Chapitre 62

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La période de grève dure plusieurs semaines. Je ne m'en plains pas, finalement, puisque j'en profite pour voir tous les jours Audrey. Et honnêtement, c'est bien agréable. On se voit tantôt chez moi, tantôt chez elle, et dans les deux cas, le programme est similaire : on fait l'amour et on discute. Tel est notre sympathique emploi du temps. J'aime beaucoup cette fille. J'aime son visage, son corps charnu, ses fesses bien agréables, et plus encore ses seins que j'aime choyer de toutes les manières possibles. En plus Audrey adore s'en servir, avec une mention spéciale pour la branlette espagnole, tout bonnement divine. Et niveau feeling, le courant passe parfaitement, j'aime notre complicité, les discussions graves ou légères qu'on peut avoir entre deux moments intenses. Un matin par exemple, après un fougueux corps-à-corps, ma jolie blonde est intriguée par un livre qui se trouve au pied de mon lit :

« - Alors voyons ce que mon cher Paulo lit avant de se coucher. Tiens, un bouquin de citations ?

- Yes. J'adore. Ça aide à mieux vivre, je trouve, et ça invite à réfléchir.

- Paulo, un grand esprit ? Qui l'eût cru ? (clin d'œil).

- Hé hé, moi-même j'ai parfois du mal à y croire. Mais sans blague, j'aime bien les phrases qui claquent, les formules qui sonnent bien. Écoute ça : « Il faut trembler pour grandir », de René Char. Simple mais belle. Ou encore : « ce n'est pas parce que c'est difficile que je n'ose pas, c'est parce que je n'ose pas que c'est difficile » (Sénèque). Excellente, celle-là aussi. J'adore aussi « Qu'est-ce que je serais heureux si j'étais heureux » de Woody Allen. Elle fait réfléchir, je trouve. Alors ça t'en bouche un coin, hein ? Ah et écoute celle-là : « Dans la vie il faut choisir entre l'ennui et les ennuis », qui est de... ?

- Je sais pas... Sartre ?

- Non Thierry Ardisson ! Elle n'est pas dedans, mais je l'aime bien aussi. Bon, on va manger un morceau ? Parce que c'est pas qu'il est midi passé, mais si, alors quand même ! »

On va donc s'acheter un sandwich à la boulangerie du coin, et on revient chez moi. En montant dans l'ascenseur, on monte avec ma voisine de palier, qui est accompagnée d'une copine. Ma voisine est jeune, elle doit dans les 16 ans, mais je dois dire que depuis quelques semaines, elle ne me laisse plus tout à fait indifférent. C'est une jolie brune d'1,65m environ, avec un joli minois et un corps de rêve. Physiquement, elle me fait un peu penser à Célia, dont les courbes pour le moins affriolantes m'avaient beaucoup marqué. Je me souviens notamment de l'avoir vue un jour qu'il faisait très beau : elle s'était habillée sexy, et ça valait le coup d'œil, je peux vous le dire. Bref, la proximité de la jeune demoiselle ne me laisse pas de marbre, même si je fais l'indifférent. Dès qu'on passe le seuil de la porte, Audrey me questionne :

« - Je me trompe ou ta petite voisine ne te laisse pas indifférent ?

- Mince ! Ça se voit tant que ça ?

- Un peu... Bon alors, quand est-ce que t'attaques ?

- T'es dingue, c'est une gamine !

- Physiquement, tu trouves vraiment que c'est une gamine ? Et puis elle a quoi, 16 ans ? Tu peux me rappeler ton âge ? 19 ? Ça ne fait que 3 ans de différence, mon Paulo, alors arrête de parler comme un vieux de la vieille !

- Oui mais attends : toi t'as 23, elle 16, ça fait sept ans de différence entre vous, ça fait bizarre quand même.

- Tu vois des problèmes là où il n'y en a pas, Paulo. Si elle te plaît, tente ta chance. Surtout que tu l'as, ta chance.

- Ah ?

- Fais pas l'innocent, Paulo. Tu as bien vu qu'elle s'est esclaffée pendant toute la montée.

- Oui, c'est vrai j'ai remarqué. Et avec le temps, je finis par décrypter le langage des filles.

- Donc si tu sais qu'il y a une ouverture, t'attends quoi ? Qu'elle vienne sonner à ta porte pour te demander du sucre, ou pour te faire une déclaration enflammée ?

- Attends, c'est gênant par rapport à toi. On flirte tous les deux, quand même.

- On ne sort pas vraiment ensemble, Paulo, pas vrai ? Tu couches avec qui tu veux, et moi aussi ! Allez, arrête de chercher des prétextes pour te défiler. Et réponds honnêtement : cette fille, tu t'es déjà imaginé au lit avec elle ?

- Honnêtement ? Oui.

- Alors tu n'as plus aucune excuse, Paulo. Plus aucune ! Là tu ne t'en rends pas compte mais tu vis une super période, où les filles te tendent les bras. Tu penses peut-être que c'est normal et que ce sera le cas toute ta vie, mais non Paulo ! Dernièrement j'en discutais avec mon frangin. Il a 25 ans et il regrette cette époque où les nanas lui couraient après. Lui, pour le coup, il ne peut plus se taper de minettes de 15-16 ans, et je crois qu'il le regrette un peu, alors vas-y mon Paulo !

- T'as sans doute raison, Audrey. N'empêche, il y a encore un ou deux ans, c'était encore une petite, mal fagotée, mal dans sa peau, une gamine, quoi ! Et là !

- Eh oui, maintenant tu en es fou de désir. Allez, saisis ta chance ! »

Cette discussion m'a pas mal fait cogiter les jours suivants (ce qui ne m'a pas empêché de passer des super moments avec ma belle Audrey). N'empêche. Cette jolie voisine m'intéresse de plus en plus. J'ai même l'occasion de l'approcher physiquement la semaine suivante, toujours dans l'ascenseur, cette fois-ci bondé. Je suis côte-à-côte avec elle. Me vient alors l'envie quasi- irrépressible d'adresser une caresse à son joli petit derrière, parfaitement mis en valeur par un legging moulant. J'y pense d'autant plus que je me dis que si je lui plais, elle se laissera peut-être faire. Mais c'est tout de même très risqué, en plus d'être peu élégant, alors je m'abstiens. De son côté, n'étant pas accompagnée de sa copine, elle se montre beaucoup plus calme. Il y a juste un moment un peu curieux où elle fait un mouvement inhabituel. Mais très vite, j'oublie ce moment. Arrivés à notre étage, elle se tourne vers moi pour me dire « au revoir » avec un sourire envoûtant, éloquent. Troublé, je rentre chez moi. En fouillant dans mes poches pour chercher autre chose, je trouve un mot écrit à la main, où il est indiqué : « A bientôt beau gosse. Ta voisine qui pense à toi... »

Des vacances et du sexe (Les aventures de Paulo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant