Ce rythme régulier - [ Oihina ]

Perdu

PDV : Hinata Shoyo

Malgré la fraîcheur de la saison, le soleil frappant le côté droit de mon visage me réchauffe légèrement.

Tooru est à mes côtés.

Nous marchons depuis dix minutes et cela fait cinq minutes que nous sommes sortis du centre ville et de toute cette foule.

Je ne sais pas où nous allons.
Mais je m'en contre fiche.
Il est là est c'est tout ce qui importe.

Aucun de nous ne parle.

Ce n'est pas un silence pesant ou gênant.
Non.
C'est même l'opposé.

Il ne me regarde pas alors j'en profite pour le détailler.
Gravant ainsi à jamais son image dans mon esprit.

Le visage détendu.
Son léger sourire.
Ses yeux noisettes.
Ses cheveux ébouriffés.
Grand et musclé.

Il a l'air décontracter, comme si un poids a était enlevé de ses épaules.

Il est vraiment beau.

Instinctivement, je glisse ma main dans la sienne, le sortant ainsi de son état de « transe ».
Aussitôt son regard capte le miens et nous nous arrêtons.

Ses pommettes se teintent d'un léger rose pâle.
Une avalanche d'émotions se fait lire sur son visage.
D'abord de la surprise.
Ensuite de la joie.
Et enfin un je ne sais quoi en plus qui fait battre mon cœur toujours plus rapidement.

Sans m'en rendre compte j'avais arrêté de respirer.
Savourant chacune de ses expressions.

Il continue de me fixer.
Il attend sans doute que je dise quelque chose.

Mais je ne sais pas quoi dire.

Une bouffée de chaleur inexplicable me saisit.
J'ouvre légèrement la bouche pour essayer d'émettre un son cohérent.
Mais à par reprendre l'air que j'avais cessé d'avaler, rien ne traversa la barrière de mes lèvres.

Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

Je me reprend et finit par lui offrir un de mes plus sincère sourire.
Je le vois se mordre la lèvre inférieure et ma vue se trouble en conséquence.

-On est où ?

Sa voix basse et légèrement plus grave que d'habitude me sors de mon état de contemplation.

-Je sais pas je te suivais.
Je lui dis automatiquement, comme un robot.

-Quoi ?
Mais non... c'est moi qui te suivais.

Je le regarde.
Il me regarde.

Et en même temps nous éclatons de rire.

Quelques minutes plus tard.
Après quelques tentatives pour cesser notre hilarité nous arrivons enfin à nous calmer.

Je sors mon téléphone et je mon adresse sur Google Map.
Je sens sa présence au dessus de mon épaule gauche et l'odeur lavande vient me titiller.
Mon corps stop tout mouvement.
Ma tête se tourne d'elle-même.

Quelques centimètres.

Mon visage n'est qu'à quelques centimètres du sien.
Tout comme moi, Tooru semble troubler.

Comment on sait quand on est amoureux ?

Pourquoi cette question me vient en tête maintenant. ?
Je ne sais pas.
Mais c'est celle que j'avais poser à Yachi il y a plus d'une semaine.

.

-Des papillons ?
Mais... Comment ils ont fait pour être dans ton ventre ?!
Je demande avec affolement.

La blonde ria face à mon incompréhension.

-Ce ne sont pas des vrais papillons, mais c'est tout comme.
Tu comprendras quand tu les auras toi aussi.
Me disait-elle le sourire au lèvre.

En tout cas, pour répondre à ta question, c'est comme ça que j'ai su que j'étais amoureuse de Kiyoko.

J'ai ressenti des papillons dans mon ventre.

.

Je comprends enfin ce qu'elle a voulu me dire.
Car ils sont là.
Les papillons...

Ça veut dire que je suis amoureux de Tooru ?

-Shoyo...
Me dit-il d'une voix basse et rauque.

Cette dernière m'électrise et me ramène les pieds sur Terre.
Je le regarde et la réponse à ma question me semble évidente.

Je l'aime.
Bien plus qu'un simple ami.
Bien plus que je le croyais.

Je suis amoureux.

Cette prise de conscience me frappe de plein fouet.
Mais je me laisse volontiers emporter par cette vague dont je n'imaginais même pas l'existence il y a quelques secondes.

Voyant que je ne répondais toujours pas, l'inquiétude commence à déformer son visage.

-Hey... Ça va ?
Me demande-t-il.

Cette fois lui réponds aussitôt.

-Oui !
Oui... ça va très bien même.

Je lui souris pour essayer de le détendre.

-Excuse-moi, j'étais ailleurs.

Il me fixe quelques secondes comme pour savoir si c'est un mensonge ou pas.
Mais il finit tout de même pas se détendre.

-Alors... On va pars où ?
Me demande-t-il en regardant le croisement qu'il y a devant nous.

-Suis moi je te montre !
Je lui dis en commençant à marcher.

Je n'ai fait quelque pas à peine que je sens ses doigts s'entremêler aux miens.
Mon cœur rate un battement.

Cependant ça il ne s'arrête pas là.

Sa main attrapant la mienne n'est qu'un stratagème pour m'attirer contre lui.
En moins de temps qu'il m'en fait pour dire ouf, je me suis retrouve sous son bras.

A cause de l'effet de surprise j'ai faillit tomber a cause de ce geste.
Pour ne pas le faire je n'ai eu que d'autre choix que de me raccrocher à Tooru.

Et ce petit malin ayant tout prévu emprisonne ma main - qui s'est rattrapé de l'autre coté de son buste - pour pas que je m'en aille.

C'est donc comme ça que je me suis retrouvé bras dessus / bras dessous avec le garçon que j'aime.

C'est pas bon pour mon cœur...

-Alors c'est par où ?
Me demande-t-il avec un visage innocent.

-A-Ah... Euh... C-C'est par l-la...
Dis-je en indiquant l'une ruelle, le visage tellement rouge qu'on pourrait me confondre avec une tomate.

Il m'entraîne ensuite avec ses bras puissant vers cette cette dernière.
Pour celle-ci et pour toutes les autres je le guide de la même manière.
Regardant de temps à autre le GPS.

Cependant je n'arrive pas à me concentrer.
Sentir son corps contre le mien est une des sensations que je ne serai décrire.
Et cette sensation et là depuis le tout premier week-end.

J'ai constamment envie d'être avec lui.
Être en contact avec lui, physiquement ou tout simplement lui parler.

Je m'en aperçois que maintenant.

Sans même le savoir, je suis devenu accro à Tooru.

Son corps.
Sa personnalité.
Je n'ai qu'une envie c'est qu'il me prenne dans ses bras et que je n'en sorte jamais.

Oui.

Je suis bel et bien amoureux de
Oikawa Tooru.

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