Entre deux mondes...

By egyptica

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Que feriez-vous si tout vos repères disparaissaient en une seconde...? More

Partie 1 : Perdue
Partie 2 : Déménagement.
Partie 3 : Confidences..
Partie 4 :
Partie 5 : La cérémonie.
Partie 6 : Rapprochement...
Partie 7 : Désir inassouvi...
Partie 8: Hot tension.
Chapitre 9 : Bienvenue en enfer !
Chapitre 10 : Où es-tu?
Chapitre 11 : Tobias.
Chapitre 12 : Théodora.
Chapitre 13 : Un air de séduction.
Chapitre 14: Une soiree explosive.
Chapitre 16 : Une aide inattendue.
Chapitre 17 - L'antidote
Chapitre 18 : Flash
Chapitre 19 : Prise de pouvoir
Chapitre 20 : L'union fait la force...
Chapitre 21 : Ava.

Chapitre 15 : Sous hot surveillance...

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By egyptica


Point de vu d'Abygaëlle

Comment a-t-elle osé m'embrasser ? Comment peut-elle ressentir le moindre sentiment pour Théodora ? Pour moi ?

Je regagne la table qu'elles ne tardent pas à regagner à leur tour.

– Ça va ? me demande Théodora.

– Très bien, lui répondis-je en essayant de cacher mon agacement par un sourire.

Elle se penche sur Alexia et s'en est trop, les imaginer ensemble me crispe le ventre dans un sentiment nouveau, gênant car incompréhensible, un besoin de les conquérir toutes les deux ? Du désir... Mon bas ventre se resserre encore dans un doux supplice et je ne veux pas de ça, je ne peux pas... Ma tête bouillonne et des images emplissent mes songes, qu'est-ce qu'il m'arrive ?

– Je vais prendre l'air ! déclarais-je décidée.

– Attends, je t'accompagne, lance Théodora.

Je me dirige droit vers le parc du théâtre et ai beau marcher, je sens que la tension ne me quittera pas tant qu'elle ne sera pas assouvie. Je marche quelques minutes avant qu'elle ne m'attrape Le Bras prenne la parole.

– Bon tu vas t'arrêter que tu puisses me dire ce qui ne va pas ?

– Ce qui ne va pas ? C'est une blague ? Tu la drague ouvertement devant moi, pourquoi elle Théodora ? De toute Les femmes de ce foutu royaume ? Pourquoi elle ?

– Premièrement, je ne l'ai absolument pas dragué ce soir...

– Juste les autres soirs ?

– Abygaëlle, tu ne m'as jamais fait de scène pour les filles avec qui j'ai pu te tromper, pourquoi elle ?

– Elle... ne retourne pas la situation !

Je réponds pour ne pas perdre la face, mais elle a raison... Pourquoi je serais gênée qu'elle fasse avec Alexia, ce qu'elle a fait avec des dizaines de filles, la vraie raison de ma colère ce trouve dans cette frustration de désir inassouvi.

– Abygaëlle, je t'aime à la folie, mais je ne me suis jamais senti complément épanouie...

– Je sais que je ne te suffis pas !

– C'est plus profond que ça. Et tu ressens la même chose, sinon tu n'accepterais jamais mes écarts... Je crois qu'Alexia n'est pas arrivée ici par hasard... Elle est ce qui manque à notre couple.

– Coucher à droite et à gauche ne te suffis pas, il faut que tu m'impose une deuxième femme au quotidien ?!

– Dis-moi que tu ne ressens rien pour elle ? Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que nous imaginer elle et moi ne t'attise pas ? s'énerve-t-elle.

– C'est n'importe quoi ! mentais-je.

– C'est ce que moi je ressens en tout cas. Je ne la veux pas pour moi, je la veux pour nous ! Elle est cette part de tendresse que tu me reproches si souvent de ne pas avoir et elle est cette part de folie que tu n'as pas... Je n'ai regardé aucunes autres filles qu'elle et toi depuis que je l'ai rencontré.

– Parce que tu veux coucher avec elle.

– Arrête de t'obstiner je te dis qu'il y a plus.

– Bien ! On procédera à votre mariage à la place du notre !

Je ne lui laisse pas l'occasion d'en dire davantage et reprends le chemin du théâtre, croisant ma sœur, Adélaïde qui se contente de me regarder passer sans dire un mot.

Je retourne m'asseoir et suis heureuse de constater qu'il n'y a plus personne à notre table. Ma mère et Annabelle me rejoignent rapidement et ma sœur s'assoit à la place de Théodora.

– Comment va ma sœur préférée ? demande-t-elle.

– Ça va très bien, mini-moi !

– Aby... Quand est-ce que tu as su...

– Su quoi ?

– Tu sais, qui aimer...

Pourquoi me pose-t- elle cette question existentielle pile au moment où je me sens complètement perdue.

– Je ne sais pas trop, je suis sortie avec plusieurs personnes sans avoir envie de plus, puis Théodora m'a séduite. Serais-tu amoureuse ?

– Pas amoureuse, attirée je dirais.

– Et quel est ton problème ?

– Je le suis toujours vu avec un grand brun ténébreux, avec qui j'aurais un tas d'enfants...

– Et il n'est pas brun et ténébreux ?

– Ben pas tout à fait non...

– Et quelle importance ?

– Ben « Elle » ne me fera pas d'enfant...

Je regarde ma petite sœur avec intensité et lui sourit.

– Elle non, mais il y a tellement de possibilités...

– Je sais, je n'ai aucun problème à ce que ce soit « elle » plutôt que « il », c'est juste que ça ne colle pas avec ce que je m'étais imaginé, je n'ai jamais été attirée par une fille et je l'ai vu tout à l'heure, j'ai échangé quelques paroles avec elle et depuis, je n'ai qu'une envie, lui parler à nouveau... Mais je pars bientôt et elle est de cette cité, c'est perdu d'avance...

Est-elle en train de parler d'Alexia ? S'agit-il encore et toujours d'elle ?

– Tu connais son prénom ?

– Oui bien sûr...

– Je la connais ?

– Certainement.

– C'est Alexia ?

– Quoi ? Mais non pas du tout, elle est très belle mais elle est trop vielle et j'imagine qu'elle a assez à faire avec Théodora et toi !

– Quoi ?

– Aby... J'ai remarqué les regards que vous vous échangiez tous les trois...

– Mais il ne se passe rien, qu'est-ce que vous avez tous à me parler d'elle !

– Je te signale que tu penses tellement à elle qu'elle est la première personne que tu as pensé pouvoir me plaire...

– Tu ne m'as d'ailleurs pas dit de qui tu parlais...

– Maelys Dauwer.

– La fille du docteur ?

– Oui... elle est... tellement belle, intelligente...

– Tu lui a parlé ce soir ?

– Oui, on est allé aux toilettes en même temps et il y avait du monde.

– Tu sais que nous avons des toilettes privées ?

– Oui, mais je n'aurais pas pu attendre avec elle si je les avais utilisés...

Je souris d'entendre les explications de ma sœur, mais mon esprit est ailleurs. Alors qu'elle me parle de cette jeune fille dont je me fou complètement pour l'heure, les propos de Théodora tournent en boucle dans ma tête. Et si elle avait raison, si ce que je ressens pour Alexia était de l'attirance ? Si nous étions faites pour être à trois... Quelque chose en moi me cri que oui, je suis attiré par Alexia mais cette attirance est un étrange complément de se que je ressens pour Théodora.

– Aby... Je t'ai perdue ?

– Oui j'avoue... désolée...

– Et j'imagine que tu ne penses pas du tout à Alexia...

– Il faut que je lui parle.

Je me lève et me retourne pour percuter Théodora qui parait essoufflée.

– Qu'est-ce qui t'arrive ? demandais-je sans détours.

– Où est Alexia ?

– Elle est rentrée chez elle avec Tobias Savario, répond simplement ma mère qui s'est levé pour se poster à côté de moi.

– Il y a combien de temps ? panique ma brune.

– Dix minutes, un quart d'heure peut-être, lui indique ma mère.

– Qu'est-ce qui se passe ? m'énervais-je en comprenant que quelque chose est en train de se passer.

– Nous subissons une attaque, plusieurs projectiles ont été dévié par les troupes aériennes, mais un escadron de Soricos se dirigent vers les remparts, a proximité du CRS.

Ces derniers mots percutent en moi douloureusement. Alexia est en danger. Mes sens sont en alertes.
Théodora saisie son TI et je ne ressens aucune jalousie sur le fait qu'elle possède le numéro d'Alexia, au contraire j'en suis très heureuse.

« Tu es où ? ... Putain Alexia ! Sort de chez toi, les égoniers en patrouille se sont fait attaquer ! Un groupe de Soricos arrive droit vers le CRS. Alexia ! Alexia tu m'entends ? Alex... »

– Qu'est-ce qui se passe ? questionnais-je, angoissée par cette conversation qui semble avoir pris fin prématurément.

– J'ai entendu un bruit d'explosion et plus rien... dit-elle médusé.

– Quoi ?!

Comme pour agrémenter ses dires, un mouvement s'opère dans la foule et tout le monde se précipite dans le parc du théâtre. Nous décidons de sortir en façade et voyons un nuage de fumée.

Elle est là-bas ! Peut-être son corps est-il en train de disparaître dans les flammes...

– Que tout le monde reste en sécurité dans le théâtre où le parc, ordonnais-ha à ma propre mère. Je me rends sur place !

– Je vais chercher Xapharys, ils ont sûrement besoin d'aide.

J'acquiesce et prends la capsule la plus rapide de ma vie pour être au CRS moins que dix minutes plus tard et c'est un spectacle de désolation. Je trouve un premier groupe de secouristes et court vers eux.

– Quel est la situation ?

– Princesse ?! Que faites-vous ici ?

– Epargnais-moi vos questions et donnais-moi la situation !

– Il y a au moins deux morts, un individu coincé dans les débris...

Mon cœur bat à tout rompre, s'en est douloureux. Trois personnes, Alexia est-elle l'une d'entre elles ?

– Et il y a la comtesse...

– La comtesse ?

– Elle était assez loin de l'explosion pour ne pas être gravement blessée mais...

– Mais quoi ?!

Il m'emmène à une dizaine de mètres de la gare. Avant même de voir quoi que ce soit, j'entends la voix d'Alexia hurler et insulter. Lorsqu'elle arrive à portée de vue je la vois au sol, tempêtant de ses petits points sur la neige recouverte de cendres...

Les secouristes essaient de la résonner en se tenant à bonne distance, comme s'ils ne faisaient pas le poids face à Elle. J'aperçois alors l'un d'eux, compressant un tissu taché de sang contre son nez et je comprends qu'elle est dans un état de détresse psychologique assez important.

– Mais qu'est-ce que vous attendez pour la calmer !

Je suis outrée de voir l'incapacité de ces secouristes à gérer une crise de panique. Je me jette au sol, à côté d'elle et saisi fermement ses poignets pour qu'elle cesse de frapper, je reçois un coup dans l'épaule et ressert ma prise pour l'immobiliser.

– Alexia ! C'est Abygaëlle ! Calmez-vous !

Je la sers contre moi et elle enfouit son visage dans mon cou, essuyant les traces de cendres ayant noircit son visage sur mon manteau. Elle semble s'apaiser et je profite de cette accalmie pour l'entraîner dans une capsule, je veux l'emmener le plus loin possible de ce cauchemar.

– Alexia... laissez-moi regarder votre joue, lui demandais-je en essayant de m'écarter d'elle.

– Quoi ? demande-t-elle en se redressant.

– Est-ce que vous êtes blessée autre part que sur votre joue ?

– Non, ça va.

Ne sachant où l'emmener, j'ai machinalement saisie l'adresse de chez moi, du moins l'appartement que j'occupe lorsque je suis dans cette cité.

Je profite du temps de route pour la nettoyer avec des serviettes que l'on trouve dans toutes les capsule. Lorsqu'elle descend, elle n'est plus sale mais sa plaie sur la joue m'inquiète. Je la tire à l'intérieure puis la guide jusque mon salon où elle s'assoit sur le canapé. Je profite de ce moment pour aller chercher la trousse de secours dans ma salle de bain.

– Le docteur Dauwer va passer, mais je ne peux pas te laisser comme ça... dis-je en m'asseyant à côté d'elle.

Je nettoie sa plaie avant de mettre du spray régénérant. Je la protège ensuite avec une compresse et espère que le docteur Dauwer sera réactif au message que je lui ai envoyé en chemin.

Son regard sombre est posé sur moi, mystérieux et pénétrant. Elle fixe mes yeux et je ne parviens pas à en faire de même, complètement troublée par son attitude. Le fait-elle exprès ?

A peine ai-je terminé mon pansement que le docteur arrive, je vais lui ouvrir et reste en retrait pour le laisser prendre soin d'Alexia. Il retire le pansement et examine la plaie.

– Ce n'est pas très grave, l'entaille est nette et peu profonde. Vous lui avez appliqué un spray régénérant ?

– Oui.

– Très bien, la plaie se referme déjà. Maelys, appelle-t-il en regardant vers la porte. Donne-moi l'échographe portable.

La jeune fille passe à côté de moi tête basse, prenant soin de ne pas croiser mon regard et cette attitude n'a que deux explications, soit elle est très timide, soit elle est attirée par ma sœur et est intimidée par la situation. Il est vrai que mon petit mini-moi ne manque pas de classe, elle est mignonne et je les vois aisément ensemble... Je le souhaite pour Annabelle, l'avenir nous le dira.

– Je suis désolé comtesse, reprend l'homme, mais il va falloir retirer votre robe.

– Je vais attendre à côté, m'empressais-Je de dire, ne me sentant pas de rester pendant l'échographie.

Je fais les cent pas en attendant qu'Alexia se fasse examiner et suis heureuse de ne pas attendre trop longtemps avant que le docteur ne revienne me prévenir que je peux revenir dans le salon.

Dans l'enfer de ces dernières heures, l'émotion me gagne lorsqu'il nous explique où se trouve le premier et le second jumeau. Je me prends à rêver qu'ils sont les miens, les nôtres, à toutes les trois... Alexia attrape ma main et cette éventualité me se fonder peut-être une famille me pèse un peu plus, quelle folie !

Je raccompagne le docteur jusqu'a la porte et lui demande de m'envoyer une copie de l'échographie, pour que je puisse la montrer plus tard à Théodora, puis le remercie avant de fermer la porte.

Lorsque je reviens sur le canapé, elle se colle à moi et je ne peux résister au besoin de l'enlacer, la protéger. Mon bas ventre se crispe à nouveau mais je ne peux me laisser aller à ressentir ce genre de choses...

Nous restons sans bouger quelques minutes puis elle se redresse et me regarde. Elle est là, juste devant moi et je ne pense qu'à une chose...

Je pose mes mains sur ses joues et nourrit un instant l'espoir d'avoir la force de ne pas faire ce que je suis justement en train de faire... J'approche doucement mon visage du sien et l'embrasse doucement.

Elle se redresse davantage et me donne le change dans un empressement que je n'avais pas attendu, comme si elle n'espérait que ça depuis bien longtemps. Ma langue franchit nos lèvres pour venir au contact de la sienne dans une douce caresse et j'avance vers elle. Elle suit le mouvement que je lui impose et je m'allonge à côté d'elle, ma main gagne son ventre et une joie intense me gagne. Étonnamment Théodora me manque en cet instant.

Comme si penser à elle la rappelait à moi, mon TI sonne et je sais que ce doit être-elle. Je m'extirpe de notre étreinte, me lève et décroche.

– Théodora !

– Mon amour, c'est la folie ici mais je vais bien. Le CRS est détruit, tu as vu ?

– Oui !

– Tu es où ?

– Chez moi.

– Et Alexia ?

– Elle est ici aussi.

– Nous avons repoussé l'escadron de Soricos mais ils ont besoin de moi pour évacuer le CRS. Je vous rejoins dès que possible. Je t'aime.

– D'accord, je t'aime.

Je regarde Alexia, elle m'a entendu dire ce dernier mot et j'ai l'impression de la tromper elle.

– Ils ont réussi à repousser l'attaque des Soricos. Ils remettent les choses en place et elle arrive ici.

Je l'observe alors se lever et me serrer contre elle, comme si elle partageait mon soulagement de savoir Théodora saine et sauve, comme si le fait que j'aime Théodora était un plus à notre relation...

Je m'assois et elle m'imite, je la prends dans mes bras et elle ne tarde pas à s'endormir. Je regarde ses traits apaisés et attends avec impatience le retour de Théodora en songeant que ces deux femmes sont tellement opposées l'une à l'autre qu'elle se complète parfaitement. Je pense à la dispute que nous avons eue, mon entêtement, mon refus d'essayer de comprendre ce qu'elle voulait dire... Je comprends désormais.

J'entends la porte d'entrée s'ouvrir et elle contourne le canapé pour me faire face, un sourire étiré ses lèvres alors qu'elle nous découvre.

– Elle s'est endormie, chuchotais-je. Comment tu vas ?

– Je suis épuisée, répond-Elle en m'embrassant furtivement.

Elle s'installe dans mon dos et m'embrasse dans le cou, caressant mon bras du bout de ses doigts.

Alexia se redresse et nous regarde.

– Ça va ? lui demande Théodora, tout à fait à l'aise dans cette situation sans précédent.

– C'est à moi de te poser cette question... r

– Ça va. Aucun Soricos n'a pu pénétrer mais Ulios c'est gravement blessé en sauvant son égonier.

– Il va s'en sortir ? demandais-Je.

– Oui.

– Tobias ! s'exclame Alexia. L'égonier d'Ulios, c'est Tobias !

– Oui, confirme Théodora.

Alexia se lève brusquement et semble être à la recherche de quelque chose.

– Qu'est-ce que tu cherches ? demande Théodora.

– Je dois savoir comment il va et je trouve plus mon TI.

– Il va s'en sortir Alexia. Il est au sillon entre de bonnes mains.

– Je veux le voir ! Tout de suite !

– Ce ne serait pas raisonnable... lui dis-je en me levant.

– Il est mon ami je dois être là pour lui.

– Tu seras là pour lui demain... essai de me résonner la Théodora.

– Non !

Je vois que la panique s'empare d'elle une nouvelle fois et je ne veux pas que ça arrive. Je la prends dans mes bras et Théodora m'imite en l'enlaçant par derrière.

– Ça va aller... chuchotais-Je.

– J'ai vu Tobias et l'ai prévenu que tu étais en sécurité mais que tu ne pourrais pas le voir avant demain, la rassure Théodora.

Je glisse la main sur son ventre et retrouve celle de Théodora qui vient entrelacer ses doigts aux miens.

– Vous êtes tous les trois en sécurité... lui susurrais-je en l'embrassant dans le cou.

– Je t'ai dit que je prendrais soin de vous... surenchéri ma fiancée.

Théodora quitte le cou d'Alexia pour m'embrasser et ce baiser m'embrase, Alexia apporte réellement l'élément manquant à notre couple. Mon empreinte chauffe légèrement, comme lorsqu'elle apparaît, je ne comprends pas pourquoi mais je m'en fiche, je verrais ça plus tard.

Théodora attrape les hanches d'Alexia et celle-ci est contrainte de se tourner, je les observe s'embrasser langoureusement et je sais que Théodora n'a de retenue que pour faire durer ce moment le plus longtemps possible, ou peut-être est-ce de peur de blesser notre Alexia... elle est d'habitude tellement plus impétueuse.

Les voir ainsi m'attise et je fais lentement glisser la fermeture de sa robe en accompagnant ma progression de baiser dans son dos, sa peau dorée frissonnant à chaque contact. Mes mains glissent sous sa robe, sur ses épaules et elle me laisse la lui ôter.

Je quitte son dos pour rejoindre celui de ma belle Théodora, agissant de la même façon avec elle, mais à peine ai-je baissé sa fermeture qu'elle se retourne pour m'embrasser en ôtant elle-même sa robe. Je recule et les regardes sans pouvoir m'empêcher de sourire. Elles sont tellement belles... Si différentes...

Théodora, la peau laiteuse, les cheveux brun, bien plus clair que ceux d'Alexia et bouclés, ses yeux vert clair, ses lèvres fines... Son corps sec et musclés, et sa petite poitrine rebondie.

Alexia... Sa peau ambrée, son regard noir ténébreux, mystérieux... Et ce corps que je découvre, bien que modifié par la grossesse, je devine aisément ce qu'il doit être...

N'ayant besoin de personne pour m'extraire de ma propre robe, je recule de quelques pas, et entreprends de la retirer lentement, mes deux partenaires restent en suspens, les yeux pétillants de désir devant le spectacle que je leur offre, dévoilant ma poitrine, n'étant plus vêtu que de mon shorty noir. Je me tourne et me dirige vers ma chambre, Théodora est la première à me rejoindre. Elle se précipite, m'enlace avec passion et me soulève pour que mes jambes s'enroulent autour d'elle dans l'une de nos habitudes. Elle nous laisse tomber sur le lit et son bassin ondule entre mes cuisses, frottant son intimité à la mienne, déjà nos soupirs s'entremêlent.

Je relève la tête, en manque du contact de ma nouvelle partenaire qui est restée dans l'encadrement de la porte, sa lèvre coincée entre ses dents m'indique qu'elle savoure le spectacle. Je lui tends la main et elle vient s'allonger à côté de moi.

Théodora cesse ses va et vient et embrasse Alexia, passant au-dessus d'elle pour se mettre de l'autre côté, la brune ténébreuse suit son mouvement et me tourne bientôt le dos. Sa cuisse remonte sur Théodora dans un appel a plus de volupté, de contact charnel et pour la première fois de cet échange, j'ai besoin d'être privilégié, je veux être la première à lui offrir ce qu'elle attend... je l'embrasse dans la nuque alors que ma main part à la conquête de son intimité, au premier contact, un soupir s'échappe de ses lèvres et son corps frémit, elle remu doucement le bassin, en proie à son brûlant désir. Les doigts de Théodora viennent à la rencontre des miens et le lui laisse continuer ce que j'ai commencé pour explorer cette merveille qui s'offre à nous. Sa cuisse se lève un peu plus sur Théodora et ses mouvements prennent de l'ampleur à mesure que le plaisir monte en elle, je veux plus. J'entre doucement en elle et entreprend de doux va et vient dans la chaleur de son corps, ce corps que je possède à cet instant. Ce corps brûlant qui soupir, ondule et danse sous nos doigts. Elle passe sa main derrière sa tête et attrape ma nuque. Je la sens trembler et l'heure n'est plus aux soupires mais aux gémissements. Elle tourne la tête et je l'embrasse dans l'espoir d'emprisonner ses sons, les posséder égoïstement alors que Théodora s'applique sur sa poitrine de sa langue experte. Son corps tremble et nous savons qu'elle a atteint les cimes du plaisir. Nous restons un instant immobile, imbriqué les unes aux autres. Ce moment est comme suspendu dans le temps, beau, précieux.

C'est Théodora qui finit par bouger, elle se lève et je vois à son regard qui redouble de désir que l'heure n'est plus à la douceur. Elle retire son sous vêtement et Alexia semble elle aussi plus enflammée. Elle se tourne vers moi totalement, m'embrasse passionnément et je me sens être la proie de deux prédatrices affamées. Mon sous vêtement disparaît sans que je ne sache de la main de qui... Mais je sais à qui appartiennent les doigts qui progresse doucement pour glisser entre mes cuisses. Alexia s'efforce d'être douce mais ne le reste pas longtemps en entendant mon premier soupir, attestant de mon plaisir naissant.

Je sens bientôt le sexe humide de Théodora se frotter au miens, offrant à Alexia le plaisir de nous caresser toute les deux. Théodora attrape ma suisse et la creuse de ses ongles en s'agitant de plus en plus vite, je sais qu'elle est au bord de l'orgasme, il lui arrive toujours très vite dans cette position, l'entendre aux cimes du plaisir se répercute en vague de chaleur dans mon corps, je l'entends soupirer plus profondément et sais qu'elle y est arrivée alors que son corps s'immobilise un instant. Elle se retire, me connaissant à la perfection dans mes préférences. Alexia ne cesse pour pas pour autant ses caresses qui deviennent alors plus profonde. Je la sens entrer à moi et son soupir d'excitation m'offre une vague de plaisir. Théodora m'embrasse et m'embrasse dans le cou, la poitrine, le ventre, l'aine... elle me jette un regard gourmand et donne un premier coup de langue, je sais qu'elle sait que j'adore ça et je souris. Sourire qu'elle efface en embrassant langoureusement mon intimité alors qu'Alexia trouve un point sensible en moi qui fait monter l'extase d'un cran. J'agrippe le drap et suis aux portes de la jouissance, mais j'en veux encore, mon corps se cambre et je gémis sans retenue, attisant mes deux partenaires qui s'appliquent. Je repousse encore un peu l'explosion qui finit par gagner chaque centimètre de mon corps. Théodora embrasse Alexia et je n'ai pas le temps de me remettre de mon orgasme que déjà, ma brune au teint clair en redemande, prenant Alexia pour douce victime...

Nos ébats durent une bonne partie de la nuit, jamais de ma vie je n'ai connu ce genre de plaisir. Par six fous, mon corps a tremblé, seule ou a l'unisson de l'une de mes partenaires. Nos corps se sont mêlés et mélangés aussi naturellement qui si nous n'avions été que deux.

J'aime Théodora... J'aime Alexia...

Je ne peux plus nier ce fait. Être au repos un instant me fait également me rendre compte d'une chaleur anormale à mon poignet gauche. Je regarde mon empreinte et un cercle rouge se dessine peu à peu sous mes yeux. Il se colle à l'empreinte de Théodora qui reste noire et ils forment à eux deux le signe de l'infini.

Lorsque je me réveille, je regarde Alexia qui fixe le plafond et la surprend avec un baiser, Théodora nous tourne le dos, endormie à point fermer.

– Suis-moi...

Je lui donne un t-shirt large et un sou vêtement blanc et enfile moi-même débardeur rouge et un shorty noir. Je l'entraîne ensuite dans le salon en la tirant par la main. Elle semble complètement étourdie par la force de ses émotions. Je suis moi-même très perturbée.

– Tu as bien dormi ?

– Très peu en fait... sourit-Elle. Je... Je ne sais pas ce que tout cela signifie, mais je crois que je devrais partir.

– Tu crois que j'ai envi que tu partes ?

– Je... je ne sais pas mais je ne suis pas à ma place.

– C'est ce que tu ressens ?

– Non... c'est ce que ma raison...

Je ne lui laisse pas l'occasion de terminer cette phrase que dépose un baiser sur ses lèvres.

– Je veux que tu restes.

– Je... c'est dans vos habitudes ? demande-t-elle.

– C'est la première fois que ça arrive et ça ne serait jamais arrivé si ce n'était pas avec toi. Je n'ai pas voulu croire Théodora, mais elle avait raison, tu es spécial pour nous. C'est comme si nous étions faites pour être à trois...

– Je n'espérais que toi, lâche-t-elle sur le ton de la confidence.

Elle me prend dans ses bras et m'embrasse. Ce contact réveil les souvenirs de la nuit.

– J'ai envie de toi... susurre-t-elle à mon oreille.

Ces mots ardents m'embrasent littéralement et nous nous dirigeons vers le canapé. J'ai l'impression que ce désire ne s'évanouira jamais, que s'il est assouvi, ce n'est que pour grossir la prochaine vague de désir.

Je glisse entre ses cuisses et l'embrasse amoureusement.

– Je t'aime, souffle-t-elle.

Je me redresse et la regarde, ces mots peuvent-ils être sincères ?

Je ne réponds pas et hôte mon débardeur, ses mains viennent emprisonner mes seins et elle se relève pour les embrasser. Je glisse ma main sous son shorty et la torture de la plus belle de façon, surprise de sentir ses doigts imiter les miens, je la sers plus fort dans mes bras et nous tremblons en même temps, qu'il est grisant d'avoir un orgasme en même temps, nos souffles se mélangent et j'accueille ses gémissements avec délectation. La pression redescend et nous restons l'une contre l'autre.

– Bonjour... dit une voix derrière nous.

Je me retourne et constate que Théodora nous observe en souriant. Aucune once de jalousie n'est visible sur son visage, elle approche et nous embrasse chacune notre tour avant de déclarer.

– Ne bougeait pas, je m'occupe du petit déjeuné.

Je me positionne derrière Alexia et décrit des cercles du bout de mes doigts sur son ventre. Elle me surprend en attrapant ma main.

– Il bouge ! s'exclame-y-Elle en pressant ma main sur le bas de son ventre.

Je sens alors qu'en effet, le petit habitant d'Alexia, remu sous mes doigts. Théodora se précipite également et pose sa main à son tour. Des larmes lui montent aux yeux. Ce moment est magique.

Théodora retourne à la cuisine et ramène un plateau avec un petit déjeuner de champion. Je la regarde impressionnée.

– Il faut reprendre des forces... sous-entend-elle.

Des coups retentissent sur ma porte et Théodora est la seule assai vêtu pour aller ouvrir. Une équipe médicale pénètre alors dans l'appartement et allonge Alexia au sol.

– Que se passe-t-il ? m'inquiétais-je.

– Désole princesse, s'excuse un secouriste, nous avons décelé plusieurs pics anormaux au cours de la nuit et tout laisse à croire qu'elle ne va pas tarder à s'effondrer.

– Des pics anormaux ? demande Théodora. Un orgasme peut provoquer ce genre de pics ?

Les trois secouristes tournent vivement leur tête vers elle et je suis terriblement gêné. Pas elle de tout évidence.

– Ils peuvent en être la cause Oui mais pas le résultat.

– Parce qu'elle en a eu plusieurs au cours de la nuit et...

– C'est bon Théa, ils ont compris ! lui intimais-Je de se taire.

– Donc vous faites quoi là ? demande Alexia.

– Nous vous emmenons au sillon.

- Mais je vais très bien !

– Pourquoi n'êtes-vous pas venu plus tôt si elle est en danger ? s'agace Théodora.

– Parce qu'il y a environ vingt minutes, un pic plus important et survenu et ne descend plus, ce qui nous laisse penser qu'elle va...

Il ne termine pas sa phrase qu'Alexia est soudainement prise de convulsions. Théodora me prend dans ses bras et les secouristes la stabilise avant de l'emmener.

Je file m'habiller et nous suivons la capsule médicale de près.

– Qu'est-ce qui lui arrive tu crois ? demandais-je.

– Je ne sais pas mais tout à l'air d'avoir été provoqué par notre nuit...

– Si elle meurt... commençais-je la gorge serrée.

– Elle ne va pas mourir.

Le trajet jusqu'au sillon n'a jamais été si rapide, il me semble pourtant tellement long.

Le docteur Dauwer est au pied de guerre lorsque nous arrivons, à croire qu'il n'y a qu'un seul médecin dans cette foutu tour !

– Je suis venu dès que j'ai su pour la comtesse m'explique-t-il. Elle a fait une nouvelle crise dans la capsule et est en salle de stabilisation. Nous pensons qu'il pourrait y avoir eu une sorte de poison dans le projectile envoyé par les Soricos. Tobias Savario a été victime de plusieurs crises au cours de la nuit.

– Et ça implique quoi ?

– On ne sait pas encore, il est sous haute surveillance, nous craignons qu'il se transforme...

– Quoi ? m'offusquais-Je.

– Mais s'il se transforme, Alexia se transformera aussi... s'inquiète Théodora. Donc ça n'avait rien à voir avec notre nuit...

Le docteur ne répond rien et son silence me transperce. On vient à peine de se trouver...

– Je reviendrais vers vous dès que j'en saurais davantage...

Nous nous asseyons dans la chambre qui lui sera destinée, histoire de ne pas éveiller les soupçons des familles de patients en attendant dans la salle d'attente.

Mon empreinte chauffe à nouveau, comme si l'on me marqué au fer rouge. Théodora pousse un cri également et j'attrape alors son poignet.

Une seconde empreinte y est dessinée et il ne fait plus de doute, les deux empreintes forment le symbole de l'infini, le plus étonnant est qu'il n'est pas dessiné en noir ou marron comme les empreintes traditionnelles, mais en argenté. Je regarde mon poignet et y découvre la même chose, TH et AR dans chacun des ovales du signe fraîchement gravé dans ma peau.

– Qu'est-ce que ça veut dire d'après toi ? me demande Théodora.

– Que tu avais raison... nous étions faites pour être trois...

Nous restons silencieuses, assise lovée l'une contre l'autre sur le petit canapé de la chambre. Les heures passent et à plusieurs reprise Théodora se lève pour faire les cent pas.

Au bout de cinq heures d'attente épouvantable, le Dr Dauwer vient enfin nous informer des dernières évolutions.

– Les nouvelles ne sont pas bonnes... dit-il gravement. Tobias Savario montre de plus en plus de signe indiquant une métamorphose lente et douloureuse.

– Et Alexia ? s'empresse de questionner Théodora.

– Elle a été considérablement moins exposée que lui, mais son sang montre des traces de contamination.

– Qu'est-ce que vous comptez faire ?

– Il est trop tard pour Tobias mais nous pensons pouvoir ralentir la progression du virus responsable de cette transformation, peut-être que cela aidera nos laborantins à trouver un antidote...

– Si non ? Demandais-je.

– Si non cette jeune femme ne sera plus l'une des nôtres...

Il attend un instant que nous prenions conscience de ce qui est en train de se passer et reprend la parole.

– Il y a autre chose...

– Au point où on en est... allez-y docteur... on vous écoute, balance Théodora en colère.

– Il s'agit des enfants de la comtesse...

– Non pas ça ! m'exclamais-Je, craignant le pire.

– Ils vont bien, précise-t-il, mais nous ignorons Les effet du virus sur eux... ou même de l'antidote. Nous pensons que cette gestation devrait se poursuivre artificiellement.

– Les mettre dans un caisson ! s'indigne ma brune.

– Oui, je pense que vous êtes les personnes les plus proches de la comtesse et qu'elle aimerait que cette décision vous revienne.

– Pourquoi ne peut-elle donc pas dévisser seule ?

– Nous avons dû la placer dans un coma artificiel pour nous donner de meilleures chances de ralentir l'évolution du virus...

– Quand devons-nous vous donner une réponse ? demandais-je.

– Le plus tôt sera le mieux...

– Alors faites-le, dis-je.

– Non ! s'indigne Théodora. Imagine sa réaction en se réveillant sans eux...

– Imagine si elle se réveille et qu'ils sont morts ? Ou si elle meurt, ils mourront aussi, dans tous les cas leur chance de survie est bien plus élevé dans ce caisson ! Tu veux prendre le risque de perdre ses enfants ?

– Théodora, tente le docteur d'un ton apaisant. Je crois que la princesse a raison... Il faut faire au mieux pour les petits... Alexia comprendra...

À contre-cœur, Théodora hoche la tête en signe d'approbation.

– Allez-y, sauvez-les.

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