Chapitre 3

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Arleen haletait difficilement en serrant convulsivement ses fins doigts sur le volant. Elle écrasait la pédale de gaz avec son pied sans même regarder le compteur. Elle était beaucoup trop occupée à regarder derrière elle pour vérifier si quelqu'un ne la suivait pas. Elle devait partir le plus loin que possible, elle savait, que l'explosion les avait quelques peut ralenti mais c'est certain qu'ils ne la laisseront pas s'enfuir. Elle n'était pas stupide, elle savait, que des personnes comme eux n'abandonnent jamais, et elle avait terriblement peur de retourner dans cette sombre et humide cave, qui était sa prison.

Elle priait pour que tout se finisse enfin. Elle espérait croiser une voiture de police, afin qu'ils l'arrêtent pour excès de vitesse. Elle leur expliquerait alors, qu'elle a fui une bande de psychopathe, et eux ils la croiraient ou alors il la placerait eux-mêmes dans un hôpital psychiatrique. À ce stade, c'était égal à Arleen. Le plus important pour elle était de ne plus jamais franchir le seuil de cette maison. Si elle se faisait arrêter elle ne serait pas obligée de chercher ce garçon, dont parlait Will, tout serait beaucoup plus simple.

La jeune fille sentait, que tous ses membres vibraient à travers son corps et son cœur se comportait comme s'ils voulaient s'échapper de sa poitrine. Les gouttes de sueur coulaient le long de son dos, et toutes ses blessures lui brûlaient la peau. Elle tournait constamment son regard pour vérifier s'il n'y avait pas quelqu'un qu'elle connaissait qui pourrait être derrière elle. Rien que de pensé qu'elle peut de nouveau perdre sa liberté et qu'elle peut une de fois de plus atterrir dans cette sombre cave la rendait malade. Beaucoup de choses lui manquaient comme sa chambre, sa maison, Blade, ses parents, et même tous ses regards stupides dans la rue. Tout était mieux que cette cave. Les larmes qui voulaient ruisseler sur ses joues brillaient dans ses yeux. Il y a encore une dernière chose qu'Arleen redoutait...

Si tout se passe bien, alors comment va-t-elle s'en sortir ? Comment est-ce qu'elle arrivera à vivre une vie normale après tout cela ? Que diront ses parents, quand elle leur donnera un signe de vie? Est-ce que pendant tout ce temps ils la cherchaient ? Elle a quand même disparu pendant plus d'un mois, peut-être même plus, peut-être même moins, elle n'était pas en mesure de le déterminer. Est-ce que sa mère a pleurée au téléphone disant à son père à quel point elle est blessée, et qu'elle ne sait pas ce qu'elle pourrait faire d'autre? Peut-être qu'ils priaient ensemble son retour, ou au contraire - Ils s'accusaient mutuellement et se disputaient pour savoir qui avait commis une erreur ? Est-ce que ses photos se trouvent dans chaque magasin avec l'information de sa disparition ? Arleen était sûre que ses parents ne se sont pas préoccupés par son absence. Après tout leur fils est enterré quelques mètres sous terre dans un élégant cercueil fait d'un beau et très cher bois...

- Ne pense pas à ça - elle se gronda en secouant la tête.

Elle soupira en regardant le tableau de bord qui clignotait, lui indiquant que la voiture commençait à manquer lentement de carburant, mais elle était sûre, qu'il y en aurait assez pour atteindre la périphérie de Stratford. Sur les deux côtés de la route étroite sur laquelle elle roulait, poussait une épaisse forêt, qui rendait tout cela beaucoup plus sombre. Les grands et gros arbres créaient de l'ombre, et les feuilles ne laissaient passer aucun rayon de soleil, donc l'obscurité présente faisait ressentir des frissons à Arleen. Elle était convaincue que l'obscurité serait à jamais associée à une seule chose mais elle réussit enfin à sortir de la forêt et elle se retrouva sur la route principale. Elle passa devant plusieurs prairies et plusieurs panneaux routiers, le soleil apparu enfin à travers les nuages, et ses rayons caressèrent légèrement son visage fatigué.

Cela faisait maintenant une demi-heure qu'elle roulait, elle ralentissait progressivement et son corps commença à se détendre. Elle observait les bâtiments, les maisons ainsi que les passants qui défilaient devant elle. Ça lui avait manqué de voir de simples personnes occupées par leur vie quotidienne. Elle espérait qu'elle réussirait à reprendre ses simples et ennuyeuses journées d'avant. Pendant un moment elle se demanda quelle heure peut-il être et elle arriva à la conclusion qu'il doit être encore très tôt puisqu'il n'y a encore aucun trafic sur la route.

Devilish Soul (traduction)Where stories live. Discover now