_ Quelqu'un a vu Stella ?
Je fais le tour des invités et je leur demande à tous la même chose. Une demi-heure que je cherche Stella sans la trouver. Je commence à m'inquiéter. Elle m'a quitté sur la piste de danse pour aller aux toilettes et elle n'est jamais revenue. C'est tout de même bizarre.
Quand j'ai eu la certitude qu'elle n'était plus à la salle des fêtes, mon inquiétude a franchi un cran supplémentaire. C'est Simon qui est venu me trouver pour me dire, qu'entre deux baisers de Kimi, il avait cru la voir partir d'un pas pressé en direction de la sortie de la salle.
Je me suis immédiatement demandé pourquoi elle était partie comme ça, dans la précipitation et à mon insu. Ma pire crainte en me rendant à cette soirée était de commettre un impair avec elle. Alors j'espère qu'il n'y a pas de malentendu entre nous, que je n'ai pas fait ou dit quelque chose qui lui aurait déplu au point de provoquer son départ de la fête. Le meilleur moyen de le savoir est encore de le lui demander. Je me saisis de mon téléphone portable et tente de la joindre. Je l'appelle plusieurs fois. Mais pas de réponse. Je songe à deux hypothèses pour expliquer son silence, soit elle m'en veut vraiment pour une raison que j'ignore, soit elle a eu un problème qui l'a poussée à écourter sa soirée. Dans les deux cas, c'est embêtant. Je ne peux pas rester là à ne pas savoir. Il faut absolument que je lui parle pour pouvoir tirer la situation au clair. Mais pour ça, encore faut-il que je la retrouve.
Mon premier réflexe est de penser qu'elle est rentrée chez elle. Alors je décide d'appeler son père pour en avoir le coeur net. Il ne me dira sans doute pas pourquoi elle est partie mais je serai au moins rassuré de l'entendre me confirmer qu'elle est avec lui.
Féri décroche après deux sonneries :
_ Nolan, tout va bien ?
_ Parfaitement bien. Stella n'est pas chez vous par hasard ?
_ Non puisqu'elle est censée être au bal avec toi, me répond-t-il comme il s'étonne de ma question.
De toute évidence, elle n'est pas avec lui, ce qui finit de m'inquiéter. Afin de ne pas paniquer Féri, je décide pour l'instant de ne pas lui dire qu'elle n'est plus au bal.
_ Ah oui ça y est ! Je la vois ! On s'est perdus de vue sur la piste de danse tout à l'heure et depuis je n'arrivais pas à la retrouver, c'est pour ça que je me suis demandé si elle n'était pas rentrée, je feins en m'efforçant d'avoir l'air crédible.
_ Nolan, détends-toi, Stella t'aime beaucoup, il n'y a aucune raison qu'elle te fausse compagnie au milieu de la soirée, me dit Féri en retour persuadé que c'est le stress qui me joue des tours avant d'ajouter. Allez, passez une bonne soirée tous les deux ! En ce qui me concerne, il est temps que j'aille me coucher, je n'ai plus l'âge de veiller aussi tard.
_ Bonne nuit coach, je lui réponds, soulagé d'entendre qu'il a marché dans mon mensonge.
Me revoilà au point de départ. Où Stella est-elle allée si ce n'est pas chez elle ? Après quelques instants de réflexion, je crois tenir une piste. En fait, je suis presque sûr de savoir où elle est.
J'enfourche ma moto et je roule à vive allure dans les rues du centre ville. Quelques minutes plus tard, je pousse la porte du club "Le Vaillant", elle n'est pas verrouillée, on dirait que mon intuition était la bonne.
En entrant, je suis frappé par le silence qui règne dans cette salle d'ordinaire si bruyante et animée. Je fends la pénombre l'espace de quelques pas et bientôt je l'aperçois, assise sur le banc à côté du ring à la lueur du clair de lune qui se fraie un chemin à travers la fenêtre du bâtiment.
Je m'approche. Je peux désormais distinguer son visage. Il est couvert d'un air mélancolique et sa joue est traversée d'une larme. Elle était si joyeuse quand je suis passé la prendre chez elle tout à l'heure pour l'emmener au bal, elle a l'air si triste désormais. Je me demande quelle est la raison de ce changement d'humeur, sans doute est-ce la même que celle qui l'a poussée à fuir la soirée pour se réfugier ici. Pourvu que cette raison ce ne soit pas moi.
_ Je peux ? je lui demande fébrilement en désignant l'autre bout du banc.
Elle ne répond pas, gardant les yeux rivés sur le mur devant elle, alors je prends l'initiative de m'asseoir à côté d'elle. A peine ai-je pris place à ses côtés qu'elle me questionne :
_ Qu'est-ce que tu fais là ?
Elle a prononcé ces mots d'un ton froid et sans un regard pour moi, ce qui ne me dit rien qui vaille. Et si c'était bel et bien moi la raison de son tourment ? Je le crains de plus en plus mais je tente de me rassurer en songeant que je ne crois pas avoir fait ou dit quelque chose qui puisse lui causer du chagrin. En tout cas j'espère car je tiens trop à elle pour me pardonner de la rendre triste. Tout ce que je voulais, c'était lui faire passer une bonne soirée. Mais à l'évidence, la soirée n'est pas si bonne que je le souhaitais, sans quoi nous serions au bal en train de nous amuser plutôt que d'être assis là tous les deux dans cette salle silencieuse.
_ Et bien tu m'as dit que tu allais aux toilettes mais tu n'es pas revenue. Alors je me suis mis à te chercher un peu partout mais je ne t'ai pas trouvée. J'ai appelé ton père pour savoir si par hasard tu étais rentrée. Il m'a dit que non. Je me suis creusé la tête pour savoir où tu aurais pu aller, et le seul endroit qui m'est venu à l'esprit c'était la salle de boxe. Alors me voilà.
_ Tu n'aurais pas dû venir. Tu aurais mieux fait de rester là-bas et de profiter de la soirée avec les autres, me dit-elle ensuite, le regard toujours fuyant.
_ Comment veux-tu que je profite de la soirée si tu n'es pas avec moi ? je lui demande, feignant l'évidence.
_ Ça va, ce n'est pas comme si j'étais indispensable non plus, assène-t-elle.
Il n'y a plus aucun doute à avoir : elle m'en veut. Reste à savoir pourquoi.
_ Oui enfin tu sais, c'est uniquement pour être avec toi que je suis allé à ce bal, je lui confie en réponse à sa remarque.
Cette fois, elle détourne enfin les yeux du mur pour les poser sur moi. Elle me fixe avec curiosité, comme un moyen de m'inciter à poursuivre. C'est ce que je fais, j'ajoute pour préciser ma pensée :
_ Je me fiche du bal en tant que tel. C'est juste que je voulais t'inviter à sortir avec moi et que cet événement m'a semblé tomber à point nommé. Je me suis dit que ça te plairait qu'on aille à cette fête. Et ça me plaisait d'y aller aussi. Mais en réalité, j'aurais bien pu passer ma soirée n'importe où ailleurs, j'aurais été ravi du moment que j'étais avec toi. Alors si, tu vois, tu es indispensable.
En retour, elle ne décroche pas un mot mais esquisse un bref sourire que je prends comme un signe encourageant.
Après un instant d'hésitation, je me résous à lui demander :
_ Stella, pourquoi tu es partie comme ça ?
Elle repose les yeux sur le mur et reste silencieuse. Alors j'ajoute :
_ Tu as l'air de m'en vouloir. J'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? Vraiment, si je t'ai blessée de quelque manière que ce soit, j'en suis désolé. Ce n'était pas volontaire.
Elle ne prononce toujours aucun mot. Je renchéris :
_ S'il te plaît, dis-moi ce que j'ai fait de mal.
Elle lâche un soupir et sort enfin de son mutisme.
_ Tu n'as rien fait de mal, bredouille-t-elle.
L'entendre me dire ça ne me soulage que partiellement car je ne sais toujours pas ce qui la rend triste au point d'avoir fui le bal.
_ Alors qu'est-ce qui ne va pas ? je lui demande.
Elle tourne la tête vers moi et hésite longuement avant de finalement me faire cette confidence :
_ Le problème n'est pas ce que tu as fait. C'est plutôt ce que je pensais que tu ferais mais que tu n'as pas fait. Du coup je me pose des questions sur tes intentions envers moi.
_ Mes intentions envers toi sont tout à fait bonnes Stella, comment tu peux en douter ? Et qu'est-ce que tu veux dire par ce tu pensais que je ferais mais que je n'ai pas fait ? Je ne comprends pas.
En proie à un tourment aussi profond que soudain, Stella balbutie :
_ Je ne sais pas si je dois te le dire. Quand je l'aurai fait, je ne pourrai plus revenir en arrière, et je ne veux pas perdre ce qu'il y a entre tout. Je ne veux pas te perdre toi. Surtout pas.
Je la prends par les épaules pour l'inciter à venir se blottir contre moi. D'une voix réconfortante, je lui dis :
_ Stella, il n'est pas question que tu me perdes. Quoi que tu veuilles me dire, je t'assure que ça ne remettra pas en cause ce qu'il y a entre nous. Je tiens à toi, et ça ne changera pas, je te le promets.
_ Dans ce cas, si tu me le promets, je veux bien te le dire.
Elle laisse encore filer de longues secondes. Il lui est visiblement très difficile de se lancer. Quand elle se décide enfin à parler, la précaution avec laquelle elle choisit ses mots me laisse penser qu'elle s'apprête à me confier quelque chose de très important.
_ Tu sais Nolan, je ne suis pas du genre romantique comme fille. Je veux dire par là que je ne rêve pas au prince charmant ; que je me fiche plus ou moins du mariage, de la robe blanche, de la bague qui coûte un bras, des promesses de bonheur auxquelles près d'un couple sur deux finit par renoncer en divorçant, et plus généralement, je me fiche de toutes ces choses censées matérialiser le grand amour. En fait, j'ai même longtemps douté que le grand amour existe.
Ces premières phrases qu'elle prononce ne me rendent pas très optimiste sur l'issue de notre discussion. En fait, je crois qu'elle a compris les sentiments que j'éprouve pour elle et qu'elle est sur le point de me mettre un râteau mémorable, plus mémorable encore que celui pris par Simon sur la colline du château et surtout beaucoup plus définitif car je n'imagine pas Stella changer d'avis à mon sujet comme Kimi a pu le faire avec lui (c'est une question de personnalité, Stella est bien trop butée pour faire marche arrière après avoir pris une décision). Je l'entends déjà énumérer toutes les bonnes raisons qu'elle a de ne pas tomber amoureuse de moi. Je la vois en train de me dire que je suis un garçon génial mais qu'elle est incapable de m'aimer, que tout est de sa faute, que je n'y suis pour rien, qu'elle aimerait beaucoup être amoureuse de moi mais qu'elle ne peut pas. Je l'entends déjà conclure son discours par ces mots que je connais par coeur pour les avoir moi-même prononcés de nombreuses fois, des mots censés rendre la vérité plus acceptable pour celui des deux qui aime mais qui n'est pas aimé en retour.
« Nolan, tu es beaucoup trop bien pour moi, je ne suis pas digne de toi. Il vaut mieux qu'on reste amis. »
Dans l'espoir de pouvoir encore échapper à la catastrophe qui s'annonce, je l'interromps :
_ C'est bon Stella, ne t'embarrasse pas. Je crois que j'ai compris où tu veux en venir.
_ Laisse-moi terminer. Tu as voulu que je te dise les choses alors je vais te les dire, et jusqu'au bout, lâche-t-elle avec une fermeté qui m'interdit toute nouvelle objection.
Je ne peux visiblement rien faire pour l'empêcher de me mettre le râteau mémorable que je redoute. Tandis qu'elle reprend son monologue là où elle l'avait laissé, je me fais la promesse de rester digne dans l'épreuve. Hors de question que je me mette à pleurer ou que je bascule dans l'hystérie, c'est déjà suffisamment la honte comme ça pour ne pas en rajouter en adoptant une attitude mélodramatique.
_ Je n'ai pas vraiment eu de vie sentimentale jusqu'à aujourd'hui. Oh bien sûr, j'ai eu quelques flirts, mais je ne me suis jamais engagée sentimentalement avec un garçon. Avec mes ex petits-copains, il n'a jamais été question d'amour, nos relations se résumaient à de l'attraction physique, rien de plus. Entre mes études et la boxe, j'avais trop à faire pour me laisser distraire par une romance vouée à se terminer quand nous partirions à l'université, si ce n'était pas déjà fait avant. En somme, je ne faisais que m'amuser avec les garçons, en prenant garde que ça ne devienne jamais sérieux. Des flirts sans prise de tête et c'est tout, ça me convenait très bien. Oui mais voilà, quand je t'ai rencontré tout a changé.
« Quand elle m'a rencontré tout a changé », que sous-entend-t-elle par là ? Se pourrait-il que je me sois trompé, qu'elle ait l'intention, non pas de me mettre un râteau mémorable comme je le craignais mais au contraire de m'avouer qu'elle aussi elle a des sentiments pour moi ? Je me dois de rester prudent, ne pas s'enflammer. Elle en a encore dit trop peu pour que je puisse me forger une telle conviction.
Je l'écoute poursuivre, suspendu à ses lèvres et le coeur battant.
_ Tu ne m'as jamais laissée indifférente, c'aurait pourtant été tellement plus simple si ça avait été le cas. Dès le premier jour, en cours de sport, j'ai éprouvé pour toi quelque chose de spécial. J'ai pris ça pour de l'exaspération. Je te trouvais prétentieux, impulsif, insolent. En fait, j'étais certaine de te détester et j'ai longtemps gardé cette certitude. Cette mauvaise image que j'avais de toi était exacerbée par le fait que tu aies des vues sur Kimi. Je ne supportais pas l'idée que vous sortiez ensemble. Quand je me suis demandée pourquoi, j'ai pensé que je ne faisais que défendre ma meilleure amie. Que je voulais la protéger d'une énième relation toxique qui la ferait forcément souffrir car j'étais persuadée que tu la ferais souffrir. J'aimais à croire que c'était pour elle que je m'en faisais alors qu'en fait ma démarche était purement égoïste. Ce n'était pas elle que je ne voulais pas imaginer en couple avec toi. C'était toi que je ne voulais pas imaginer en couple avec elle. J'étais jalouse, je le sais maintenant et je m'en doutais déjà à ce moment-là. Seulement, je préférais me voiler la face en niant avoir le moindre intérêt pour toi. Je me disais que si je m'évertuais à te détester, je finirais par me convaincre que je te déteste vraiment. Et puis il a fallu que mon père se comporte, peut-être malgré lui mais je n'en suis pas sûre, comme le plus redoutable des entremetteurs en te proposant de t'inscrire au club de boxe. A cause de lui ou grâce à lui - je ne sais toujours pas s'il a bien fait ou non de nous réunir, cela va dépendre de l'issue de cette discussion - je me suis retrouvée à te côtoyer tous les jours. Je t'ai vu t'entraîner avec une volonté de fer, je t'ai vu te battre contre la colère qui te ronge, je t'ai vu tomber et toujours te relever sans jamais te plaindre. Je t'ai vu évoluer et progresser au fil des semaines et je t'ai vu briller sur le ring. Mais plus que le champion en devenir, c'est le garçon que tu es que j'ai admiré. Un garçon sincère, courageux, tenace, aimant, drôle. J'ai fendu l'armure de celui que je pensais détester. Je pensais ne rien trouver à l'intérieur mais j'y ai découvert un coeur immense. J'ai touché du doigt qui tu étais vraiment et j'ai pris conscience que le vrai Nolan me plaisait bien au-delà de l'attirance que j'avais ressentie pour lui au premier jour de notre rencontre. Ces dernières semaines, j'ai appris à te connaître, je me suis attachée à toi et, petit à petit, je me suis mise à t'aimer. Mon amour pour toi a grandi encore et encore jusqu'à devenir trop fort et trop évident pour que je puisse continuer à faire comme s'il n'existait pas. Alors quand tu m'as proposé d'être ta cavalière de bal, je me suis fiée à cet amour que j'éprouvais et je t'ai dit oui. Si tu savais comme j'ai attendu d'aller à cette soirée, comme j'ai rêvé de m'y rendre à ton bras. Je me suis fait le film de ce bal des milliers de fois. Je nous imaginais sur la piste de danse, partageant un slow dans les bras l'un de l'autre pour finir par nous embrasser. Je me suis mise à croire à ces histoires de prince charmant finalement.
Elle renoue avec le silence un bref instant avant de reprendre :
_ C'était vraiment ridicule. Je m'en rends compte maintenant. J'aurais dû me douter que tu ne voulais pas la même chose que moi, que cette invitation au bal n'avait aucune signification pour toi, que tu m'avais choisie pour t'accompagner comme tu aurais très bien pu choisir une autre et...
_ Stop. Pardon Stella mais je ne peux pas te laisser continuer, je la coupe.
Je l'ai écoutée religieusement mettre des mots sur ses sentiments pour moi. Je l'ai écoutée prononcer Le mot que je rêvais d'entendre, celui en lequel je n'osais pas croire car je ne pouvais imaginer qu'une fille comme elle puisse ressentir ça pour un garçon comme moi. Je ne vais pas la laisser tout gâcher. Elle m'a ouvert son coeur et je ne vais pas la laisser le refermer à double-tour maintenant. Depuis le début de la soirée, je cherche le bon moment pour me déclarer à elle. J'ai déjà manqué une occasion tout à l'heure sur la piste de danse, je ne vais pas reproduire la même erreur. Cette fois, je vais saisir ma chance.
Comme elle m'interroge du regard, je lui dis :
_ Tu ne sais rien de ce que je veux. Et tu te trompes complètement. Cette invitation au bal avait bel et bien un sens pour moi. C'est même la chose la plus sensée que j'ai jamais faite. Je te l'ai déjà dit mais je vais te le répéter. Cette soirée n'a lieu d'exister pour moi que parce-que je la passe avec toi. Je ne t'ai pas choisie par hasard et encore moins par défaut pour m'accompagner à ce bal comme tu le sous-entends. Je t'ai choisie pour une raison très simple qui est aussi la meilleure raison qui soit, je t'ai choisie parce-que je t'aime comme un fou ! C'est la première fois de ma vie que je tombe amoureux d'une fille alors je suis désolé si je ne l'exprime pas correctement, ou si je suis maladroit, ou si je ne m'y prends pas comme il faudrait mais le truc tu vois, c'est que je débute en amour moi ! Et crois-moi, sur la piste de danse tout à l'heure ce n'est pas l'envie de t'embrasser qui me manquait, c'est juste que je n'osais pas car je n'étais pas sûr que tu m'aimais aussi.
Elle reste un instant à me fixer d'un air interdit au terme duquel elle me fait remarquer dans un sourire :
_ Mais maintenant que tu sais que je t'aime, qu'est-ce que tu attends ?
_ Maintenant je n'attends plus, je réponds dans la foulée.
Je pose mes mains sur ses joues et approche doucement mon visage du sien. Nous nous perdons dans un regard complice puis je viens déposer un baiser sur ses lèvres. Le plus beau et le plus important de tous les baisers que j'ai jamais donnés car ce baiser-là est le premier que je donne par amour.
Je suis amoureux de Stella et j'en suis tellement heureux.
La suite dès samedi :)