Si tu souffres à l’écriture de tous ces écrits, je me suis bien dit que me sacrifier un peu en te lisant te soulagerait : pas parce que tu es sadique, mais parce que quelqu’un endura tes mots et que cela signifiera que quelqu’un est en train de remarquer toutes les pensées monstrueuses dansant tout autour de toi : je peux être témoin de tes monstres, puisque c’est aussi cela que j’aime avoir pour souvenirs dans ma vie, à m’en remémorer, à m’en torturer ; je peux regarder sans m’en détourner.
Je vais voire toute la beauté que tu mets à te faire arracher un bras, une jambe, par des crocs qu’on ne voit pas, et je n’oublierai pas l’agonie, les piranhas que tu t’es créés, consciemment ou non : tu ne seras pas seul à les voire, tu ne seras pas l’unique fou, et puis, tu pourras aussi partager tes créatures, puisque je me fais dévorée également : ça soulage de ne pas avoir toujours un poisson qui te bouffe, tu le découvriras ^^