Je suis dans les nuages mais des voix me viennent en tête. Suis-je entrain de rêver ?
« Oh Gwendo... »
« Oh Monk, t'inquiètes pas, il va se remettre. Il est fort, regarde ses muscles ! Et tu connais déjà son endurance ! »
« C'est idiot, je ne le connais que depuis quelques semaines mais je me suis déjà tellement attachée à lui. C'est le premier homme qui ne prend pas la fuite après avoir subi une de mes crises. Je n'ai pas envie de le perdre... »
Je reconnais cette voix, si douce si sensuelle, j'ai envie de la rejoindre mais mes paupières ne s'ouvrent pas. J'ai la sensation d'avoir le bras mouillé et je sens cette odeur de vanille. Le parfum de mes rêves qui me fait voir des étoiles depuis 2 semaines et demie.
Je me sens tellement fatigué mais je ne souhaite qu'une chose ouvrir ces satanées paupières et voir les yeux noisettes de ma belle Noëline.
Ne pouvant résister plus, je sombre de nouveau dans le noir...
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Je sens une légère gêne dans ma gorge puis un haut de cœur ce qui me fait ouvrir les yeux. Autour de moi, je vois 3 personnes en blouse blanche. Je comprends que je ne suis pas au paradis.
- Bienvenu parmis nous Mr SWIFF.
- Bon...jour Aïe, j'ai la gorge qui brûle. de l'eau...plait... Je n'arrive même à faire des phrases.
L'infirmière me tend alors un gobelet avec une paille mais je n'arrive pas à avaler plus qu'une mini-gorgée !
- Comment allez-vous Mr SWIFF, reprend le médecin.
- Ça va. J'essai de bouger mais impossible mon corps est beaucoup trop douloureux ! Suis-je handicapé ? Hmmm... Dites-moi je suis handicapé ?
- Non, ne vous inquiétez pas mais la chute vous a causé pas mal de blessures. Vous avez plusieurs côtes fêlées, le coccyx et la jambe fracturés et un traumatisme crânien qui visiblement ne vous a laissé aucune séquelle.
- Je sors quand ? J'en peux déjà plus et je me doute que je ne vais pas reprendre mon boulot demain ! Putain quelle poisse ! Où est Noëline ? Ce n'était peut-être juste un rêve.
- Pas toute de suite Monsieur SWIFF, il va falloir vous reposer et panser un peu vos blessures surtout que vous vivez seul. Peut-être faudra t-il envisager une maison de repos par la suite. Votre fracture du coccyx nécessite une position allongée d'environ un mois. Suite à cela, vous devrez réaliser une rééducation. Aujourd'hui, les traitements envisagent un rétablissement complet et vous pourrez bien sur reprendre votre activité professionnelle dès votre rétablissement complet.
- 1 MOIS ???!!! mais c'est une blague ? couché en plus, non IMPOSSIBLE. Je ne vais pas tenir ! Je suis énervé et je le fais savoir par des cris. Ils n'y sont pour rien mais c'est plus fort que moi. Je suis un nerveux qui n'est calmé que par le footing et l'adrénaline que me procure mon métier. Etre enfermé dans un hôpital c'est ma mort voire une dépression assurée !
J'entends des coups à la porte, le médecin me regarde comme pour approuver mon accord et je lui réponds d'un hochement de tête. L'infirmière va ouvrir la porte et là j'aperçois mon rayon de soleil. Celle pour qui je ferai, désormais, n'importe quoi.
- Je suis désolée, j'ai entendu des cris et je me suis inquiétée. Elle rougit et je remarque, que ses yeux sont de la même couleur que ses joues. Ils sont également boursouflés. Je ne peux retenir un sourire et je sens mes muscles se détendre.
- Non mademoiselle, nous avons finit. Nous allons vous laisser. Je repasserai demain Mr SWIFF, cependant d'ici là, reposez-vous et réfléchissez à ma proposition.
Sur ce, ils sortent. Je tourne la tête vers Noëline qui me regarde les sourcils foncés.
- Qu'est ce qu'il y a ma belle ? Un souci ?
- Un souci ? Tu te moques de moi ? J'étais tellement inquiète, tu m'as fait une de ces peurs. Je vois ses larmes coulées le long de ses joues.
Je tends ma main et lui pose sur la joue en essuyant ses larmes de mes doigts. Elle se blottie au creux de ma paume. Un soupire sort de sa bouche accompagné d'un petit gémissement. Ce son me donne une érection ! Heureusement, les draps me recouvrent. Etre dans cet état et ne pouvoir rien faire, quel merde !