20.

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— Avez-vous une idée de ce dont je souhaite vous parlez ? Commença Cyriac une fois les portes du bureau de Mme Sienna closes.

La quadragénaire portait un tailleur strict d'un bleu azur qui lui conférait une allure élégante et fort respectable. Sa chevelure brune laissait entrevoir quelques mèches grises qui s'échappaient de son chignon minutieusement coiffer. Pour une femme de quarante ans elle n'avait pas l'air vieille au contraire, aucune ride, aucun plis visible. Mme Sienna s'assit derrière son fauteuil en soupirant d'aise. Le voyage l'avait sans aucun doute exténué.

— J'imagine qu'il s'agit de Hilda, répondit t-elle après s'être confortablement installé.

Cyriac opina. Il avait la mine sombre et bouillonnait de rage. Non seulement elle abandonnait une patiente la livrant à elle-même, pis elle ne contrôlait pas les autres filles dont il avait pu constater en un regard que la majorité avait consommé de la drogue, prit de l'alcool et Dieu sait quoi d'autre !

— Sachez pour commencer que je déteste les incompétents, l'inefficacité me répugne, gronda t-il.

Il prit place à son tour en face d'elle et la toisa sans ménagement.

— Je n'ai fait que respecter les besoins de mademoiselle Mór, se justifia la responsable. Elle déteste les voyages et désirait rester ici. Ce qui n'était pas le cas des autres.

— Votre devoir est de veiller au bien être de tout le monde, que mademoiselle Mór vous ai supplier ou non de partir sans elle ne justifie pas votre comportement. Vous aurez dû soit rester, soit l'emmener de force avec vous.

— Monsieur Kreïyos...

— Mais après avoir vu l'état pitoyable des filles je suis content que Mlle Mór n'est pas fait ce voyage, ajouta t-il.

Qui sait si elle n'en serait pas revenu davantage terrorisé ? Elle avait des peurs, des peurs dont il ignorait pour l'instant l'ampleur, et la laisser dans cet environnement n'était pas envisageable. Il comprenait mieux pourquoi elle n'avait fait aucune évolution ces sept dernières années.

— Parlez moi de Hilda, demanda t-il, qu'est-ce qui l'inquiète plus que tout selon vous ?

Il avait lu le rapport de Dimitri, il avait eut l'avis de Katia et maintenant il avait besoin du point de vue de la responsable.

Mme Sienna parue hésiter mais son regard noir et pénétrant suffit à la motiver.

— Elle est très susceptible du jugement que les gens lui portent, elle a peur de la foule ou d'attirer trop d'attention, elle craint également les hommes et...

Mme Sienna s'arrêta soudain et parue mal à l'aise.

— Et ? Insista Cyriac en la transperçant du regard.

— Le sexe. Elle se braque lorsqu'il faut en parler ou si les gens autour en parle.

Cela ne l'étonnait pas, il l'avait lu dans le rapport que lui avait envoyé Dimitri. Mais il n'en prenait véritablement conscience que maintenant. Ils avaient parlé de sexe... Elle c'était montré curieuse sur ce qu'elle avait vu un an plus tôt.

— Sachez qu'à partir de maintenant Mlle Mór est sous ma protection. Inutile de la laisser ici, il est plus qu'évident qu'elle ne s'en sortirait jamais dans de telles conditions.

— Je ne crois pas que ce soit judicieux, Hilda est terrifiée dès qu'elle entend le klaxon d'une voiture ou lorsqu'elle voit des immeubles, des gratte-ciel... L'emmener en ville ne ferai que compliqué les choses.

Il frappa son poing sur la table l'expression encore plus menaçante, il se pencha légèrement vers l'avant pointant un doigt accusateur vers elle.

Une si troublante proposition.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant