La mort n'est qu'un passage

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"La n'est mort qu'un passage. 

Je suis seulement passé dans la pièce à coté."

Charles Peguy

Il est là, enfin, après tout ce temps il est enfin là. Je l'aurais attendu, ce pauvre enfant. Il a grandi aujourd'hui. Le soleil brille, cela me perturbe un peu, je l'avoue, l'obscurité est mon domaine depuis si longtemps... Je le voyais bouillonner...  Quelle satisfaction que de voir ma création ! 

" - Ça fait un bail. " 

Il ne répond pas, bien, cela s'annonce parfait.

" - L'épée du Pistolero... enfin, son pistolet... C'était un cadeau. "

Toujours rien, de mieux en mieux, il a accumulé tant de rage en lui durant ces années...

" - C'était un cadeau pour toi... de ma part. "

Oui... Un cadeau pour qu'il se souvienne toujours que la lumière n'est rien comparé aux ténèbres...

" - Tu n'as rien a dire ? "

Je peux sentir sa lumière... Son feu qui s'intensifie... C'est fou ce qu'une simple graine peu causer...

" - Ça fait longtemps que je t'attends, et que j'attends ce jour. "

Très longtemps... Trop longtemps, je n'attends que ça, évoluer...

" - Bien des fois, j'ai cru que tu avais échoué. Que tu avais renoncé... "

Cela aurait été triste... Tu n'aurais pas eu ta vengeance... Ta "rédemption"...

" - Mais tu es là. L'heure des dernières paroles est venue... "

Remémore toi ce que j'ai fais... Que c'est moi qui ais fait prononcer les dernières paroles de Ward...

Je le vis dégainer son arme, "Dernières paroles", je souris, enfin j'avais ce que je voulais... Après toutes ces années... Je ne tentais même pas d'esquiver, ni même de dégainer mon arme, mon "Chardon".

Il tira deux balles, me faisant tomber a terre. C'est une sensation si grisante ! Savoir que cela approche...

Il s'approche de mon corps, j'entends ses pas, je le vois se pencher au dessus de moi.

Je le vois dans ses yeux, il repense a ce qu'il a vu, a ce qu'il m'a vu faire... Pallamon, Ward, tout... Tout le plaisir que j'ai ressenti en tuant... Et ce n'est pas la fin...

Il pointe le canon de son arme vers ma tête, je souris, mais il ne le voit pas. 

" - Les tiennes, pas les miennes. " 

Il tire, le silence m'enveloppe. J'ai prononcé des paroles, oui, mais ce n'étaient pas mes dernières, loin de là, je suis passé dans le prochain stade, la naissance d'une nouvelle puissance.

Dredgen Yor, l'abîme sans fondWhere stories live. Discover now