Deux pour Une (Garcia)

3.Emma (c)

Avertissement :
Il faut lire le chapitre 3 avant le 4, j'ai eu un gros bug lors de la publication que je n'arrive pas à résoudre.

Scène un peu olé à la fin du chapitre !

EMMA

La sonnerie de mon téléphone m'extirpa de mon sommeil. Après plus de quatre heures de repos, je me sentais vraiment mieux. Moins stressee et plus disposée.

Ce stratagème que j'avais monté avec ma sœur dans le but de sauver son début de carrière en journalisme m'avait épuisé. Beaucoup plus mentalement que physiquement. Avec cette forte appréhension qui m'habitait, je sentais que j'allais m'évanouir à chaque fois que j'ouvrais la bouche.

Par contre, tout s'était bien passé jusque là. L'avantage c'était que physiquement, il n y avait pas trop de différences entre ma sœur et moi. On était de vrais jumelles.

J'étais un peu plus élancée et sportive. En revanche, elle avait la peau plus foncée que moi. Nous avions aussi des tatouages différents : un papillon à l'arrière du cou pour moi et des fleurs sur la hanche de ma sœur... Mais pour les gens qui ne nous connaissaient pas, ce n'était pas apparent.

Je me dirigeai vers la salle de bain et me douchai. Après une heure environ, j'étais fin prête. Cette réunion se faisant sur la terrasse de l'hôtel au dernier étage, dans une ville comme Miami pendant la période estivale, il était juste de concilier professionnalisme et couleurs chaudes dans ma tenue. C'était la raison pour laquelle je portais un pantalon noir, un corsage jaune d'un décolleté léger à manches longues, et des escarpins noirs. Je me munis d'un sac à main noir en cuir, des bijoux en argent et coiffai mes boucles en un bel afro. L'image que me renvoyait le miroir me plaisait bien et avant de sortir, j'envoyai une photo à ma sœur qui valida ma tenue.

Il était près de 14 heures or la réunion débutait à 15 heures; j'étais largement en avance. Pourtant lorsque j'arrivai sur le toit, certains étaient déjà présents et participaient à une conversation qui semblait les amuser. Mais encore une fois, il ne s'agissait que des participants. Les organisateurs de la rencontre se faisaient désirer.

À peine arrivée que Chloé souligna ma présence :
-Eva! Viens donc te joindre à nous!

Je lui souris et m'avançai vers le groupe. Les sujets variaient. Tantôt nous parlions du concours, d'actualités et de remarques personnelles. J'étais cependant sur la réserve, faisant des commentaires par ci et là lorsque c'était nécessaire ou quand j'en avais envie.
Par contre, l'un des participants- un certain Peter- me paraissait suspect. Un peu mystérieux sur les bords, peu communicatif, il ne participait pas vraiment à l'échange mais semblait nous analyser. Il était beaucoup plus à l'écoute et lorsqu'il osait parler, il posait des questions pièges. Comme un prédateur...

Le sujet de la conversation portait sur ce qui nous inspirait lorsqu'on rédigeait un article. Tout le monde avait répondu partiellement à la question, sauf lui avec une réponse toute bête d'une certaine froideur :
" -Je ne sais pas, je n'y ai jamais réellement prêté attention. Ça vient juste comme ça..."

Aussi, m'étais-je permis de le titiller:
–Tu m'as l'air bien mystérieux toi, on dirait Le James Bond du journalisme !

Les autres avaient rigolé mais lorsqu'il m'avait lancé un regard froid et hautain, j'avais compris qu'en plus de ça, c'était un susceptible.
Je finis par m'éloigner du groupe et me rendis dans un coin pour parler à ma sœur sur iMessage. Elle m'informa que de son côté tout allait bien et qu'elle récupérait. À la fin de la semaine, elle pourrait enfin sortir. Mais en attendant, elle tentait de trouver une solution à nos problèmes financiers. La police ayant reporté que l'autre conducteur était fautif, sa compagnie d'assurance se chargeait de la plupart des réparations.