☫63☫

2.6K 185 0
                                    

Mercredi, 7 Janvier.

PDV LORENZO

     Je ne suis vraiment qu'un imbécile.

     Pourquoi je ne lui ai pas répondu ce jour-là? Ou pourquoi je ne l'ai pas tout simplement crue? Elle doit me détester définitivement, maintenant. Et dire que dans trois jours, son père doit annoncer au monde qu'elle est mon âme sœur. Enfin, elle doit l'avoir prévenu, je pense.

     Je suis en ce moment même en route pour aller chez mes parents. Je veux tout tenter pour la récupérer, et en plus, depuis que je suis au courant de sa grossesse, je ne cesse de stresser et de me demander si tout va bien de son côté. Plus aucune de ses pensées ne me parvient tout ça à cause de ses barrières mentales.

     J'arrive chez mes parents, et sors du véhicule pour plus tard aller ouvrir la porte.

Moi : bonjour maman. Bonjour papa. Elle n'est toujours pas sortie?

Papa : non. Désolé fiston.

Maman : que comptes-tu faire?

Moi : je ne sais pas. J'ai déjà une idée, mais je ne sais pas comment procéder.

Maman : quelle est cette idée ?

Moi : lui prouver que je lui fais confiance.

Papa : c'est déjà bien.

Maman : est-ce vrai qu'elle doit passer un examen dans quatre jours?

Moi : oui. Elle voulait à tout prix finir ses études, alors je lui ai proposé de faire ses cours à domicile et de ne passer que les examens. J'ai déjà prévenu celui qui est chargé de la surveiller qu'elle a changé de position. Alors, il sera ici dans quatre jours.

Papa : ça lui fera un souci en moins. Au fait, tu as dû remarquer qu'elle n'allait pas bien.

Moi : oui. Qu'est-ce qu'elle a?

Maman : elle est constamment fatiguée et s'évanouit souvent à cause de la grossesse. Elle a aussi une grosse fièvre. J'ai peur qu'elle ne soit enrhumée. Ça serait mauvais pour sa circulation respiratoire.

Moi : pourquoi ne me l'avez-vous pas dit plus tôt? J'aurai pu venir avec des médicaments spécialement faits par Hanna. La médecine des humains n'est pas la même que la nôtre puisque nos organismes sont différents alors j'ose espérer que vous ne lui avez encore rien donné.

Papa : non, ne t'inquiète pas. Et pour ta question, elle ne voulait pas que tu sois au courant.

     Je passe ma main sur mon cou, au niveau de ma marque, en soupirant.

Moi : j'y vais, je reviens tout de suite avec les médicaments. Vous ne lui direz pas que c'est moi qui les ai achetés. Pour l'odeur, vous devrez la camoufler avec la vôtre.

Maman : très bien. En attendant, je vais lui donner son repas de midi.

     Je quitte la maison, et vais chez Hanna qui vit un peu plus loin de l'entreprise. Une fois arrivé, et devant la porte, je toque. Elle m'ouvre quelques secondes plus tard, et me laisse entrer.

Moi : ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu. Comment vas-tu?

Hanna : bien et vous? 

Moi : bien, si on peut dire ça comme.

     Elle m'invite à m'assoir, et m'offre du thé.

Hanna : tu dois vouloir quelque chose pour être venu.

Moi : en effet. Énora est souffrante.

Hanna : et qu'a-t-elle exactement?

Moi : de la fièvre, un rhume, une fatigue constante et elle s'évanouit souvent. Dernier détail, que tu devras garder pour toi, elle est enceinte.

Hanna : d'ac... Pardon?! Déjà? Vous y êtes allés rapidement, dis donc.

     Je souris faiblement.

Moi : alors? Tu pourrais me proposer quoi?

Hanna : attends, je reviens tout de suite avec ce dont tu auras besoin pour la soigner. Mais d'abord, il faut que je sache tout. J'ai comme l'impression qu'il se passe quelque chose.

Moi : on ne te cache rien, hein? En fait, nous nous sommes disputés et c'est un peu comme la dernière fois, sauf qu'elle est chez mes parents et refuse catégoriquement de me voir. Même d'entendre parler de moi.

Hanna : pour une louve enceinte, c'est important d'avoir son mâle à ses côtés. Mais dans son cas, ça l'est encore plus. Pour la fatigue et les évanouissements, ça doit être dû à la grossesse et à l'affaiblissement de votre lien à cause de la distance. Rassure toi, le lien ne se détruira jamais, mais sera bien endommagé si ça continue. Vous devez vous réconcilier dans le délai d'un mois tout au plus.

Moi : c'est pas vraiment gagné. Mais je ne crois pas que le lien s'affaiblira. La dernière fois, il ne faisait qu'augmenter en puissance.

Hanna : alors il le fera, mais vous souffrirez encore plus.

     Elle s'en va donc chercher les médicaments, tandis que je termine ma tasse de thé. Plusieurs minutes plus tard, elle revient avec deux fioles. Une contenant un liquide vert fluo alors que l'autre contient des pilules rouges.

Hanna : sois attentif. La consommation de ces médicaments est un peu compliquée, surtout pour les femmes enceintes.

     Je hoche docilement la tête, tout ouïe.

Hanna : pour la fiole au liquide vert fluo, elle devra en mettre dans son repas ou dans sa boisson le matin à 6h, et dans l'après-midi à 14h. Au moins quatre gouttes par prise. En ce qui concerne les pilules, elle devra en prendre trois le soir uniquement, à 19h45. Elle peut juste enlever la poudre et la mélanger à sa boisson, mais pas dans la nourriture. Elle devra les prendre pendant une semaine. Compris?

Moi : oui, merci beaucoup, Hanna.

Hanna : c'est normal. Maintenant file. Et un dernier truc. Elle devra commencer à les consommer demain.

Moi : très bien.

     Nous nous levons, et elle me raccompagne jusqu'à la sortie.

Moi : encore merci.

Hanna : pas de soucis. Tu passeras mes salutations à la Luna, d'accord?

Moi : je demanderai à mes parents de le faire.

Hanna : non, non. Je veux que ça soit toi qui le fasses. Tu as intérêt, je t'ai à l'œil, Alpha.

     Je rigole doucement. Je n'ai d'autres choix que d'acquiescer, avant de repartir.

     Une fois de nouveau chez mes parents, je leur laisse les instructions exactement comme me les expliquées Hanna. Ils ont eu besoin de prendre des notes, et honnêtement, ça me rassure plus.

Moi : bon, je vais monter. Hanna veut que je lui passe ses salutations.

Papa : vas-y.

     Je sais que c'est risqué puisqu'elle pourrait me soupçonner d'être aller acheter les médicaments moi-même, mais je j'aurai qu'à lui dire que je l'ai rencontrée à l'entreprise.

     Je monte donc à l'étage, et me dirige vers ma chambre, celle qu'occupe mon âme sœur. Et une fois en face de la porte, je toque et dis :

Moi : princesse, je ne sais pas si tu es éveillée, mais... Hanna te passe ses salutations.

     Aucune réponse. Je soupire.

Moi : tu me détestes vraiment, hein? En même temps, j'ai été con de ne pas t'avoir répondu. Et surtout de ne pas t'avoir crue. Ça prendra peut-être du temps pour me faire pardonner, mais je ne te laisserai pas comme ça. Je ne t'abandonnerai pas, je te le promets.

Âme Sœur : L'Alpha Et La Légende. Where stories live. Discover now