Paris.
Juin 20**
R I H E M
Je me lève rejoindre tata Yamna dans la cuisine, laissant seule Safae avec son oncle histoire de voir si tata a besoin d'aide. Je vois qu'elle remet en ordre des gâteaux sur des plateaux en argent. Ceux qu'elle compte servir aux invités à leur arrivé. Ça a l'air délicieux ! Ma mère et elle se complètent totalement ! Ma mère a un don pour ce qui est de la cuisine salé tandis que tata Yamna a un don pour la cuisine sucrée. Depuis qu'ils ont aménagé ici, elle ne nous a jamais oublié. A chaque fois qu'elle prépare quoi que ce soit de sucré, elle nous envoie notre part.
Moi - Tata tu as besoin d'aide ?
Tata Yamna - Non ça va aller ma fille, merci. J'ai fini de toute façon. Il manque plus que le thé mais c'est Safia qui s'en occupera quand ils seront là. Ah d'ailleurs ? Je t'ai pas présenté à mon fils !
Moi - Avant hier, je ne savais même pas que tu en avais un. - je dis en riant -
Tata Yamna - C'est normale. Il vivait à Marseille. - Affirme-t-elle sur un ton triste -
Moi - Ah d'accord ! Il a quel âge ?
Je sais, je sais. Être curieuse n'apporte pas toujours que du positif. Mais ça m'intrigue de savoir ! Ça me démange presque de ne pas savoir. Et puis de toute façon ça ne lui a pas déplu puisque après avoir ris un petit coup, elle me répond avec le sourire. Comme si parler de son fils était son sujet de discussion préféré.
Tata Yamna - Il a 24 ans.
Moi - Il est grand. Je pensais que c'était un petit adolescent. Qu'Allah te le préserve et te le protège tata. Lui et tes filles.
Tata Yamna - Amin ma fille. Merci.
Elle a l'aire tellement heureuse de parler de son fils mais en même temps tellement triste. Dans leur famille, tout se lit sur leur visage. Il suffit de les regarder rien que quelques petites secondes et vous comprenez que quelque chose ne va pas. Ce sont plusieurs livres ouverts enfaite. C'est comme ça que j'ai réussi à gagner la confiance de Safae. A chaque fois qu'elle allait mal je le voyait. Elle était toujours surprise que je le sache sans qu'elle n'ai eu à m'en parlé avant. Alors elle se confiait. Mais aujourd'hui, en ce qui concerne tata, je ne sais pas pourquoi est-ce qu'elle est dans cet état. Et ce n'est pas à moi de me mêler des affaires des plus grands que moi. Alors j'évite d'aller plus loin dans ma réflexion et lui propose de rejoindre les autres dans le salon. Mais au même moment, Safae entre dans la cuisine surexcité comme d'habitude.
Safae - Eh la khenza moche ?
Moi - Tu mens. J'ai juré qu'aujourd'hui je suis un canon. T'es juste jalouse. Et arrête de m'appeler comme ça tout le temps j'ai un prénom, sers en toi !
Safae - J'ai pas dis le contraire Rihem. Tu vois ? Je le connais ton prénom. - dit-elle en riant - En plus t'es assortie à mon frère.
Moi - Si tu le dis. En tout cas, la prochaine fois que tu m'appelles comme ça je te ferais plus plaisir. Et toi même tu sais de quoi je parle. Et je rigole même pas.
Quand je dis que je ne lui ferais plus plaisir c'est à dire que je ne l'accompagnerais plus nul part, que je ne dormirais plus chez elle et j'en passe. Je vous assure que si ce n'était pas elle, je ne sortirai quasiment jamais de choses moi sauf pour aller à la fac et en cas d'urgence. Donc oui, c'est pour elle que je sors autant. Et étant sa seule amie, elle déteste quand je lui dis non pour l'accompagner quelque part ou pour dormir chez elle... elle est très capricieuse comme fille je le confirme. Safae fonctionne rien qu'avec du chantage. Sinon elle ne m'écouteras pas et en fera qu'à sa tête. Elle sait que faire le contraire de ce qu'on lui dit de faire.
Safae - Oula ! Rihem commence à se faire pousser des ailes. Non sérieux, je vais continuer, mais plus tard. A la base je voulais juste te demander un truc.
Moi - Tu veux quoi ?
Safae - C'est quoi ton style de mec ?
Je hausse les sourcils, étonné par sa question soudaine. Je vois sa mère rire derrière son dos. Safae m'a posé la question beaucoup trop agressivement mais aussi très direct. C'est assez drôle de sa part, mais je ne comprend pas. C'est ma meilleure amie qui me pose la question là quand même ? Elle est censée déjà le savoir. Et puis même, pourquoi ça tout d'un coup ? En plus en revenant du salon. Ne me dites pas que son oncle lui a parler de moi pour son cousin ! Pourtant je lui ai bien fait comprendre que je ne voulais pas me marier et encore moins avec son fils !
Moi - J'aime pas les médecins généralistes.
Safae - Le rapport ? Et pourquoi tu me parles de médecins là ? Qui est médecin ?
Moi - Bah je répond juste à ta question.
Safae - Non mais moi je t'ai demandé ton style d'homme physiquement. Je t'ai pas demandé quelle profession tu voulais pour ton gars frère. T'es bizarre !
Moi - Mais tu le sais déjà. Ont en parlent en privée donc tu joues à quoi la ?
Safae - J'ai oublié. - souffle - Grouille. Répond là je suis pressée. C'est bon c'est que ma mère wesh tu peux le dire devant elle. Toi même tu me dis que c'est ta deuxième mère.
Moi - Je sais pas à quoi tu joues mais je sens que si je ne te le dis pas tu vas pas me lâcher. J'aime bien les hommes matte de peau avec une jolie coupe de cheveux et une petite barbe bien taillée et des yeux en amendes. On va pas se mentir tata c'est les plus beaux ! Surtout si c'est un petit marocain musulman ! Que demande le peuple ! - dis-je en riant pour détendre l'atmosphère -
Tata Yamna - Chacun son style ma fille ! - rire - Mais ça va, tu as bon goût !
Safae - T'façon j'ai ce qui lui faut.
Moi - T'as rien du tout. Calme toi et reste assise.
Mais qu'est ce qu'elle me raconte encore elle ? Elle a cru que j'étais en train de commander un menu MacDo. Elle a dit ça avec tellement de sous-entendus que c'est impossible de faire comme si je n'avais pas capté quoi que ce soit. Je n'ai même pas le temps de continuer à la menacer pour qu'elle reste à sa place qu'une nouvelle fois, la même voix d'homme que tout à l'heure l'appelle. Peut être que c'est son grand frère. Sa voix est super grave et elle fait flipper un peu..
Je sors de la cuisine et vais dans le salon ou se trouve son oncle. Je me rend compte que Safae m'avait menti. Les invités étaient encore loin d'arriver quand elle m'a demandé de faire vite. Enfin bon. Je souris à son oncle et m'assois juste en face de lui en attendant Safae. Je n'ai pas vu Safia une seule fois depuis que je suis arrivée. Alors je suppose qu'elle est en train de se préparer à être là princesse du jour. Je sais qu'elle se prépare en haut et qu'elle a interdit qui que ce soit d'entrer dans sa chambre. Je la comprend. Vaut mieux éviter le stresse et les pleures surtout. Ça sonne à la porte. C'est sûrement le marié et sa famille. Il était temps j'ai envie de dire.
Tata Yamna - SAFAE VAS OUVRIR !
Safae - JE PEUX PAS JE SUIS EN HAUT. KHENZA VA OUVRIR.
Ça y est, elle a signé son arrêt de mort. J'espère qu'elle court vite. Mais je ne m'en fais pas pour ça étant donné l'allure à laquelle elle court pour rejoindre la personne qui n'arrête pas de l'appeler là-haut. Je l'avais prévenue que si elle continuait à m'appeler comme ça elle le paierait. Il ne reste plus qu'à l'empêcher de m'appeler commme ça devant les invités que je ne connais ni d'Adam ni d'Hawa. Je me lève et vais leur ouvrir la porte. Comme prévu, je tombe nez à nez avec la belle-famille de Safia. Ils sont 7 au total. Ils ont tous un cadeau entre les mains. Safia est gâté dis donc ! Des fleurs, des dattes avec du sucre, des pâtisseries, des bijoux, des coffrets contenant je ne sais quoi dedans. Eh bien j'espère que j'en aurait autant quand ça sera mon tour hein !
Moi - As Salem Aleykum. Bienvenue, entrez.
Eux - Aleykum Salem. Merci.
Ils me sourient tous et entrent un par un. Je sers la main aux hommes et fais la bises aux femmes. Je ne saurais vous dire lequel d'entre eux est le future mari à Safia..Il y a les deux parents, qui doivent sûrement avoir la cinquantaine. Ensuite il y a 3 hommes et 2 jeunes filles. Tous plus beaux les uns que les autres. Je leur montre le chemin à suivre pour aller au salon. Ils saluent tous tonton Yassine et chacun prend place. Tata arrive directement les saluer en s'excusant de ne pas avoir pu les accueillir parce qu'elle était occupée.
Ils ont plutôt l'aire de bonne famille alors il n'y a pas à s'inquiéter pour Safia même si les apparences peuvent être trompeuses, c'est vrai... Mais leur mère et leur père ont un visage tellement lumineux que je doute que ça soit de mauvaises personnes. La lumière d'Allah se propage sans aucune discrétion lorsque tu es un bon serviteur d'Allah..
Je m'assois aussi à mon tour à l'autre bout du salon, éloigné de tous. Près du balcon. L'oncle a Safae se met à parler avec le père du marié et tata Yamna avec la mère du marié.
Je vois un homme parmi les trois fils parler dans les oreilles d'un autre. Je ne saurais vous dire qui est qui, et ça me perturbe aussi ! Mais cet homme est en train de me regarder. Je mettrai ma main à couper qu'ils parlent de moi. Tandis que L'une des jeune filles vient s'assoir à mes côtés et débute une discussion avec moi. J'ai sûrement du lui faire de la peine seule à l'extrémité. Mais je vous assure ce n'était pas le but. Elle affiche un sourire qui ne veut pas disparaître. C'est la meilleure façon de mettre à l'aise quelqu'un. En tout cas, pour ma part c'est le cas. Ça me met en confiance et me donne envie de lui parler.
La jeune fille - Ça va ? Tu vas bien ?
Moi - Oui hamdulilah et toi ?
La jeune fille - Oui hamdulilah. Tu t'appelles comment ?
Moi - Rihem et toi ?
La jeune fille - J'aime bien. C'est original. Moi c'est Neïma. T'as quel âge ?
Moi - J'ai 21 ans et toi ?
Neïma - 23. Le prend pas mal mais avec mes frères et sœurs ont voulaient savoir si tu étais là soeur de Safia. Parce que mon frère nous avait dit qu'elle avait qu'une seule sœur et un frère. Du coup là-bas ont se posent des petites questions et je suis la seule a avoir entre guillemets, - elle fait le signe des guillemette avec ses mains - oser venir de te demander.
Elle a l'aire gêné la pauvre. Ils ont tous du croire que Safia leur cachait des choses hors que pas du tout. Elle a bien fait de venir me demander. C'est assez drôle comme situation.
Moi - Ah non pas du tout ! Je suis là meilleure amie de sa petite sœur, Safae. Elles m'ont proposés de venir aujourd'hui alors je suis venue. Je suis une très bonne amie de la famille c'est tout ! Mais c'est bien d'avoir oser venir me demander, ça vous évitera d'avoir de mauvaises pensées a propos de Safia. Mais non je ne suis pas sa soeur. Elle n'a pas menti.
Neima - Ah d'accord, c'est toujours bon à savoir. Merci.
Elle me sourit et je lui rend aussitôt son sourire. J'en profite alors pour lui poser la question que tout le monde se pose. En tout cas celle que vous et moi nous nous posons.
Moi - Sans indiscrétion, c'est lequel le marié.
Neima - C'est lui. - Dit-elle en le pointant du doigt - Nassim. Tout le reste ce sont ses frères et sœurs y compris moi. Logique.
Tous avaient le regard déjà diriger vers, ils ont alors vu le doigt de leur sœur se pointer sur eux. La honte.. Je me sens gêné tout d'un coup. Je leur lâche un sourire pour les rassurer et me contente de baisser la tête ensuite. Je pense qu'on a jamais du lui apprendre que ce n'est pas bien de pointer du doigt à Neima. Maintenant ils vont croire être notre sujet de discussion principal. Même si c'est un peu le cas c'est vrai.
Le mari de Safia est très beau. Il va très bien avec la belle Safia. Il est habillé d'un pantalon de costume gris et une chemise noir. J'aurais pas pu le deviner puisqu'ils sont tous beaux et bien habillés. Mais c'est vrai que son énorme sourire scotché au visage fait la différence. L'homme est fière de faire de la jeune fille sa femme et il a de quoi l'être ! Sans compter que j'aurais pu le deviner dès le départ, c'est lui qui portait le bouquet de roses en rentrant.
Mon regard croise celui d'un de leur frère. Il me sourit et me fait un clin d'œil. J'espère au fond de moi que ce clin d'œil n'ai aucune signification. Ou alors qu'il ai été destiné à sa sœur.
Neima - Tu plais a Najib on dirait.
Moi - Je ne veux plaire à personnes et je ne plais à personne. - dis-je en riant -
C'est donc Najib qui parlait aux oreilles de Nassim.
Elle me sourit et repart s'assoir à sa place, près de sa famille, de ses frères et sœurs. Je vois Safae en face de moi, descendre les escaliers en tenant quelqu'un par la main. La porte du salon et de la salle à manger donnent sur les escaliers. C'est un homme habillé d'un jean noir et un polo blanc avec aux pieds des Balanciaga blanches. Il porte des lunettes de soleil sur le nez. Je suppose que c'est son frère. J'en suis même sûr puisqu'il est assortie avec moi et qu'elle m'a affirmé tout à l'heure que son frère et moi étions assorties. Ils descendent petit à petit. Une fois arrivé au centre du salon, ils saluent tout le monde un par un. Safae l'aide à serrer la main aux invités, mise à part moi.
Mais pourquoi est-ce qu'elle l'aide ? Il ne voit pas ? Il est peut-être aveugle ou alors il a probablement un petit soucis aux yeux.. En tout cas, comment vous dire qu'il est très imposant et surtout vraiment très charismatique ! Il a un charme qui pourrait en faire tomber plus d'une. Et l'hypothèse se confirme rien qu'en observant les belles sœurs à Safia qui bavent presque à force de le regarder. Son visage est abimé par quelques petites balafres par ci par là mais rien de bien grave. Je suppose qu'à chaque balafres son histoire mais espérons juste que ça ne sois pas signe d'un sombre passé...
Il est beau, vraiment très beau. Il est assez grand, je dirais 1 mètre 90 pas plus. Sa carrure est très imposante. Il est matte de peau. Il a une coupe dressé au gel et une petite barbe bien tracée. Sa voix est assez roque. Comme je l'ai affirmé tout à l'heure, elle fait un peu peur quand même. Mais ça lui donne un charme supplémentaire. C'est en l'écoutant dire « Salem aleykum » aux invités que j'ai pu l'entendre. Personne n'avait l'air choqué de voir Safae l'aider à serrer les mains. C'est étrange. Safae et son frère s'assoient près de tata Yamna, face aux invités.
Tata Yamna - Je vous présente Safae et Ziad, mes enfants.
Donc le frère a Safae s'appel Ziad. Très joli prénom, vraiment. J'ai toujours raffolé des prénoms qui s'écrivent avec un Z, un Y ou encore un W. Je trouve ça vraiment trop beau pour un prénom. Mais malgré toute cette beauté transperçante, tellement qu'elle pourrait capter toute mon attention. Je pense plutôt au fait que j'aimerai savoir ce qu'il a réellement. Qu'est-ce qu'il a ? Il est aveugle ? Si c'est le cas, j'espère vraiment que ce n'est pas pour ça que Safae ne m'a pas dit qu'elle avait un frère ! Autrement dit, ça voudrait dire qu'elle ne me fait pas confiance. Ou bien qu'elle a peur de mon jugement. Qui est pourtant inexistant. Je ne juge jamais personne !
Najib - Et celle qui est assise près du balcon ? C'est ta fille tâta ?
Comme si il ne savait pas qui est-ce que je suis ! J'ai vu Neima leur parler de moi ! Et puis elle vient de présenter Safae et Ziad comme étant ses seuls autres enfants après Safia. Il le fait exprès c'est sur. Mais pourquoi ? Tata Yamna rit et lui répond que non.
Tata Yamna - C'est la fille d'une amie à moi. Rihem l'amie à ma fille Safae. Ce n'est pas ma fille mais je l'a considère comme tel.
Je souris à tata Yamna et baisse la tête. Ça me fait énormément plaisir, le fait qu'elle m'est présentée comme étant comme da fille. C'est très flatteur. Franchement, on est d'accord qu'il n'y a rien de mieux que d'être accepté et apprécié/aimé par les parents de ses amis ! Je suis sûr que vous êtes d'accord avec moi !
Ils continuent tous à parler entre eux pendant que moi je regarde par le balcon. Je suis du côté de la salle à manger, assise sur un pouf. Le balcon donne une vue panoramique sur tout le quartier. Ils habitent dans la tour du centre. J'analyse et regarde qui peut bien traîner dans le quartier à cette heure ci. Il est 17 heures. Le city est plein à craquer. Certains y joue du foot et d'autre sont juste assis ou en vélo.
En bas de la tour, les mecs font du scooter et du cross. C'est assez bruyant alors les fenêtres sont restées fermer pour la demande de Nassim à Safia.
... - Rihem ?
Je tourne la tête et vois Safae qui me fait signe de venir m'assoir près d'elle. Je refuse en tournant la tête de droite à gauche. Elle est assise avec tous les autres, dans le salon et discutent avec les deux belles sœurs à Safia. Je suis sur qu'elle comprendra. Je n'ai pas envie de les déranger surtout qu'il y a Najib qui discute avec eux, je n'ai pas trop envie qu'il en profite pour me taper la causette.
Tata Yamna - SAFIA ! DESCENDS MA FILLE !
C'est la première fois que je l'entend dire « ma fille » à l'une de ses filles. D'habitude elle ne fait que les insulter. Ont vois tous Safia descendre les escaliers dans un caftans bleu turquoise, magnifique,avec aux pieds des talons blanc vernis. Elle s'est coiffée avec un chignon et s'est maquillée très simplement. Elle est vraiment jolie cette follasse. C'est rare. Non je rigole. Mais c'est étonnant de voir tout le potentiel qu'elle a en elle et dont elle nous a privé pendant 25 ans !
Je regarde Nassim qui en a des étoiles pleins les yeux ! Il est littéralement subjugué par la beauté de sa future femme. Je le comprend, moi même je suis subjugué par elle. Je suis à deux doigt de lui faire ma demande moi aussi. Elle entre dans le salon saluer tout le monde un par un et bien sûr, son mari en dernier qui se lève pour lui faire un bisou sur le front et lui offrir un bouquet de roses rouges qu'il n'a pas lâché depuis tout à l'heure. Tout le monde autour applaudit et font les « youyou » comme on dit. Bien évidemment, je ne suis pas invité pour rien alors je suis le mouvement.
Elle s'assoit entre Safae et Ziad mais très rapidement et discrètement, tata lui demande d'aller faire du thé et de déposer ce qu'il y a déposer sur la table. Ce qu'elle fait alors... Entre temps j'ai eu le temps d'en apprendre un peu plus sur la belle-famille à Safia de loin. Les trois garçons sont Nassim, Najib et Yasir et les deux filles sont Neima et Leila. Leurs parents s'appellent Fatima et Ahmed.
Safia arrive et distribue à chacun un verre de thé. Elle passe ensuite avec des plateaux différents pour proposer à chacun d'entre nous des gâteaux. Une fois que tout le monde s'est servit et a eu ce qu'il voulait, les choses sérieuses débutent.
Tonton Ahmed - Alors Yassine ? Mon frère. Et si ont en venaient aux choses sérieuses ?
Tonton Yassine - Oui dis-moi. Il rit
Tonton Ahmed - Si nous sommes ici aujourd'hui c'est parce que mon fils Nassim aimerait marié ta fille Safia. Nous sommes donc tous ici pour vous demander à toi et Yamna de nous confier la main de votre fille pour notre fils et qu'elle puisse faire partie de la famille.
Tonton Yassine - Yamna et moi l'acceptions si Safia est d'accord. Safia, ma fille. Tu le veux ? Tu acceptes ?
La pauvre elle est trop gêné qu'elle n'arrive même pas à relevé la tête pour regarder en face. Surtout qu'en face d'elle se trouve Nassim ! Comment ne pas être gêné ?
Safia - Oui tonton. J'accepte si Ziad l'accepte. Ziad ?
Tous mes regards se tournent en direction de son grand frère qui était en train de regarder le mur en face de lui, les jambes tendues et croisées ainsi que ses bras croisés aussi. Des lors où il a entendu son prénom, il a détourné son regard vers Safi pour lui donner toute son attention. Mais je remarque qu'il ne l'a regarde pas droit dans les yeux, malgré qu'il ai des lunettes de soleil. Son visage n'est pas pencher vers le bas, mais son regard est diriger en ma direction. Il a une tête de plus que Safia alors vous comprenez...
Ziad - Ouais ?
Mes doutes se confirment. Il est aveugle. J'en sur et certaine. Qu'Allah lui facilite son avenir. Je sais que les gens n'aiment pas recevoir de la pitié mais les gens sont tout simplement sensibles face à ce genre de situations. Personne ne peut rien y faire. Pourtant cela ne lui retire en aucun cas son charme ! Au contraire, son charme se multiplie. Ça lui donne un petit côté mystérieux ! Non pas que je rende beau l'handicape. Seulement, nous ne devons pas nous arrêter à ce petit détail insignifiant. Un handicapé reste un être humain comme tout le monde.
Safia fait en sorte de décroiser les bras de son frère avant de le prendre par la main. Elle ne le regarde même pas dans les yeux mais baisse la tête préférant regarder ses talons plutôt que d'affronter son regard. Alors même avec l'handicap de son frère, elle lui porte toujours autant de respect. C'est beau à voir.
Safia - T'acceptes toi de me donner à Nassim ?
Ziad - Ouais princesse. J'accepte de te prêter à ce Nassim.
Tout le monde rigole face au fait qu'il ai bien insisté sur le verbe « prêter » pour la corriger. Safia le prends dans ses bras et lui se contente juste de resserer l'étreinte. Je trouve ça hyper mignon ! Je suis une fille trop sensible. Pour n'importe quel geste mignon je peux verser de deux ou trois petites larmes. Surtout en voyant tata Yamna, la pauvre, qui verse quelques petites larmes que très vite elle essuie.
Ils demandent à Nassim si il accepte au cas ou il aurait changé d'avis entre temps. Pour répondre il cite un petit discours soulignant le fait que s'il n'était plus d'accord, il ne serait pas assis ici à l'heure actuelle. En l'écoutant attentivement, j'ai vu Ziad étendre un léger sourire pendant ce petit discours. Cependant il n'a toujours pas retiré ses lunettes de soleil et je trouve ça vraiment mal poli pour le coup ! Surtout que c'est la belle-famille à sa soeur ! Que c'est la demande en mariage de sa soeur ! Il faut savoir faire des efforts.
Tonton Ahmed - Très bien. Alors le hlel dans deux semaines et la mairie dans un mois. Ça vous convient ?
Tonton Yassine - Pas de soucis. Aux mariés de
prévoir tout ça après seuls à seuls.
Nassim - Pour Safia et moi c'est ok.
Tonton Yassine - Ok bah c'est bon alors. Tout est réglé.
Z I A D
Nassim a su faire une discours plutôt convainquant. Il a l'aire de bien vouloir s'occuper de ma soeur. Il a surtout l'aire de savoir ce qu'il veut. Ça c'est un homme. J'ai pas arrêté d'écouter ce qu'ils se disaient mais surtout ce que N'assimila disait à chaque fois qu'il ouvrait la bouche pour parler, et j'ai rien entendu qui m'a fait douté pour Safia et lui. Mais ne pas le voir me fou la haine. J'ai la haine de ne pas pouvoir voir aux mains de qui je confie celles de ma soeur. J'ai juré que la haine me démange la. J'ai qu'une envie c'est de me défouler. Ça fait un moment que je pense à m'inscrire dans une salle de boxe mais avec les yeux que j'ai, ça m'énerve rien que d'y penser. Mais comme j'ai pas arrêté de le dire, faut que je me débrouille.
***
©️ @ROZESFVNE ©️