MON COQUIN DE PATRON

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J'adore le samedi matin.

On peut se lever un peu plus tard, on est moins pressé, moins stressé et surtout on n'a pas à supporter un patron chiant toute la longueur de la journée. Ça fait du bien après une semaine chargée vous pouvez me croire ! Sauf qu'après quelques heures, l'ennuie commence à se faire ressentir, et je commence à avoir la nostalgie du bureau. A croire vraiment que j'aime me fais maltraiter ou peuuuuuut être celui que j'aime c'est mon paaaaaatron ?

N'importe quoi ! Tu es folle ma vielle !

Je me passe de l'eau sur le visage et je sors de la salle de bain. Pippa me regarde d'un air étrange (Pippa c'est ma meilleure amie et accessoirement la fille avec qui je partage mon appartement.) et je savais que ça ne sentait pas bon.

— Vas-y balance ! lançais-je en la regardant droit dans les

Yeux. Je sais d'avance que si elle détourne le regard, c'est que ce qu'elle a à m'annoncer est particulièrement grave.

Et là, elle se met à regarder le plafond.

Je commence à sentir une bouffée de chaleur m'envahie, et tout commence à se bousculer dans ma tête.

Des théories aussi connes que loufoques influes de nulle part. Puis, devant mon désarroi, elle finit par répondre.

— Jean veut que je vienne vivre avec lui.

Quoi ? Quoi ? QUOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ?

Je me laisse tomber dans le canapé. Je sais ce que vous vous dites mais je m'en fiche. Car à cet instant précis, je ne pensais pas à son bonheur, mais a comment est-ce que ça va se passer maintenant pour le loyer.

Oui, je suis égoïste et alors ?

Oh, et puis zut !

— Comment ça va se passer pour l'appartement ? Tu vas continuer à payer ta part ?

— T'es malades si tu crois que je vais le faire ! m'avait-elle répondue sans

Détour. Vous savez maintenant pourquoi j'adore Pippa. Parceque c'est la seule qui arrive à me recadrer. Ça aurait été une autre, elle n'aurait pas digéré mon manque de tact.

— Ça me fait de la peine tu peux me croire, mais je vais bientôt avoir

Trente ans et je trouve que c'est le bon moment pour envisager ma vie avec un homme.

Qui es-tu ?

Ou est mon amie ?

Et qu'a tu fais d'elle ?

Je me souviens que quand on était encore à l'université, Pippa répétait sans cesse, qu'elle trouvait pathétique les femmes qui se mariaient juste pas peur de finir vielles filles. Et que souvent, ce genre de femmes ne voyaient pas l'ordure qu'elles s'apprêtaient à épouser, parcequ'elles étaient trop désespérées par leurs situations pour analyser le comportement de leurs compagnons. Alors qu'est-ce qui à changer ?

— Ecoute, j'ai déjà payer deux mois de loyer. Mais si tu es maligne, va falloir

Que tu te trouves un appartement, beaucoup moins onéreux.

Pas envie, pas envie, pas envie !

Je n'ai pas envie de quitter mon magnifique appartement. Dieu seule sait à quel point j'y tiens, et devoir le quitter parceque ma chère et tendre amie avait décidé de se caser avec un idiot qui ne la méritait pas vraiment, était pour moi un vrai supplice.

Seigneur jésus christ de Nazareth, je sais que je ne te prie pas souvent, mais là j'ai besoins de ton aide !

— Quand-t- est que tu pars ?

— La semaine prochaine

Je savais qu'elle n'était pas heureuse de me voir dans cet état. Mais qu'est-ce

Qu'elle voulait ? elle m'abandonne avec un tas de problèmes sous le bras, et elle s'attend à ce qu'en plus de ça je sois heureuse pour elle ?

N'importe quoi !

— Je suis désolée, j'aurais préféré que ça se passe autrement

— T'inquiète, tu mérites le bonheur, tu mérites d'être heureuse au près d'un

Homme. En plus je ne serais pas une bonne amie si je t'empêchais de suivre ton cœur. Et ton cœur est là où se trouve jean. Sois heureuse chérie

Correction : je te souhaite tout le malheur du monde. Ce que je veux, c'est que tu t'en mordes les doigts et que tu réalises assez tard que l'homme que tu viens de choisir est comme mon patron sinon pire que lui. UN VRAI SALAUD ! je regarde Pippa quitté la pièce et au moment où je l'aperçois monter dans un taxi j'éclate en sanglot.

Oui je pleure.

Je pleure, parceque j'aurais plus la chance de me trémousser sous l'œil amuser de mon voisin d'en face. Je pleure parceque je pourrais plus entendre ma voisine du dessus se faire humilier par son mari, tout en ayant la satisfaction de me dire que ma vie n'était pas aussi misérable que j'aimais à le penser. Je pleure, parceque Pippa, cette planche à pain, va bientôt vivre avec un homme alors que moi à peine si on m'aborde dans la rue. Et surtout, je pleure parceque je me rends compte que je vais finir vielle fille.

Ma vie est vraiment une sacrée merde ! Mais plus pour longtemps, car au moment où je m'apprête à fermer la fenêtre, un bout de papier vient se coller de façon indécente sur ma face. En fait j'exagère, je l'ai juste ramassé sur l'escalier de secours car l'image de la fille qui se trouvait dessus était assez cochonne et je voulais savoir de quoi il en était question.

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