Timéo, l'homme du chemin de fer (Fin)

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- Ma mère a rencontré Timéo au bord de la route alors qu'elle rentrait chez elle. Elle l'a vu, pleurant sur le trottoir, serrant un ours en peluche dans les bras. Elle l'a adopter sans plus se poser de question. Il avait un autre nom de famille mais il a fini par l'oublier. Donc ma mère, qui avait perdu son premier mari quelques mois plus tôt, n'était pas contre un peu de compagnie. Lorsque Timéo avait onze ans, ma mère a rencontré mon père et je suis née quand il avait douze ans. J'ai grandi avec mes parents et lui et il était devenu comme mon frère. Quatorze ans plus tard, il nous a présenté Romain, son copain. Il avait peur de la réaction de mes parents mais ils l'ont acceptés dès qu'ils l'ont vus. Ils devaient venir dans ce village pour se marier mais il y a eu un accident grave.

Tessa ferma les yeux et inspira fortement.

- La voix qu'il y avait ici, n'était pas une ligne qui transportait de la nourriture comme tout le monde dit aujourd'hui, mais un train amenant des passagers. Donc Timéo et Romain l'ont pris ensemble et ont voyagé sans encombre. Ils sont descendus et le train a fermé ses portes. Timéo portait un beau costume blanc. Donc le train a redémarré doucement. A ce moment là, Timéo a trébuché et est je ne sais comment tombé sous les rails. Les gens autour ont rapportés que Romain n'avait pas levé le petit doigt pour l'aider et l'avait seulement observé tomber, indifférent.

Les larmes coulaient. Pas seulement sur les joues de Tessa, mais aussi sur les miennes. La femme continua son récit:

- La gare a fermée car personne ne voulait remonter dans le train qui avait tué un jeune homme. Beaucoup de gens sont venus habiter ici et peu savent réellement pourquoi cet endroit a fermé. La plupart se contente de ce qu'on leur dit: qu'un train qui transportait de la nourriture chaque semaine n'a pas fait bon commerce et la voix a fermé.

Tessa se leva. Elle me regarda et dit avant de partir:

- Je ne sais pas comment ni pourquoi tu l'as vu et tu as pu discuter avec lui mais si tu le revois un jour, dis lui que je pense sans cesse à lui.

J'acquiesce sans dire mot.

Depuis ce jour, lorsque je passe devant cette voix ferrée, je peux apercevoir un jeune homme au costume blanc me faire signe et je sais qu'il ne s'adresse qu'à moi.

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