pyrophobie

12 - un véritable temps de chien

je me rappelle de notre première fois,

elle était douce, sucrée et mélancolique,

elle semblait unique et pourtant elle était pleine de sens.

il pleuvait des cordes ce jour là, UN VÉRITABLE TEMPS DE CHIEN.

et pis comme t'adorais l'orage, on avait laissé la fenêtre de mon appart ouverte pour que tu puisses entendre l'eau d'la pluie tomber du ciel.

la fenêtre était juste en face de mon lit, ça faisait un vacarme monstre, masquant les gémissement révélant notre plaisir,

et l'eau de la pluie dégoulinait sur nos fronts se mélangeant aux gouttes de sueur, glissant sur nos corps entremêlés,

avant de commencer j'avais voulu te rassurer, tu l'avais jamais fais,

"t'auras mal, un peu, je crois, mais t'inquiète pas ça ira, j'suis là, et dis le moi si ça va pas" t'avais-je dis,

"j'aurais pas mal t'inquiète pas" tu m'avais répondu.

" - pourquoi ?

-mon père m'a violé quand j'avais onze ans" t'avais laché ça, comme ça, dans le vent.

j'avais rien eu le temps de dire, que t'avais déjà enlevé ta robe à fleur et foncé sur mes lèvres.

j'crois que ça voulait dire quelque chose comme "c'est le plus lourd secret dont je ne t'ai jamais parlé, maintenant t'oublies et plus jamais on en causera"