Epilogue

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   Ça fait maintenant une semaine.
   Une semaine que je n'ai pas de nouvelles...
   J'espère qu'elle va m'appeler. J'ai besoin qu'elle m'appelle...
   Je ne travaille pas aujourd'hui, par conséquent, je tourne en rond chez moi...
   J'ai l'impression d'être un lion en cage. C'est atroce.
   Il est 11:00 quand mon téléphone sonne enfin.
   Je décroche précipitamment.

MOI.- Allô !
ADDISON.- Iness, c'est moi.
MOI.- J'ai cru que tu ne m'appellerait pas...
ADDISON.- Rassure toi... Je ne suis pas comme ça. Est-ce que ça va ?
MOI.- J... Oui. Et toi...?
ADDISON.- Oui... Je suis désolée, je n'ai pas réellement eu le temps de te téléphoner. Mon installation ici n'a pas été aussi facile que je l'espérais... Mais c'est bon, ce n'est plus à faire.
MOI.- D'accord... Je suis contente pour toi, Addi. Tu es en congé aujourd'hui ?
ADDISON.- Oui... Iness, je peux te dire un truc ?
MOI.- Oui, je t'écoute.
ADDISON.- J'ai un cadeau pour toi.
MOI.- Pardon ?
ADDISON.- Tu as ouvert ta boîte aux lettres ce matin ?
MOI.- Non, pas encore...
ADDISON.- Vas l'ouvrir. Normalement t'as reçu un colis.

   Je lui obéis, ouvre ma boîte aux lettres et trouve effectivement une petite boîte d'environ sept centimètres par cinq.

MOI.- Je l'ai.
ADDISON.- Vu que tu as vendu ton appart et que tu cherches toujours un logement...
MOI.- Non, attends, Addison. Tu te fous de moi !?
ADDISON.- Ouvre.
MOI, sortant ses clefs du colis.- Non mais non ! Je peux pas accepter ça Addi !
ADDISON.- Iness. Ecoute moi... Je te donne mon appart parce que je dois te rembourser tous les sacrifices que tu as fait pour moi pendant ces dix dernières années.
MOI.- Arrête, arrête, arrête. Tu peux pas faire ça... Addison, tu ne me dois rien. Si j'avais pas voulu t'aider, je ne l'aurais pas fait.
ADDISON.- Iness, tu vas te retrouver à la rue si tu trouves pas rapidement un autre chez-toi. Et puis je te rappelle que tu as vendu tes meubles ! Et crois moi, ça me fait plaisir de te donner mon appart. Je ne me sens pas de le vendre. Encore moins à un inconnu. Et puis, je sais que tu t'y sentira comme chez toi. Tu le disais toi-même... C'était un peu ta deuxième maison... Maintenant, ça va être TA maison.
MOI.- Addison... C'est beaucoup trop... Tu as vu l'appartement que tu as ? Je ne mérite pas de vivre dans un luxe pareil ! Quand tu y étais, je ne dis pas... Mais moi, toute seule là dedans, t'imagines ?
ADDISON.- Iness... Un cad...
MOI, la complétant.- Un cadeau ne se refuse pas, je sais... Mais là, c'est plus un cadeau ! Je peux pas accepter... C'est ta maison, Addi, ta maison.
ADDISON.- Non, ça ne l'est plus... C'est pour ça que je veux que ça soit la tienne. Je sais que tu en prendra soin...

   Je reste plantée au beau milieu de mon salon et de mes cartons, regardant longuement ses clefs...

MOI.- Bon... Ecoute... Je veux bien aller habiter chez toi mais c'est hors de question que je le fasse gratuitement.
ADDISON.- Non mais tu te fiches vraiment de moi !? Iness, je te considère comme ma sœur. Il n'est pas question que je te fasse payer quoi que ce soit pour habiter chez moi ! Non. Donc, tu vas quitter ton appart et reprendre le mien... Tout simplement... D'accord ?

   Long silence...

MOI.- ... Addison Forbes-Montgomery, t'es pas possible...
ADDISON.- Ça veut dire "oui" ?
MOI.- Oui...
ADDISON.- Merci. T'es géniale.
MOI.- Non, merci à toi. Tu te rends pas compte à quel point ça me touche ! Vraiment, le plus sincèrement du monde, merci...
ADDISON.- C'est normal. Et puis, comme ça, quand je viendrai, je ferai comme chez moi !
MOI.- Pas faux. En tout cas, tu seras toujours chez toi à Seattle. N'oublie jamais ça, je t'aime énormément, et je ne veux pas te perdre. Même si tu as des problèmes, Addi, tu le sais, je suis là, et je suis prête à t'aider dans n'importe quelle situation. Si tu as besoin, tu m'appelles, à toute heure du jour ou de la nuit. Promet moi.
ADDISON.- C'est promis Iness...
MOI.- Merci...

   Je reste encore une bonne heure avec elle au téléphone et raccroche.
   Après quelques minutes passées en silence, je décide de déménager déjà quelques cartons.
   Je me rends donc chez elle et réalise en chemin que je suis triste... Triste parce que je quitte mon chez-moi, triste parce que je ne verrai plus ma meilleure amie, ma sœur, tous les matins, en train de râler devant le distributeur parce que le café est trop froid ou trop chaud...
   Elle va me manquer, plus que tout au monde...
   Lorsque j'entre, par habitude, je lance un petit "c'est moi" puis me rends compte de l'incohérence...
   Je pose mes cartons et m'assois sur le canapé...
   Sans Addi, ça fait vide... J'ai beau lui avoir parlé il y a à peine une demi-heure, j'ai l'impression qu'elle n'est réellement plus là...
   Certes, elle a quitté Seattle, mais ce n'est pas juste le fait qu'elle ne soit plus là physiquement... C'est plus profond... C'est quelque chose que je ne pourrais pas définir...

***

   J'étais loin de me douter que cet appel allait être le dernier...

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   Coucou tout le monde, c'est moi, Blouty, au cas où vous auriez oublié ma présence sur Watty... Alors voilà, j'ai (enfin) terminé cette fanfic, j'espère qu'elle vous aura plu et que je retrouverai nombre de vous dans sa suite. Et oui, vous avez bien compris, elle aura une suite !!!🤩 Son titre ? "Plus forte que l'éternité".💕

   Donnez-moi votre avis dans les commentaires, je tiens à savoir ce que vous en avez pensé !😉

   Gros bisous mes loulous, soyez pas radins sur les votes !🤗💋💕

Ma mère est morteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant