SOULS DESTRUCTED - (TERMINÉE)

By AaronCharlesLincoln

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" M Y S U F F E R I N G I S Y O U R H A P P I N E S S " - Bah alors Tomlinson, tu boites ? Si tu t'es fai... More

CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
CHAPITRE VII
MAILS I
CHAPITRE VIII
SMS I
CHAPITRE X
MAILS II
CHAPITRE XI
CHAPITRE XII
CHAPITRE XIII
CHAPITRE XIV
CHAPITRE XV
CHAPITRE XVI
UNE SEMAINE AVEC CET EMMERDEUR DE STYLES
CHAPITRE XVII
CHAPITRE XVIII
CHAPITRE XIX
CHAPITRE XX
CHAPITRE XXI
CHAPITRE XXII
CHAPITRE XXIII
CHAPITRE XXIV
CHAPITRE XXV
CHAPITRE XXVI
CHAPITRE XXVII
CHAPITRE XXVIII
CHAPITRE XXIX
CHAPITRE XXX
CHAPITRE XXXI
CHAPITRE XXXII
CHAPITRE XXXIII
CHAPITRE XXXIV
CHAPITRE XXXV
CHAPITRE XXXVI
CHAPITRE XXXVII
CHAPITRE XXXVIII
CHAPITRE XXXIX
CHAPITRE XL
CHAPITRE XLI
CHAPITRE XLII
CHAPITRE XLIII
DISSERTATION : Liam
DISSERTATION : Harry
DISSERTATION : Louis
CHAPITRE XLIV
CHAPITRE XLV
CHAPITRE XLVI
CHAPITRE XLVII
CHAPITRE XLVIII
CHAPITRE XLIX
-
CHAPITRE L
CHAPITRE LI
-
CHAPITRE LII
CHAPITRE LIII
CHAPITRE LIV
JOURNAUX
CHAPITRE LV
ETRE « ENTRE GUILLEMETS » AVEC CET EMMERDEUR DE STYLES
CHAPITRE LVI
CHAPITRE LVII
CHAPITRE LVIII
JOURNAL LOUIS
CHAPITRE LIX
CHAPITRE LX
CHAPITRE LXI
CHAPITRE LXII
EPILOGUE

CHAPITRE IX

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By AaronCharlesLincoln


Point de vue , Externe

La blonde arriva devant la porte d'entrée de Louis et frappa. Le père de ce dernier vint lui ouvrir en souriant.

- Alfa ! Louis m'a dit que tu passais, entre.

- Merci. Il fait vraiment froid en ce moment.

Alfa entra et retira son manteau qu'elle posa sur le dossier du canapé.

- Oui, on pourrait croire qu'il va neiger.

- Tu restes manger ?

- Oui, si ça ne dérange pas.

- Aucun problème. Tu peux monter, Louis doit être dans sa douche. Je vous appelle pour manger.

- Sans problème.

La jeune fille se dirigea vers les escaliers et entra dans la chambre de son ami. Le garçon devait encore être dans la salle de bain à entendre l'eau qui coulait en abondance. Elle partit s'asseoir sur le lit en attendant. Elle attrapa un dossier ouvert qui traînait et commença à le feuilleter.

- Tu fais quoi ?

Alfa releva la tête.

- Oh Louis ! (Elle montra le dossier qu'elle tenait) Je regardais juste ton exposé. Désolé.

- C'est rien. Tu trouves ça bien ?

- Oui, je trouve ça intéressant.

- Pourquoi t'es venu ?

- Pour passer du temps avec toi.

Louis connaissait son amie. Il savait très bien qu'elle ne venait jamais sans raison depuis quelques temps.

- Alfa...

- Niall Horan est passé chez moi...

- Quoi ?

- Il est venu avec son air de chien battu là, pour me faire la leçon. Me dire que je devais être là pour toi, te soutenir.

- Et tu as culpabilisé parce que tu veux que je me fasse aider mais tu n'arrives pas à me convaincre.

Alfa baissa la tête en rougissant.

- Oui...

- Ecoute Alfa, t'es mignonne mais je vais bien. Je n'ai pas besoin d'aide. Je m'en sors très bien tout seul et puis de...

La blonde tenta de se canaliser, mais c'était trop tard. La pression qu'elle avait sur les épaules lui pesait de plus en plus. Elle allait exploser devant Louis, elle s'en voulait d'avance mais il le fallait. Il devait réagir avant que ce soit trop tard.

- Louis ! Louis tais-toi. Ecoute moi Louis. J'en ai marre de ton sarcasme. De tes phrases toutes faîtes que tu t'entraînes à répéter devant ton miroir pour paraître crédible devant ton père, ou même devant moi. Ça ne marche plus Louis. Tu vas pas bien. Tu as besoin d'aide bordel. J'y arrive plus. Ça fait cinq mois que tu te laisses crever, avec tes lames, tes griffures, Styles qui te bouffe à longueur de journée. J'en ai marre. Déjà aujourd'hui ce petit con de Niall Horan qui vient me prendre la tête avec mon rôle de meilleure amie justicière alors que lui, c'était ton ami d'enfance et il t'a laissé tomber comme une merde. Et qu'en plus il te regarde toujours te faire frapper sans rien dire, faut stopper les conneries à un moment. Je sature là. Je veux bien être gentille, être là quand t'as besoin, ne plus te saouler avec ces histoires de psy. Mais il faut que t'ouvres les yeux Louis. Tu vas mal, tu crèves dans ton coin là. T'es à la limite d'être anorexique, t'as des cernes de trois kilomètres, tu dors pas la nuit. Je suis pas idiote hein. Je l'ai vécu moi aussi, c'est pas la peine de te voiler la face. Je ne peux plus tout garder pour moi, je ne sais pas comment fait ton père pour pas voir ce qui se passe mais il doit savoir.

- Non !

Cette fois elle se leva du lit pour être face à Louis.

- Tais-toi ! J'ai pas fini ! Si tu veux pas comprendre et prendre conscience de la réalité de la situation, je ne peux plus rien faire. J'ai tout essayé pour te raisonner, mais je crois que la vérité c'est pas que tu n'as pas besoin d'aide. C'est que tu n'en veux pas. Tu préfères te laisser mourir, tu veux donner raison à Styles et ses chiens de copains, tu veux te faire culpabiliser à cause de ce qui se passe dans ta famille. Tu veux te mettre tous les problèmes du monde sur le dos alors qu'il suffirait juste que tu acceptes que tu vas mal. Tant que tu ne réagiras pas, je ne pourrai rien faire. C'est fini Louis, je te laisse dans ta merde. Tu veux pas d'aide ? Très bien. Je peux rien faire pour toi.

- Va-t-en !

Alfa était au bord des larmes. Elle regrettait déjà ses paroles, Louis serrait les poings en face d'elle mais ne réagissait pas pour autant. Elle allait lui répondre mais l'ordinateur posé sur le bureau émit un son. Les deux jeunes se retournèrent vers l'écran. La jeune fille se pencha en haussant un sourcil.

- C'est qui Timy ?

Louis sentit son coeur battre plus vite. Elle ne devait pas savoir. Elle ne devait pas découvrir Timy, c'était son secret. Et si elle le savait, elle lui gâcherait encore ses espoirs en lui disant que c'était sûrement quelqu'un qui se moquait de lui ou qui était un psychopathe.

- C'est personne. Maintenant tu t'en vas !

- Louis, dans quoi tu t'es encore embarqué ?

- Alfa, je t'ai dit de partir.

- Je suis désolée.

La blonde quitta la pièce et essuya ses yeux en descendant les escaliers pour arriver dans le salon. Elle enfila rapidement sa veste et sortit en claquant la porte, sans un mot ou un regard pour le père de Louis. Il avait à peine eu le temps de lever les yeux qu'Alfa était sortie.

- Louis ?

Pas de réponse.

- Louis ? Tu peux descendre s'il te plaît ?

Toujours rien. Il posa le couteau qu'il utilisait à l'instant pour découper les légumes du dîner et monta les escaliers. Louis était assit au sol, contre le mur et avait les bras croisés. Il pleurait et se balançait d'avant en arrière. Ses doigts jouaient avec la peau de ses avants-bras, il se pinçait et se griffait sans y faire plus attention. Tout ce qui comptait, c'était d'arrêter de penser. Son père arriva quelques minutes après qu'Alfa ait claqué la porte d'entrée et resta debout près de la porte.

- Qu'est-ce qui t'arrives Louis ? Pourquoi Alfa est partie ?

- Rien.

- Tu lui as dit quoi ?

Louis releva la tête brusquement.

- Pourquoi ce serait de ma faute hein ? Pourquoi ce serait pas elle qui ait fait n'importe quoi pour une fois ?

- Louis calme toi.

- Je suis très calme. Mais ça me fait rire. Tu ne sais rien. Tu ne comprends rien. Arrête de vouloir me faire croire que tu me soutiens. Sinon tu ne serais pas là, debout, près de la porte.

- Qu'est-ce que tu racontes Louis ?

- Rien, je délire, je suis complètement fou, je dis n'importe quoi. Je fais semblant d'aller mal pour attirer l'attention.

- Louis, il faut vraiment que tu arrêtes. Tu es bizarre ces temps-ci et tu te renfermes encore plus. Tu sais, avec ce qu'on a traversé, le déménagement, tu devrais peut-être voir quelqu'un pour te vider la tête.

- Voir quelqu'un ? Mais vous me faîtes tous chier avec ça. Je vais bien. J'ai pas besoin d'aller raconter ma vie à un inconnu. Laisse moi tranquille. Lâche moi avec ça. J'ai juste besoin de respirer.

- Tu es insupportable, tu devrais reprendre le sport.

Louis ricana dans ses moustaches.

- Et tu viens me faire tes grands discours de père ? Ça fait trois mois que j'ai repris. Tout les jeudis soir. Mais j'oubliais, tu travailles beaucoup, tu n'es pas là.

- Tu vois Louis, ton problème c'est que tu as toujours eu cette mauvaise habitude de réagir comme un gamin. On ne peut pas discuter avec toi.

Louis regarda son père faire demi-tour et descendre les escaliers. Il voulait être proche de Louis, avoir une complicité. Mais ça ne pourrait jamais se réaliser, pour la bonne raison que, durant cet échange, il n'avait pas remarqué les blessures que Louis s'infligeait sous ses yeux, rien qu'à l'aide de ses mains. Il ne le voyait pas. Il ne voulait pas le voir. Pour lui, Louis faisait juste une crise d'adolescence.

- Louis ?

Le mécheux resta un instant à fixer le message. Alfa avait entendu ce bruit qui était devenu important pour lui. Elle avait vu le nom de Timy s'afficher. Et elle avait découvert que Louis avait un secret. Il ne voulait pas qu'elle le sache parce que c'était une partie de son jardin secret, il voulait le préserver.

- Je crois que je ne vais pas bien...

- Quoi ?

- Non mais rien.

- Louis ne fais pas de connerie.

- T'y mets pas toi non plus. Je vais bien, je n'ai pas besoin d'aide. Ça passera.

- Tu te trahis tout seul.

- Timy.

- Oui ?

- Je crois que j'ai besoin de toi.

Cette fois, la réponse se fit plus longue à arriver.

- Louis, je ne peux pas. Tu ne peux pas t'attacher à moi comme ça... Je suis désolé.

Alors lui aussi il allait le laisser tomber ? Louis venait sans le savoir de prendre conscience de la réalité et de demander de l'aide. Il ne comprenait pas la réaction de Timy. Après tout, c'était lui qui était venu vers lui...

Derrière son écran le bouclé avait son visage dans ses mains. Dans quoi est-ce qu'il s'était embarqué ? Comment la situation pouvait se retourner contre lui aussi vite ? Il maîtrisait tout, et là, une conversation parvenait à le rendre instable. Il ne pouvait pas se laisser influencer par un personnage virtuel, crée de toute pièce. Il devait réagir. Se servir de ça pour éviter que ça aille trop loin. Il allait répondre mais la porte d'entrée claqua.

- Déjà de retour ?

- Ouais, j'ai pris deux pizzas. Tu as finis avec ton exposé ?

Harry ferma nerveusement sa messagerie et son dossier Word.

- Euh oui. C'est bon Niall.

- C'est cool que tu sois venu.

- J'avais besoin de me changer les idées.

- Et de mes super blagues.

- Aussi.

Le bouclé se leva du bureau et alla rejoindre Niall assit dans le canapé.

- Liam ne pouvait pas venir ?

- Non il est resté avec Zayn.

- Il a encore eu des problèmes avec son père ?

- Oui. Liam m'a dit qu'il avait encore des hématomes sur le ventre.

- Pourquoi il continue d'aller le voir ?

- J'en sais rien, pour avoir la conscience tranquille sûrement.

Niall semblait hésiter à poser une question. Il croqua rapidement dans sa part de pizza.

- Je croyais qu'on allait tous bien.

Harry haussa les épaules en ouvrant le carton de sa pizza.

- Personne ne va parfaitement bien tu sais.

- Tu vas mal toi ?

Il hésita un moment. La maison voisine était à quelques mètres. Il secoua la tête.

- J'en sais rien.

- Moi je crois que je vais bien la plupart du temps.

- Je peux te poser une question ?

- Si c'est en matière de fille, oublie.

Harry rigola.

- Non.

- Alors je t'écoute, même si c'est bizarre que ce soit toi qui me demande un conseil.

- Je crois que j'ai fait une connerie. J'ai voulu faire le malin et je crois que je suis en train de me faire avoir.

- Avec qui ? Ton père ? Me dit pas que tu l'as encore provoqué...

Pas besoin de réfléchir plus longtemps, le bouclé attrapa la perche tendue par Niall.

- Si. Oui. Avec mon père...

- Rattrape-toi.

- Quoi ?

- Entre vous c'est pas une relation extra, mais si tu penses que t'as été trop loin, réagis avant d'empirer le truc.

- Sûrement.

Une part de pizza entre les dents, Niall tendit une manette au bouclé.

- Fifa ?

- Tu vas encore me battre.

- Laisse-moi ce plaisir. Pour une fois que tu es nul dans un domaine.

Nul dans un domaine. Le rire de la conscience d'Harry résonna à l'intérieur. Le bouclé n'y prêta pas attention et attrapa la manette. Il avait demandé conseil à Niall sur un sujet qui leur était commun. Niall était au courant qu'Harry avait le mail de Louis, mais jusque-là, le bouclé n'en avait pas parlé, ni à lui, ni aux autres. Peut-être qu'il avait laissé tomber. Oui, c'est ce que le blond pensa et il se sentit rassuré de se dire que Louis était tranquille sur ce point. Ils commencèrent une partie de jeu vidéo. Ça au moins, c'était un moyen de se détendre.

- Je peux savoir ce que tu fais ?

- Je te prépare à manger.

Zayn s'approcha pour voir par-dessus l'épaule de Liam.

- Et c'est quoi ?

- Des pâtes carbo.

- T'es sérieux ? Dépêche-toi !

Le châtain se retourna pour faire face au métis souriant de toutes ses dents.

- Bien dormi ?

- Oui.

- Tu sais Zayn...

Sentant la discussion pénible arriver, le concerné leva les yeux au ciel.

- Oh non Liam. Pas ce soir.

- Il faut qu'on en parle.

- Tu m'appelles quand c'est prêt.

- Tu n'y échapperas pas Zayn Malik.

- Tu me fais chier.

- Tu devrais aller t'habiller.

- T'es jaloux de mon corps, je sais.

Liam fronça les sourcils gêné et se concentra sur la poêle.

- Je ne supporte pas les marques que tu as sur le ventre.

- Liam...

Le métis tenta une approche mais Liam le repoussa gentiment, toujours la tête baissée. Un geste qui ne mit pas longtemps à vexer Zayn.

- Tu croyais que j'avais pas remarqué ? Va mettre un t-shirt.

- Abruti.

Zayn fit demi-tour et sortit de la cuisine. Liam souffla et continua de faire revenir ses lardons. Harry avait raison, il fallait lui parler, lui faire comprendre que c'était trop tard pour faire changer son père. Et il avait raison sur le fait qu'il était le seul capable de lui parler. Le châtain mit les pâtes à égoutter, avant de les servir dans un plat, les lardons sur le dessus. Il sortit à son tour de la cuisine et se dirigea vers la chambre.

- C'est prêt si t'es décidé à venir manger au lieu de faire la gueule.

- Laisse-moi.

Le métis était parti se recoucher. Liam n'allait pas insister, mais les sanglots étouffés par la couette l'alertèrent.

- Zayn. Sors de ce lit et viens-là.

- J'ai pas envie.

- Fais pas l'enfant.

Le garçon sortit du lit et vint se poster devant Liam la tête baissée, comme si il avait fait une bêtise et qu'il avait peur qu'on le punisse. Mais la réaction du châtain fut différente. Il s'approcha et le prit dans ses bras, doucement. Zayn pleurait. Encore.

- J'en peux plus Zayn. Je supporte plus de te voir avec des marques sur le corps. Tu ne peux plus continuer comme ça. Au début vous vous disputiez, tu souffrais psychologiquement. Là, il te frappe, tu souffres physiquement et j'accepte pas ça. Tu dois arrêter d'aller le voir Zayn. Je sais que je vais dire un truc qui va te blesser, mais il t'a abandonné lui aussi...

- Il pense que c'est de ma faute si elle est partie...

- Je sais, mais ce n'est pas le cas. Zayn il faut que t'arrêtes de te laisser bouffer. Il te pousse à bout, tu vas finir par te détester. Tu mérites rien de ce qui t'arrives. Je veux que tu comprennes que c'est trop tard pour le faire changer. Tu dois t'occuper de toi maintenant, je ne vais pas te laisser tomber. Mais sois réaliste.

- J'en peux plus Liam. Je veux oublier et partir.

- Zayn.

- Toi aussi tu veux partir Liam, viens. Viens on fait nos sacs et on se barre loin d'ici. On oublie et on recommence.

- Zayn arrête. On est en plein dans notre dernière année de lycée. On ne peut pas faire ça. Je ne peux pas partir comme ça. Il y a Harry et Niall.

Zayn eut un mouvement de recul.

- Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ? T'es comme les autres, tu veux me faire comprendre qu'un jour toi aussi tu me laisseras tomber c'est ça ? T'iras vivre ta vie, travailler et puis bye bye le mec à problèmes. Tu m'aimes pas assez pour rester ? Je suis un obstacle pour toi aussi ? Je penses que tu peux partir Liam.

Le métis passa son avant-bras sur ses yeux pour essuyer ses larmes. Liam le regarda un instant avant de réagir encore une fois comme il savait si bien le faire. Il attrapa Zayn par le bras et le ramena contre son torse. À ce moment précis, Liam s'en foutait de tout, Zayn pleurait et c'était la pire chose qu'il pouvait voir. Le métis était vexé et énervé. Il commença à lui donner des coups.

- Lâche-moi.

- Jamais.

Zayn continuait de frapper le torse de Liam pour le faire lâcher. Mais le châtain était beaucoup plus musclé que le métis. Il ne le lâcherait pas.

- Ce matin je t'ai dit que tu pouvais me frapper, me virer de chez toi, faire ce que tu veux, je resterai. J'ai l'intention de te le prouver. Je vais te tenir jusqu'à ce que tu te calmes. C'est pas que je ne veux pas partir avec toi, c'est juste que ce serait fuir le problème. Tu dois affronter la réalité Zayn. Tu dois apprendre à vivre comme ça. Tu n'as plus tes parents, mais t'as des amis. T'as le droit d'être heureux. Je te laisserai pas te détruire comme tu as déjà essayé de le faire. J'ai été là pour te sortir de l'anorexie, je me suis promis de te rendre heureux. Tu crois que t'es le seul à aller mal ? On a tous des problèmes. Tu vas t'en sortir, tu vas avoir tes examens, rencontrer une fille qui t'abandonnera pas, tu auras une famille et moi je serai toujours là. Tu peux toujours me donner des coups, je m'en fous.

Les coups du métis faisaient de plus en plus reculer Liam jusqu'à ce que son dos rencontre le mur. Les coups de Zayn se firent de moins en moins fort, jusqu'à ce qu'il se laisse aller à pleurer dans les bras du châtain. Il attrapa Zayn par la taille et se laissa glisser contre le mur, le métis recroquevillé contre lui, se laissant aller. Liam le tenait fermement par la taille, sa tête dans son cou. Il le berçait. Il fallait qu'il se calme, quitte à y passer la nuit.

- Je suis là. Calme toi. On va s'en sortir.

Zayn réussit à parler entre deux sanglots.

- Pourquoi tu restes...

- Ta question m'a fait réfléchir. Tu crois que je t'aime pas assez pour partir avec toi. Mais au fond, je crois que c'est moi qui ai peur, peur que tu partes et que t'oublies tout. J'ai peur qu'un jour, tu n'aies plus besoin de moi. Et sincèrement, ne pense jamais que je ne t'aime pas. Je crois que je ne t'aimerai jamais assez. Tu me rends dingue et j'ai l'intention que ton sourire ne soit pas seulement à l'origine du mien. Je veux que tu sois heureux, que t'aies un futur parfait. Et j'espère que je réussirai, parce que j'ai bien l'intention d'être le parrain de tes enfants. Tu me dois bien ça.

- Crétin.

Le châtain sourit contre la joue humide du métis. Les larmes coulaient toujours, mais elles étaient moins régulières. Peut-être qu'un jour elles ne seront plus de tristesse mais de joie. Zayn méritait d'être heureux, il fallait qu'il retrouve l'envie d'y croire. Ils restèrent là toute la nuit, Zayn blottit contre Liam qui le berçait pour qu'il se calme. Ils allaient s'en sortir. Le week-end allait passer et lundi matin, Zayn serait de nouveau un stéréotype. Il sourirait, raconterait des blagues stupides, se voilerait la face... Il ferait comme si tout allait bien parce qu'il ne fallait pas que le monde extérieur sache que Zayn Malik était aussi vulnérable et faible que la plupart des gens.

Harry jeta la manette avec frustration sur le tapis avant de se laisser tomber dans le canapé.

- Encore !

- T'es vraiment nul aux jeux vidéos.

- Je t'ai laissé gagné.

Niall rigola en prenant sa bouteille de Coca.

- J'en doute pas.

- Tu vas te coucher ?

Le blond ramassa les cartons pour aller dans la cuisine.

- Ouais demain j'accompagne ma mère acheter des meubles.

- Ok. Bah j'imprime et je rentre.

- T'inquiète, tu penses juste à fermer derrière toi.

- Sans problème. Au fait Niall.

Le concerné s'arrêta dans son élan pour se retourner.

- Oui ?

- Merci.

Niall sourit et monta les escaliers en bâillant pendant qu'Harry retournait s'installer devant l'ordinateur.

Louis était assit sur son lit à réfléchir. Il se demandait comment il faisait pour tout gâcher à chaque fois. En une soirée il avait perdu sa meilleure amie et Timy. Quelques années en arrière, il avait perdu son meilleur ami pour déménager. Il se disputait de plus en plus avec son père. Il s'en voulait. Il était là, assit en tailleur, les bras croisés. Il savait ce qu'il était en train de se faire, sans vraiment s'en rendre compte. Il espérait au fond de lui que quelque chose allait se passer. Un truc qui ferait changer les choses. Il avait envie d'avoir un espoir. Et on allait le lui donner. L'écran s'alluma une nouvelle fois depuis le dernier message de Timy. Louis espérait qu'il s'excusait pour sa réaction de toute à l'heure et qu'il revenait vers lui. Mais il avait peur que ce soit un dernier message qui lui dirait qu'il ne voulait plus lui parler.

Il voulait un bout d'espoir. Il l'avait sous les yeux.

- Tu veux toujours qu'on se voit ?

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