Par amour. [2.]

By HSADZ__

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Il y'as bien des choses que nos parents ne nous enseignent pas, une ribambelle de surprise que l'existence no... More

Par amour.
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Selem Aleykum.

Introduction de nouveaux personnage... Bonne lecture.

Du côté de Jawad, Au QG.

Je suis dans le bureau, debout près de la porte. Ghost est assis devant moi, il ne parle pas encore mais je vois qu'il a quelque chose de gros à me dire. J'attend patiemment qu'il prenne la parole, quand il le fait enfin, il se lève de sa chaise.

Ghost: Ma fille est encore avec ton ami le colombien?

Je fronce les sourcils avant de lentement hocher la tête. Il sourit mystérieusement et fait le tour de son bureau. Il s'appuie sur le bord de ce dernier puis croise les bras en me détaillant du regard.

Ghost: Je l'ai appelé hier soir, il n'as pas répondu.
Jawad: Je ne vis pas avec lui.
Ghost: Il est vrai. Mais je ne t'ai pas appelé pour ça.

Encore heureux.

Jawad: Vous avez mon attention.
Ghost: J'ai une mission, et j'ai besoin de ta discrétion.
Jawad: Comme toujours.
Ghost: Plus que d'habitude cette fois.

Je relève le menton. Jusque là je n'ai eu à faire que des choses « facile » pour lui. Aller chercher de l'argent, menacer ceux qui ne donnaient pas leurs dû, récupérer justement ce qui est du. Bref, la routine. Mais ce qu'il me dit la m'intrigue. En quoi je devrais être plus discret que d'habitude?

Ghost: Ma fille... a décidé de vivre dans l'ancien appartement d'Hamza. Bien sûr, c'est sa décision et je la respecte mais il y'as dans cette appartement des choses qui m'appartiennent.

La il m'intéresse.

Jawad: Précisez ce que je dois récupérer ?
Ghost: Il y'as dans l'ancienne chambre d'Hamza, la où se trouve l'armoire, dans les tiroirs du meuble...

Ne me dites pas qu'il ose...

Ghost: Des carnets. Plusieurs carnet avec une couverture en cuir. Ils me sont destiné et je n'ai jamais pu les récupérer. Ramène les moi dans la semaine et je te donnerai ce que tu veux en échange.

Je serre sa main tout en sachant que ce qu'il me demande est un jeu d'enfant. Il me fait enfin confiance, en tout cas assez pour m'envoyer incognito chez sa fille. Que la partie commence.
Je me suis juré en commençant à travailler pour lui que j'arriverais à découvrir si il a un lien avec le meurtre d'Hamza. Après tout, j'ai bien promis à Hayet que je l'aiderai à trouver. Quand elle cherchait avec acharnement le fils de Gâcha, j'étais convaincu que Ghost avait forcément une part de responsabilité  sur ce qui s'était passé le jour de sa mort. Pas seulement cette fois là d'ailleurs, je suis sur qu'il était présent le jour où Naïma s'est fait tiré dessus par je ne sais qui. C'est pour ça que je suis bien content de savoir que Monsieur le chef veut les carnets de Hamza, pourquoi les demander si il n'as pas peur de ce qui est dit à l'intérieur?

Je ne tarde pas à partir du QG après ma petite discussion avec le chef. Il est deja dix neuf heure et je n'ai pas oublié ma rencontre avec Maya ce matin. Je me depeche de prendre la route, plus vite je la verrais plus vite elle pourras m'oublier. N'est ce pas? Je m'autorise à croire que ce n'est que l'histoire d'une nuit, que ce soir n'aura aucune conséquence sur le reste de ma vie. Et cela malgré le préssentiment contraire qui me crie de rentrer chez moi, auprès de ma mère la ou ça ira quoi qu'il arrive. Cette dernière m'appelle d'ailleurs et me demande où je suis. Tout en conduisant je répond distraitement, mes pensées sont encore loin et je peine à le cacher.

Akila: Je t'avais fait à manger.
Jawad: Je serais pas là de la nuit Yema désolé.
Akila: Tu vas voir Hayet ?

Je fronce les sourcils en entendant sa question. En ce moment elle me parle beaucoup d'elle. Au début c'était mignon, au fur et à mesure c'est devenu louche.

Jawad: Pourquoi j'irais voir Hayet à une heure si tardive alors qu'elle est avec son mari ?

Ma phrase la refroidit. Je le sens. Ça la calme d'un coups et elle murmure alors.

Akila: Je l'aime bien Hayet.
Jawad: Pas moi. Pas dans ce sens là en tout cas.
Akila: T'as bientôt trente ans Jawad.
Jawad: On a déjà parlé de ça 'Ma.

Mes mains se resserrent sur le volant. Je ne compte plus le nombre de discussions que j'ai eu avec ma mère à propos de ça. Elle ne comprend pas le choix que je fais de rester seul pour le moment. Elle ne voit pas que j'ai besoin de me ressourcer avant d'oser toucher une femme qui sera mienne.

Akila: Fais attention à toi mon fils. Réveille moi si tu rentres tôt.
Jawad: Promis.

Elle raccroche. Je lache un long soupire avant de me garer. J'y suis. Je suis en bas de chez Maya.

Je retire les clés du contact puis sort de la voiture en regardant le bâtiment. Je commence à réellement douter de ma venue. Ça commence à me stresser. C'est sans perdre de temps que je me retrouve adossé au mur à côté de l'entrée, clope à la bouche. Si on y réfléchit bien, je n'ai pas donné mon accord à Maya, je suis juste resté silencieux. Et maintenant que je suis là, je devrais juste monter et faire ce que j'ai à faire avant de me casser. Histoire d'être débarrassé. La question c'est pourquoi je n'arrive pas à m'y résoudre ?

J'ai déjà fini une clope quand une fille au long cheveux noir sort, passant juste à côté de moi. Son odeur m'effleure et j'arrête soudainement d'essayer d'allumer la deuxième clope. J'abaisse doucement mes mains et range mon briquet dans ma poche. Il ne coopérait pas de toute façon. Elle se retourne au même moment. Le mouvement suffit à renvoyer une effluve de son parfum. C'est sucré. C'est joyeux. C'est innocent. Et nos regards se croisent.

Dans ses yeux caramel je retrouve un sentiment que j'avais oublié depuis bien longtemps. Un mélange de joie, de reconnaissance, la sensation que je la connais, que je l'ai retrouvé. Une brise de vent se lève et ses cheveux volent mais elle ne fait rien pour les retenir. Elle reste immobile, elle me laisse me perdre dans son regard. Elle laisse le temps à mon esprit de voir ma vie entière défiler comme si j'allais mourir dans la seconde. Elle m'accorde le privilège de l'admirer jusqu'à que je reprenne conscience. Où est ce seulement l'impression que j'ai de cet instant ?

Je me redresse, je veux lui parler. Il faut que je trouve un truc à dire, n'importe quoi. Je me dis que je n'ai qu'à demander un briquet.... Avant de me ravisser, elle n'as pas une tête à fumer.  Mes pensées se mélangent, je m'embrouille tout seul jusqu'à qu'elle me devance. Elle s'approche et sort le briquet de la poche de sa veste en cuir. Je la regarde faire, m'apprête à lui prendre le briquet et la remercier mais elle ne me le donne pas. Elle s'arrête à deux pas de mon visage avant d'élever le briquet jusqu'à la cigarette encore entre mes lèvres. 

??: Met tes mains s'il te plaît, le vent ne fait qu'éteindre le briquet.

J'obtempère. Je la frôle, la touche presque, puis reste en suspens sur ses doigts qu'actionnent la flamme.
Tout mes sens sont en éveil, mon souffle est porté disparu, le temps semble être ralenti par cette simple action. Et finalement, la fumée du cylindre apparaît.
Lorsqu'elle rabaisse sa main, j'élève la mienne pour tirer une taffe de ma clope. Je souffle rapidement la fumée sur elle, signifiant à quel point elle me fait effet. Elle sourit doucement, mystérieusement et agite sa main devant elle.

?? : Faut penser à arrêter cette merde.

J'arque un sourcil, ouvre la bouche pour répondre mais elle se retourne déjà en allant vers une voiture.

Jawad: Eh...

Elle ne m'entend pas, ou elle choisit de m'ignorer je ne sais pas trop. Un homme lui ouvre la portière en lui souriant, il la prend rapidement dans ses bras avant de la laisser entrer. Je secoue la tête pour moi même puis reprend une taffe.  Je ris de moi même et ma réaction digne d'un adolescent qui découvre encore ce qu'il peut ressentir près d'une fille.

Ma nicotine enroulé se finit vite. Trop vite si vous voulez mon avis. Je jette le mégot et marche dessus pour l'éteindre avant d'ouvrir la porte du bâtiment. Maya doit m'attendre.

Interlude ☕️
Au téléphone.

Nassim: Ouais allo. Ouais cava?

??: {...}

Nassim: Tu fais quoi?

??: {...}

Nassim: Comme d'habitude. Dis tes gosses veulent te voir.

??: {...}

Nassim: Écoute, je sais que c'est dur pour toi Omri. Mais je sais aussi que tu les aimes et qu'il faut leurs montrer cet amour avant de les perdre.

??: {...}

Nassim: Ils méritent de pouvoir voir leurs deux parents ensemble, ils méritent de passer une après midi avec nous.

??: { ... }

Nassim: Ne me blesse pas. Tes mots sont dur.

??: {....} 

Nassim: Tu sais quoi je veux pas te parler là. C'est toujours la même choses avec toi, si je te parle des jumeaux tu deviens une tout autre personne. Quand est ce que t'apprendra à être une mère pour eux ?

?? : {...}

Nassim: Quand t'apprendra à parler, j'apprendrai aussi. En attendant tes enfants veulent te voir et c'est leurs droit. Tu ne peux pas refuser encore une fois, tu les a beaucoup trop fait attendre et tu le sais.

Bip bip bip

Fin de l'interlude☕️

Du côté de Hayet

Nous sommes sur la route, Juan est à mes côtés entrain de conduire mais nous ne parlons pas. Je suis morte de peur, figé par la terreur. Tellement que je n'arrive plus à fonctionner correctement, les mots me manquent quand mon mari essaie de me parler et tout ce qui se passe autour de moi est comme irréel comparé à ce qui passe à l'intérieur.

Le temps est exceptionnel aujourd'hui, il fait bon et le soleil marque un grand retour. Tout comme les fleurs et la couleur des feuilles sur les arbres d'ailleurs. J'aurais aimé en profiter, j'avais même dit à Juan que je voulais pique niquer des qu'il serait libre et il était d'accord. Bientôt le soleil vas se coucher, alors c'est un peu trop tard. Je pense qu'on ira dans la semaine.

Juan: Hayet parle moi, on peut encore faire demi tour.

Je secoue la tête et croise les bras.

Hayet: Ça devait arriver un jour ou l'autre.

Il hoche la tête et tourne dans la rue adjacente. Rapidement, il s'arrête en bas de l'immeuble ou j'habitais avant.

Juan: Tu es sur et certaine ?
Hayet: Y'as plus de retour en arrière maintenant.

Il retire le contact et se tourne complètement vers moi avant de prendre ma main. Doucement, de son pouce, il la caresse tendrement puis l'embrasse.

Juan: Allons y alors.

Je lui souris doucement puis sort de la voiture, anxieuse. Je regarde la fenêtre du troisième étage avant de prendre une grande inspiration. J'ai fait je dois assumer maintenant. C'est ce que je me répète en tout cas plus je monte les marches des escaliers. Et ça jusqu'à arriver devant la porte de l'appartement. Ça fait si longtemps que je ne suis pas venu, si longtemps que je ne les ai pas vu. Faire le premier pas est dur, toquer à cette porte m'enlève toute énergie et je n'ai même pas vu leurs visage. Je n'ai pas encore fait face à leurs regards, leurs jugement et leurs déceptions.

Derrière moi je sens Juan appliquer une pression réconfortante sur ma hanche. Ça me donne juste assez de force pour rester debout lorsque la porte s'ouvre sur ma mère.

Zahira: Ha...

Elle s'arrête et regarde Mike méfiante. Elle sait que mon vrai prénom n'est réserve qu'à certaine personne.

Hayet: Hayet oui Yema. Tu peux le dire.

Elle fronce les sourcils et me lance un regard plein d'interrogation avant de se décaler pour nous faire rentrer.

Zahira: Ton père est là.
Hayet: Tant mieux je dois vous parler.

Le lendemain, du côté de Jawad.

Je tape distraitement sur le volant de ma voiture en attendant Hayet. Ca fait bien trente minute que je suis sorti de chez Maya et que j'ai appelé l'autre pour qu'elle se ramène mais bien évidemment elle met du temps à arriver. Il est sept heure mais ça ne devrait pas lui poser de problème puisqu'elle a pour habitude de se lever tôt. Dehors, il n'y a personne a vu d'œil et le soleil s'est levé. J'entends les oiseaux du siège de ma voiture,le bras posé sur l'ouverture créé par la fenêtre baissé. Une brise d'air rafraîchissante me frappe le visage me permettant par la même occasion de rester éveillé.
J'ai passé une nuit qui porte à confusion et j'ai les idées embrouillées par les décisions que j'ai pu prendre plus tôt. J'ai besoin d'exposer ce que je pense à quelqu'un. Et cette personne c'est Hayet, elle saura écouter et me dire quoi faire je le sais. En tout cas mieux que ce que Halim ou même Mike pourrait me conseiller et définitivement mieux que ce que Naïma pourrait me dire. Alors qu'avec Hayet c'est différent, cette fille me comprend mieux que tout le monde et ça sans même que je n'ai besoin de parler. M'enfin, ce n'est un secret pour personne qu'on se ressemble elle et moi.

Je commence à clairement m'impatienter en voyant maintenant que 45minutes sont passé. Il est 7h15 et ma tête est posé sur le volant quand j'entends enfin la portière s'ouvrir et Hayet entrer. Saoulé, surtout ennuyé par une attente aussi longue, je ne la regarde pas et relève ma tête en m'apprêtant à démarrer la voiture. Et c'est la que le parfum qui vient de s'ajouter à l'atmosphère m'interpelle.

?? : J'espère que tu m'emmène manger là? J'ai grave besoin de manger après cette nuit.

J'arque un sourcil et me hasarde à regarder rapidement qui est sur le côté passager. C'est une fille mais ce n'est pas Hayet. Elle regarde droit devant elle, visiblement de mauvaise humeur vu le ton de sa voix. Ses cheveux cache son profil m'enlevant la possibilité de voir son visage. Je me redresse, prêt à dire qu'elle est sûrement monté dans la mauvaise voiture quand elle me coupe en plein élan en continuant de parler.

??: Faut tellement que je te raconte, tu vas halluciner. Heureusement t'étais pas là, j'aurais du t'empêcher de commettre un meurtre. Et puis t'as parlé à papa au fait? On le voit ce s..

En tournant la tête vers moi, elle arrête de parler et plonge son regard dans le mien. C'est la que je la reconnais, la fille d'hier. Celle qui a allumé ma cigarette avec son briquet.

Jawad: Si tu veux oui je t'emmène manger, tu pourras me raconter pourquoi t'aurais du m'empêcher de commette un meurtre.
??: Je...

Je penche la tête sur le côté en attendant qu'elle finisse ce qu'elle est entrain de dire. Elle bégaie le temps d'un instant puis secoue la tête en ouvrant la portière.

??: J'ai pas la force pour ça.
Jawad: Eh eh eh!

Je la retiens doucement par le bras, l'obligeant par ce geste à me regarder. Je ne peux pas la laisser partir, pas cette fois. Je l'ai déjà fait hier en pensant que j'étais ridicule mais maintenant qu'elle est dans ma voiture, je prend plutôt ça comme un signe du destin.

??: Écoute, je pensais que c'était la voiture de mon frère c'est pour ça que je suis monté. Je suis désolé je ne t'ava..
Jawad: Tu m'accompagnerais manger pour t'excuser ?
??: Qu..quoi?

Je retire ma main de son bras en remarquant que je l'avais laissé la.

Jawad: J'ai passé une nuit pas très reposante et je meurs de faim. J'ai cru comprendre que toi aussi?

Elle me regarde très surprise dans rien dire, et la... Ses lèvres se fendent dans un sourire qui laissent apparaître ses dents. La sincérité de ce dernier me fait sourire moi aussi et une chaleur assez bizarre apparaît au niveau de mon ventre, elle est agréable je ne m'en plaint pas, ça faisait juste longtemps que je ne l'avais pas ressenti.

??: Je viens avec toi si tu vas voir mon frère et qu'il accepte que je vienne avec toi.

J'enlève ma ceinture en hochant la tête.

Jawad: Il a la même voiture que moi?
??: Mhhm.
Jawad: Et il s'appelle?

Elle penche la tête sur le côté.

??: Tu vas le faire ?

Je remet en place ma montre sur mon poignet gauche distraitement avant de relever les yeux vers elle, en attendant qu'elle réponde à ma question, sans l'intention de répondre à la sienne.

??: Nabil.
Jawad: Et sa sœur dans ma voiture alors ?

Elle croise les bras. C'est un mécanisme de défense, une sorte d'armure qu'elle érige devant moi. Pourquoi? Je ne sais pas mais je n'ai absolument pas envie qu'elle se sente mal à l'aise.

Jawad: Moi c'est...

Je bloque. Je ne sais plus me présenter. Est ce que je dois l'introduire à John le français venant de la famille des Mireuls... Ou est ce que je devrais lui laisser la chance de connaître Jawad l'algérien, celui qui ne se cache de personne? Et dans ce combat contre moi même, ce débat ou je ne sais plus qui écouter, c'est naturellement que je répond. Je n'écoute plus que mon cœur.

Jawad: Jawad. Je m'appelle Jawad.
??: C'est un beau prénom.

J'ouvre la portière.

Jawad: Ton frère doit sûrement t'attendre, je vais aller le voir.
??: Bahar. C'est Bahar que tu veux emmener petit déjeuner.

Je sors de la voiture avant de me retourner et la regarder.

Jawad: Ça sonne bien.

Elle me regarde curieusement avant de décroiser les bras. Je referme la portière et cherche autour de moi. C'est assez rapidement que je repère la voiture noir qu'est celle de son frère. Identique à la mienne. Pas étonnant. Je m'avance, confiant, puis lui fait signe. Il comprend étonnamment vite et sort de sa voiture. Un homme aux même yeux envoûtant que sa sœur s'érige alors devant moi. Il est grand et musclé mais paraît fatigué malgré sa fier allure. Lorsque j'arrive en face de lui, je suis heureux de constater que nous faisons la même taille et qu'à côté, je n'ai pas non plus à me plaindre de ma condition physique. Cependant, mes vieilles habitudes ne veulent pas se débarrasser de moi et je dresse assez rapidement un profil du type de personnalité auquel je dois faire affaire.

L'odeur de la clope et de l'herbe ne passent pas inaperçu par mes sens, ses cernes non plus. Il est habillé très simplement d'un jean et d'un t-shirt noir, ça veut surement dire qu'il ne se prend pas la tête à vouloir faire paraître une personne qu'il n'est pas. Ses cheveux sont mal coiffé, emmêlé dans un désordre qui pourtant lui vas bien et sa mine assez pâle, malgré sa carnation de peau tout sauf blanche, montre qu'il n'est pas dans sa meilleure condition. Je relève le menton et lui sert la main assez poliment avant de montrer la voiture en commençant à parler.

Apres quelque minute de discussion je le salue et lui tourne le dos pour de bons J'en profite pour envoyer un message à Hayet en lui disant de ne pas venir finalement. Deux trois pas de plus et je me retrouve à nouveau assis, côté conducteur. Je tourne la tête vers Bahar qui s'apprête à descendre. Cela me fait rire et ça l'arrête dans son geste.

Bahar: Quoi? Pourquoi tu ris ?
Jawad: T'avais l'air surprise que j'ai les couilles d'aller parler à ton frère et maintenant tu descend si il venait de me dire non.
Bahar: Et qu'est ce qu'il a dit ?
Jawad: Toi qu'est ce que tu veux ? Si tu veux descendre et le rejoindre...

Je jette un coups d'œil dans le rétroviseur.

Jawad: Il est encore là, tu peux. Sinon je démarre, on a jusqu'à dix heure avant que la princesse ne retrouve son château.

Elle se rassoit correctement puis met sa ceinture.

Bahar: J'espère que la ou tu m'emmènes ils font du bon café.

Je met la mienne en l'écoutant puis démarre, sortant aisément de la place ou je m'étais garé.

Jawad: Je t'emmène même boire le meilleur de la ville c'est bon?

Je sens son regard sur moi mais je m'efforce à garder le mien sur la route.

Bahar: D'accord...

Elle murmure. Le ton de sa voix laisse à penser qu'elle laisse cette phrase en suspens. Je comprend pourquoi quand elle reprend la parole pour compléter en ajoutant mon prénom.

Bahar: Jawad.

Un sourire satisfait prend place sur mon visage. Jawad. C'est beau quand ça sort de sa bouche.

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