas l'hiver.
_ À demain. Faites pas de bêtises, nous dit Clark en appuyant ses propos d'un clin d'œil entendu.
Je rigole mais Aaron ne suit pas. Je sens que l'ambiance va être glaciale durant le chemin du retour.
Nous entrons dans la voiture, Aaron active le chauffage alors que moi, je mets la musique.
_ Pourquoi tu mets tout le temps de la musique pendant les trajets en voiture ? il me demande intéressé.
_ Je n'aime pas lorsqu'il y a des blancs.
_ Qui te dit qu'il y en aura ?
_ Hum... Moi.
_ Mais qu'est-ce qui te dit qu'on ne va pas discuter ?
_ Je t'en prie, parle.
Il démarre la voiture et ne répond rien.
Le trajet s'est fait, comme je l'avais prévu, en silence. Heureusement que j'ai eu le réflexe d'allumer la musique.
Arrivés à la maison, Aaron gare la voiture et me dit :
_ Je suis désolé.
Dites moi que c'est une blague.
_ Tu es désolé ? Désolé pour quoi au juste ? Pour m'avoir embrassé ? Pour m'avoir ignoré le lendemain ? Pour avoir couché avec ces... Filles ? Peut-être es-tu désolé pour m'avoir traité de pute il n'y a pas si longtemps ? Tu aurais pu être un peu plus créatif pour les excuses.
J'ouvre la portière, sors et la claque violemment derrière moi. J'ai attendu ces petits mots pendant tellement longtemps... Et maintenant qu'il les a dit, ils ne me font rien à part raviver la flamme de colère qui se trouve dans le bas de mon ventre. Je suis tellement déçue. Mais ainsi va la vie, comme dirait l'autre. C'est le destin et apparemment, il ne veut pas qu'Aaron et moi fassions partis de la même vie.
J'entre dans le salon et vois Sarah et Aiden en train de jouer à Fifa 20.
_ Eh ! Moi aussi, je veux jouer ! je m'écrie.
_ Genre tu joues ? demande une voix qui provient d'un autre canapé.
_ Cameron ! Dylan !
Je leur saute dessus. Ça fait longtemps que je ne les ai pas vus.
_ Et bien quel enthousiasme, rigole ce dernier.
_ Une vraie folle, renchérit Cameron.
_ Bon vous me laissez jouer oui ou non ?
_ Non, répond Aiden.
_ Toi tu devrais plutôt me remercier de t'avoir servi de deuxième joueur quand on était plus jeune. Sans moi, tu ne serais pas aussi fort.
_ C'est ça, dit-il sarcastiquement.
_ Laisse moi faire une partie puisque je suis si nulle. Ça te permettra de nourrir ton égo surdimensionné.
_ Tiens, dit Sarah. De toute façon, j'ai des devoirs à faire.
Je prends sa place. Cette fois, ça sera Aiden contre moi. Mais ce que mon jumeau ne sait pas, c'est que quand j'étais enfant, pendant qu'il sortait avec ses potes, je me faufilais dans sa chambre, allumais la télé et m'entraînais. En fait, je continue toujours de la faire, mais comme ça fait un bon bout de temps qu'il ne joue plus avec moi, il pense que je suis aussi nulle que quand j'avais dix ans. Mon père m'aidait souvent à m'améliorer parce que je pleurais en disant que Aiden m'avait traité de nulle.
La partie peut enfin commencer. Une ou deux minutes plus tard, je marque.
_ But ! je hurle.
_ J'étais juste distrait, m'assure mon frangin.
_ J'attends de voir ça, je rigole.
À ce moment là, Aaron entre dans le salon, tcheke Aiden, Cameron et Dylan en ne me lançant aucun regard. Vu comment je l'ai rembarré tout à l'heure, c'est compréhensible. Je vais sans doute aller m'expliquer pour ça, mais avouez que ses excuses étaient plates et sans intérêt.
Je reste concentrée sur le jeu lorsque je sens son regard se poser sur moi.
N'y fais pas attention, n'y fais pas attention, me répète ma conscience.
Je tourne la tête vers lui pendant ne serais-ce qu'une fraction de secondes avant que mon frère s'écrie :
_ Goal !
_ Mais... Je...
_ Tututut, pas d'excuses. Allez, on continue.
Bien décidée à ne pas me laisser déconcentrer ne serais-ce qu'une seule autre fois, je reporte mon regard vers l'écran.
Quelques minutes plus tard, le verdict tombe... Je l'ai défoncé ! Dix à trois. Mon frère garde les yeux bloqués sur sa manette, la bouche grande ouverte.
_ Bon je vous laisse, je dois regarder ma série, je les informe.
Je monte les escaliers et m'arrête en plein milieu pour pouvoir intercepter une ou deux réactions :
_ Putain tu t'es fait niquer par une meuf ! La honte ! assène Dylan choqué.
_ En plus, c'est ta soeur ! Doublement la honte ! renchérit Cameron.
_ Dix-trois, putain ! Triplement la honte ! dit Aaron.
_ Ce n'est pas possible... Elle a dû tricher, murmure Aiden.
_ Tu sais, c'est pas grave. Ça restera entre nous, rigole Aaron.
_ Mec, fais toi battre par Kendall et après on verra si c'est pas grave.
Je mets ma main sur ma bouche pour étouffer mon rire et remonte les escaliers le plus rapidement et le plus silencieusement possible. Je claque la porte de ma chambre et me laisse aller sur le lit.
Je décide d'appeler mes parents en face time.
Moi : Allo ?
Maman : Kendall ! Ma chérie ! David ! Viens voir ! Kendall nous a appelé !
Papa : Ma chérie, toujours aussi belle à ce que je vois.
Moi : Ça va ? Le tournage se passe bien ?
Papa : Les acteurs sont superbes mais... On a un problème de météo ici, on va sans doute devoir un peu repousser notre retour. Mais de pas longtemps ne t'inquiète pas. Je crois que Mark a déjà prévenu Catherine.
Moi : C'est pas que je m'inquiète, mais vous me manquez beaucoup...
Maman : Toi aussi, tu nous manques ma chérie. Terriblement. Toi et ton frère... D'ailleurs, où est-il ?
Moi : Il joue à Fifa avec Cameron, Dylan et Aaron.
Maman : Ah, très bien.
Moi : Qu'est-ce qu'il y a ?
Papa : Ça va avec ce... Aaron ?
Moi : Pourquoi ça n'irait pas ?
Maman : Ton frère nous a dit que vous vous... Aimiez bien.
Moi : Quoi ? Il vous a appelé ?
Papa : Non mais il a compris bien avant toi chez qui vous alliez passer ces trois mois et il nous a demandé de ne rien te dire pour faire "l'effet surprise".
Moi : C'est pour ça qu'il est resté un peu plus tard après le dîner la veille de votre départ ! C'était pour vous parlez de ça ! Je vais le buter.
Maman : Ton langage jeune fille !
Moi : Je vais... L'éventrer avec une paire de ciseaux ?
Maman : Vraiment très drôle.
Moi : Papa ! J'ai battu Aiden dix-trois à Fifa ! Je l'ai niqué comme on dit.
Maman : Kendall...
Moi : Pardon. Je l'ai... battu à plat de couture ?
Papa : Yes ! Toutes ces heures d'entraînement ont payé. Ma chérie, on doit y aller. On doit régler quelques petites choses dans les dialogues. Gros bisous, on t'aime.
Maman : Bisou ma chérie.
Moi : Bisou, on s'appelle bientôt.
Ils raccrochent. Vont-ils vraiment... Allonger leur voyage ? Et si oui, de combien de temps ? Je ne me sens pas bien avec tout ça. Ils me manquent... Beaucoup trop. Mais enfin, comme je l'ai dit plus tôt, ainsi va la vie.
Je vais dans la salle de bain et me fais couler un bain. Peut-être que ça va me détendre...
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Salut la miff !
J'espère que vous allez bien ! Moi tranquille...
Kendall va-t-elle pardonner Aaron ? THIS IS THE QUESTION !
Et vous aurez la réponse dans les chapitres à venir !
Bref... J'espère que ce chapitre vous aura plu !
Un prochain bientôt...
Xoxo, Serena 💙🌸