Une étoile perdue dans les té...

By iamnotworried

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Septembre 1997, les ténèbres sèment la terreur sur tout le Royaume-Uni, une nouvelle guerre des sorciers mena... More

Informations
Chapitre 1 - Septième et dernière rentrée
Chapitre 2 - Un échec a toujours des conséquences
Chapitre 3 - La force du mal
Chapitre 4 - Plusieurs couvertures
Chapitre 5 - Leçon numéro 1
Chapitre 6 - À tout problème sa solution
Chapitre 7 - Le Feudeymon
Chapitre 8 - L'orage gronde
Chapitre 9 - Corset et bottes de cuir
Chapitre 10 - Braquage à Gringotts
Chapitre 11 - Nuit tourmentée
Chapitre 12 - La duelliste
Chapitre 13 - Virée nocturne
Chapitre 14 - Ne pas confondre rêve et réalité
Chapitre 15 - l'Amortentia
Chapitre 16 - Oubliettes
Chapitre 17 - Bal d'hiver
Chapitre 18 - Réveillon au Terrier
Chapitre 19 - Un doux Noël
Chapitre 20 - Finir l'année en beauté
Chapitre 21 - un 1er janvier torride
Chapitre 23 - Lente descente en enfer
Chapitre 24 - Un bon bain chaud
Chapitre 25 - Guérir
Chapitre 26 - Attaque au Ministère
Chapitre 27 - Whisky pur feu
Chapitre 28 - Foutus sentiments
Chapitre 29 - la tension est palpable
Chapitre 30 - Le calme avant la tempête
Chapitre 31 - Le 15 avril
Chapitre 32 - Survivre
Chapitre 33 - Sang de Bourbe
Chapitre 34 - Bataille de Poudlard: les reliques de la mort
Chapitre 35 - Bataille de Poudlard: duel final
Chapitre 36 - Abîmée
Chapitre 37 - Assieds-toi et écoute
Chapitre 38 - L'étincelle
Chapitre 39 - Culpabilité
Chapitre 40 - Un été épistolaire
Chapitre 41 - Sans doute trop beau pour durer
Chapitre 42 - Nouveau ministre, nouveaux problèmes
Chapitre 43 - La cavale
Chapitre 44 - Mon étoile parmi les ténèbres (FIN)
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Chapitre 22 - Brisée

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By iamnotworried




Dès qu'elle se rendit compte que Bellatrix n'était plus dans le lit, Hermione se mit à paniquer. La fille sut immédiatement qu'il l'avait appelé pour la punir. Sur le moment, la Gryffondor aurait mille fois préféré qu'elles n'aient pas réussi à détruire l'horcruxe. La fille se leva, enfila sa robe de la veille et sortit de la chambre en arborant un visage inquiet.

« Bien dormi Saleté ? »

Hermione émit un gros soupir de soulagement quand elle vit la femme assise tranquillement sur son fauteuil en train de lire un livre.

« Qu'est-ce que tu as ?

– Rien... j'ai eu peur c'est tout, répondit Hermione en se laissant tomber sur le canapé.

– Peur de quoi ?, demanda Bellatrix intriguée en posant son livre sur le côté.

– Peur pour vous, lâcha-t-elle dans un souffle.

– Et pourquoi as-tu eu peur pour moi ?, demanda-t-elle en fronçant un sourcil.

– J'ai vu que vous n'étiez plus dans le lit... j'ai eu peur qu'il vous ait appelé...

Bellatrix fit un petit sourire rassurant à Hermione avant d'essayer de détendre la fille.

– Si tu n'étais pas une marmotte qui dort jusqu'à onze heures passées, tu m'aurais retrouvé dans le lit en te réveillant Saleté...

Hermione leva les yeux au ciel.

– Je ferai en sorte de me réveiller plus tôt la prochaine fois.

Bellatrix arbora un petit sourire en coin.

– Qui te dit qu'il y aura une prochaine fois ?

Hermione rougit en baissant les yeux et Bellatrix rigola.

– Je pense que je vais aller me préparer pour le repas de ce midi, dit-elle en se levant.

Bellatrix fronça les sourcils.

– Parce que tu comptes aller passer ton premier janvier dans la grande salle avec les autres ?, demanda-t-elle légèrement agacée.

– Oui pourquoi ? Qu'est-ce que vous comptez faire vous ?, dit Hermione en arqua un sourcil.

– Je comptais passer ma journée au lit...et je pensais que tu voudrais rester avec moi...mais apparemment je me suis trompée, dit elle d'une voix séduisante en jouant avec ses cheveux.

– Pourquoi est-ce que vous vous êtes levée si vous voulez passer la journée au lit ?

– Peut-être parce que j'avais envie que tu m'y portes comme tu l'as fait hier soir... », dit Bellatrix dans un murmure en dévorant la fille des yeux.

Hermione regarda la femme qui se leva lentement et qui du bout des doigts vint défaire la ceinture de son léger peignoir de soie avant de le laisser glisser sur ses épaules. Le doux tissu noir s'échoua au sol, révélant le corps de Bellatrix entièrement nu aux yeux de la jeune femme, yeux qui se gorgèrent d'un profond désir. Un sourire carnassier se glissa sur le visage de la sorcière à la chevelure ébène qui avança lentement de sa démarche féline jusqu'à se trouver à quelques centimètres du corps d'Hermione. La femme passa ses bras derrière de la nuque de son élève et vint capturer sa bouche dans un baiser fiévreux dans lequel elles se perdirent toutes les deux. Bellatrix prit une légère impulsion et enroula ses jambes autour de la taille d'Hermione. Sans quitter les lèvres sanguines, la fille porta la femme jusqu'au lit aux draps noirs.

Elles passèrent toute leur journée ensemble dans le lit de la sorcière noire, se donnant du plaisir l'une à l'autre, puis finissant par s'y endormir dans les bras l'une de l'autre.


---


Le lendemain matin, Hermione fut réveillée par une légère douleur dans le dos, elle comprit vite que Bellatrix caressait du bout du doigt les quelques griffures qu'elle avait gravées dans son dos la veille.

« Vous contemplez votre œuvre ? », demanda la fille d'une voix amusée toujours de dos à la sorcière.

La femme ne répondit pas, retira sa main de la peau d'Hermione et vint déposer un tendre baiser dans sa nuque. Ce contact fit tressaillir la fille qui se retourna pour faire face à Bellatrix. Yeux dans les yeux, leur nez se touchant presque, leur souffle se mélangeant, elles restèrent là un moment à se regarder.

Quand elle vit les prunelles noires commencer à dévier vers sa bouche, elle n'hésita pas une seconde et vint fondre ses lèvres à celles de la femme dans un baiser rempli de douceur et de tendresse. Elles ne se séparèrent que lorsque que l'air leur manqua, et sans se quitter des yeux, elles restèrent étendues dans les draps en satin noir l'une contre l'autre.

En fin de matinée, Hermione quitta les appartements de Bellatrix pour aller se changer sachant qu'Harry, Ron et Ginny arrivaient dans l'après-midi. Les cours ne reprenaient que lundi, mais la plupart des élèves revenaient le samedi après-midi à Poudlard quitte à passer la journée de dimanche à se balader dans Pré-au-lard.


---


Il était aux alentours de dix-huit heures quand quelqu'un toqua à sa porte, elle alla ouvrir et se trouva face à Ginny.

La rousse la salua en lui faisant un bisou sur la joue avant de rentrer dans la chambre. Elle lui dit qu'ils venaient d'arriver puis lui demanda comment s'était passées ses vacances. En lui racontant sa semaine, Hermione ne mentit pas vraiment à Ginny, mais elle omit d'inclure Bellatrix à son récit. La benjamine Weasley regarda Hermione avec un peu de peine en pensant qu'elle avait passé les derniers jours seule à s'ennuyer. Ginny n'avait alors pas la moindre idée qu'Hermione avait sûrement passé les meilleures vacances de Noël de toute sa vie.

Après avoir passé près d'une heure à lui raconter ce qu'il s'était passé au Terrier en son absence, Ginny aborda le sujet qui fâche : Ron.

« Au début, il t'en voulait beaucoup et il était vraiment énervé, mais au fil de la semaine, il s'est calmé et Harry lui a parlé. Je crois qu'il s'est remis en question et qu'il va venir te parler. »

Hermione se contenta d'acquiescer et les deux filles partirent en direction de la grande salle pour aller dîner.

En s'installant à la table des Gryffondor, Hermione fut accueillie par un Harry chaleureux et un Ron plutôt timide. La fille ne prêta pas grande attention au rouquin, son regard était trop occupé à observer une élégante silhouette assise à la table des professeurs.

Le repas passa vite, et le groupe d'amis partit en direction de la salle commune. Alors qu'ils discutaient tous tranquillement face à la cheminée, Ron amena Hermione à l'écart. Il souffla un coup, se racla la gorge puis commença :

« Écoute Hermione, je voulais m'excuser pour la dernière fois, j'ai vraiment déconné et en y réfléchissant moi aussi je veux qu'on reste ami.

Hermione parut soulagée et crut au mensonge de son ami amoureux.

– Je suis aussi désolée d'avoir été dure et de t'avoir mis une claque... même si tu la méritais, dit-elle en rigolant, On fait la paix ?, demanda-t-elle en tendant la main à Ron.

– On fait la paix. », confirma-t-il en serrant la main tendue.

La soirée continua gaîment et Hermione monta se coucher sous les coups de vingt-trois heures. Elle s'endormit le sourire aux lèvres, apaisée de s'être réconciliée avec Ron et surtout avec la hâte d'aller voir Bellatrix le lendemain.


---


En ce dimanche matin, la sorcière noire lisait tranquillement assise dans son fauteuil. Elle était contente d'être à nouveau capable de se concentrer sur sa lecture maintenant que sa frustration avait disparue. Cependant, elle avait été déçue de constater qu'elle avait de nouveau fait des cauchemars cette nuit et elle était arrivée à la conclusion que si elle voulait bien dormir comme elle l'avait fait les deux nuits précédentes, elle devrait à nouveau dormir avec Hermione...

Cette pensée fit sourire la sorcière noire, mais ce sourire se changea vite en un visage inquiet. Elle avait lâché son livre pour serrer son avant-bras douloureux. Il l'appelait.


Quand elle arriva au manoir Malfoy, elle fut immédiatement soulagée de ne pas y trouver Rodolphus. Seul le Seigneur des ténèbres se trouvait là, debout au centre de la pièce, le visage fermé et le regard froid.

« Bonjour mon Seigneur, s'inclina-t-elle.

– Je n'ai pas le temps pour tes politesses Bellatrix, mon horcruxe a été détruit, je l'ai senti il y a plusieurs jours, mais j'étais trop occupé pour t'appeler avant. Tu as échoué et maintenant que tu es là... Tu vas être punie. »

Un sourire sadique ornait maintenant le visage reptilien de Voldemort qui du bout de sa baguette la fit léviter.

« Donne-moi ta dague. », ordonna-t-il.

Elle préféra obtempérer, sachant très bien qu'il était déjà assez énervé comme ça.

Après avoir posé la dague sur la table, il commença à avancer dans le manoir à grand pas puis s'arrêta net devant une porte. Bellatrix savait que cette pièce était une chambre et ne comprit pas pourquoi il l'amenait là. Il mit sa main sur la poignée et avant d'ouvrir la porte, il se tourna vers elle avec un sourire machiavélique.

« Je t'aurais tué si je n'avais pas encore besoin de toi... mais je suis presque sûr que tu aurais préféré la mort à ce qu'il va se passer maintenant. »

Sur ces mots, il ouvrit la porte et propulsa la femme à l'intérieur avant de refermer derrière lui.

Bellatrix, dont la tête avait violemment heurté le mur lorsque Voldemort l'avait expulsé dans la pièce, resta sonnée quelques instants. Elle se releva en se frotta le front quand elle entendit une voix qui lui glaça le sang.

« Ma Bella, enfin nous nous retrouvons seuls... »

Elle se retourna et vit le dégoûtant visage de son mari, elle ne perdit pas une seconde et brandit sa baguette... mais rien n'en sortit. Elle regarda Rodolphus avec un visage ahuri.

« Ne te fatigue pas, ricana-t-il, notre seigneur a annulé la magie dans cette pièce... »

La femme devint livide et recula lentement, pas à pas, jusqu'à ce que son dos heurte le mur. Elle le savait, elle ne faisait pas le poids, si elle le surpassait très largement par la magie, sans pouvoir l'utiliser, elle n'avait pas la moindre chance face à son mari.

« Qu'est-ce que tu veux Rodolphus ?!, demanda-t-elle sur la défensive.

- Je pense que tu sais très bien ce que je veux... je veux ce dont j'ai droit et que tu ne me donnes plus depuis trop longtemps, répondit-il l'air pervers tout en s'avançant vers la femme.

- Ne t'approche pas, ordonna-t-elle.

- Essaie de m'en empêcher Bella. », répondit-il en se moquant d'elle.

Tout son corps se mit à trembler, ça ne lui arrivait que très rarement, mais en cet instant, Bellatrix avait peur, très peur.

Elle tendit les bras devant elle pour l'empêcher de s'approcher trop, mais l'homme les attrapa pour les pousser violemment et les épingla au mur. Il était maintenant tellement proche d'elle qu'elle voyait chacun des traits grossiers de son visage et pouvait sentir son odeur infecte et son haleine putride.

« Tu es tellement belle, lui dit-il en la déshabillant du regard

- Et toi tu me répugnes. », répondit-elle en soutenant son regard.

Il grogna de mécontentement avant de venir plaquer sa bouche à celle de sa victime. Bellatrix se débattit en lui donnant de grands coups de genou. Rodolphus lâcha ses poignets pour venir lui saisir le cou à deux mains. Il souleva la femme du sol et commença à serrer. Elle essaya de crier, mais en fut incapable, elle continua de se débattre et vint planter ses ongles dans les bras de l'homme. Elle mettait toute sa force pour se défaire de la prise de son mari, mais cela ne suffisait pas, il continuait à l'étrangler et elle commença à tourner de l'œil.

« Arrête tout de suite de te débattre ou je te brise la nuque de mes mains. », menaça-t-il.

Complètement paniquée, Bellatrix continuait de se débattre mais la force lui manquait, petit à petit ses jambes ne furent plus capables de donner de coups et ses doigts se contentaient de griffer gentiment les bras de l'homme. Alors qu'elle était sur le point de perdre connaissance, que son teint avait dangereusement pâli et que ses yeux s'étaient gorgés de larmes, Rodolphus la lâcha et le petit corps presque inanimé s'écroula au sol.

Bellatrix tint son cou entre ses mains en essayant de reprendre sa respiration, toute sa gorge la brûlait et les tremblements s'étaient encore accentués davantage. Elle respirait lourdement et ravalait ses larmes. Elle eut à peine le temps de reprendre son souffle qu'elle sentit deux sales pattes la saisir par la taille puis la jeter sur le lit. Elle se recroquevilla et par réflexe elle protégea sa tête avec ses bras.

Rodolphus lui attrapa les chevilles et la tira vers lui.

« Lâche-moi! », hurla-t-elle en lui sautant dessus.

Elle lui griffa le visage et le frappa aussi fort qu'elle le pouvait même si l'étranglement l'avait déjà bien affaibli. D'une main, il attrapa ses cheveux et les tira brutalement en arrière, Bellatrix cria de douleur quand, de l'autre main, il revint tenir son cou qu'il avait déjà marqué de ses doigts.

Il la plaqua contre le matelas, et voyant qu'elle continuait à se démener, il lui assénât un gros coup de poing sur le visage, manquant de peu de lui briser la pommette. Le choc coupa la respiration de Bellatrix qui resta tétanisée un instant, Rodolphus en profita pour l'embrasser tout en laissant ses grosses mains se balader sur le corps de la femme. Bellatrix mordit violemment la lèvre de son agresseur qui se redressa brusquement.

« Je vais t'apprendre à me résister, salope. », grogna-t-il la bouche en sang.

Il la retourna et la plaqua cette fois-ci à plat ventre contre le lit, il empoigna d'une main ses deux poignets et il l'immobilisa complètement en se plaçant au-dessus d'elle. Quand elle sentit sa robe se soulever jusqu'à sa taille, elle se mit à hurler. Des larmes de détresse commençaient à poindre dans les deux yeux noirs quand il lui arracha sa culotte. La femme s'égosilla en appelant à l'aide, en le suppliant d'arrêter, alors qu'elle le savait très bien, personne ne viendrait l'aider et son monstre de mari n'allait certainement pas s'arrêter, pas maintenant qu'il avait enfin la possibilité de disposer d'elle comme il l'entendait.

Elle eut l'impression qu'on lui arrachait la vie quand elle le sentit entrer en elle. Elle hurla tellement fort que ses longs cris de plainte résonnaient dans tout le manoir. Cela ne calma pas le violeur qui la pénétra encore et encore. À chacun de ses va-et-vient, Bellatrix se sentait partir et serrait ses poings d'une telle force que ses ongles avaient creusé les paumes de ses mains.

Il continua, y allant un peu plus fort à chaque fois, arrachant toujours plus de cris et de gémissements de douleur et d'agonie à Bellatrix dont les larmes avaient inondé les joues. Il commença à s'agacer des hurlements de la femme et lui ordonna d'arrêter, mais elle en était incapable.

Bellatrix, qui avait connu la douleur sous bien des formes tout au long de sa vie, s'y était presque habituée, mais cette nouvelle épreuve, cette agression, ce viol, lui parut tout bonnement insurmontable.

Le monstre, pour qui abuser sa femme n'était pas suffisant, mais qui voulait en plus que cela se fasse sans résistance et sans plainte, appuya de sa main puissante sur le crâne de Bellatrix, étouffant ainsi le beau visage meurtri dans l'oreiller.

Bellatrix finit par perdre connaissance sans savoir si cela était causé par la douleur, par le choc psychologique de ce qui était en train de lui arriver, ou tout simplement par le manque d'oxygène. Peut-être un peu à cause des trois.


---


Il était un peu plus de dix-sept heures quand Hermione se dirigea en direction des appartements de la femme qu'elle aimait.

Elle avait passé toute la journée avec ses amis à se promener dans le village enneigé et à boire des bières au beurre au pub Les Trois Balais. Elle avait vraiment apprécié cette journée, mais il lui tardait de rejoindre Bellatrix dont la compagnie lui manquait déjà après avoir passé seulement un peu plus d'un jour loin d'elle.

Arrivée devant sa porte, elle toqua. Aucune réponse. Elle retoqua, toujours rien. Elle frappa une dernière fois, se disant que d'habitude, la troisième fois était la bonne...mais rien. Elle attendit un peu mais la porte ne s'ouvrit pas. Ce fut la mine déçue qu'Hermione rebroussa chemin, se disant qu'elle réessaierait ce soir après le dîner.


---

Elle ouvrit les yeux, tout son corps lui faisait mal, mais la douleur était bien plus intense entre ses jambes. Elle y glissa une main hésitante et commença à trembler furieusement quand elle sentit un liquide légèrement visqueux. Elle releva la main et malgré ses yeux embués de larmes, elle distingua le liquide rougeâtre qui la recouvrait. Elle se redressa lentement et observa la chambre autour d'elle.

Il n'était plus là et la porte était ouverte. Elle repéra vite sa baguette et sa dague posées sur la table de chevet. Elle vit ensuite avec horreur un lambeau de dentelle noire échoué au pied du lit, vestige de son sous-vêtement, dernière barrière qui l'avait séparé de son agresseur, seul témoin de cet acte monstrueux.

Elle se releva difficilement en abaissant sa robe qui était quasiment intacte. Elle fut soulagée, soulagée de ne pas se retrouver nue au milieu de ce manoir, soulagée de ne pas voir ce corps encore un peu plus exposé, ce corps qui ne lui appartenait plus.

Secouée de spasmes, elle récupéra sa baguette et glissa sa dague dans une de ses bottes, n'osant pas remonter sa robe pour la remettre autour de sa cuisse. Bellatrix rassembla ensuite toute la force qui lui restait pour s'envoler dans une traînée de fumée noire.


---


Hermione rêvassait assise sur son lit, attendant l'heure du dîner pour aller rejoindre ses amis, elle pensait à Bellatrix en regardant distraitement par sa fenêtre. La nuit venait tout juste de tomber mais la Gryffondor distingua parfaitement la traînée noire survoler le lac puis qui vint s'échouer à son bord se changeant aussitôt en une petite silhouette recroquevillée.

Elle ne pouvait pas bien distinguer la personne de si loin, mais Hermione n'avait aucun doute sur son identité, c'était Bellatrix, elle le savait, elle en était sûre, elle le sentait.

Alors la fille se précipita et traversa l'école au pas de course, ne se souciant pas de bousculer ses camarades qui se rendaient vers la grande salle où le repas était sur le point d'être servi.

Une fois à l'extérieur, elle accéléra encore un peu plus et arriva vite au bord du lac où la silhouette n'avait pas bougé. Bien malgré elle, encore une fois elle avait eu raison, il s'agissait bien de Bellatrix.

Elle vit la femme tremblante et elle s'approcha lentement d'elle. Du peu qu'elle pouvait voir, la sorcière avait l'air dans un état pitoyable et elle n'avait nul doute que cela soit dû à la punition de Voldemort.

« Mme Black... Bellatrix ? », s'hasarda Hermione en se baissant.

En reconnaissant la voix de la fille, les sanglots de Bellatrix redoublèrent. Elle ne voulait pas qu'elle la voit ainsi, elle ne voulait d'ailleurs être vue par personne dans cet état. Pourtant au fond d'elle, elle ne put s'empêcher d'éprouver un certain soulagement face à la présence d'Hermione.

La Gryffondor posa une main timide sur la joue de Bellatrix.

« Granger vas-t-en, grogna la femme entre deux spasmes.

- Non, je vais vous aider. », répondit Hermione d'une voix réconfortante en essuyant délicatement du bout de ses doigts les larmes des joues de Bellatrix.

Elle attrapa doucement la femme, un bras dans son dos et l'autre sous ses jambes. Bellatrix ne trouva ni la force, ni même l'envie de se débattre et se laissa faire.

« Je vais vous porter, l'informa Hermione, Surtout dites-moi si je vous fais mal. »

Elle la souleva délicatement du sol et fit un léger sourire rassuré quand elle sentit les bras de la femme s'accrocher à son cou.

Dans les bras d'Hermione, Bellatrix se laissa aller, se sentant de nouveau en sécurité, se sentant presque en confiance.

Elles arrivèrent vite à l'intérieur du château et Hermione traversa les couloirs qui étaient vides, tous les élèves étant en train de dîner.

« Je vais vous amener à l'infirmerie.

Bellatrix se crispa.

- Non, il en est hors de question, laisse moi, je vais aller dans ma chambre.

- Non, répondit Hermione en la regardant, il est hors de question que je vous laisse seule comme ça, je vais vous amener jusqu'à votre chambre. »

Bellatrix ne répondit rien, mais resserra un peu plus sa prise autour du cou de la fille et vint poser sa tête contre son épaule.

Elles arrivèrent vite devant la porte qui se déverrouilla automatiquement à la présence de la sorcière noire.

« Je vous dépose sur votre lit ?

- Non il faut que je me lave avant.

- Vous êtes sûre ? Je pense que vous devriez vous reposer un peu avant.

- Oui, je suis sûre, Granger. », répondit-t-elle sèchement.

Elle se sentait sale, extrêmement sale, tellement sale que cela l'étouffait.

Maintenant à la lumière, Hermione vit mieux Bellatrix et observa avec horreur son visage meurtri, les énormes marques qui ornaient son cou, les traces violacées autour de ses poignées. Elle déposa la femme assise sur la table, ayant peur qu'elle s'écroule si elle se levait.

« Mon dieu, mais qu'est-ce qu'il vous a fait ? », demanda-t-elle affolée.

Bellatrix baissa les yeux, incapable de soutenir Hermione du regard, remplie de honte, se sentant faible, se trouvant pathétique.

La fille remarqua immédiatement la détresse de son aînée et vint délicatement attraper les mains tremblantes dans les siennes. Elle ne se sentit pas capable de la vouvoyer, pas alors que la femme avait tant besoin d'aide et de réconfort, par alors qu'il était évident qu'elle souffrait terriblement.

« Tu n'as pas à me répondre si tu n'en as pas envie Bellatrix... mais je t'en prie, laisse-moi t'aider. », dit Hermione dans un souffle tout en caressant tendrement les mains de la femme.

Bellatrix leva alors ses yeux humides et croisa le regard brun et sincère d'Hermione. Elle n'avait pas envie de son aide, elle en avait besoin, elle décida alors de s'abandonner à Hermione, parce que c'était nécessaire, parce qu'elle ne se voyait pas faire sans elle ce soir.

« Je vais te faire couler un bain d'accord ? »

Bellatrix acquiesça de la tête et Hermione partit dans la salle de bain en marbre noir pour allumer l'eau.

« Tu pourrais me servir un verre de whisky ? », demanda la femme d'une voix faiblarde en voyant Hermione revenir.

La fille ne dit rien et alla servir le verre, voyant très bien que Bellatrix en avait plus que besoin. La femme le but d'un trait avant de reposer le verre vide sur la table. Hermione se baissa et posa ses mains sur la botte de Bellatrix en l'interrogea du regard. Elle retira les deux bottes et se retint de demander à la sorcière pourquoi sa dague n'était pas accrochée autour de sa cuisse. Elle remarqua également que les délicates chevilles étaient marquées de bleus.

Elle se releva et prit les mains de Bellatrix. Du bout de sa baguette, comme sa professeure lui avait appris, elle soigna les plaies sanglantes des mains de la femme. Elle regarda ensuite Bellatrix dans les yeux avant de lui demander :

« Tu te sens de marcher jusqu'à la baignoire ou tu préfères que je t'y porte ?

La femme hésita un peu.

- Je devrais pouvoir y arriver si tu me tiens. », répondit Bellatrix en serrant les mains d'Hermione dans les siennes.

La fille offrit un sourire apaisant à la femme qui se laissa glisser de la table en grimaçant de douleur. Elle marcha les jambes tremblantes jusqu'au bain en tenant fermement la main d'Hermione.

« Tu as besoin d'aide pour ta robe ? », demanda la fille en voyant Bellatrix regarder sa tenue avec appréhension.

Bellatrix ne voulait pas qu'Hermione en voit plus que ce qu'elle avait déjà vu, mais elle se sentit incapable de faire ça seule, elle n'avait pas la force de se déshabiller et d'affronter la vue de ce corps seule. Alors elle choisit de se reposer sur Hermione et fit un oui de la tête.

Hermione se battit un moment avec les lacets du corset et elle entendit la femme prendre une grande inspiration quand elle le retira. Elle se remit face à Bellatrix et attrapa le bas de sa robe avant de la soulever pour lui enlever. Ce qu'elle vit ensuite, elle le savait, la marquerait à vie.

Elle découvrit que le corps était couvert de bleus qui au niveau du bas-ventre et des cuisses étaient d'une taille impressionnante. Quand elle vit que la femme ne portait pas de culotte et que le haut de ses cuisses était couvert de sang, elle comprit la nature de la punition et ses yeux se remplirent de larmes.

Elle vit Bellatrix baisser les yeux pour regarder son propre corps et ses pleurs, qui s'étaient calmés, reprirent de plus belle.

Quand elle se vit nue, elle ne se reconnut pas, ce corps n'était pas le sien, il ne lui appartenait pas, il ne lui appartenait plus. Elle n'acceptait pas de se voir comme ça et releva presque immédiatement les yeux pour voir le regard d'Hermione complètement attristé, rempli de pitié.

De voir la fille la regarder ainsi lui fut complètement insupportable. Elle regretta même de ne pas s'être forcée à se déshabiller seule tant le regard d'Hermione lui faisait du mal.

« Sors de la salle de bain et ferme la porte. », ordonna-t-elle dans un souffle tout en se glissant dans l'eau chaude.

Hermione obéit sans broncher et une fois la porte fermée, elle se laissa glisser contre celle-ci avant de saisir sa tête entre ses mains pour pleurer en silence. Elle avait failli exploser en pleurs dès l'instant où elle avait retiré la robe de la femme, mais elle se l'était interdit, elle ne pouvait pas se permettre de craquer face à Bellatrix qui venait de vivre un enfer.

La fille se sentit pourtant totalement brisée rien qu'en pensant à ce qu'elle avait enduré. Cette femme forte, sûre d'elle, puissante, cette sorcière d'exception, cette femme qu'elle aimait de tout son petit cœur venait de se faire violer. Hermione voulut hurler en s'imaginant à quel point Bellatrix devait se sentir détruite à cet instant même.

Elle se frotta et se savonna vigoureusement le corps quitte à s'irriter la peau en pensant qu'elle se sentirait peut-être mieux après. Bellatrix, seule dans son bain, était clairement une femme brisée. Elle se dit alors qu'il ne lui servait à rien de continuer, que sa vie ne servait plus à rien, qu'elle ne servait plus à rien. Elle ne se sentait plus capable de rien, comme si tout lui avait été volé dès l'instant où ce monstre l'avait pénétré de force, comme s'il n'avait pas pris seulement son intimité en la violant, mais comme s'il lui avait tout pris, qu'il avait dérobé tout son être. Rodolphus Lestrange, son mari, venait de la détruire toute entière comme si de rien n'était, elle ne pouvait pas l'accepter, mais ne pouvait cependant pas le nier tant elle se sentait anéantie.


Quand elle sortit de la salle de bain près d'une heure plus tard habillée d'une épaisse robe de chambre noire, Bellatrix se retrouva face à une Hermione dont le regard avait changé. La fille semblait la regarder avec admiration.

La Gryffondor avait longuement cogité et après avoir retourné son cerveau dans tous les sens, elle en était venue à la conclusion que Bellatrix avait besoin d'aide, de compassion, mais aussi de revalorisation. Elle avait bien vu que la sorcière s'était braquée quand elle l'avait regardé avec des yeux remplient de pitié. Elle le savait, Bellatrix n'était pas quelqu'un qui aimait attirer la pitié, elle n'avait pas besoin de ça, elle était une guerrière, une survivante qui avait juste besoin de soutien.

« Tu es magnifique, lui dit-elle sincèrement, J'espère que tu as bien conscience que ce monstre ne t'a pas pris ça, qu'il ne t'a absolument rien pris, que malgré tout ce qu'il a pu te faire tu restes toujours la même femme forte et sublime que tu étais hier. »

Une larme s'échappa des yeux noirs et Hermione s'approcha pour l'essuyer de son pouce.

« Je vais aller me coucher. », l'informa Bellatrix en espérant que la jeune fille la suive mais étant trop gênée pour lui demander.

Elle fut soulagée d'entendre Hermione la suivre et elle rentra sous ses draps avant de se recroqueviller.

« Je vais y aller... à part si tu préfères que je reste ? », demanda timidement la Gryffondor.

La fille sentit une fine main saisir la sienne et Bellatrix la tira légèrement vers elle, l'intimant de s'allonger à ses côtés. Alors Hermione prit place dans le lit et elle sentit que la femme qui lui tournait le dos grelottait. 

« J'ai froid. », chuchota Bellatrix tout juste audiblement.

Hermione n'hésita pas une seconde et vint de serrer à la femme en l'enlaçant d'un bras. Elle sentit les grelottements s'atténuer, mais Bellatrix resta agitée par ses sanglots et par les spasmes qui traversaient encore son corps. Hermione serra un peu plus fort la femme en pleurs dans ses bras.

« Merci...merci pour tout. », murmura Bellatrix d'une petite voix.

Pour toute réponse, Hermione déposa un baiser au sommet de son crâne. Elle ne parvint pas à s'endormir et dut lutter pour ne pas éclater en sanglots en entendant la femme qui détenait son cœur pleurer tout au long de la nuit.

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-Pourquoi tu pleurais ? - Ça ne t'arrive donc jamais de t'occuper de tes affaires ? - Pas vraiment, non. Il y avait un château de cartes. Les cartes...
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-"Je n'ai que toi à aimer. Je n'aime que toi." Ithil Greever est une jeune fille aux yeux émeraudes et aux cheveux blonds brillants comme le soleil...