Accepting the Tides || IronDad [FINIE]

Chapitre 9

Allez les amis, voilà la suite. (Enfin, oui...)

Petite période d'accalmie en approche. Pour le moment. 👀

Bonne lecture ❤️

Chapitre 9

Peter resta à l'infirmerie pendant une semaine.

Durant tout ce temps, il ne prononça pas un seul mot.

Peter n'avait pas parlé pendant une semaine entière.

L'idée rendait Tony malade physiquement. Il faisait les cent pas sur le carrelage froid, devant la porte de la chambre de Peter, anxieux. Un psychiatre, que Tony avait trouvé, se trouvait à l'intérieur avec le gamin en ce moment-même. Il suppliait de tout son être que de bonnes nouvelles surgissent de cette pièce – que Peter aille bien – qu'il n'y avait rien de trop grave –

Une porte s'ouvrit.

- Stark ?

Tony se retourna pour voir le Docteur Johns sortir de la pièce. Il traversa le couloir.

- Alors ? Il vous a parlé ? Vous avez trouvé quelque chose –

Johns leva la main.

- Peut-être qu'on devrait s'asseoir pour discuter.

- Bien sûr – bien sûr –

Tony fit un geste en direction des fauteuils qui se trouvaient au bout du couloir. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, hors de son contrôle.

Tony s'assit rapidement, Johns fit de même avec un profond soupir.

- Bon, il y a quelques bonnes nouvelles – dit le docteur d'un air incertain.

- Vous ne dites pas ça avec enthousiasme.

- Il guérit bien – physiquement, en tout cas, on dirait. Il devrait sortir d'ici bientôt.

Tony plissa les yeux.

- Ouais, on a Banner pour ces choses-là. Vous, vous êtes le psychiatre. Comment va-t-il –

- Mentalement, c'est une autre histoire, finit Johns à sa place. Non, il ne m'a pas parlé.

Les épaules de Tony s'affaissèrent.

- Merde. Qu'est-ce qui –

- Ça s'appelle le mutisme sélectif, déclara franchement Johns.

- Il y a un nom pour –

- Ça arrive parfois après certaines situations traumatisantes, le coupa Johns. Quand une personne, aussi jeune que lui, traverse quelque chose d'aussi douloureux et effrayant – il y a parfois une part d'elle-même qui se referme. Il pourrait même ne pas se rendre compte qu'il ne parle pas.

Tony était bouillonnant. De façon suffocante.

- Alors – alors –

Il s'humecta les lèvres.

- Quand est-ce qu'il parlera à nouveau ? ça fait une semaine. Je ne –

- Le mental est différent du physique. On ne peut pas dire quand il sera complètement guéri – c'est complètement différent d'une personne à l'autre.

- Mais – il va s'en sortir. Pas vrai ? C'est pas quelque chose de permanent, je veux dire, il faut qu'il parle –

Et alors, cette horrible pensée lui vint à l'esprit. Peter – ce Peter si vivant, si énergique, si loquace, si intelligent. Il avait subi de réels traumatismes. Toutes ces fois où il avait dévalé les escaliers pour le rejoindre au labo, cassant les oreilles de Tony. Toutes ces fois où il rentrait de l'école, et où il parlait si rapidement qu'il devait faire une pause pour respirer. Bon sang, il avait pris ça pour acquis. Il avait pris le petit pour acquis.