Bʏ── Mᴀᴄʜɪɴᴇ Gᴜɴ Kᴇʟʟʏ
﹠ Cᴀᴍɪʟᴀ Cᴀʙᴇʟʟᴏ
━〖21h37〗━
➢𝑇𝑒𝑥𝑎𝑠
Il faisait assez frais ce soir là, pourtant tu avais quand même laisser grand ouvert la vitre, alors que le magnifique paysage qui t'était offert défilait désormais sous tes yeux. Tu le regardais d'un œil somnolent.
Ton amant, lui, gardait son regard rivé sur la route, tout silencieux, une main déposée contre la joue et l'autre sur le volant qu'il tenait fermement. Il conduisait sérieusement, même si le sommeil le titillait déjà depuis quelques minutes.
Le voyage était long, même si vous n'aviez réellement pas de destination. Vous voyagiez les mains vides, avec comme seul compagnon cette voiture de luxe et quelques sacs remplis de billets dans le coffre, afin d'assurer vos arrières.
Tu ne te souvenais même plus de comment vous aviez fini ainsi. C'était tout flou. Peut-être parce que cela durait depuis des années..? Tu te souvenais juste d'avoir connu le brun dans ton enfance et que celui-ci ait toujours été un solitaire. Tu l'avais donc naturellement suivi.
La réalité était que, simplement, tu te sois éprise du mauvais garçon. Un homme qui, sous des airs d'Anges, était simplement une personne trop attirée par les problèmes, surtout par le vol en soit. Et puis tu avais été jeune, lorsque tu avais tout lâché pour lui. Un amour toxique, impossible.
Aujourd'hui, tu n'avais plus rien. Plus de famille, plus d'amis, plus de travail, plus rien. Tu ne pouvais te raccrocher qu'au puissant amour que tu ressentais à l'égard de ton amant. Cet amour qui t'avait tout fait quitter et qui te faisait sans cesse goûter à la liberté, et à la passion même encore aujourd'hui.
Mais tu ne t'en plaignais pas. Tu profitais de cela chaque jour, comme si c'était le dernier.
Pensive, tu vins déposer tes pieds nus sur le siège où tu étais assise, les ramenant contre ta poitrine. Tu déposais ton bras sur tes genoux, et, de ton autre main, tu te mis à jouer avec les quelques cicatrices présentes dessus. Témoin de l'amour passionné que ton amant avait à ton égard.
Tu les caressais durant quelques minutes, tandis que le brun, lui, continuait de conduire, les paupières tombantes. Il avait besoin de dormir, mais il voulait à tout prix te trouver un endroit où dormir. Il te l'avait promis, alors il s'efforçait de rester éveillé.
Pourtant, cela ne te dérangerait pas.
Dormir dans cette voiture t'étais autant égal que de dormir dans un bon lit. Tant que tu étais dans les bras de ton homme.. Mais ce dernier était juste têtu. Alors tu le laissais privilégier ton fichu confort à sa santé, car ce n'était pas comme si tu n'avais pas essayé de l'en dissuader..
Après quelques secondes, tu relevais tes doigts le long de ton bras, suivant toujours les nombreuses cicatrices présentes sur ce dernier. Mais tu finissais par redescendre, ne pouvant pas les suivre jusqu'à ta nuque et même jusqu'au reste de ton corps dont tes cuisses ou le dos.
Tu n'en voulais pas à TaeIl d'avoir marqué ton corps. Tu te disais qu'avec toutes ces traces, cela te permettrait de ne jamais oublier l'amour qu'il t'avait porté et que tu pourrais ainsi le revoir à travers ces marques, à chaque fois qu'il te manquerait dans le futur.
Timidement, et, finalement, tu te tournais vers ton amant.
"TaeIl..?"
Le brun te lançait un rapide regard curieux.
"Tu peux me donner ta main..?" tu lui demandais tout doucement.
Ton âme sœur sourit, puis vint rapidement obéir, déposant sa main -celle contre sa joue- sur le volant, et celle qui tenait précédemment ce dernier sur ta cuisse. Tu le remerciais en déposant un tendre baiser sur sa joue avant de saisir ta nouvelle distraction.
Tu entremêlais délicatement vos doigts, puis relevais sa main vers tes lèvres. Tu te mis, tout doucement, à les embrasser, avide de cette action. Tu avais une véritable obsession pour les mains de ton amant tant elles étaient belles douces, veineuses et masculines..
"J'en ai besoin pour conduire, vas-y doucement, trésor.." plaisantait TaeIl.
Tu souris contre sa peau, et vins délicatement coller le dos de sa main contre ta joue, tout en continuant de jouer avec ses doigts. Ces derniers, caressaient gentiment les tiens, et quelques fois la peau de ton visage, te chatouillant. Mais tu le laissais faire, avide de sensations et de ressentis.
Tu ne tardais pas à reporter ton regard sur la sombre route, sur le côté, grâce à la vitre. La nuit était définitivement tombée, tu ne voyais désormais dans la pénombre que grâce aux phares de la voiture. C'était terriblement reposant, sans un seul bruit, sauf celui de vos respirations et du vrombissement du véhicule.
Tu adorais cette vie, où seul ton amant et votre amour comptait.
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