Point de vu Peter
N'y tenant plus, mes jambes cèdent sous moi. Épuisé, je m'écroule sur le lit et m'endors. La dernière pensée qui me vient à l'esprit est que Céleste a intérêt pour elle a m'être utile.
Point de vue Céleste
ELLIPSE : un quart d'heure
J'ouvre péniblement les yeux tandis qu'un poids tombe sur mon crâne. Ouch, j'ai dormis combien de temps ? Puis mon étrange rêve me revient en mémoire. Étais-ce vraiment mon imagination ? Lorsque je le redresse, je constate avec dégoût mon pire ennemi endormis sur le bas de mon corps, les bras croisées sur le côté de sa joue posé sur mes cuisses. Je ne peux m'empêcher de le scruter, curieuse. Son visage est détendu, presque calme et une mèche tombent nonchalamment sur son front. Il paraîtrait presque gentil comme ça. Je le préfère ainsi, sans son air narquois et moqueur qui me donne des envies de meurtre. On pourrait croire qu'il est adolescent normal, adorable et... Je secoue la tête pour me ressaisir, je dois encore avoir un peu de fièvre. Je m'arrache à ma contemplation et relève la tête. Je constate alors avec surprise qu'un garçon me tourne de dos. La seule chose que je distingue son ses cheveux châtains clairs et sa tenue noir. Il tient un bol en bois remplit d'eau dans lequel il trempe un bout de tissu d'une main. Après plusieurs secondes, l'inconnu décide enfin de se retourné. En m'apercevant assise en train de l'observer avec curiosité et incompréhension, il écarquille les yeux. Une fois l'étonnement passé, il me sourit de manière sincère et chaleureuse. Je n'avais jamais vu un tel sourire depuis mon arrivée au Pays Imaginaire. Je ne peux m'empêcher de lui rendre.
- Oh... tu es réveiller ? Ça fait longtemps ?
- À l'instant.
Je grimace en entendant ma voix cassée. Il rit doucement face a ma réaction.
- Comment te sens tu ? Demande t'il en s'approchant.
- Un peu dans les vapes.
Il se met à me tapoté doucement mon front avec son torchon humide. Ses yeux émeraude et sa peau dorée me captive immédiatement.
- C'est normal, ça passera dans la journée.
Je me tais un instant le temps d'assimiler les choses. Une question me vient à l'esprit.
- Au faite, qui est tu ?
- Excuse moi, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Alexandre, mais tout le monde l'appel Alex.
- Tu es donc celui qui m'a sauvé ? M'émerveillais je.
- J'aurais bien aimé, mais non ce n'est pas moi. Tout le mérite revient à ce chère Peter.
Je reporte mon attention vers Pan avec incrédulité. C'est donc lui mon sauveur ? Mais... pourquoi ?
- Tu sais, continue Alex. Ne t'arrête pas seulement au apparence, il n'est pas aussi mauvais qu'il tente de le faire croire.
Je marmonne :
- Ça m'étonnerais...
Son sourire s'élargit mais il ignore ma dernière remarque. Alexandre semble être l'enfant doté du plus de sagesse ici.
- Dès qu'il sera réveillé, tu pourras t'en allez. Sache juste que si ça ne va pas, tu dois tout de suite venir me voir.
Tout en disant cela, il pose une main réconfortante sur mon épaule.
- Merci, soufflais-je en plongeant mon regard dans le sien.
Il finit par quitter la cabane et je scrute une nouvelle fois le visage angélique de Peter.
- Pourquoi Pan ? Pourquoi m'avoir sauvé avec l'enfer que tu m'as fait vivre depuis plus d'un an ?
En m'allongeant sur mon oreiller, je constate que Morphée me reprend immédiatement dans ses bras.
Des rires enfantins ressemblant à une mélodie. D'où viennent ils ? Je cours. Au bout de ce qui me semble une éternité, je débouche dans une forêt. Alors que le brouhaha devient de plus en plus présent, j'aperçois un carré de lumière. Serais-ce la fenêtre de mon rêve ? J'accélère le pas.
Point de vu Peter
Lorsque j'émerge enfin, je me promet de ne plus jamais employé autant de magie aussi inutilement. En sortant de la cabane du doc' je croise Alex appuyé contre un arbre. Il me salue d'un signe de la main.
- Ça va allez Peter ? Questionne t'il avec une pointe d'angoisse dans la voix.
Je fronce les sourcils, surpris par son attitude.
- Oui, pourquoi ?
Il passe une main dans sa nuque, signe de gêne chez lui. Devant son mutisme, je lui ordonne de parlé.
- Je ne sais pas... t'es yeux paraissent plus vert que d'habitude et le ciel est plus bleu aussi...
Je relève instantanément la tête. Qu'est ce que... Je dois allez à la grotte du crâne au plus vite.
- Tient moi au courant de l'état de Céleste, commandais je en m'en allant.
Quitte à l'avoir soigné, autant avoir de ses nouvelles. Je ne veux pas avoir fait ça pour rien ! Sans plus de cérémonie, je me téléporte au lieu souhaité.
Point de vue Céleste
Je pose un pied sur le rebord de la fenêtre que je viens d'atteindre, puis un deuxième. Le paysage autour a changée. La verdure a été troqué par une ville lumineuse d'où l'on aperçoit l'imposante horloge géante : big ben. La fillette ne semble pas en mesure de me voir contrairement à moi qui peut l'observer à la dérobé. Pourtant, à cette réflexion, cette dernière se tourne vers moi avec une immense sourire lumineux.
- Bonjour, qui es tu ?
Je cligne plusieurs fois des paupières, elle peut me voir ? Je me pointe du doigt et l'inconnue garde le sourire. J'ouvre la bouche pour répondre mais une voix dans mon dos le fait avant moi :
- Tu peut me voir ?
La petite fille hoche la tête de manière affirmative et lui fait signe d'entré.
- Moi c'est...
Tout à coup, un grésillement m'empêche de percevoir la fin de sa phrase et me fait me tordre en avant sous l'effet de la douleur.
J'ouvre subitement les yeux, la respiration courte. La première chose que je remarque est que je suis seule. Il n'y a plus personne, ni Peter, ni Alex. Je décide de me lever et de sortir d'ici, en proie à un manque d'oxygène.
En sortant, je croise Félix armé de sa sempiternelle massue. En m'apercevant, il grogne mais me fait un rapide signe de la main. On fait des progrès. Je lui rend et lui demande :
- Dit moi, il n'y aurait pas un endroit où je pourrais me laver ?
- Pourquoi, tu espère devenir belle ? Se moque til.
Je fronce les sourcils. Sympa.
- Alors ? Insistais je sans relever sa remarque.
- Débrouille toi !
Ok, quelle politesse ! Alors qu'il tourne les talons, quelqu'un lance derrière moi :
- Il y a une cascade pas très loin du camp.
- Où ça ?
- Tu veux que je t'y conduise ?
- Ce serais sympa, merci Alex.
Ce dernier me tend une pile de vêtement propre.
- De la part de Peter.
Je ne te comprendrais jamais Pan.
Point de vu Peter
Je serre les poings, en colère :
- Tu es sur de ce que tu dis ?