Je suis tranquillement assise sur un banc dans un petit parc. Je suis en train de lire un livre avec mes écouteurs pour écouter de la musique et je suis absorbée par le livre. En lisant, j'ai l'impression d'être dans un autre monde. Je m'imagine à la place du personnage et je peux me voir réagir et faire les actions. C'est sûr que des fois je n'aurais pas réagit comme ça, mais je réussis toujours à trouver un sens à mes actes. J'ai commencé le livre ce matin et je le dévore. Être quelqu'un que tu ne peux pas être est vraiment fantastique. Avoir une vie que tu ne peux pas avoir est fantastique. C'est comme ça que je passe la plupart de mon temps. Assise sur un banc, seule à lire. Quand je ne suis pas sur un banc, je me trouve un autre endroit pour lire. Et quand je ne lis pas, j'écoute de la musique ou je fais une autre activité solitaire. Je ne dessine pas ou ne fais pas d'art, car je suis vraiment mauvaise. J'aime parfois essayer, mais c'est toujours un échec. C'est pour ça que je lis. Je peux être bonne en tout ce que je veux et ça donne de la confiance parfois. Par contre, aujourd'hui, quelque chose à changer. D'habitude, personne ne vient s'asseoir avec moi. Dès que j'arrive, à 15:00 et quand je pars, à 18:00, je suis toute seule. Aujourd'hui, je ne suis pas toute seule. Quelqu'un vient s'asseoir à côté de moi. Cette personne arrive à 16:00. Je regarde discrètement qui c'est et je peux voir que c'est un garçon. Ce garçon a une guitare dans les mains et a un beau style vestimentaire. Il a un sac sur son dos. Quand il s'assoit, ils sort de son sac un cahier et un crayon et il commence à jouer une mélodie.
Je reporte mon attention à mon livre, enlève mes écouteurs, mais j'écoute d'une oreille distraite sa musique. Il joue très bien. Parfois il s'arrête de jouer et prends en note des choses dans son cahier. D'autres fois, il chante un peu et à ces moments, j'arrête de lire. Je garde la tête dans mon livre, mais je n'ai aucun signal, aucune image. Je fais juste apprécier sa voix qui chante. Une voix douce, mais puissante à la fois. Malgré toute la tentation que j'ai pour le regarder, je ne le fais pas. Je ne veux pas qu'il me voit comme ça. Je ne sais pas trop pourquoi. Je pense que je ne veux juste pas qu'il sache vraiment quelque chose. À 17:00, il s'en va. Je le regarde partir. Plus précisément, ses pieds. Quand il est assez loin, je risque un regard dans sa direction. En voyant sa guitare se balancer, j'entends encore les notes de sa musique résonner dans ma tête. Je me surprends à sourire et je ne le cache pas. Sa musique m'a vraiment rendu heureuse. Je retourne à ma lecture et à 18:00, je pars. Avant de partir, je m'assure de ne rien avoir oublié sur le banc et je vois un morceau de papier. Je regarde autour de moi et ne vois personne à qui cela pourrait appartenir. Je prends le papier dans mes mains et l'ouvre pour voir ce qu'il est écrit.
How come when you're near me...
Je souris. Je ne sais pas pourquoi, mais je souris. Je le mets dans la page de mon livre où il y a mon signet et je referme mon livre. Je rentre chez moi avec le sourire aux lèvres. Mes parents me regardent étrangement, mais ça m'est égal. Je ne montre que très rarement mes émotions. Pour le souper, nous n'avons pas du tout parlé. Je monte dans ma chambre et ouvre mon livre. Je sors le bout de papier et le pose sur mon bureau. Je prends une punaise et je l'accroche sur mon babillard. Je prépare mes choses pour l'école et je vais me coucher. C'est sûr qu'à 21:00 je ne suis pas fatiguée, mais je rêve dans mon lit. Je rêve éveillée. Je finis pas m'endormir vers 22:40. Je me réveille le lendemain et fais ma routine pour me préparer pour l'école. Je m'habille convenablement et pars. Assise dans l'autobus, je mets mes écouteurs et écoute ma musique. À la moitié du trajet, quelqu'un vient s'asseoir à côté de moi. Je ne regarde pas qui c'est, mais regarde ses chaussures. Les mêmes que l'Étranger du parc. Je souris, ferme les yeux et repose ma tête sur le banc d'autobus. J'ouvre légèrement les yeux, juste assez pour voir que l'Étranger, aussi, sourit. Nous débarquons de l'autobus et je vais assister à mes cours. Sur l'heure du midi, je m'assois à une table avec mon amie. Nous nous lançons quelques regards et cela suffit pour se comprendre. Nous retournons en cours et, à la fin de la journée, je me dirige vers mon banc de parc. Les jours d'école, je vais au parc de 17:00 à 19:00. Comme c'est lundi, donc un jour d'école, je suis, à 17:00, assise sur banc, le même livre que la veille entre les mains et je lis. À 17:30, l'Étranger vient me rejoindre. Je l'écoute jouer tout en lisant mon livre. Quand il part, à 18:30, je regarde sa place et remarque encore un petit papier. Je le déplie et vois encore une petite phrase.
I have trouble speaking...
Je le garde et le mets dans mon livre et rentre chez moi toujours le sourire aux lèvres. Je fais comme la veille et m'endors.
MARDI
It's like I always trip on my tongue...
MERCREDI
So I can never tell you...
JEUDI
The things I think about you...
VENDREDI
There must be a million words, but I'll be happy with just one...
SAMEDI
Are you feeling this connection?...
DIMANCHE
Maintenant une semaine que je collectionne les morceaux de papier de l'Étranger du parc. Je continue de garder ses papiers sur mon babillard dans ma chambre. Quand je me rends au parc à 15:00, il pleut.
Je m'installe donc sous un petit abri installer dans le parc. Je commence à lire, mais m'arrête à 16:00. Je regarde le banc où j'ai l'habitude de m'asseoir quand il fait beau et vois l'Étranger s'asseoir. Il ne peut pas rester à la pluie comme ça. Il va tomber malade et il ne va plus pouvoir venir jouer et chanter chaque jour. Il ne va plus pouvoir me tenir compagnie. Malgré que je sois une file solitaire, il est une des seules personnes que sa compagnie ne m'embête pas. Je prends mon courage à deux mains et me lève. Je me dirige vers lui au pas de course et lui tape doucement sur l'épaule. Il relève sa tête et je baisse la mienne. Je lui pointe timidement l'abri et le banc où j'étais assise quelques instants plus tôt. Je relève ma tête doucement vers lui pour voir quelle est sa réponse. Il me sourit de toutes ses dents et prends son cahier et son sac dans ses bras. Nous allons en courant sous l'abri. Puisqu'il est plus rapide que moi, il se rend avant moi sous l'abri et dépose ses choses. À 5 mètres de l'abri, je glisse sur le gazon et tombe sur le gazon. Je reste allongée et je ris. L'Étranger vient me rejoindre et me regarde dans les yeux. Je continue de rire et il se joint à moi. Nous restons sous la pluie 2 minutes et il m'aide à me relever. Je vais sous l'abri et lui souris pour le remercier. Je m'assois sur mon banc et il vient s'asseoir à côté de moi. Il continue de jouer sa mélodie et il chante les paroles d'une chanson. Les paroles me disent vaguement quelque chose, mai je peux facilement me tromper. Aujourd'hui, je l'écoute plus que les jours passés. Je garde tout de même mon livre ouvert, mais je tourne les pages beaucoup moins vite que les derniers jours. À 17:00 il doit partir comme d'habitude. Cette fois, quand il se lève, je lève aussi la têt. Nos regards se croisent et je lui souris. Je le regarde partir à la pluie. Ses cheveux sont trempés. Ils dégoulinent têt mouillent sont chandails qui, lui aussi, est trempé. Quand il est hors d mon champ de vision, je regarde sur le banc et prends le papier.
'Cause I'm so tongue tied, tongue tied...
C'est la phrase la plus bizarre que j'ai eu jusqu'à présent. Je ris, ne comprenant pas tout à fait ce que cela signifie. Je rentre chez moi et c'est le même rituel que d'habitude. Sauf que cette fois, en entrant dans ma chambre, je ne vais pas directement me coucher. J'accroche mon papier sous les autres, mais essaie d'apprendre les phrases par coeur et de les réciter sur le même air que l'Étranger le faisait. Je la garde en mémoire et la chante dans mon lit jusqu'à ce que je m'endorme.
LUNDI
À la fin des cours, je me rends à mon banc de parc habituel quand il fait beau et je m'y assois. À 17:30, je ferme mon livre et regarde autour de moi. Aucun signe de l'Étranger. Pourtant, il était là aujourd'hui à l'école. Je garde mon livre fermé et regarde les entrées du parc. À 18:00, il n'est toujours pas venu. J'ouvre mon livre, un peu déçue qu'il ne soit pas venu. Il n'est jamais arrivé en retard et il n'a jamais manqué une journée depuis qu'il est venu s'asseoir la première journée. À 19:00, je pars, cette fois je ne suis pas un peu déçue, je suis vraiment déçue. J'aurais aimé qu'il vienne et j'aurais aimé l'entendre chanter et jouer de la guitare. En rentrant chez moi, je monte dans ma chambre ranger mes choses. Je mets mes écouteurs dans mon sac. Je les avais enlevé le soir où il s'était assis avec moi dans l'autobus. Je les remets, car je me dis que, peut-être il ne viendra plus s'asseoir à côté de moi et jouer sa mélodie. Je soupe dans le silence avec mes parents. Je vois sur leurs visages de l'inquiétude. Toute la semaine dernière j'étais rentrée avec le sourire, amis aujourd'hui, pas un. Je vais dans ma chambre et me couche en récitant les paroles de la mélodie.
MARDI
Il était à l'école. Il n'était pas au parc. C'était une journée ensoleillée. J'avais mes écouteurs et mon livre.
MERCREDI
Pareil que la veille. Toujours absent su parc.
JEUDI
Pareil que la veille, sauf qu'aujourd'hui il pleut.
VENDREDI
J'ai croisé son regard à l'école aujourd'hui. Je ne lui ai pas souri comme d'habitude. Je l'ai tout simplement ignorer. Je lui ai lancé quelques regards sans qu'il ne s'en rende compte. J'ai arrêter de réciter les paroles de la chanson avant de m'endormir.
SAMEDI
J'ai hésité. Pour la toute première fois que j'ai commencé cette tradition, j'hésite à aller au parc. Je n'ai pas nécessairement le goût de rencontrer son profond regard et de voir son sourire charmeur. En même temps, j'ai le goût de savoir s'il va venir aujourd'hui. J'ai le goût de savoir pourquoi il n'était pas là les autres jours. J'ai le goût de savoir pourquoi il m'a abandonné. J'ai le goût de savoir toutes les réponses à toutes mes questions. Je décide donc de me rendre au parc. J'arrive à mon heure rituel, ce qui veut dire 15:00. Je me plonge dans mon livre et dans ma musique. Le personnage ne m'attire plus autant qu'avant. Je n'embarque plus autant dans l'histoire qu'avant. Peut-être que j'ai réalisé que les histoires dans les livres sont réalistes juste dans les livres. En même temps, c'est ce qui fait la beauté des livres. Tu peux avoir une vie qui n'est pas réaliste. Je commence tranquillement à embarquer dans l'histoire quand ma montre sonne 16:00. Je lève ma tête, mais rien. Il n'est pas là. Le parc est vide. Pas de personne avec une guitare. PAs une personne qui chante, rien. Je ferme les yeux et respire un bon coup. Je reporte mes yeux sur mon livre, sans vraiment y porter attention. Je quitte le parc sans peine et vais chez moi, une fois de plus, sans sourire.
DIMANCHE
J'ai abandonné. J'ai abandonné l'idée qu'il pouvait venir au parc une fois de plus. S'il ne vient pa aujourd'hui, ça va faire une semaine qu'il n'est pas venu. Pourtant, aucun signe ne démontre qu'il ne veut plus me voir. La semaine, il s'assoit encore avec moi dans l'autobus. Je l'entends encore quelques fois dans la salle de musique en train de chanter et de jouer la mélodie. Je m'arrêtais souvent l'écouter, mais j'ai arrêter. Par contre, je continue d'aller au parc. En y allant, je me rentre dans la tête que je vais être comme d'habitude. Je dois embarquer dans mon histoire pour pouvoir vraiment imaginer mon personnage. Sur le chemin du parc, je pense à toutes les trucs pour embarquer davantage dans mon histoire. Arrivée au parc, je me dirige vers mon banc et remarque un morceau de papier.
C'est pour ça...
Je m'assois sur le banc et regarde autour de moi. Je le vois dans l'abri. Il est debout et il joue de la guitare. Il chante en même temps. Je reconnais les premières paroles.
Tout au long de la chanson, je souris et je le regarde dans les yeux. Quand il finit sa chanson, il est devant moi, debout. Je me lève et l'applaudis. Je dois l'admettre, je ne m'attendais pas du tout à ça. Comme s'il avait lu dans mes pensées, il me prend dans ses bras. Dans ce câlin, tout ce que nous nous disons sans parler se fait entendre, en geste. Nous n'avons pas besoin de se parler pour se comprendre. Au fil des jours, c'est venu naturellement de juste se regarder et de se comprendre. Quand nous nous détachons, nous continuons de nous regarder dans les yeux. Il ouvre la bouche, mais la referme. C'est comme s'il avait peur de parler. Comme s'il avait peur de briser la connection qu'il a entre nous. Je le regarde un sourire accroché au visage. J'hoche la tête comme pour lui dire qu'il peut parler.
Étranger: Bradley Simpson
Je le regarde et lui souris. Je connais maintenant le nom du mystérieux Étranger du parc. Je lui souris de nouveau et le serre dans mes bras une deuxième fois. Je n'ai pas besoin de parler pour qu'il comprenne ce que je lui dit. Je n'ai pas besoin de parler en sa présence, il comprend tout.
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Wooooow!
Tout un défi écrire cet imagine. J'espère que le principe d'un imagine surprise vous a plu!
Si vous en voulez d'autre comme ça ou si vous en voulez un personnalisé, n'hésitez pas à me le dire!
À plus😘