Frères du Croissant d'or

By Gemme_4

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À dix-sept ans, Ryan Anderwood est un tueur froid et sanguinaire qui ne recule devant aucune atrocité. Meill... More

Avant-propos
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2 [1/2]
Chapitre 2 [2/2]
Chapitre 3
Chapitre 4 [1/2]
Chapitre 4 [2/2]
Chapitre 5 [1/2]
Chapitre 5 [2/2]
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8 [1/2]
Chapitre 8 [2/2]
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13 [1/2]
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Épilogue

Chapitre 13 [1/2]

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By Gemme_4

Ryan

20.12.1696

Trois mois s'étaient écoulés depuis ma « réconciliation » avec Alec. L'hiver n'était pas froid, j'en étais passablement déçu pour un mois de décembre. Les toits n'étaient pas recouverts d'une couche blanche, ce qui les rendaient moins glissant, et donc moins dangereux à escalader.

Kai ne voulait toujours pas me laisser aller en mission malgré mes protestations inutiles. Je passai mon temps entre le QG, l'étang en faisant parfois un détour par le château.

L'agression d'Alec restait irrésolue, je n'en avais pas parlé avec Kai. Mais ni lui ni moi n'arrivions à voir une quelconque solution à cette énigme. Plusieurs fois, j'avais passé en revue les détails de cette attaque, en essayant de trouver un coupable, mais le cadenas était bien agrippé et ne voulait pas lâcher ses secrets.

Traînant les pieds, j'entrai dans le réfectoire. Tous les regards se tournèrent vers moi, j'étais rarement en retard, mais c'était le cas aujourd'hui. Je ne savais même pas pourquoi j'étais venu, car je ne me sentais pas concerné par ce que Kai avait à dire. Le grand maître était debout sur une table, comme toutes les fois où il devait parler à la totalité de son personnel. Je m'assis près de Bastien, qui lui, était plus intéressé par la volumineuse poitrine de Sacha.

— Bien, je constate que tout le monde est là, commença Kai. Il se trouve que je vais m'absenter quelques jours. Rowe, tu prendras les commandes durant mon absence.

— C'est un honneur grand maître, répondit mon père adoptif.

Je ne dis rien, un peu sous le choc. Pourquoi Kai décidait tout à coup de partir ? Avec méfiance, je remarquai que Sacha rougissait, est-ce que la jeune fille avait quelque chose à voir avec ce départ précipité.

Kai continuait de parler son départ. Celui-ci était commandé par l'ordre des grands maîtres, et avait pour but de trouver de nouvelles recrues. Mais je ne l'écoutais plus, mon esprit était comme accaparé par un bruit provenant du couloir. Les protestations de mes collègues concernant l'absence soudaine de Kai s'évaporèrent de mon ouïe. La porte du réfectoire s'ouvrit avec fracas et tous les regards convergèrent vers le nouvel arrivant.

— Quel tact pour un grand maître !

Kai, qui n'avait pas prêté attention à cette interruption, se retourna brusquement. Son visage se crispa et il serra les poings avant de dire d'un ton maîtrisé :

— Monsieur le Comte, que puis-je pour vous ?

— Oh tu me déçois, je ne pensais pas que tu étais aussi hypocrite.

Cet homme... c'était l'oncle de Kai. Que venait-il faire là et comment avait-il trouvé l'entrée du QG ? Puis je me souvins que Kai m'avait dit que c'était cet homme qui aurait dû reprendre l'ordre quelques années plus tôt. Il n'était donc pas étonnant qu'il connaisse les entrées de cet endroit.

Kai paraissait nerveux et du coin de l'oeil, je vis que Sacha se levait. Notre chère fille de joie s'était remarquablement bien intégrée dans l'ordre, les assassins avaient accepté sa présence et la traitaient comme un membre à part entière. J'avais l'impression qu'elle avait encore pris de la poitrine et du ventre, ça ne m'étonnait pas, elle mangeait beaucoup ces temps.

— Incapable de donner la véritable raison de ton départ, tu n'as aucune classe jeune homme !

Les tueurs se regroupèrent autour de Kai, et ce fut avec un petit choc que je constatai que notre chef rougissait. Ses pommettes étaient rosés de gêne, et il tenait son couteau d'une main peu assurée, c'était comme...comme s'il avait à nouveau dix-sept ans.

— Allons Kaidane, dis-leur tout, ils ont le droit de savoir qui est véritablement leur grand maitre.

— Je ne m'appelle pas Kaidane. Et la raison de mon départ est véridique.

Le grand maitre descendit de la table avec élégance, il remit de l'ordre dans ses cheveux et murmura quelque chose à Sacha, qui s'empressa de sortir de la pièce. Kai se planta devant son oncle d'un air dangereux. Un murmure curieux s'éleva. Kaidane ? Ce prénom ne disait rien à personne.

— Eh bien quoi ? Vous attendiez-vous vraiment à ce que je reste soumis toute ma vie ? demanda le grand maitre.

— Tu n'as jamais été soumis, marmonna l'homme.

— Je suis un éternel rebelle ! Et ceci est la force de tout assassin !

Kai se tourna vivement vers ses employés et tous, moi y compris, approuvèrent. Je ne savais pas ce que le Comte cherchait, mais Kai n'allait pas se laisser manipuler. Il regarda son oncle, puis lança d'une voix princière que même Alec, étant réellement prince, n'avait pas et n'aurait jamais :

— Le passé ne compte pas ici, je ne t'ai jamais obéi et ce n'est pas maintenant que ça va changer, il va falloir t'y résoudre. N'êtes-vous pas d'accord chers collègues ?

Un vif accord parcourut l'assemblée, ce qui embarrassa le Comte. Aucun assassin ne parlait de son passé, c'était un sujet tabou, encore plus lorsqu'il s'agissait de celui du grand maitre.

L'homme regarda Kai. J'avais appris qu'il avait un héritier, Kai allait probablement placer une remarque bien sentie afin de décourager son oncle et de le faire quitter son QG.

— Allons allons monsieur le Comte, vous n'hériterez jamais de mon ordre, vous n'en avez pas l'étoffe.

— Tais-toi...

— Il est vrai qu'il était malin d'engrosser une prostituée afin d'avoir un héritier, mais ce n'était pas très catholique.

Un rire mauvais se fit entendre, tous les assassins étaient d'accord avec lui. Monsieur le Comte voulait décrédibiliser Kai devant tout l'ordre du Croissant d'or, mais son plan s'était retourné contre lui. Désormais, ce n'était pas Kai que l'on ne prenait pas au sérieux, mais lui.

La colère se lisait sur son visage, il était sur le point de craquer. Kai avait maintenant la discussion bien en mains et il décida d'enfoncer le clou.

— Si je n'ai pas l'étoffe de grand maitre, vous ne l'avez pas non plus. Vous n'êtes qu'un raté.

C'en fut trop pour le Comte, sa main partit et il gifla Kai de toutes ses forces. Le grand maitre vacilla, la joue rougie par l'impact de la main et la lèvre inférieur brisée. Rowe l'attrapa par le bras pour qu'il ne tombe pas, deux assassins saisirent le Comte et l'entrainèrent à l'extérieur.

J'étais un peu choqué et je ne savais comment réagir à cette scène. Kai paraissait également surpris que son oncle lève la main sur lui. Qui aurait imaginé qu'il le ferait devant tout l'ordre ? Au final, nous ne savions pas pourquoi le Comte était venu ici, après tout, il était vieux et n'aurait jamais l'ordre, pourquoi s'acharner ?

— Je...Veuillez m'excuser pour ce léger incident, monsieur le Comte ne sait plus ce qu'il fait, commença Kai en se redressant.

— Votre oncle savait visiblement la raison de votre départ précipité, intervint Bastien, pourquoi ne pas tout nous dire ?

— Il n'y a rien à dire, je vous ai dit la vérité, répondit sèchement Kai. Excusez-moi, mais je souhaite me retirer.

Personne n'émit de contestation, et Kai sortit de la pièce en essuyant les perles de sang qui glissaient sur son menton. La porte se referma derrière lui. Contrairement à ce que le Comte avait affirmé, Kai avait beaucoup de classe, il ne laissait pas ses faiblesses visibles, même par ses employés, et c'était ceci qui le rendait incroyablement fort comme grand maitre.

— C'est facile de faire ça, s'exclama Bastien d'un ton théâtrale.

— Qui es-tu pour critiquer ? demandai-je.

— Réveille-toi Ryan bon sang ! Kai nous ment depuis des années !

La rage me submergea et j'abattis mon poing dans la figure du brun. Il tomba, mais je n'écoutais plus que ma tête et continuai de le frapper. Comment osait-il parler de Kai de cette manière ? Il me dégoûtait. Une main me tira en arrière et des sons me parvinrent.

— Ryan arrête enfin !

C'était Rowe. Il me dévisageait, incrédule. Je voyais rouge, et je savais que je n'arriverais pas à me contrôler plus longtemps, se retirer était une sage décision. Mais avant, j'avais encore une chose à dire à Bastien.

— Tu te crois peut-être mieux que Kai, mais à sa place, tu aurais déjà baissé les bras. Tu ne lui arrives pas à la cheville Bastien.

Je tournai les talons sans attendre la réponse du jeune homme. Il n'avait pas le droit de s'en prendre à Kai, ce n'était pas parce que lui Bastien, gentleman aux boucles brunes, avait une histoire difficile qu'il pouvait critiquer ainsi Kai. Car le grand maitre, malgré sa réputation était lui aussi un homme, il avait son passé et ses démons.

L'air frais du jour s'engouffra violemment dans mes poumons et je frissonnai sous l'assaut froid du vent. Je resserrai les pans de ma cape et effleurai du bout des doigts mes pistolets.

Longeant les murs de la ville, je remarquai que les rues étaient vides. C'était étrange...Je ne venais pas souvent de jour ici, mais j'y étais venu quelque fois et elles étaient bondées. Ce soudain calme ne me plaisait pas, c'était comme s'il annonçait un grave événement. Le vent sifflait tel un serpent. Je continuai mon chemin et arrivai au bord du fleuve qui traversait la ville, je passai sous un pont lorsque soudainement, j'entendis des bruits métalliques.

Je me retournai et aperçus une garnison. Ce n'était pas celle du roi, le blason n'était pas une Amaryllis qui représentait un symbole de victoire, mais bien un Narcisse symbole d'égoïsme et de vanité. Également présente sur les armoiries du royaume voisin avec lequel notre roi était en guerre depuis de nombreuses années. Qu'est-ce que ces gardes fichaient là ?

J'entendis alors une explosion non loin de là. Mon premier réflexe fut de sortir de sous le pont au cas où il s'écroulerait. Des cendres volaient dans l'air, je me mis à tousser, les gardes me repérèrent et m'attaquèrent. Un peu désorienté par les cendres, je tirai une balle dans le bras d'un de mes assaillants, ce qui le blessa superficiellement.

Je dégainai un couteau, et avec rage et force, j'éventrai mes agresseurs jusqu'aux derniers. Du sang maculait mon visage et imbibait le sol recouvert de projectiles en pierre. Je soufflai lorsque une véritable armée entra dans mon champ de vision. J'étais peut-être fou, mais pas au point de me confronter à une armée tout seul.

Je pris mes jambes à mon cou, mais ils me suivaient à la trace. J'étais désormais trop loin du QG pour pouvoir me cacher en toute sécurité. J'avais cependant bien compris que si une armée ennemie était entrée dans la ville, ça signifiait que le roi avait perdu la bataille décisive qu'il était en train de mener. Notre souverain était-il tombé au combat ? Si c'était le cas, il fallait sauver au moins une personne : le Dauphin.

J'accélérai ma course autant que je le pouvais. Je déboulai devant le château, des gardes, qui n'étaient pas au front pour pouvoir assurer la protection des citoyens, étaient sur le qui-vive et semblaient prêts à l'attaque. Je contournai le château et pris la direction de la chambre d'Alec. Sans réfléchir, je grimpai jusqu'au balcon et entrai dans la chambre.

Alec, assis dans un fauteuil, releva brusquement la tête. Visiblement, notre cher héritier n'avait rien entendu de l'explosion et n'avait même pas conscience du danger qui le guettait.

— Ryan, Qu'est-ce qui me vaut ta visite ?

— Tu es en danger, le roi a perdu la bataille ! L'armée ennemie est entrée dans la ville !

— C'est impossible, on m'aurait déjà prévenu si c'était le cas.

— Je te dis que c'est fini Alec ! Si tu ne pars pas maintenant, ils vont te décapiter et ramener ta tête à leur roi.

Alec se leva, et cette fois-ci, il semblait avoir compris le message. Je le vis attraper sa cape noire d'assassin, il récupéra ses armes et un parchemin qu'il fourra dans sa sacoche.

— Ryan, prends l'arme en rubis.

Devant son ton pressant, je m'exécutai sans contester et attachai l'arme à ma ceinture. J'entrainai ensuite Alec dans le jardin. Lui comme moi étions habiles et il ne fut pas dur de sortir du château et nous nous retrouvâmes en moins de quelques minutes à courir dans les rues. Nous arrivâmes enfin au cimetière, mais une mauvaise surprise nous y attendait. Il avait été détruit et les ruines du mausolée de R.Blasio bouchaient l'entrée du QG.

Je forçai Alec à partir. Rien ne servait de s'acharner sur ce passage-ci, nous en utiliserions un autre. J'optai pour celui près des appartements de Kai, dans la forêt. J'avais le souffle court et les poumons en feu, la moindre respiration m'était insupportable.

La forêt se dressait devant nous, sombre et invincible. Alors que nous nous rapprochions, un cri nous alerta Alec et moi. Je me retournai et eus un soupire désespéré. Notre chère prostituée était malmenée par des gardes ennemis, mais au lieu de se défendre, elle protégeait son ventre. J'allais entraîner Alec plus loin, mais celui-ci ne semblait pas vouloir abandonner la jeune fille qu'il n'avait jamais rencontrée. Il se dirigea vers elle et ne voulant pas rester seul, je le suivis.

— Ryan passe-moi un de tes pistolets ! me cria-t-il.

— Jamais !

— Ne fais pas ta tête de cochon et passe !

Sans que je ne réalise vraiment la situation, Alec arracha l'un des pistolets accrochés à ma ceinture, tandis que je protestais. D'une main experte, il tira une balle et comme l'autre jour, j'eus cette impression de dédoublement. Les gardes menaçant Sacha s'écroulèrent. Comment avait-il pu tuer autant de gardes avec une seule munition ?

Sacha avait toujours ses mains posées sur le ventre et tremblotait. Le jeune prince se mit à courir dans sa direction, tandis que je le suivais, avec moins d'entrain. Il saisit les mains de la jeune fille, et sans lui demander si elle allait bien, il nous traina dans la forêt où nous serions à l'abri durant quelques instants.

Une fois au milieu de la forêt et entourés d'arbres, je me permis un moment de répit. J'étais en rage. Qu'est-ce que cette fille de joie fichait en dehors du QG ? Elle savait que c'était dangereux bon sang !

— Putain qu'est-ce que tu fichais ? beuglai-je.

— Ryan ne te montre pas aussi agressif, tu vas finir par l'effrayer, intervint Alec.

Le Dieu des assassins attrapa la main de la jeune fille et embrassa le dos. Il la regarda droit dans les yeux et je m'aperçus que Sacha rougissait. Elle avait l'air toute bizarre, comme si elle avait déjà eu une relation avec lui.

— Enchanté Mademoiselle, je m'appelle Alec.

Sacha plissa des yeux et scruta Alec d'un œil curieux. Mais finalement, elle sourit et se présenta également. Cependant la réaction d'Alec me surprit, il lâcha prestement la main de la jeune fille comme s'il s'était brûlé.

— Tout va bien ? demanda Sacha.

— Oui bien sûr.

— Nous nous sommes déjà rencontrés Alec, n'est-ce pas ?

— Il ne me semble pas, je n'ai aucun souvenir de vous avoir déjà vue, et pourtant un aussi joli minois que le vôtre me serait resté en mémoire.

Mais qu'est-ce qui leur prenait ? L'un comme l'autre semblait des plus méfiants. Je ne m'attardai pas plus sur le sujet et d'un habile coup dans les côtes, je murmurai à Alec :

— Il faut que tu quittes la ville.

— Pourquoi la quitterais-je ?

— Parce que tu es en danger triple buse, maugréai-je.

Bon sang ! Il ne comprenait donc pas que sa vie ne tenait plus qu'à un fil. Je ne pouvais pas argumenter plus sans éveiller les soupçons de Sacha. Si la jeune fille se doutait qu'Alec était l'héritier du royaume, nous serions décidément mal !

Le prince et la catin se fixaient toujours, ils essayaient visiblement de régler un problème par le regard. J'avais la nette impression de tenir la chandelle, d'être complètement ignoré, c'était vraiment très agréable. Je devais faire entendre raison à Alec, sinon il allait y laisser sa peau.

— Il faut que tu partes.

— Mais où veux-tu que j'aille ? Je ne connais personne en dehors de la ville, riposta le prince.

— Alors partons à la recherche de la source mère, si on la trouve, nous aurons la force de reprendre la ville des mains ennemies.

— Et pour...mon agression ?

— Si ça se trouve ton assaillant sera tuer durant le carnage de la ville, marmonnai-je.

Alec semblait réfléchir, il pesait le pour et le contre. Pour moi, le choix était simple. Si nous restions ici, nous n'arriverions jamais à résoudre le mystère de son agression. Mais si nous partions à la recherche de la source mère, nous obtiendrions la puissance nécessaire pour vaincre nos assaillants et retrouver l'agresseur d'Alec. Après un instant de silence, le Dieu des assassins avait pris sa décision, il se tourna vers moi et murmura :

— C'est d'accord, j'ai le plan pour y parvenir. Mais je ne tire pas une croix sur mon agression.

La dernière phrase était un avertissement, j'en avais parfaitement conscience. Je n'en avais cure, Alec acceptait de partir et cela me réjouissait franchement.

Nous nous apprêtions à tourner les talons, lorsque Sacha nous interrompit. Pourquoi fallait-il qu'elle intervienne toujours au mauvais moment ? C'en était insupportable.

— Où allez-vous ? Vous ne comptez tout de même pas partir ?

— Ce ne sont pas tes affaires, répliquai-je.

Alec ne répondit pas et se contenta de me suivre. Mais nous n'allâmes cependant pas très loin. Une voix, celle qu'il ne fallait absolument pas entendre maintenant, s'éleva :

— C'est décevant lorsque ses employés partent sans prévenir.

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