[PNL] - ร‚me vaincu

By nyxialmd

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๐‹๐จ๐ซ๐ฌ๐ช๐ฎ๐ž ๐ฅ๐š ๐‹๐ฎ๐ง๐ž ๐ซ๐ž๐ง๐œ๐จ๐ง๐ญ๐ซ๐ž ๐ฅ๐ž ๐’๐จ๐ฅ๐ž๐ข๐ฅ. ยซ ๐‡๐š๐›๐ข๐ญ๐žฬ๐ž ๐ฉ๐š๐ซ ๐ฌ๐š ๐ก๐š๐ข๐ง๐ž... More

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By nyxialmd

« On se connaîtra jamais assez vu qu'on ne saura jamais tout. »

𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬, 𝐂𝐨𝐫𝐛𝐞𝐢𝐥-𝐄𝐬𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 - 𝟐𝟐𝐡𝟏𝟑

Pendant que j'attendais patiemment dans la salle de bain de mon amie qui terminait de se maquiller, je pris l'initiative de la prendre en photo avec mon téléphone, histoire de me faire quelque souvenirs en mémoire. Naoual avait décidé de faire une petite fête chez elle, seulement avec notre bande, cependant il avait fallu qu'elle invite Adrien pour qu'il ramène une bonne moitié du lycée à son appartement. Comme ce n'était qu'une petite soirée entre « potes », je n'avais pas pris la peine de m'habiller correctement, seul un survet de sport faisait l'affaire. Et je regrettais maintenant de m'être habillé comme ça puisque toutes la plupart des filles présentent s'étaient apprêtés comparé à moi qui avait l'air d'une pure joggeuse.

Je n'avais pas l'intention de raconter cet imprévu à Nabil car je savais très bien qu'il allait m'en faire toute une scène, un peu comme chaque semaines. Il était plus jaloux qu'avant et me voir parler de temps à autre avec quelques garçons de ma classe ne l'enchantait pas des masses. Si il savait que Adrien était ici, il prendrait illico le train pour débarquer aux Tarterêts. J'avais déjà eu du mal à lui faire avaler que j'allais à une soirée chez ma copine mais j'avais su radoucir la chose en lui indiquant que je ne portais qu'un jogging ainsi qu'un gilet accompagné d'une de mes doudounes qui donnait tout un charme à ma tenue. Alors que la palestinienne refermait sa trousse de maquillage, je sorti de la pièce la première tandis qu'elle me suivait au pas jusqu'au salon où tout le monde s'était réuni pour danser. Mon meilleur ami s'étant proclamé chef de « son » pour la soirée, il avait donc eu la chance de pouvoir échapper aux nombreux jeux que les autres avaient voulus faire. On était quasiment passé par toutes les cases, le jeu de la bouteille, le loup garou, et bien évidemment l'action vérité auquel je n'avais pas joué. Ce jeu là partait toujours en freestyle. Nous avions donc ensuite enchaîné sur un beer-pong auquel j'avais participé. Nao' et Hana n'avait pas voulu jouer, ses deux lâcheuses regardaient simplement la partie que je faisais contre l'un de mes camarades de classe. Adrien.

À la base je n'avais pas prévu de le confronter mais le destin avait finalement décidé pour nous deux. Le concept était simple, celui qui remportait un tour rencontrerait ensuite le gagnant et je faisais parti des gagnantes. Et depuis que j'avais entamé ma partie avec l'autre débilos je ne faisais que de perdre, et ça m'énervait de l'intérieur parce qu'il n'arrêtait pas de me lancer des piques et de dire que j'allais avoir le droit à un gage, car c'est ce que récoltait les perdants.

— On dirait bien que t'a perdu Rivera. Se marrait mon camarade de classe. Donc t'a un gage à faire.

Comme si je n'étais pas au courant.

— J'veux qu'on s'affronte au basket.

On avait toute la semaine pour en faire un après les cours et il voulait maintenant que l'on se fasse un match à deux à une heure pareille ?

— Je suis un peu fatigué. Faisais-je semblant de bâiller.

— On s'arrêtera à dix points, rien de bien méchant. Me dis pas que tu as peur que je te batte ? Souriait-il malicieusement.

Il savait où me piquer et ça marchait merveilleusement bien.

— Nao' je vais avoir besoin du ballon de ton frère. Avertissais-je ma copine.

La brune s'éclipsait un instant en revenant ensuite avec le ballon de basket à son frère que Adrien me piquait des mains avant même que je puisse le tenir entre mes mains. Je soufflais un bon coup avant de le suivre jusqu'en bas de l'immeuble, suivi d'un petit groupe de jeunes de la soirée qui avait voulu assister à notre match. Nous étions donc allé sur un city où avait l'habitude de jouer les enfants pour faire du foot et quelques parties de basket. Les autres se plaçaient chacun contre les barres du terrain tandis que je me plaçais dans le cercle d'engagement.

L'une des filles qui était venu assister à notre match signalait le départ, lançant le ballon en l'air afin qu'il n'y ai aucune tricherie. J'attrapais directement le ballon que je fis claquer contre le goudron sous les grincements que produisaient les chaussures de mon camarade lorsqu'il courait. Rapidement il me rattrapais alors que je m'apprêtais bientôt à faire un panier, il se plaçait devant moi en me bloquant la route. Trouvant son corps un peu trop près du mien, je lui demandais de se pousser sauf qu'il se mit à me coller directement, ce qui éveilla mes doutes que j'avais en tête depuis tout juste une semaine. J'avais remarqué qu'Adrien était devenue bizarre avec moi, il venait toujours s'asseoir à côté de moi en cours, pareil pour le self, il avait même tenu à m'accompagner mon meilleur ami et moi lorsque l'on prenait le chemin du retour pour rentrer chez nous.

— Est-ce que je peux te poser une question ? Disais-je entre deux dribbles après avoir esquivé sa tentative de défense.

— Je t'écoute. Me soufflait le concerné.

Autant y aller direct.

— T'a des sentiments pour moi ?

Alors que je venais de faire un jolie panier Adrien me piquait volontairement le ballon des mains, plantant ses yeux bleus dans les miens avant d'engager une discussion.

— Qui t'a raconté ça ? S'étonnait-il.

— C'est..mon copain et les autres qui m'ont dit que tu m'aimais plutôt bien. Bredouillais-je en regardant ailleurs, gêné par la conversation que l'on avait.

Oui, je commençais à croire tous les autres qui m'avaient fait part des intentions de mon camarade mais une autre partie de moi me disait qu'il n'éprouvait absolument rien pour moi et qu'il me considérait uniquement comme une copine de classe.

— Ils ont raison. Balançait-il, lançant la balle qui entrait illico dans le panier. Je t'aime bien..vraiment..mais je t'aime pas non plus au point que tu sois ma petite amie.

Donc il ne voulait rien de sérieux, je lui plaisait juste.

— En gros tu me veux juste comme plan cul ? Y allais-je franco.

— J'aurais pas dit ça de cette façon mais maintenant que tu le dis, ouais. Grimaçait-il en me lançant le ballon. Mais bon..je sais que t'es avec Andrieu alors je vais me trouver un autre bouche-trou.

Tout était claire maintenant. Il allait se tourner vers une autre fille et tout rentrerait dans l'ordre, Nabil arrêterait de me faire des crises de jalousies et basta.

[...]

Bien rentré de ma soirée j'avais directement filé au lit une fois rentré à la maison. Mon réveil affichant une heure du matin je terminais la dernière phrase du chapitre neuf de mon bouquin avant de le refermer, le posant désormais parmi ma bibliothèque, sa place initiale. L'appartement baignait dans le plus grand des calmes puisque mon petit frère dormait comme un bébé dans sa chambre tandis que ma mère travaillait de nuit, et c'était tant mieux. Je n'avais pas la moindre envie de la voir et encore moins de l'entendre me parler. C'était assez tendu entre nous.

Elle était au courant de tout, je le savais parce que je l'avais entendu élever sa voix sur mon petit copain il y a deux jours. Et lorsque j'étais sorti de ma chambre pour aller voir ce qu'il se passait mon copain était déjà parti. Je me rappelle encore des propos qu'avait eu ma mère une fois que Nabil était en route vers chez lui.

« J'ai bien cru qu'il ne partirait jamais ». C'était ce qu'elle avait dit mot pour mot en me glissant un sourire en coin que je n'avais pas apprécié. J'avais directement compris qu'elle avait dû lui dire quelque chose de méchant avant qu'il ne parte, je la connaissais, elle se montrait toujours désagréable avec les autres puis s'excusait lorsque sa tempête lui était passé, je le savais puisque j'étais pareille. Sauf qu'elle n'allait aller pas s'excuser auprès de mon petit-ami, loin de là, l'idée de l'avoir vexé ne l'inquiétait même pas un petit peu. J'avais tenté plusieurs fois d'essayer de savoir ce qu'elle avait pu lui dire mais elle avait apparemment décidé de jouer les fantômes dès que je me mettais à parler de Nabil.

Le lendemain était ensuite passé et tout avait fini par déraper pendant le petit-déjeuner lorsque ma mère m'avait faite une remarque qu'elle avait tenté de caler subtilement dans son dialogue, mais je n'étais pas conne. J'avais très bien compris son petit jeu de culpabilité, elle essayait de me faire regretter de sortir avec Nabil en s'appuyant sur les valeurs que ses propres parents lui avaient toujours fait part depuis son adolescence. Mes grands-parents tenaient à ce que mon frère, ma sœur et moi-même ayons de bonnes relations stables car pour eux la stabilité ne provenait que des bonnes familles. Ironie du sort puisque mon père n'en venait pas d'une et ça ma mère avait bien l'air de l'avoir oublié. Pour revenir au fait j'avais fini par m'opposer à la réflexion de ma mère, et c'est là que le ton était monté. Quand elle avait introduit le père de mon copain dans la conversation alors qu'il n'avait pas à y être mêlé. Elle m'énervait du plus au point à juger les gens sans les connaître réellement y compris sur leurs propres vécus.

— Y'a moyen que j'dorme avec toi ? Me dérangeait mon petit frère alors que j'étais en pleine réflexion.

Il n'avait même pas attendu que je lui donne une réponse pour débarquer dans ma chambre avec sa couverture dans laquelle il s'était niché. Mon frère avait beaucoup d'audace je vous l'accordais. Le morpion s'allongeait donc à mes côtés, ouvrant sa grande couverture qui cachait en réalité deux paquets de chips que j'avais déjà repéré la veille après m'être mise à fouiller les placards de la cuisine. Son geste partait d'une bonne intention mais je n'avais pas faim et puis je m'étais déjà brossé les dents il n'y a pas longtemps, flemme de devoir les laver de nouveau.

— Tant pis pour toi. Secouait-il ses épaules, ouvrant l'un des paquets avec fougue.

Plus je le regardais et plus je regrettais amèrement toutes les disputes qu'on avait pu avoir lui et moi. C'était un secret pour personne, Imrân et moi on s'engueulait chaque matins et chaque soirs de la semaine, et pour une fois il n'y avait pas eu de disputes ce matin ni ce soir. Ce que je trouvais plutôt bien cependant la dernière embrouille que j'avais eu avec lui datait d'hier soir et pour la première fois je culpabilisais. Je lui avais balancé des choses que je ne pensais pas forcément, mon frère avait fini par se braquer, et ça m'avait fortement agacé qu'il joue les victimes alors je m'étais énervé de plus belle en lui balançant des horreurs que jamais je n'aurais cru lui dire un jour. Résultat, mon frère partait vivre chez mon père dès demain soir. C'était définitif et ça jusqu'à la fin de l'année. La nouvelle ne m'enchantait pas forcément mais c'était le mieux à faire, je n'arrivais pas à m'entendre avec mon petit frère. Ça avait toujours été comme ça depuis qu'on était petit. Notre relation était tellement mauvaise que mon frère n'étudiait même pas dans le même lycée que le mien.

C'est pour ça que j'enviais toujours la complicité qu'avait Nabil avec ses frères, il avait tout ce que je n'avais pas avec le mien. Une belle relation. Chez eux la famille était ce qu'il y avait de plus important alors qu'ici on était pas vraiment soudé, c'était pas dans nos codes. Nabil me répétait toujours à quel point il était important d'être QLF, que la famille comme il le disait si bien. Pour lui il n'y avait que la famille dans la vie et le reste pouvait très bien aller se faire voir. C'était aussi ce que j'aimais chez lui, son grand amour pour les siens. Nabil était quelqu'un d'ambitieux avec pleins de projets dont certains qu'il avait prévu pour sa famille comme pouvoir se payer une immense maison avec vue sur la mer qu'il comptait offrir à son père, une belle voiture neuve pour sa belle-mère ainsi que les dernières paires de chaussures et de jeux vidéos de sorties pour son petit frère. Nabil réfléchissait encore à ce qu'il comptait prendre plus tard pour son grand frère lorsqu'il serait « blindé » je cite. Son frère ne demandait jamais rien donc il était assez difficile pour lui de savoir ce qu'il aimerait qu'on lui offre.

« Ça me les pète qu'il demande jamais rien, j'sais jamais quoi lui prendre à son anniv ». C'était ce que me Nabil me répétait souvent. Il se plaignait souvent du mauvais caractère de son frère mais nous savions tous les deux qu'il détestait autant Tarik qu'il l'adorait. Exactement comme mon frère et moi-même.

[...]

𝐍𝐚𝐛𝐢𝐥

Mes cours avaient finis exceptionnellement plus tôt vu que mon prof de maths était absent pour la journée et wallah que j'étais refait. J'en avais profité pour aller récupérer ma meuf en scoot comme je savais que ses cours finissaient bientôt. En arrivant devant mon ancien lycée je vis ses grandes portes s'ouvrir automatiquement et pleins de petits groupes d'élèves sortir de l'énorme bat' de Doisneau. J'aperçus au loin mon arménienne qui se grouillait d'avancer vers la file du portail suivi d'autres gens de sa classe qui s'étaient tapé une barre en voyant ma brune râler après un gars et une meuf qui avaient tenté de la doubler, sauf qu'elle s'était pas laissé faire et les deux autres avaient finis par aller derrière et faire la queue comme tout le monde. Ce fut au tour de ma brune, elle sortait à son tour de son bahut suivi de son meilleur pote qui se gênait ap pour pousser tout le monde. L'arménienne se ramenait jusqu'à oim, me prenant dans ses bras avant de venir coller ses lèvres sur l'une de mes joues. Là je pouvais enfin dire que j'avais passé une bonne journée.

— Ça s'prend dans les bras et tout mais quand c'est nous ça calcule même pas. Râlait Tonio que j'entendais traîner des pieds en s'avançant vers nous.

— T'veux quoi toi ? Taillais-je mon pote. C'pas de notre faute si t'a personne à qui pouvoir rouler des pelles.

— Qu'est-ce t'en sais ? Souriait-il en coin.

Je mettais mon bras à couper qu'il était toujours célib, il s'en foutait des filles pareil pour Rafaël qui n'en calculait aucune.

— Arrête de mytho tu m'as dis toi-même que t'étais pas en ple-cou ! Intervenait Casp'.

Tonio commençait à se justifier pour r et ça me faisait sourire parce que ça me montrait bien qu'il mentait, mais bon après je m'en fichais c'était sa ive. Avec gazelle on décidait de les laisser en plan, ayant pas le temps de rester trop longtemps vu que j'avais prévu d'emmener Maha au parc histoire qu'on se balade un peu à deux. Je voulais juste qu'on passe du temps rien que nous deux, comme la plupart du temps on pouvait pas se voir pendant la semaine et avec sa mère qui était maintenant au courant de tout, c'était super chaud. J'avoue que j'appréhendais la suite des événements parce que je savais que la mère de gazelle allait vouloir foutre la merde entre nous, c'était sûr, je le sentais. Elle allait pas nous lâcher d'une semelle, surtout moi. Maha avait beau me dire de me détendre, d'arrêter de penser à ce que sa daronne m'avait dit sur mon daron, je pouvais pas et puis t'façon je voulais pas.

— Tu t'es trompé de route, mon immeuble était-

— On rentre pas maintenant, j'veux profiter de toi avant. Détachais-je mon casque avant de descendre de mon siège.

Ses sourcils se fronçaient tout seuls et je lui disait simplement de me suivre en lui choppant sa main pour qu'elle marche au même rythme que moi. La nuit commençait à tomber, le parc avait l'air plutôt vide hors-mi un couple d'adulte qui se baladait avec un enfant qu'il tenait tout les deux par la main. En voyant le petit sourire à ses parents je me rappelais tout à coup de mon enfance, l'enfance merdique que j'avais eu depuis que ma « mère » s'était barrée alors que j'avais à peine trois ans. Ouais j'étais peut-être petit mais je me souvenais de ce jour comme si c'était hier. Je me rappelle que je me réveillais tout juste de ma sieste de l'aprèm, j'avais quitté mon p'tit lit comme un grand puis j'étais allé au salon retrouver mes parents et mon frère qui regardait un dessin animé à la télé. Sauf qu'il faisait tout le contraire, il était entre nos deux darons qui se disputaient, mon père criait tandis que ma mère pleurait juste. Je me souviens qu'une valise était posé à ses pieds avec deux petits sacs de voyages, et innocent comme j'étais, j'avais pas compris ce qui se passait réellement alors je m'étais avancé jusqu'à elle en lui tendant mes bras pour qu'elle me prenne dans ses bras et qu'elle puisse me serrer contre elle afin que je puisse sentir son odeur. Mais ma mère m'avait même pas calculé. Elle avait simplement continué de chialer avant de balancer que tout était fini puis elle s'était enfin penchée vers moi, me regardant tristement avec ses yeux noisettes, elle avait terminé par me prendre dans ses bras mon frère et moi puis elle s'était dirigée vers la porte, sa valise ainsi que ses deux autres bagages en mains. « C'est plus la peine de revenir ». C'était ce que mon père lui avait dit avant qu'elle ne se taille à tout jamais sans donner aucunes nouvelles. Après ça je l'avais plus jamais revue et j'étais bien content, son départ me montrait au moins qu'elle s'en battait les couilles complet de mon frère et moi.

Marchant main dans la main au côté de ma cop's, on décidait de s'arrêter devant un arbre sur lequel on se posait. Mahalia calait sa tête contre mon épaule gauche pendant que j'entourais la sienne de l'un de mes bras. Je passais mon pouce et mon index dans ses cheveux qu'elle avait relevé en une queue de cheval, mes yeux se fermaient ensuite, je profitais du son des voitures qui passaient et du chant des oiseaux qui piaillaient depuis leurs nids. Je me sentais vraiment ienb.

— Tu veux toujours pas me parler de ton projet avec Issam ? Me posait Maha.

— Surprise je t'ai dit.

Mahalia avait eu le malheur de tomber sur un message que m'avait envoyé Issam, il me demandait qu'on se voit dans la semaine pour qu'on puisse s'entraîner sur des prods. Issam était pas dans le rap, il m'aidait juste à bosser sur mes sons parce qu'après un moment de réflexion j'avais décidé de me lancer dans la musique. Pour l'instant c'était simplement pour le kiff mais je pensais m'y mettre plus sérieusement d'ici deux ans, quand je me serais fait assez d'argent pour pouvoir faire des bêtes de clips.

— Donne-moi au moins un indice..Quémandait-elle.

— J'peux pas bébé..sinon c'est plus une surprise.

Maha se mit à souffler en croisant ses bras histoire de faire style qu'elle me faisait la gueule sauf qu'elle était pas crédible, j'savais qu'elle faisait ça juste pour que je craque et que je lui dise ma surprise. Mais c'était mort.

Elle allait devoir encore attendre avant de pouvoir écouter « Al Tèçe ».

[...]

Je venais tout juste de ramener Maha chez elle. Comme d'hab j'étais parti me sépo dans sa chambre pendant qu'elle était allé aider son frère en deuspi qui galérait sur un devoir de sciences. Pour ma part je faisais rien de fou à part fixer la déco de chambre de ma meuf. J'avais que ça à faire de toute façon comme la batterie de mon tél m'avait lâché il y une heure. En regardant chaque recoins de la pièce, je tombais sur un album photo de famille posé sur son lit que j'avais direct pris entre mes mains, bien trop curieux de voir ma meuf tipe. Alors que je m'asseyais un peu trop brutalement sur le lit de ma copine je reçu une sensation chelou une fois que je m'étais assis, comme si je m'étais sépo sur un sac en plastique ou un truc du genre. A la base j'avais pas prévu de m'attarder sur ce petit détail mais j'avais ressenti cette même sensation en bougeant mon cul histoire de me mettre à l'aise dans le lit de ma meuf. C'est là que je me mis à reposer l'album à sa place afin de soulever le matelas du sommier et voir ce qui s'y cachait en-dessous. Mon cœur se mit à battre hyper fort lorsque je tombais sur un petit sac en plastique rempli de poudre blanche. Et croyez-moi que c'était pas de la farine. Je commençais à m'y connaître vu les nombreuses fois où j'avais aperçu mon frère faire son p'tit biz.

J'essayais de me rassurer comme je le pouvais sauf que j'y arrivais pas. Plus je rapprochais ce sac de mes yeux et plus j'avais ce dégoût qui naissait dans le fond de ma gorge. J'arrivais pas à me dire que ma propre meuf possédait de la drogue chez elle, sous son lit. Elle était pas du genre à se mettre dans des affaires pas net donc je comprenais pas pourquoi elle gardait une telle merde dans sa chambre. J'comprenais plus rien zeubi.

— Désolé j'ai pris plus de temps que prévu. S'excusait la portoricaine.

Je l'avais même pas entendu rentrer tellement que j'étais concentré dans mes pensées. Je me rendais compte qu'elle m'avait menti et elle savait que je détestais les mensonges, y'avait rien de pire que de se faire prendre pour un con et c'est ce qui venait de m'arriver. En me cachant des choses elle venait de trahir l'une des règles d'or de notre contrat qu'on avait signé à deux. Je me sentais déçu d'elle, je lui parlais toujours à cœur ouvert et elle me mentait. En fait j'me sentais juste dégoûté.

— Tu peux m'dire pourquoi y'a cette merde chez toi ? Agitais-je son sachet de blanche dans mes mains que je balançais ensuite sur son lit, trop énervé.

Ses petits yeux de biches se fronçaient automatiquement et c'était à mon tour de les froncer face à la remarque qu'elle allait me faire.

— Je t'ai permis de fouiller dans mes affaires ? Se vexait ma brune.

Ah nan nan, elle allait pas me la faire à moi. Elle me faisait le coup de la fille choquée qui s'attend pas à ce que son mec fouille dans ses affaires.

— Inverse pas les rôles. Pointais-je l'un de mes index juste au-dessus de sa poitrine.

De nouveau son regard virait sur une autre direction ce qui me rendait fou à chaque fois qu'on se prenait la tête. Je détestais qu'elle me regarde pas dans les yeux quand on s'engueulait, j'avais l'impression de pas être pris au sérieux. Elle le savait en plus.

— Désolé mais je peux pas t'en parler. Me disait-elle en jouant avec ses ieps.

— Comment ça tu peux pas ? Tu VAS m'en parler donc commence même pas sur ce terrain là avec moi je te préviens. Jurais-je, pinçant mes lèvres afin de me retenir de pas mettre le souk dans sa piaule. Donc c'est quoi le bail là ?

Au lieu de me regarder elle fuyait encore mon regard et ça me faisait plus que vriller.

— Oh j'te parle-

— C'est rien ok ? S'agaçait gazelle.

C'est rien mon cul.

— Ok bah si c'est rien tu vois pas d'inconvénients à c'que j'aille jeter ton sachet de coke. Me dirigeais-je vers son paquet pour aller le jeter à poubelle.

Comme c'était une grande maline elle m'avait devancé, elle avait repris son paquet qu'elle cachait derrière son dos, son regard noir de tigresse habituel. Putain de merde. Maintenant c'est elle qui avait repris les commandes.

— Ça t'arrache pas la bouche de me parler donc dis-moi la vérité et rien que la vérité, pas c'que j'ai envie d'entendre. Élevais-je un peu plus la voix ce qui l'a fit légèrement sursauter.

Je savais que ce sachet n'était pas elle mais je voulais savoir pourquoi elle gardait ça chez elle. Je comprenais beaucoup mieux pourquoi elle voulait jamais que l'on aille dans sa chambre le peu de fois où je passais la voir. Elle me mentait. Y'avait un truc qu'elle me disait pas et elle avait peur de me le dire, je le voyais dans ses yeux malgré qu'elle me fusillait méchamment alors que c'était elle qui était en tort. En voyant les minutes défiler je comprenais bien qu'elle comptait rien du tout me dire de son histoire. Il fallait que je la fasse réagir.

— Où tu me dis tout où tu m'oublies. Balançais-je sur un coup de tête.

Elle avait même pas sourcillé et je savais pas comment le prendre.

— J'vois que t'a fait ton choix-

— Si je te dis la vérité, tu promets de pas t'énerver ?

Elle abusait elle aussi..

— Ça dépendra-

— Estonces no puedo decirte nada. Claquait-elle sèchement.

Je comprenais walou à l'espagnol et elle le savait très bien. Elle kiffait trop me prendre pour un bilingue, truc de fou.

— Je m'énerverai pas c'est bon..Soufflais-je.

À la seconde où j'avais su son histoire, j'avais tout retourné, j'étais hors de moi.

Je savais maintenant qu'il fallait que je règle mes comptes avec cet Ivan.

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31k 😌🖤

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