23h00, salle commune du chalet Ōkami
PDV Kyoka
- Comment ça, "on fait rien" ? Vous vous foutez de nous ? Me suis-je écriée.
- Pas du tout. Fais gaffe à comment tu parles, a répliqué Aizawa-sensei.
- Momo-chan et Todoroki-san viennent d'être enlevés, et vous...
- On ne sait même pas par qui ! M'a interrompu de prof, mécontent. Je suis conscient que la situation est difficile, mais ordre du proviseur, on ne bouge pas d'un poil et on attends les héros professionnels... Un voyage serait trop dangereux, alors que nous ne sommes que trois pour vous escorter. De plus, interdiction totale d'aller ailleurs que dans les chambres, les douches, les toilettes et la salle commune compris ? Vos deux camarades ont étés kidnappés alors qu'ils étaient sur le balcon, alors personne ne sort sous aucun prétexte !
- Mais...!
Kyūseishu a posé une main sur mon épaule.
- On va tout mettre en œuvre pour les retrouver Kyoka-san, mais c'est dangereux de faire quoique ce soit sans réfléchir avant...
- ...
- Bref... A ajouté Aizawa-sensei. Dans vos chambres, tous, et en silence.
- Oui sensei... Ont dit les élèves de la classe A, sans enthousiasme.
J'ai suivi les autres en silence, les poings serrés.
- Momo-chan... Todoroki-san... J'espère que vous êtes sains et saufs...
***
PDV Denki
J'étais assis dans mon lit à l'infirmerie. La soignante m'avait dit qu'elle me gardait encore une journée, mais que je pourrais partir après. À vrai dire, ça m'était égal. J'avais besoin de réfléchir. Ma défaite m'enrageait, pourtant, je ne parvenais à en vouloir qu'à moi-même. J'avais manqué de prudence, et Hiiro m'avait ramené à ma place.
J'ai tristement regardé ma main, où avaient fleuri quelques cicatrices de mon combat avec mon frère.
- Je suis faible, j'en ai conscience... Pourtant, je voudrais... Je veux le vaincre. J'en ai fait la promesse. Mais, d'un autre côté...
J'ai repensé à ce que m'avait dit Kyoka.
- Je ne suis pas obligé de le faire seul après tout...
La perspective d'être avec la musicienne pour affronter mon passé me redonnait des forces. Avec elle, je me sentais plus calme, plus rassuré, plus fort. Toute la classe était venu me voir à un moment où à un autre, souvent à plusieurs. J'avais eu droit à un joli sermon de la part de Tenya, aux derniers plans pour mater les filles sous la douche de Mineta, ainsi qu'aux habituels hurlements de Kacchan (à tel point que la soignante avec pété les plombs et menacé de le faire bâillonner si jamais il continuait à emmerder tout l'étage). Et, malgré tout, ça m'avait fait du bien. J'étais heureux, heureux d'avoir des amis autour de moi. Je n'étais plus seul, j'avais à nouveau une famille.
En parlant du loup, Kyoka venait d'entrer, après avoir frappé à la porte.
- Tiens, t'es réveillé ? D'habitude tu baves sur ton oreiller, une bulle dans le nez quand je te rends visite.
Je l'ai regardé, incrédule.
- Gné ?! Mais c'est pas vrai ! Je dors normalement !
- Tu parles ! J'ai cru que t'avais fait un AVC la première fois tellement tu dors comme un débile !
Elle m'a regardé fièrement, et j'ai compris qu'elle se foutait de ma gueule. On s'est sourit tous les deux.
Elle s'est assise sur le bord du lit, et comme je gardais le silence, elle a fait de même. Puis, au bout d'un moment, me rappelant ce qu'on m'avait dit, j'ai fini par demander :
- C'est vrai ? Je veux dire... pour Todoroki-san et Momo-san ?
Elle m'a regardé tristement.
- Ouai...
- Merde... Et personne a rien vu ? Aucune trace de pas ? Aucun indice ?
- Rien du tout... A-t-elle soupiré. Et c'est ce qui inquiète beaucoup les profs.
J'ai gardé le silence. Elle s'est tournée vers moi pour me demander :
- C'est encore un coup de ton frangin et de ses potes ?
Je n'ai pas répondu tout de suite. J'y ai réfléchi.
- C'est bizarre... Ce n'est pas dans les méthodes habituelles de Maât... Et puis, ils auraient laissé leur marque sur les lieux de l'enlèvement, pour nous narguer... Quel intérêt en plus ? Maât ne s'en prends jamais aux innocents... C'est pas une initiative d'Hiiro-kun en tout cas... Ça lui ressemble pas... Bon sang, il y a quelque chose de louche dans tout ça... Mais d'un autre côté, qui ça pourrait être d'autre ?
- Je ne sais pas Kyoka-kun... Ai-je fini par répondre. C'est possible, mais ça ne ressemble pas à ce qu'aurait fait l'organisation dont j'ai fait parti... Après, ils ont peut être changé depuis...
- Je vois...
Elle n'a rien dit, mais elle semblait de plus en plus nerveuse. Au bout d'un moment, elle a fini par craquer, et des larmes ont commencé à couler sur ses joues. Elle a été secouée de quelques sanglots.
- Eh... Calmes-toi... Ai-je dit, maladroitement, en passant mes bras autour d'elle et en lui frottant affectueusement l'épaule. Je m'attendais à ce qu'elle me repousse, mais on contraire, elle a accepté mon étreinte et s'y est fondue, s'affaissant presque dans mes bras, comme si toute la pression accumulée depuis quelques jours lui retombait dessus d'un seul coup.
- Je... Je sais plus quoi faire... Avec tous ces gars qui nous ont attaqué... Je... Je suis terriblement inquiète pour eux...
- Je sais, c'est normal. Tu devrais te poser un peux Kyoka-kun, tu semble fatiguée.
- Oui... Ex... Excuse-moi Denki-kun... A-elle dit, après s'être éloignée doucement, en rougissant légèrement. Je n'ai pas beaucoup dormi ces derniers temps...
- Il y a pas de quoi ! Ravi de t'avoir servi de mouchoir ! Ai-je répliqué avec un sourire.
Elle a eu un petit rire nerveux.
- Je sais que c'est idiot, mais je ne supporte plus d'être ici, enfermée alors qu'ils sont quelque part... J'aimerais... J'aimerais aller les aider, les retrouver... Tu dois trouver ça débile hein ?
- Kyoka-kun, tu parles au crétin fini qui il y a moins de deux jours a foncé ventre à terre dans un combat, sans prévenir qui que ce soit, en passant par la fenêtre...
- ...
- Mais, contrairement à moi, tu ne sais pas où ils peuvent se trouver, alors, ne fais rien de...
- Pour être franche, ce n'est pas tout à fait exacte...
- ?
- Quand on s'est baladé au village avec les filles il y a quelques jours, on nous a raconté que des tas de gens disparaissaient dans le coin depuis plusieurs mois. À chaque fois la nuit. Et d'après ce qu'ils disent... Ces kidnappés seraient emmenés dans un endroit nommé "Mienai"... (NDA : à prononcer "Miénaïe")
- Mais... Tu l'as dit à Aizawa-sensei ?
- Bien sûr ! Ils ont dit qu'ils allaient enquêter, mais je voudrais y aller moi aussi ! Je veux être utile !
- Ça serait trop dangereux...
- T'es un peu mal placé pour...
- Au contraire, c'est par expérience que je te dis ça !
- ...
- Quoi ?
- Je pensais que tu comprendrais...
- Je comprends tout à fait Kyoka-kun, mais ce n'est pas le genre de trucs qui se décident comme tu décides de partir en pique-nique ! Ça se prépare ! Comment y aller ? Sur qui ont peu tomber ? Combien sont-ils ?
- Je...
- Écoute... On en reparlera ce soir, quand ce sera plus calme.
- O... Ok...
***
Au même moment, dans la chambre numéro 1
PDV Tsuyu
Une ambiance assez lourde était tombée sur la classe après l'enlèvement de Momo et de Shoto. On étaient tous inquiets, et aucun de nous n'arrivait à rester en place. Certains, comme Bakugou, Kirishima ou Mina, avaient décidé d'évacuer le stress et les idées noirs par le sport, dans une salle d'entraînement, sous la surveillance d'un adulte.
D'autres jouaient sans vraiment de plaisir à des jeux de société dans la salle commune.
Et moi, j'avais décidé d'étudier, pour me changer les idées. Même si je ne le montrais pas forcément, j'étais aussi inquiète que Kyoka, Toru, Tenya, Izuku ou n'importe lequel de nous tous.
La porte s'est ouverte doucement après que quelqu'un ai frappé. C'était Tokoyami.
- Ça va ? Tu fais quoi ?
- Des maths... Mais je n'arrive pas vraiment à me concentrer...
- Oh, pardon...
- C'est n'est pas à cause de toi, ne t'en fais pas, je n'arrivais à rien de toute façon...
- Tu veux de l'aide ?
Je l'ai regardé et j'ai souri.
- Avec plaisir !
Il s'est assis à côté de moi devant le bureau. On a commencé à résoudre des problèmes complexes. Il était assez doué, les maths ont toujours été un de ses points fort il me semble...
- Là regarde... Tu rentres l'écart-type dans la calculatrice, et tu as ta proba...
- C'est pas facile... Ai-je répondu, un doigt sur la bouche. Heureusement que t'es là !
- Hum... Oui... Euh... Merci...
- Ah euh... Au fait... M'a-t-il dit après quelques instants de silence.
- ?
Il a pris quelque chose dans son sac, et l'a gardé presque caché par son corps.
- Je voulais te la donner... Mais, j'en ai pas eu l'occasion comme tu le sais... M'a-t-il dit en tendant le bras.
J'ai regardé ce qu'il tenait, et je l'ai reconnu : c'était la petite peluche qu'il avait gagné au festival lors des jeux.
***
FLASHBACK : 00h10, FESTIVAL DU VILLAGE YAMA
PDV Tsuyu
Sur le chemin du retour, après le feu d'artifice, Tokoyami et moi avons trouvé des UFO-catcher, alors on a voulu essayer. J'étais très nulle, la pince que je maniais avec le joystick ne touchait jamais aucunes des peluches dans la boîte de verre. J'ai fini par abandonner après mon 6e échec consécutif.
- T'inquiète... M'a lancé Tokoyami. De toute façon, ces trucs sont conçus pour qu'on réussisse une fois sur mille...
Et évidemment, lui, il a réussi. Il a attrapé, à sa troisième tentative, une petite peluche blanche
- Tu... Tu la veux ? M'a-t-il demandé, en me la tendant, le rouge aux joues.
- Ou... Oui je veux bien...
- Aizawa-sensei nous a donné rendez-vous à l'entrée c'est ça ? M'a-t-il demandé.
- Hmm ? Oui il me semble...
- Bien... Je crois que c'est par là... Allons...
- Tokoyami-san ! Tsuyu-san !
On a tourné la tête au moment où j'avais encore la main tendu vers la peluche.
FIN DU FLASHBACK
***
- Oh, merci ! Ai-je dit en prenant timidement l'objet.
- Bon... Il va être temps d'y aller... Il est déjà 23h25 et Aizawa-sensei nous a demandé d'être dans la salle commune dans 5 minutes...
- Oui, tu as raison... Je vais juste me changer avant. Ribbit.
- Moi aussi, à tout à l'heure !
- À tout à l'heure !
***
Au même moment, salle d'entraînement numéro 1
PDV Eijiro
Je tapais de toutes mes forces dans le sac de frappe. Un, deux, trois, quatre, cinq, six... Je frappais sans relâche. Il fallait que j'évacue ma frustration quelque part, donc je m'acharnais sur ce pauvre sac. Je suais à grosse gouttes, et je haletais. J'avais chaud, comme si je sortais d'un four, et la sueur froide et collante coulait le long de mon cou, et de mon torse, malgré mon justaucorps tout neuf, sensé atténuer la transpiration... Mon cul ouais...
- Tu vas finir par l'arracher du plafond tu sais ? A fait une voix dans mon dos.
Je me suis retourné, toujours haletant. Mina, en tenue de sport, me fixait avec son sourire taquin habituel.
- ...
- Tu devrais pas t'acharner comme ça, tu vas juste te blesser ou ruiner les Storm'Masters en réparations...
- Je sais... Mais je n'y arrive pas... Je ne peux pas supporter cette situation... J'ai envie... J'ai BESOIN de me défouler...
Je me suis assis, fatigué, sur un des banc en bois. Elle a fait de même et s'est assise à côté de moi.
- C'est l'enlèvement de Momo-chan et se Todoroki-san qui te mets dans cet état ?
J'ai gardé le silence quelques secondes, avant de répondre :
- Oui... C'est... C'est tellement frustrant ! On a rien vu ! J'AI, rien vu ! J'étais juste de l'autre côté de la vitre bon sang ! J'ai vu Todoroki-kun la rejoindre ! Si seulement j'avais... Si seulement je pouvais... Si j'avais pu... Cette stupide partie de UNO...
- Tu te prends la tête pour rien... Personne aurait pu le prévoir de toute façon.
- Si ! J'aurais...
Elle m'a interrompu en posant trois de ses doigts sur ma bouche. Coupé dans mon élan, je l'ai regardé. La fille forte avec qui j'avais partagé mes années de collège, la fille malicieuse qui aimait tant rire et qui pouvait régler n'importe quel problème d'un simple sourire, la fille dont j'étais tombé amoureux, impressionné par un courage que j'aimerais posséder, n'avait plus le même regard. La taquinerie avait quitté ses yeux, désormais rempli de tristesse, embuées de larmes. Cet vision m'a bouleversé. J'en avais mal au ventre et je me sentais ridicule.
- Ne te reproche pas des choses que tu n'aurais pas pu éviter... En plus, même si tu les avais vu, qui dit que tu n'aurais pas été enlevé toi aussi ? Crois moi... Tu n'y es pour rien...
- Je...
Je n'arrivais plus à articuler le moindre mot. Elle avait prononcé sa dernière phrase avec le sourire, mais j'avais bien vu qu'elle semblait effondrée à l'intérieur.
Je n'ai rien dit et je l'ai prise dans les bras, pour essayer de la consoler comme je pouvais.
- Euh... Tu fais quoi là ?
- Je te réconforte, ça se voit pas ?
- Si mais, euh... C'est... Comment dire... Surprenant...
- ...
- Ouaaa... Mais c'est que t'as un vrai petit cœur toi ! Trop mimi !
- Mais non idiote, c'est le devoir d'un homme de redonner espoir aux gens !
- Mouais tu parles... T'es juste un grand timide c'est tout ! T'es peut être dur à l'extérieur, mais t'es doux à l'intérieur hein ? A-t-elle dit, morte de rire.
- Pas du tout ! J'suis un mec, un vrai !
- Tu sais tellement pas mentir ! AhhhHAHAHA !
- Tu vas arrêter de te foutre de moi, oui ? Ai-je répliqué avec un sourire.
Elle a essuyé des larmes de rire.
- Sympa le maillot moulant !
- Ah... Hem... Ai-je bafouillé en rougissant. Me... Merci...
- Alala... Un grand musclé au grand cœur, voilà ce que t'es ! Qui rougit comme une fillette dès qu'on lui fait un compliment en plus, aahaHAHAHA !
J'ai soupiré, mais je n'ai pu m'empêcher de sourire malgré moi en la regardant se tenir le ventre tant elle riait. Ça faisait du bien de rire, malgré la situation, plus de bien que de taper dans un sac...
***
23h30, salle commune
PDV Denki
J'avais pu enfin sortir de l'infirmerie, et comme demandé par le prof, j'étais venu, en pyjama, à 23h30 dans la salle commune. Il nous avait expliqué que c'était trop risqué de dormir dans des chambres séparés, aussi on allait tous dormir dans des sacs de couchage dans la salle commune, pour les nuits qui restaient.
J'avais mis mon kigurumi (NDA : pyjama intégral avec une capuche, à la limite du déguisement) pikachu que j'affectionnais tant. Il portait chaud, et il faisait je trouve un beau clin d'œil à mon alter. Mais, tout le monde n'était pas de cet avis... Quand je l'avais enfilé la première fois, pour la première nuit du séjour, et que j'étais apparu devant mes compagnons de chambre, la réaction avait été unanime : Kirishima s'était écroulé de rire, Bakugou avait eu du mal à se retenir et avait pouffé la main sur la bouche, Fumikage avait eu les larmes aux yeux, et même Shoto n'avait pu s'empêcher de rire doucement.
- Super ! Merci les gars, le respect j'le cherche toujours ! Avais-je dis, avant que je ne me mette à rire moi aussi.
J'ai souri en repensant à la scène.
Je n'ai croisé personne sur le chemin, et je suis arrivé dans les premiers. Je suis tombé sur Aizawa-sensei.
- Ah... Kaminari-san... Ça va ? Tes blessures ? Euh...
Il a regardé, abasourdi, mon pyjama.
- Oui sensei, c'était assez superficiel dans l'ensemble, donc je m'en suis vite remis !
- Ah bon... Nous reparlerons de cet incident à notre retour au lycée, va t'installer !
- Oui sensei !
Je me suis empressé d'obéir, je ne voulais pas de supplément d'ennuis. Il m'a suivit du regard quelques instants avant de secouer la tête, puis de partir en marmonnant quelque chose, dont je n'ai compris que quelques mots : "Accoutrement grotesque... heureusement... ridicule... tue pas..."
J'étais en train d'ouvrir mon sac de couchage, quand la voix de Kyoka a dit dans mon dos :
- T'as pu sortir ?
Je me suis retourné. Elle aussi était en pyjama, une chemisette mauve, assez... Euh... Courte... Mon regard s'égarait un peu...
- Hum hum...
J'ai remonté les yeux. Ses cabloreilles étaient en "position d'attaque", comme j'avais nommé cette posture. Comme des serpents, relevés et prêts à frapper.
- Euh...
- Ça va ? Je te dérange pas ?
- Euh... Je... Enfin...
Soudain, elle a semblé de rendre compte de quelque chose. Son regard a changé, chargé de colère, il s'est rempli d'incrédulité, comme si elle était incapable d'assimiler ce qu'elle voyait. Puis son regard a de nouveau changé, et des bulles d'amusements ont commencé à pétiller dans ses yeux.
- Pas encore...
Elle a tenté, en vain, de se retenir. Échec. Échec total. Elle s'est effondrée de rire.
- Tout va bien Kyoka-chan ? A demandé Tsuyu, un doigt sur la bouche, le regard interrogateur, alors qu'elle passait par là.
Kyoka a essayé d'articuler quelque chose :
- UN...HAHAHA... UN...HAHA...PI...HAHAHA !!!
Tsuyu s'est penchée pour essayer de comprendre.
- Pardon ?
- Pi-ka-chuuuu !!! AAAaahhh HAHA ! J'SUIS MOOORTE !!!
Elle continuait de rire malgré mon regard désapprobateur et la mine consternée de la grenouille. Elle commençait même à taper du poing sur le sol. Au bout d'un moment, Tsuyu a fini par partir. Kyoka a essuyé quelques larmes, puis elle s'est relevé tant bien que mal, avant de me dire :
- T'as pas répondu à ma question... L'infirmière t'as laissé sortir ? Ou tu t'es barré ?
- Ouais, elle a dit que j'avais juste besoin de repos et que je pouvais dormir ici !
- Bah moi elle m'a surtout dit qu'elle pouvait plus te supporter et que t'étais le patient le plus chiant de la terre.
- Quoi ?!! Mais c'est pas vrai !
J'ai regardé ses yeux, et j'ai su qu'à nouveau, elle se foutait de moi.
- Gamine va !
- Idiot !
***
PDV Tokoyami
Quand je suis arrivé à 23h30 dans la salle commune, il n'y avait pas encore Tsuyu. Elle n'avait probablement pas fini de se changer. J'ai décidé de l'attendre et de m'asseoir sur un des longs bancs de la salle, sur les bords, pas très loin de Toru et Mashirao, chacun la tête posée sur l'épaule de l'autre. Après les avoir salué, j'ai ouvert mon livre.
Quelques minutes plus tard, plongé dans ma lecture, je n'ai pas entendu l'approche de la jeune filles aux cheveux d'émeraude. Elle s'est silencieusement assise à côté de moi, et je n'ai remarqué sa présence que lorsqu'elle m'a demandé :
- Tu lis quoi ?
- Hein ?! Ai-je sursauté.
- Ton livre. Ribbit.
- Ah ! Euh... C'est un roman de Lovecraft...
Je lui ai montré la couverture pour qu'elle voit le titre.
- Ça a l'air assez sombre...
- Oui un peu... Lovecraft est réputé pour ses écrits de fiction-épouvante... Il a inspiré beaucoup d'autres auteurs connus... Stephen King pour son clown par exemple...
- Le monstre de "Ça" ?
Elle a frissonné. Visiblement, elle n'était pas très fan du clown.
- Voilà, lui... Mais les histoires de Lovecraft ont un côté plus... poétique on va dire...
- Je vois...
- Et toi ? Tu lis quoi comme livre ?
- Principalement des petites nouvelles... Je ne suis pas une grande fan des romans qui traînent en longueur...
On a parlé comme ça de livre, de films et d'autres passions pendant cinq bonnes minutes. Puis on est resté là, comme ça, sans rien dire, sans rien faire. Une minute, puis deux, puis trois, puis... Je sombrais de plus en plus dans le sommeil. Mes paupières pesaient le poid d'une enclume. Des courbatures me titillaient dans ma nuque. J'avais du mal à garder les yeux ouverts. Je crois que sa tête est tombée sur mon épaule. Elle était visiblement très fatiguée.
À ma droite, Toru, seule car Mashiro venait de partir se laver les dents, a réagi :
- Tsuyu-chan...! Tokoyami-san...!
- De l'amooooour !!! A crié la voix de Mina un peu plus loin.
- Shhhhht ! Ai-je dit avec un doigt devant la bouche, pour leur imposer le silence.
- Yay ! A fait Toru.
- Les gars, venez voir ! Il y a... Argh...!
Ochaco venait de faire en sorte que la jeune fille rose ferme sa bouche.
- Ouf... Bon... Il faut que je m'occupe d'elle...
Délicatement, je l'ai prise dans mes bras, faisant basculer sa tête dans le creux de mon coude, et mon bras sous ses genoux, et je l'ai porté comme ça sur une dizaine de mètres, avant de la poser, tout doucement, dans un sac de couchage. J'avais réussi à ne pas la réveiller, j'étais content. Je me suis couché dans le sac de couchage voisin, et j'ai tenté de trouver le sommeil, alors que le prof éteignait la lumière.
***
PDV Kyoka
Tout le monde était là, on allait bientôt éteindre la lumière et pouvoir dormir. Je discutais avec Kaminari, alors qu'on était assis dans nos sacs de couchages, voisins l'un de l'autre.
- T'as combien de guitares chez toi ?
- Pas mal... Si tu comptes celles de mes parents... Je dirais... facilement 8.
- Wow ! Ça fait beaucoup ! T'en joues depuis combien de temps ?
- Je sais pas... Depuis toute petite...
- Et t'as beaucoup d'instruments à part ça...
- Ouais...
- Ça parle de musique ? A fait une voix derrière nous.
On s'est retournés. C'était Eijiro qui revenait, après avoir pris une douche et s'être changé. Il a regardé Kaminari. Et s'est tapé une barre.
- Putain mec... Sérieux ! A fait Denki, indigné. Ça fait presque deux semaines que je porte ce truc chaque soir, et chaque soir c'est pareil !
- Faut avouer... Que c'est très drôle... Ai-je rajouté, prise à mon tour d'un fou rire.
- Allez vous coucher, on va éteindre ! Nous a dit Aizawa-sensei en passant. Mon dieu... Ce pyjama... A-t-il ajouté avant de partir.
- Bon sang ! Vous allez pas vous y mettre aussi ?!!
- HAHAHAHA !!!
- HAHAHAHA !!!
Kirishima et moi étions toujours pliés en deux. Soudain, le prof a éteint les lumières.
- Ehhh ! Je suis pas dans mon sac, attendez ! A dit Eijiro, interrompu dans son rire.
- Cheh ! Lui a lancé Denki.
L'autre lui a tiré la langue en retour.
- Allez, bonne nuit et je veux pas entendre le moindre son !
- Bonne nuit sensei ! A répondu toute la classe.
Je me suis allongée sur le dos, regardant le plafond blanc que je devinais dans la pénombre. Soudain, j'ai senti quelque chose de froid toucher ma main.
J'ai sursauté avec un petit cri étouffé.
C'était Denki qui m'appelait. Alors là... Pas de quartier... Je me suis fait un plaisir de lui planter mes cabloreilles dans la tronche. Il m'a chuchoté :
- Aïe ! Ça fait mal ! Pourquoi Kyoka-kun ?
- Parce que tu m'as fait la peur de ma vie abruti !
- Shhhhht ! Moins fort !
- Imbécile ! Idiot ! Crétin fini !
- Oui, oui... Bref... Je voulais te reparler de ton plan...
J'ai cessé de l'insulter.
- Que veux tu que...
- Je suis d'accords avec toi, je ne tiens plus en place.
- Mais comment on va faire pour trouver cet endroit, "Mienai" ?
- Je pensais demander aux habitants... C'est pas grand chose, mais c'est la seule piste qu'on ait. Maintenant, une question, qui vient avec nous ? Tu songes quand même pas à ce qu'on y aille à deux ?
- Non... Je pense que Kirishima-san et Tokoyami-san seraient les bienvenus... Asui et Bakugou-san aussi... Et si on pouvait ramener Midoriya-san et Ida-san, ça serait parfait !
- D'accords pour les deux premiers, mais Asui et Bakugou t'es sûre ? La première sera contre et le deuxième... Comment dire...
- Oui je vois ce que tu veux dire...
- Et Tenya-kun c'est mort ! Il va nous faire un anévrisme !
- T'as peut être pas tort... Écoute, le mieux c'est qu'on en parle au maximum de personne possible, pour voir qui sera tenté de nous accompagner !
- Bonne idée... Et pour le trajet ?
- Ça dépend... Si c'est trop loin, il faudra louer un moyen de transport je pense...
- On partirait à quelle heure ?
- Je pense vers 20h00, demain soir.
- Et surtout... Comment on échappe à la surveillance des profs ?
- Ça, tu peux t'en charger nan ?
- Comme si c'était fait, poulette !
- M'appelle pas poulette si tu veux pas finir encastré dans le plafond.
- Euh... Ok. (0_o)
Je me suis tournée pour dormir.
- Bonne nuit, Kyoka-kun !
- Ouais, c'est ça, bonne nuit !
***
Le lendemain matin, 11h00
PDV Kyoka
J'étais assise devant la fenêtre de la chambre, attendant les volontaires pour la mission de sauvetage. Je leur avait donné rendez-vous là, chacun avec 5 minutes d'intervalle pour pas qu'ils ne viennent tous en même temps, histoire d'être plus discret.
Le paysage était beau, la neige enveloppant les arbres, le sol, les poteaux électriques... Et...
- Que...
- Qu'est-ce qu'il fabrique encore, cet abruti...?!!
Je suis allé vers la fenêtre, que j'ai ouverte alors qu'il m'appelait, paniqué, en toquant à la vitre.
Il s'est dépêché de rentrer à l'intérieur.
- Les portes c'est pour les chiens ? Ai-je demandé alors qu'il se relevait.
- Euh... Désolé... C'est pour le plan... J'ai du préparer quelques trucs et...
- Et finir suspendu par un pied à 20 mètres du sol devant ma fenêtre... T'as eu du bol que je sois là...
- Ouais ! Merci Kyoka-kun !
- De rien...
Alors qu'il s'époussetait, j'ai repensé à notre réveil, ce matin.
***
FLASHBACK : Le matin même, 8h00, salle commune
PDV Kyoka
J'ai ouvert péniblement les yeux. La sensation agréable du corps reposé au réveil a parcouru mon corps quand je me suis étirée. Il faisait encore sombre dans la salle, même si quelques rayons de soleil traversaient les volets en bois. J'ai regardé mon environnement, me rappelant petit à petit où j'étais. La tête posé sur mon oreiller, j'étais couchée sur le côté, mon sac de couchage jusqu'au bas du visage. Malgré le chauffage, il faisait froid la nuit ici.
Dans la position où j'étais, je pouvais observer tranquillement Denki qui dormait paisiblement à côté de moi, dans le sac de couchage voisin. Son légendaire pyjama (j'en rigolais encore), ses yeux clos, son nez fin, sa bouche figé en un sourire niais, ses cheveux blonds et pointus tombant sur le sol, cachant partiellement son visage, sa main tenant la mienne, sa...
- Attends, quoi ?!
Mon regard est revenu en arrière. Effectivement, on se tenait là main.
Réflexe immédiat.
- Ouaïe !!
Il a ouvert les yeux, réveillés par mes cabloreilles. J'avais retiré ma main à la hâte.
- M'enfin... J'ai fait quoi encore...
- Surveille tes mains imbécile !
- De quoi...?
Un énorme bruit, que je cru être un coup de canon, nous fit sursauter et réveilla au passage tous les autres, endormis jusque là.
- Quoi ?! Quoi ?! C'est quoi ?!
- On nous attaque ?!!!
- C'est la fin du monde ?
- Cékoissaencor...
À l'entrée, Aizawa-sensei nous observait, l'air blasé, un putain de tromblon à la main.
- FAUT VOUS FAIRE SOIGNER BORDEL !!! 💢💢💢💥
- Je suis d'accords avec lui pour une fois...
- C'est quoi ces méthodes de réveil avant-gardistes ?!!!
- Fermez-la et dépêchez vous de vous lever. Il est 8 heure passée. Dit le prof avant de tourner les talons et de tendre l'arme à Aristosnow, qui regardait le plafond légèrement noircit d'un œil triste. Merci pour le tromblon... Et désolé pour le plafond, c'est juste un peu sale, ça devrait partir.
- ...
FIN DU FLASHBACK
***
Quelqu'un a frappé à la porte. C'était Eijiro. Il est entré après avoir demandé :
- Je suis pas trop à la bourre ?
- Non, c'est bon... Ai-je répondu.
- Tu lui a donné rendez-vous ici pour le plan ? M'a questionné Denki, surpris.
- Non, pour un ping-pong crétin...
- Tu pourrais le dire plus gentillement...
- Question débile, réponse débile.
- Très drôle ! Combien doivent venir normalement ?
- Pas beaucoup...
D'autres personnes ont peu à peu suivit. Une vingtaine de minutes plus tard, on était tous là : Kirishima, Mina, Tsuyu (un peu à contre-cœur), Tokoyami, Bakugou, Ochaco, Izuku, et Hanta. Kaminari s'est tourné vers moi, incrédule :
- "Pas beaucoup" ??!! "Pas beaucoup" ??!!!!
Je l'ai ignoré et j'ai pris la parole.
- Bon, écoutez... Vous savez tous pourquoi on est là... On doit... On va sauver Momo-chan et Todoroki-san.
- Je pense pas que ce soit une bonne idée... A dit Tsuyu.
- Ouais... A rajouté Ochaco. Les pros peuvent s'en charger, nan ?
- Cette montagne est difficile d'accès. Ai-je répliqué. Et comme les profs ne feront rien avant l'arrivée de tous les autres héros, il peut se passer plusieurs jours encore avant qu'ils ne lancent l'opération de sauvetage. Personnellement, je ne parviendrais pas à tenir jusque là, je serais devenue folle avant. Ils... Ils peuvent être en train de leur faire n'importe quoi...
- On peut pas attendre sans rien faire autant de temps ! S'est écrié Eijiro.
- Ouais ! Il faut agir ! A ajouté Mina.
Ils se sont regardé, se souriant l'un à l'autre.
- Je veux qu'on soit d'accords, c'est une mission de sauvetage, pas une déclaration de guerre... A dit Izuku.
- Que dalle ouais !! 💢💢💥 A répondu Katsuki. On fonce dans le tas et on leur explose la face, puis ENSUITE on récupère double-face et gros nichons !
- Katsuki-kun... Ton langage... A répliqué Sero. On a une idée d'où ils sont ?
- Pas exactement... Mais apparemment, ils sont dans un lieu nommé "Mienai", que les habitants peuvent peut-être nous aider à trouver...
- On part un peu à l'aveuglette quoi...
- On a déjà une piste, même faible ! A répliqué Denki. C'est déjà un bon début, pas le meilleur, mais un début quand même !
- Mmmm... Mouais...
- Et comment on va y aller ? Les Storm'Masters et les profs patrouillent de tout les côtés !
- On va passer par le toit ! A répondu l'électrique.
Les autres lui ont lancé un regard interrogateur. Il s'est expliqué :
- J'ai réussit, après de longs efforts, à installer à l'insu des profs un fil de tyrolienne dans un endroit où ils passent assez rarement, juste là ! A-t-il dit en pointant la fenêtre.
- Euh... Fit Kirishima.
- Quoi ?
- T'es sûr de ton coup ? A demandé Fumikage.
- Ouais, je vous jure ! Ça va marcher comme sur des roulettes !
- Ou alors c'est nous qui marcherons plus tout court parce qu'on se sera pété les jambes en sautant du toit... A répondu Sero, peu convaincu.
- Mais naaaan ! Fais moi confiance mec !
- Hum...
- On évitera un maximum le combat hein ? A demandé Ochaco, peu rassurée.
Tsuyu a posé une main sur son bras.
- Ne t'inquiètes pas... Je ne suis pas du tout d'accords avec cette expédition moi non plus... Ça sera dangereux, il faudra se serrer les coudes... Mais on a pas le choix, Kyoka-chan a raison, on ne peut pas les laisser là-bas, et les profs sont paralysés par leurs obligations !
- Oui mais... On risque gros... Aizawa-sensei ne va pas aimer du tout...
- Écoute... A dit Kaminari. Je sais que tu as peur, mais on peut pas les laisser tomber !
- Au pire on se prendra une belle engueulade et on se fera virer, au mieux on pourra les sauver tous les deux. A ajouté Fumikage.
- Il ont pas tord... A complété Midoryia. Ochaco-kun, il s'agit de sauver la vie de Shoto-kun et de Yaoyorozu-san ! Pas de fracasser des vilains ! On sera discrets et rapides, et on évitera au maximum les combats ! De plus, je te rappelle qu'on a nos licences maintenant, on a plus de liberté d'action !
- ...
- Bon, alors on est tous d'accords ! Ai-je dis pour re-capter leur attention.
Ils se sont tous de nouveau tournés vers moi.
- Bien, rendez vous ce soir à partir 20h00, dans le couloir au dessus de notre chambre.
- Le dernier étage ?
- Ouais... A répondu Kaminari. Il y a une salle qui ressemble à un grenier, et il y a une fenêtre dans le plafond de cette salle, qui s'avère être le toit, qui donne sur le celui-ci. C'est là qu'est installé la tyrolienne. Vous commencerez à passer pendant que je ferais diversion.
- Et après ?
- Après, direction le village !
- Bref ! Ai-je repris. Des questions ?
Personne n'a dit un mot.
- Alors dans ce cas, Mina-chan et Eijiro-san, 20h00 dans le couloir, Tsuyu-chan et Tokoyami-san, 20h05, Bakugou-san et Ochaco-chan, 20h10, et enfin, Midoriya-kun et Hanta-kun, 20h15. C'est bon pour vous ?
Ils ont tous acquiescé.
- Alors à ce soir !
***
20h15, grenier du chalet
PDV Kyoka
- Bon, vous êtes tous prêt ? Ai-je demandé.
Ils ont répondu oui à voix basse.
- Bien, alors allons sauver Momo-chan et Todoroki-san ! Que commence la mission de sauvetage ! Tous ensemble, au delà des limites...
- Plus ultra ! A-t-on dit en chuchotant, le poing brandi en l'air.
- Kirishima-san... À toi l'honneur... Lui ai-je dit en lui pointant la fenêtre.
***
Au même moment, sur une colline à 200 mètres de l'entrée de Mienai
- Bon alors, on fait quoi Hiiro-kun ?
- On attends. On attends que Henshin-kun revienne pour avoir des infos.
- Mais j'en ai marre d'attendre moi... Je veux casser du vilain...
- Tu la ferme et tu bouges pas please. Ne fais pas tout foirer en n'en faisant qu'à ta tête. Tu les auras tes vilains, alors soit sage.
- Tch !
- Sérieusement... De tous les équipiers possibles... Je suis tombé sur toi...
- Tu m'aimes trop, c'est pour ça !
- Bof... Le style Michael Jackson SDF, j'suis pas fan du tout.
- Tu ne connais rien à l'art, éclair pourpre.
Un corbeau est soudain descendu du ciel droit vers les deux hommes. Il s'est posé, à bout de souffle, devant les pieds de l'homme aux cheveux écarlates.
- Alors ? A demandé ce dernier à l'oiseau.
- Ils sont nombreux, a répondu celui-ci, mais ce sont pour la plus part des petits délinquants. Il n'y en a que quelques uns qui ont l'air dangereux. Aucune trace de la cible. Y a deux gosses dans un des batîments et y a des... "truc" qui se baladent un peu partout...
- Des "trucs" ?
- Impossible à décrire... Tu verras par toi même...
- Bof bof l'éclaireur...
- Dépêchez vous, au signal du chef, vous foncez.
- Owiiiiiii !!
- Mais ferme-là !
- Je vous laisse ! A lancé l'oiseau avant de s'envoler à nouveau.
L'homme aux cheveux rouges a regardé le village, avec une grande méfiance dans les yeux. Il sentait d'ici l'odeur du sang planer au dessus du village.
Chapitre 13 - Fin
À Suivre...
Yo ! Ça fait un petit moment ! Voilà nouveau chapitre ! J'espère que ça vous a plu ! Bon les fautes... Y en a toujours désolé...
Je sais pas si vous avez remarqué (on dirait le début d'un mauvais podcast lol) mais j'ai changé les couvertures des chapitres et j'ai rajouté à chacun de ces dernier une petite image "mot de l'auteur", je trouve ça plus cool...
On a dépassé les 1,3k de lectures ! C'est juste fou ! Merci ! Merci ! Merci ! Merci beaucoup ! Je ne peux rien dire d'autre !
Bref, grâce à vous, j'ai grave envie de continuer à écrire, alors le prochain chapitre arrivera dans pas longtemps j'espère !
Sur ce, ciao ! ^^
The point traduction : Je ne l'avais jamais précisé, mais chacun des noms que je donne à mes lieux ou personnages signifie quelque chose. Ça marche pas toujours de les taper dans google traduction, alors à chaque chapitre je donnerais une traduction d'un nom
Pour le premier : "Hiiro" signifie "écarlate"