San Francisco, Lundi 30 septembre 2019, 13h05.
- Bien, fit Mr Martinez, avant de partir, n'oubliez pas que lundi, vous aurez un contrôle sur tout le chapitre que nous venons de terminer.
Un par un, les élèves rangèrent leurs affaires et quittèrent la salle.
- Pff... la flemme de commencer à réviser, fit Fabrice entre deux bâillements dans les escaliers.
- Sérieusement, comment tu as fait pour arriver jusqu'en 2ème année ? demanda Evelyn.
- Mmm... peut-être de la chance tout simplement, répondit-il en se dirigeant vers le grand réfectoire.
Le petit groupe entra dans l'imposant bâtiment déjà bien rempli par les élèves et firent la queue. Chacun retira son plateau, puis se servirent parmi les aliments proposés et s'installèrent à une table libre. Cela faisait dix minutes qu'ils avaient commencé à manger quand un garçon plus jeune, aux cheveux verts et à la redingote beige s'approcha d'eux avec son plateau.
- Salut, lança-t-il.
-Salut "petit génie", répondit en chœur le groupe.
- Vous êtes lourds, je vous ai déjà dit que je détestais ce surnom.
- C'est ta faute Peter, se défendit Cal. Tu es un génie, reconnais-le, c'est tout.
Peter s'installa à la table et tout le monde mangea dans la bonne humeur. C'est à l'instant où Cal allait entamer son fromage qu'il sentit une présence à la table derrière lui. Il se retourna et ses yeux rencontrèrent le magnifique regard violet que lui renvoyait la magnifique blonde. Astrid le fixait de son regard doux, comme à chaque fois. Cal ne voyait pas ce qu'il avait de plus que les autres, sachant que la plupart des garçons voulaient sortir avec elle, mais elle a jeté son dévolu sur lui. Il décida de l'ignorer.
Environ vingt minutes plus tard, le groupe sortait du réfectoire lorsque un grand gars bien bâti, suivit de plusieurs gars, se dressa devant Cal. C'était Morgan, la terreur de l'ASP, et son groupe.
- Qu'est-ce que tu me veux, Morgan ? demanda-t-il, agacé.
- Je te l'ai déjà dis Cal : laisse Astrid tranquille. Elle a besoin d'un homme fort à ses côtés, pas d'une femmelette.
- De quoi tu parles ?
- Ne fais pas semblant : je sais qu'elle te tourne autour depuis pas mal de temps, et j'ai vu comment elle te regardait ce midi. Elle est à moi !
- Je crois qu'elle est assez grande pour décider avec qui elle veut être. Elle n'a pas besoin de toi ! commença à s'énerver Cal.
- T'as un problème avec ça, minus?
- Du calme Cal et toi Morgan, pas la peine d'en venir aux mains ! s'exclama Alain.
- Toi le gringalet, la ferme !
Trop tard, se dit Cal.
Alain passa sa sacoche à Fabrice qui ricanait déjà et se plaça en position défensive face à Morgan.
- Quoi ?! lança celui-ci. Tu veux me frapper ? Viens, je t'attends ! dit-il en lançant son poing vers Alain.
Alain esquiva et répliqua aussitôt en balançant une volée de coups dans le ventre de Morgan, puis il enchaîna avec un uppercut droit direct dans le menton et l'acheva d'une balayette. Morgan tomba à terre en gémissant.
- La prochaine fois, menaça Alain, rappelle-toi que le "gringalet" est aussi un champion en terme de sport.
Alain récupéra sa sacoche et partit, laissant Morgan gémissant sur le sol.
- Waouh ! Je comprends pourquoi tu es ami avec lui, fit une voix à côté de Cal.
Cal dévisagea la jeune fille à sa gauche. C'était Astrid qui l'avait suivi depuis le réfectoire et qui avait assisté à la scène.
- Pourquoi est-ce que tu me colles comme ça Astrid ? demanda-t-il.
- Mais parce que je t'aime et que j'aimerais rester à tes côtés pour toujours, répondit-elle simplement en lui prenant le bras.
Cal soupira. Il se dégagea et suivit Alain.
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17h20.
La cloche sonna et une horde d'élèves quitta les bâtiments. Cal retrouva Jessica qui l'attendait près des vélos et ils partirent ensemble par le chemin qu'ils avaient emprunté le matin même. Arrivés à la grande maison, Cal rangea son vélo et se réfugia dans sa chambre pour réviser et refaire quelques exercices.
Il ne descendit dans le salon que vers dix-neuf heures trente, lorsque James sonna la cloche pour indiquer que le repas était prêt. Dans le salon, seules sa mère Vanessa et sa sœur étaient présentes : son père devait encore travailler au siège social de l'entreprise familiale. La famille mangea dans le plus grand des silences puis, après le repas, Cal révisa encore un peu avant d'aller se coucher.